Marche de Valxxx
- pierresauge
- 26 mars
- 51 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 juin
Marche de Valxxx accompagné par Jean-Marie, puis Mathilde
Samedi 22 mars : Le Puy en Velay
V : Bonjour, moi c’est V. Je viens d'Annecy. Je suis arrivé à Rennes avec Anthony, responsable de marche. Il me montre comment on va marcher. On est allés se mettre dans l’eau froide. Ça m’a fait bizarre. Aujourd’hui, on part pour la marche. On verra, comment ça se passe cette aventure. Je la fais pour mon bien, sortir du quartier, pour voir de nouvelles choses
Jean-Marie : Bonjour je m'appelle Jean-Marie et je vais accompagner V dans son projet
Avant le départ du Puy en Velay, nous avons fait connaissance pendant trois jours près de Rennes
Programme du stage : faire connaissance avec son binôme, acquisition du matériel nécessaire, randonnées avec sac à dos, même baignade dans un lac à 10 degrés
Nous sommes actuellement dans le train direction le Puy où l'aventure va commencer dès le lendemain
Dimanche 23 mars : Puy en Velay - Saint Privat d’Allier (24 km)
V : Aujourd’hui, j’ai marché 24 km. J’ai rencontré des gens. J’ai vu des paysages. On est bien arrivés au gîte avec les gens qui ont marché avec nous et demain, ça repart.
Jean-Marie : Après une journée passée dans le train pour nous rendre au Puy-en-Velay, nous sommes contents de pouvoir nous dégourdir les jambes aujourd'hui. Réveil matinal pour assister à la messe et à la bénédiction des pèlerins, nous avons trouvé porte close, saison hivernale : fermé le dimanche
Du coup nous sommes partis sans notre crédencial
V est toujours très renfermé et parle très peu, mais par contre pendant la marche il est tout le temps devant, les montées lui sont faciles et sur les chemins rocailleux il saute sur les cailloux comme un cabri. Nous avons été accompagné par Grégory, un belge, toute la journée et cet après-midi par Nicolas et Rmione sa chienne
Ce soir nous sommes tous dans le même gîte et on a la cuisine pour nous
Véronique, la propriétaire des lieux nous a offert des plats ainsi que des parts de gâteau pour le dessert. Et c'est V qui cuisine. Et maintenant à table
Lundi 24 mars : Saugues
V : Aujourd’hui, j’ai marché 20 km avec la même personne qu’hier. On a fait une grosse montée facile mais pas pour Jean-Marie qui était à la ramasse, mais ça va. On est arrivés au gîte à Saugues avec tout fermé. On a demandé à un boulanger de la crème, il nous a donné du jambon et ce soir, bon repas et demain c’est reparti.
Jean-Marie : Aujourd'hui est un grand jour pour V, c'est l'anniversaire de sa mère
Il lui a envoyé une carte de bonne fête dimanche
Ce soir il lui a téléphoné et il est même allé dans l'église de Saugues pour allumer une bougie
Quant à la marche du jour, départ à 8h30 sous un ciel chargé et températures avoisinant les 5 degrés. Nous avons attaqué cette marche réputée la plus dure du début de parcours ? V a avalé les montées et les descentes avec facilité. Moi qui suis un sportif moyen, je n'arrive presque pas à le suivre. Ce soir c'était encore V qui a cuisiné. Au menu : pâtes carbonara
Quel délice
Mardi 25 mars : Le Sauvage (20 km)
V : Aujourd’hui, on a fait 20 km pas très compliqués. On est arrivés au gîte Le Sauvage. Ce soir, je cuisine : pâtes, œufs … et voilà c’était rapide aujourd’hui et demain 30 km et voilà
Jean-Marie : Départ à 8h30 pour une marche de 20km relativement facile par rapport aux autres jours . Nous rencontrons les mêmes personnes qui ont démarré le chemin avec nous : Grégory le belge, Nicolas et sa chienne R'mione. Cette dernière devant avec V qui lui fait de temps en temps des caresses. Nous croisons les dames pèlerines qui ont partagé notre table hier soir, Tania une canadienne, Frida une allemande et deux françaises Laureen et Coralie. Dès les premières montées, V et moi nous nous retrouvons vite seuls, ils nous rejoignent à la pause de midi, puis de nouveau au gîte le soir. Ce soir c'est de nouveau V qui cuisine,il aime cela
Mercredi 26 mars : Aumont-Aubrac (25 km)
V : Aujourd'hui on est parti à 8h00 après le petit déjeuner
On a fait 30 km, ça va mais les pieds commencent à chauffer
On est passés par de beaux paysages, on a pris un sandwich pour le midi
À 15 h on est arrivés au gîte. Ce soir, on va manger la spécialité du village et demain c'est reparti
Jean-Marie : Aujourd'hui nous avons dit au revoir à Coralie, elle arrête suite à une tendinite douloureuse au genou
Nous partons avec nos compagnons du gîte, puis à la première difficulté V accélère et nous nous retrouvons vite seuls
Rencontre autour de la table hier soir avec un groupe, trois éducatrices et quatre pré-ados, faisant une virée d'une semaine avec 2 ânes, belle rencontre
V a vu une vache de l'Aubrac avec son veau, c'est la première fois qu'il voit un petit d'une vache
Sinon nous avons fait une grosse étape pas trop difficile en 7h
V est toujours à son aise et cela fait plaisir de marcher avec un jeune de 16 ans qui en veut
Tous ceux que l’on a croisés sont admiratifs de sa cadence et de sa volonté
Ce soir menu de gala, la spécialité de la région : aligot
Jeudi 27 mars : Nasbinals (27 km)
V : Aujourd'hui 27 km pas très dur. J'ai vu de beaux paysages
Ce matin on est partis vers 8h après le petit déjeuner et on est arrivés à 13H30 au gîte
On a fait des courses. On a fait un gâteau et voilà
Demain c'est reparti
Jean-Marie : Après un accueil chaleureux à la ferme du Barry nous sommes partis ce matin à 8h avec 3 degrés et ce toute la journée pour une longue étape de 27km sans difficultés particulières
Nous sommes partis seuls, arrivés seuls à 13 H 30 sans croiser âme qui vive. Le no man's land
Avec l'allure de V, qui va de mieux en mieux, je suis bientôt obligé de prendre le train pour le suivre
V a vu ce matin, pour la première fois un petit poulain avec la jument. Je lui ai expliqué ce qu'est un équidé et un ongulé
Vendredi 28 mars : Saint Chely sur Aubrac (16,5 km)
V : Aujourd'hui 16 km. Très rapide et facile
On est partis à 8h après le petit déjeuner et on est arrivés au gîte à 12H30 et voilà une journée rapide. Demain 24 km.
Jean-Marie : Petite étape de 16 km avec le soleil ☀️, arrivés sans forcer à 12h30
Après avoir pris possession de notre chambre, V et moi avons fait de la muscu, cela fait plusieurs jours que l'on enchaîne plusieurs séries de pompes et d’abdos avant la séance d'étirements à la demande de V. Ce jeune est insatiable.
Ce soir nous avons assisté à un office religieux. Comme nous n'avons pas pu le faire au départ au Puy-en-Velay on s'est rattrapés à St Chély.
Demain, nous quitterons le plateau de l'Aubrac et allons retrouver des températures plus clémentes. Nous allons également retrouver la civilisation
Samedi 29 mars : Espalion (24 km)
V : Aujourd’hui 24 km. Pas très dur. Ce matin, on a pris notre petit déjeuner. On a dit au revoir à deux filles avec qui on a été pendant trois jours dans le même gîte. On est partis à 8h, passé à un endroit où il y avait la Vierge Marie avec un paysage bien beau. On est arrivés à Espalion à 13h, on a mangé un truc et voilà demain ça repart
Jean-Marie : Ce matin nous avons dit au revoir à Tania, la Canadienne, et à Frida, l'allemande. Cette dernière a donné à V un petit médaillon en forme de coquille St Jacques. Puis une à une elles ont serré V dans leurs bras. Moment d'émotion. On ne les reverra plus car elles font une étape plus courte. Ainsi que Martine que l'on a dépassé ce matin.
De très belles personnes, c'est la magie du chemin
Ce matin à 7h45 au départ, grésil, neige et vent froid pour des températures ressenties de -4 degrés
Tout cela n'arrête pas V qui marche sans broncher
Cet après-midi, après 24 km, nous avons enchaîné nos séances de muscu et d'étirements
Après nous avons fait les courses pour ce soir. Je cuisine un repas végétarien
Dimanche 30 mars : Campuac (25 km)
V : Aujourd’hui 24 km un peu compliqués, mais ça va. On est partis ce matin à 8h30 après le petit déjeuner. On est allés à Estaing, beau village. On est repartis, on s’est arrêtés sur un banc avec une belle vue. On a mangé des sandwichs. On est repartis et on est arrivés au gîte. Et voilà demain ça repart
Jean-Marie : Suite au changement d'horaire, nous sommes partis à 8h30 pour 25 km
Soleil tout au long de la journée, paysages magnifiques, très vallonnés
On s'est arrêtés de temps en temps pour prendre V en photo
Après 7 jours de marche la fatigue commence à se faire sentir. V se met derrière moi dans les montées
Au gîte, après nos exercices quotidiens, nous avons fait un jeu d'écriture avec toutes les lettres de l'alphabet
V a faim et a demandé à notre hôte ce que l'on mangeait ce soir : poulet thaï. Je vous dirai si V a aimé
Lundi 31 mars : Conques (25 km)
V : Aujourd’hui 24 km, pas très compliqués. On est partis à 8h de la ville de Campuac. J’ai bien dormi. J’ai pris un bon petit déjeuner et on est arrivés à Conques. On a bu un coup, j’ai pris des cartes postales pour mes parents et on est rentrés au gîte. On a fait notre sport et voilà demain ça repart !
Jean-Marie : Hier soir V s'est régalé, il s'est même resservi une deuxième fois
Aujourd'hui c'est le printemps, soleil et températures douces
V et moi sommes arrivés à Conques vers 14h30
Nous avons visité ce charmant village perché et V a pris des cartes postales pour les envoyer à ses parents
Ensuite nous avons pris une douche froide à l'abbatiale car la chaudière est cassée.
Mardi 1er avril : Livinhac le Haut
V : Aujourd’hui 25 km compliqués. Une pause, beaucoup de montées. On est partis de Conques, beau village magnifique. Coucher de soleil, j’ai cru, qu’on voyait ça, que dans les films. On est partis à 8h. Je me suis fait bénir pour la marche. On est arrivés à Livinhac à 14h30. On est dans un gîte. Ce soir, resto et voilà. Demain ça repart
Jean-Marie : Aujourd'hui c'est le 1er Avril. V m'a confectionné un poisson 🐟 d'avril et me l'a accroché au sac pour la journée
Nous avons quitté le beau village de Conques en passant par l'abbaye et la bénédiction des pèlerins à 7h30
Une belle et raide montée d’une heure nous attendait
Rien de tel pour se mettre en jambes. Puis le reste de la journée c'était facile
Encore une étape demain puis nous observerons une journée de repos, après 250 kms d'efforts
V et moi en avons besoin. Nous en profiterons pour visiter et se cultiver
Petite question : qui est Champollion ? Réponse dans un prochain numéro
Mercredi 2 avril : Figeac - (25 km)
V : Aujourd’hui 25 km, pas très compliqués. On est partis du gîte à 8h ; pas trop bien le gîte, trop froid, mais ça va. On est partis sur le chemin. On a mangé. On est arrivés à Figeac à 13h30. On a visité, on est allés au gîte et on a fait une pause deux fois. Voilà. Demain ça repart.
Jean-Marie : Arrivés cet après-midi à Figeac, terre natale de Champollion, l'homme qui a déchiffré les hiéroglyphes
Ce matin, nous sommes partis sous un ciel chargé, beaucoup de vent et quelques gouttes, heureusement le vent nous poussait dans le dos
V est content d'observer une journée de repos. Je le sens fatigué, mais il ne se plaint pas, il avance toujours avec une bonne cadence
Cet après-midi nous avons visité un peu Figeac, très belle ville et demain direction Rocamadour
Vendredi 4 avril FIGEAC / CAJARC 31,5 km
V. : Aujourd’hui 31 km pas trop dur on est parti de Figeac on a dit au revoir à Tania et Frida on est partis à 8h et arrivés à Cajarc à 14h30. On a fait des courses, ce soir je cuisine et demain ça repart
Jean-Marie :
Pour la énième fois nous avons dit au revoir à Tania et Frida. Ce coup-ci, c'est la dernière fois car elles s'arrêtent ici.
Séance photos et embrassades
V. est un peu ému par autant de bienveillance
Aujourd'hui une étape pas trop difficile mais longue : 31,5 kms
Après une journée de repos, V. galope de nouveau devant toute la journée.
Nous retrouvons sur le chemin Laurène, Nicolas et sa chienne Hermione. Cette dernière va tout de suite voir V. pour une caresse. Et ce soir, on dort de nouveau avec Gregory le belge. V. est ravi de les avoir retrouvés.
Un peu de culture
Cajarc, ville de naissance de Françoise Sagan. Georges Pompidou et sa femme Claude y venaient tous les ans en vacances et le célèbre sketch de Coluche sur le Schmilblick a été tourné à Cajarc
Ce soir c'est V. qui cuisine : pâtes carbo
Samedi 5 Avril : Cajarc / Varaire. 25 Km
V. : aujourd'hui on a marché 27 km pas difficiles. Départ à 8h après le petit déjeuner. On s'est arrêté à midi pour manger. On est arrivé à 14h30 à Varaire où on a fait des courses dans le village. Ce soir on cuisine, et voilà demain ça repart.
Jean-Marie :
Aujourd'hui, une journée tranquille sous un soleil printanier. À chaque pause, nous avons pris notre temps et ce fut agréable. À la fin de l'étape, nous avons quitté le GR pour atterrir dans un havre de paix, à l'extérieur de Varaire, avec un grand jardin, des chaises longues. On se croirait en vacances. Rien de tel pour recharger les accus, car demain on aura une étape assez longue vers Cahors
Nous partageons la chambre avec Gregory et deux suisses, Robert et Léo.
06/04/2025 : Cajarc / Varaire. 25 Kms.
V. : aujourd'hui 33 km ça va c'est bien. On est partis à 8h, on a tracé. À midi, on a mangé et on est arrivé à à Cahors. C’est beau, on a mangé et fait un tour. Demain ça repart. Jean marie est un vaillant.
Jean-Marie : après le plateau de l'Aubrac, les bocages verdoyants de l'Aveyron et les forêts de chênes avec ses cailloux, nos yeux en prennent un sacré coup. V. est émerveillé par tous ces magnifiques paysages. Cela le change des cités. Nous sommes à Cahors, préfecture du Lot. Après les étapes désertiques, en arrivant à Cahors, V. croyait qu'on rentrait dans Paris tellement il y avait de maisons. Après la douche bien méritée, nous sommes allés flâner dans la vieille ville.
Lundi 7/04 Cahors Lascabane 23 km
V. : aujourd'hui on a fait 23 km très remplis. On était à Cahors, on est partis ce matin à 8h, on a dit au revoir à Greg, c'est un gentil. On est arrivés à Lascabane à 14h, on a fait notre sport. Ensuite nous sommes allés à l'église, histoire de m'enlever mes péchés. On a mangé à 19h. Demain ça repart. Corentin est bien, ça me change trop de mes habitudes, je pense beaucoup à ma vie.
Jean-Marie : ce matin, nous avons dit au revoir à Grégory qui arrête et repart dans son pays. Il a démarré le même jour que nous au Puy-en-Velay et a pratiquement dormi dans les mêmes gîtes. V. l'appréciait beaucoup. Gregory lui a donné son adresse et un peu d'argent pour qu'on boive un coup à sa santé à Santiago et qu'on lui envoie une carte postale. Une page se tourne, c'est le chemin et il en reste tellement à écrire.
Aujourd'hui, petite étape de 23 km sous un ciel gris, mais arrivée sous le soleil. Ce soir, nous sommes allés à la messe à la Chapelle de Lascabane. Le prêtre a lavé les pieds des pèlerins, puis a fait la bénédiction des marcheurs. V. en est sorti très ému.
Mardi 8 avril 2025 Lascabanes / Lauzerte 24 Km
V. : aujourd'hui 24 km, pas très dur, on est partis à 8h et on est arrivés à 12H et on a acheté de quoi faire des sandwiches avant de repartir. On est arrivés pour trouver un bon gîte avec des lits de fous et c'est dingue, on a mangé à 19h. C'est Jean-Marie qui a fait le cuistot. C'était très bon.
Demain ça repart.
Jean-Marie : étape tranquille, on vient de rentrer dans le département du Tarn-et-Garonne, beaucoup de prairies et de champs vallonnés.
Nous rencontrons et dépassons de plus en plus de pèlerins. La saison est lancée
Hier soir, V. a confectionné un petit bouquet de paquerettes qu’il a offert à nos hôtes. Ils ont été très touchés et ce matin au départ, ils l'ont encore remercié du geste et ont voulu l’embrasser.
V., beau joueur, a dit que ce n'était pas grand-chose. Modeste en plus
En fin d'après-midi, nous avons fait le tour de la cité médiévale de Lauzerte et allumé un cierge à l’église. Puis V. a pu regarder après un peu la télé. C'est la première fois qu'il y en a une depuis notre départ.
09 Avril 2025 : Lauzerte / Moissac 28,5 Km
V.: aujourd'hui 28 km pas très dur. On est partis de Lauzerte à 8h, on s'est arrêté à midi, on a mangé et on est repartis pour arriver à 14h30 au gîte de Moissac. Maison de fous jamais vue. Le soir, on a fait un tour dans le village, ce soir c'est le gîte qui cuisine et demain ça repart.
Jean-Marie : ce matin c'est la première fois depuis le début que l'on marche les pieds mouillés. La rosée et le brouillard dans les chemins herbeux ont eu raison de nos chaussures.
À midi, le soleil est revenu nous réchauffer. Mais au bout de 28 km, la plante de nos pieds a bien souffert de l'humidité. On va bientôt observer une journée de repos pour retaper nos petits bobos qui commencent à apparaître. V. ne se plaint pas, mais les kilomètres accumulés commencent à se faire sentir.
Ce soir, on regarde le match de foot dans un bar car demain on se lève plus tard, le gîte de demain soir n'ouvrant qu'à 17h30.
Jeudi 10 Avril 2025 : Moissac/ Bardigues 25 km
V. : aujourd'hui 25 km très faciles. On est partis à 9h. On a pris notre temps, le gîte n'ouvrant qu'à 17h30. On s'est arrêtés à Auvillar pour manger puis on est repartis pour arriver à 16h à Bardigues. Et voilà, demain ça repart.
Jean-Marie : petite journée qui ressemble presque à du repos. Comme le gîte d'aujourd'hui, n'ouvrait qu'à 17h30, nous sommes partis ce matin vers 10 heures, du coup V. a pu dormir jusqu'à neuf heures.
En plus, pas de difficulté, nous avons longé la Garonne presque toute la journée. Nous avons atterri dans une maison particulière où le petit garçon de la maison, Evan, a joué avec nous au Uno et il nous a mis la raclée.
Le Vendredi 11 Avril 2025
Val : aujourd'hui 30 km assez facile, mais long. J'ai découvert que marcher tout seul est mieux, je pense plus. On est partis à 8h et on est arrivés à Lecours à 14h. On a mangé, on est rentrés, j'ai cuisiné des pâtes Carbo. Et voilà, demain Condom, jour de repos, c’est carré. Dimanche, ça reprend.
Jean-Marie : ce matin, il nous était difficile de partir de ce gîte douillet de Gaelle et Mario avec leur fils Evan, le chemin nous appelait.
Journée particulière, après un recadrage et une remise au point, Val. me fait la tête. Du coup, l’heure de marche en silence est devenue journée de silence. Val. a marché toute la matinée 20 m derrière moi, et cet après-midi il était 50 m devant moi. Cela ira mieux demain. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Cet après-midi nous avons croisé un chien qui a suivi Val. sur 5 km, en plus, il est l’ami des bêtes.
Lundi 14 Avril 2025 : Condom/Eauze 31 Km
Val; : aujourd'hui 31 km faciles, on est partis de Condom à 8h, on a tracé, on a mangé à 14h. On est allés au gîte, on a fait un tour du village et voilà, demain ça repart.
Jean-Marie : la journée de repos n'a pas suffi à Val pour réparer son corps. Ce matin, à peine 100 m faits que Val enlève déjà une chaussure. Son ampoule lui fait mal. Je lui ai mis un pansement et on est partis pour une longue étape. On a marché moins vite que les jours précédents et on a pris plus de routes pour ne pas trop solliciter les pieds meurtris de Val.
On est quand même arrivés assez tôt au gîte. Heureusement, car quelques temps après, un orage a éclaté et il y a eu beaucoup de pluie.
Si seulement il faisait de nouveau beau demain !
Mardi 15 avril : Eauze - Nogaro (21 km)
V : Aujourd’hui 21 km. Léger mais la pluie, relou. On est arrivés à Nogaro à 12h. On est allés à la boulangerie. On a pris des casse-dalles. On est rentrés les pieds mouillés. Je suis resté scotché sous la douche. On est sortis pour les courses pour le soir. Il a fait le cuisto. C’était bon. Il a géré ça l’ancien. Demain ça repart
Jean-Marie : Nous sommes partis ce matin avec la pluie qui nous a accompagnés jusqu'à l'arrivée au gîte. Heureusement l'étape n'était pas trop longue. C'est la première fois que l'on mettait notre pancho. On ressemblait à des cosmonautes
A 13h on était déjà sous la bonne douche chaude. Ce qui a laissé beaucoup de temps à V d'effectuer les devoirs que je lui fais faire. Ce soir nous avons cuisiné pour toute la tablée, on était 7 autour. Nous avons fait le tour de France, de Carcassonne à Dunkerque en passant par la Haute Savoie, l'Alsace et Paris et sa banlieue.
Mercredi 16 avril
V : Aujourd’hui, 28 km assez facile. On est partis à 8h. Petit déjeuner à la boulangerie. On est partis, on s’est arrêtés à 12h pour manger, on est repartis, on est arrivés à 13h40. On a fait du sport, on a fait un tour dans le village et voilà demain ça repart !
Jean-Marie : Ce matin, pas de pluie mais les chemins étaient détrempés, on glissait beaucoup
Nous venons de quitter le Gers pour entrer dans les Landes
V se plaignait un peu du talon, du coup on a pris un raccourci de 4 km, ce qui nous a fait éviter les chemins boueux, ce n'était que sur la route. En arrivant, lessive obligatoire pour enlever toute la boue, devoirs et massage des pieds avec la bonne pommade
Jeudi 17 avril : Aire sur Adour - Arzacq (31 km)
V : Aujourd’hui 31 km. Assez facile. On est partis à 8h. On s’est arrêtés à 12h pour manger un sandwich. On est repartis et on est arrivés à Arzacq à 14h. On a fait du sport et on est allés faire les courses pour ce soir. On cuisine. Et voilà demain ça repart
Jean-Marie : Ce matin, nous sommes partis sous un ciel menaçant et des températures fraîches. Après le Gers boueux, nous sommes dans les Landes, grandes Terres agricoles avec ses immenses champs de maïs. Notre chemin était monotone, de grandes lignes droites sur de la piste ou du bitume. Une longue étape plate et rectiligne. V tient toujours la cadence et ne se plaint pas malgré de petits bobos. Il a même plaisir à dépasser les autres pèlerins partis avant nous le matin sur le chemin. On arrive toujours les premiers au gîte. Du coup, il peut choisir son lit.
Vendredi 18 avril : Arthez de Béarn (30 km)
V : Aujourd’hui 30 km ; c’était assez facile. On est partis à 8h. On a marché 20 km. On a fait une pause pour manger. On est arrivés à Arthez de Béarn à 14h. On a fait du sport. J’ai fait un peu d’école. On a fait un tour. Et voilà, demain ça repart.
Jean-Marie : Aujourd'hui sous un soleil d'été, nous avons quitté les Landes pour entrer dans les Hautes Pyrénées, chemin vallonné et agréable avec en toile de fond les Pyrénées. V était euphorique, voir la chaîne de montagnes signifie pour lui l'Espagne. C'est du concret. On avance et on va bientôt passer la frontière, tout un symbole pour lui. Nous avons marché toute la journée avec Louis de Carcassonne. De beaux échanges et V écoute et participe aux conversations. Arrivés au gîte, V a pu discuter avec son éducatrice par rapport à son avenir. Il se projette déjà
Samedi 19 avril : Navarrenx
V : Aujourd’hui, on s’est réveillés. Rafales de pluie, on a pris la voiture. C’est carré. Jour de repos. On a cuisiné à midi. On a fait un tour dans le village. On a fait le sport, on a mangé dans le gîte et voilà, demain, ça repart.
Jean-Marie : Il a plu toute la nuit et ils annoncent de la pluie toute la journée. Louis qui a dormi avec nous au gîte se plaint des ampoules au pied et V à une douleur au talon et aux mollets et marcher 30 km sous la pluie ne nous enchantait pas trop. En démarrant et en se dirigeant vers le centre du village nous étions déjà tout trempés. Du coup nous avons changé de programme et on s'est dit qu'il valait mieux se faire véhiculer au prochain gîte que de marcher toute la journée avec les pieds mouillés. Laurent notre hôte d'hier soir s'est tout de suite proposé de nous avancer sur le parcours en voiture
Cela a pu nous permettre de récupérer et de ne pas dépenser de l'énergie sous ce déluge. Le chemin est encore long
Dimanche 20 avril : Saint Palais (30 km)
V : Aujourd’hui, 31 km. Assez dur, à la fin, il a plu mais ça va. On est partis à 8h, on s’est arrêtés à 12h pour manger et on est arrivés à 14h à Saint Palais. On a fait le sport. Ce soir, on mange dehors et voilà demain ça repart
Jean-Marie : Aujourd'hui nous avons quitté la région du Béarn chère à notre premier ministre pour entrer dans le pays basque, reconnaissable à leur maison blanche aux volets rouges
Nous sommes partis de bonne heure, surtout que la météo risquait de se gâter vers 13 h. Les chemins étaient gorgés d'eau, heureusement qu'il y avait beaucoup de routes. V a bien récupéré, il gambade de nouveau devant. Une petite pause à midi car le ciel devenait menaçant. Les dix derniers kilomètres on les a faits sous une pluie fine qui mouille. Le gîte nous a ouvert les portes rapidement ce qui nous a permis de passer sous une douche chaude méritée. V et moi avons dit au revoir à Louis qui s'est arrêté plus tôt sur le chemin. Nous avions partagé les gîtes quatre soirs de suite
Lundi 21 avril : Saint Jean Pied de Port (34 km)
V : Aujourd’hui 34 km, c'est assez facile. On est partis à 8h de Saint Palais. On s’est arrêtés à 12h pour manger. On est arrivés à Saint Jean Pied de Port à 15h. On a fait le sport local. On a visité le village. Ce soir, on mange au gîte et voilà demain, train et voilà
Jean-Marie : Yes !!! Nous sommes arrivés à la moitié du parcours. On a fini la partie française. V est un champion
Pour ce qui est de la journée. Nous sommes partis encore plus tôt ce matin pour une longue étape. Vers 8 h 30 sur une portion de route de campagne, personne, puis une voiture passe, s'arrête et fait marche arrière. C'était le mari d'Astrid, l'allemande que l'on a croisée il y a quelques jours, il est venu la voir à Saint Jean, elle lui a raconté avoir croisé un binôme et il nous a reconnu. C'est aussi ça le chemin. Nous sommes arrivés vers 15 h dans cette charmante petite ville du pays basque, avec sa citadelle et ses remparts. V a pu faire quelques photos de ce paysage magnifique.
Mardi 22 avril : Hendaye
V : Aujourd’hui, repos, on s’est levé, on a fait un tour, on a acheté des cartes postales, on a pris des sandwichs pour le train à 12h23. On est arrivés à Bayonne à 14h, on est arrivés à Hendaye à 15h. On a marché jusqu’à Irun. On est arrivés au gîte. J’ai fait un tour et voilà demain, je sais pas si on part, Jean-Marie a mal au tibia et voilà.
Jean-Marie : Comme V marche très bien, je lui ai laissé le choix de prendre le camino francés ou la Voie du Nord qui longe la côte. Il a opté pour la plage. Du coup pour ne pas nous handicaper de 4 étapes pour nous diriger vers l'océan, nous avons pris le train direction Bayonne puis Hendaye. Nous avons franchi la frontière à pied et nous dormons pour la première fois dans un dortoir espagnol, l'albergue. De plus je suis un peu blessé au tibia, cela a permis de reposer ma jambe. Demain les plages de Saint Sébastien
Mercredi 23 avril
V : Aujourd’hui, repos, Jean-Marie est blessé. On est allés à SOS Médecin, après nous avons fait les courses pour ce soir. On est allés à la plage, trop beau. On a mangé dehors, on a visité la ville, on est allés au gîte. On a fait le sport, l’école et voilà c’est la fin pour Jean-Marie. Dommage. C’était un brave, il m’a appris l'école, les bases. J’espère pour lui le meilleur et voilà.
Jean-Marie : Cela fait un mois que l'on est parti. Et à défaut de voir les plages de Saint Sébastien, nous voyons la plage de Saint Jean de Luz.
Nous sommes revenus pour consulter un médecin, ma douleur à la jambe ne s'améliorant pas. Le diagnostic est sans appel, périostite, ce qui nécessite du repos sur plusieurs jours voire semaines. Donc l'aventure s'arrête ici pour moi, mais pas pour V. Une relève va me remplacer. Je suis un peu triste d'abandonner V qui aurait aimé poursuivre avec moi, mais mon corps a dit non. Je sais qu'il sera entre de bonnes mains et il va aller au bout de son projet qui était dans un premier temps rejoindre Compostelle et dans un deuxième temps poursuivre vers le Portugal d'où sont originaires ses parents. Et de rendre visite à ses grands-parents qui habitent près de Porto.
Un bel objectif que V va atteindre sans problème et qui va le lancer dans une nouvelle vie sur de bons rails suite à son chemin de trois mois. C'est un garçon intelligent et volontaire, il mettra toutes les chances de son côté pour réussir.
Et pour finir en beauté un peu et pour la dernière fois de la culture : Ciboure est un village accolé à Saint Jean de Luz. C'est le lieu de naissance de Maurice Ravel compositeur du fameux "Boléro"
Saint Jean de Luz mis à part sa plage balnéaire a aussi hébergé notre roi Louis XIV et il il s'est marié dans l'église Saint Jean Baptiste le 9 Juin 1660 avec l'infante d'Espagne Marie Thérèse.
Vous allez me manquer, mais surtout continuez à suivre les aventures de V, il le mérite tant.
Merci à vous tous
Vendredi 25 avril
V : Aujourd’hui, 28 km. Assez rapide. J’ai dit au revoir à Jean-Marie. J’ai rencontré Mathilde. On a fait la marche. On est arrivés à Hendaye à 10 h. On est arrivés à 15h. On a mangé. On est arrivés à San Sébastian. Demain ça reprend
Mathilde : Après avoir rencontré V et Jean-Marie hier soir, Jean-Marie me passe "le flambeau" ce matin pour accompagner V jusqu'au bout de son aventure. Journée sous le signe de la découverte, découverte d'une nouvelle personne et d'un nouveau pays puisque nous avons passé la frontière de l'Espagne à pied ce matin. Le chemin longe la côte, c'est magnifique. On m'avait prévenue que V marchait bien et effectivement c'est un vrai hors-bord. On marche beaucoup en silence et puis dans l'après-midi un peu plus de discussions. On traverse un canal en bateau, on mange en terrasse au bord de ce canal et on arrive à San Sebastian en fin d'après-midi où tout le monde est à la plage. Comme un air de vacances. Ce soir kebab en ville et on termine la soirée avec les comptes et les blogs.
Samedi 26 avril : Zarautz
V : Aujourd’hui, 22 km assez facile sauf la pluie un peu relou, mais ça va. On est partis à 8h30 de San Sébastian. On a fait une pause, on a bu un thé. On est arrivés à Orio, on a mangé, on est repartis. On est arrivés au camping à 15h30. J’ai fait mon sport, Mathilde m’a appris un jeu de cartes et voilà ce soir, on mange au gîte et voilà demain, ça repart.
Mathilde : Journée pluvieuse et boueuse. Nous marchons sous nos grosses capes de pluie ce matin. Et puis, sur notre route se trouve un petit café Donativo avec un poêle à l'intérieur. Parfait pour se réchauffer et j'en profite pour initier V à la bataille corse. Encore un peu de pluie pour le reste de la journée. Une pause repas dans une boulangerie au sec. Nous sommes contents d'arriver en milieu d'après-midi pour nous mettre au sec. Ce soir nous dormons dans un camping, dans une sorte de tente safari immense, c'est sympa. Nous sommes les seuls marcheurs, ce sera donc repas à deux ce soir. Un peu de muscu pour V, un peu d'école, les blogs, les comptes et des discussions.
Dimanche 27 avril : Deba
V : aujourd’hui 24 km. Assez facile. On est partis à 9h, on a marché jusqu’à Zumaia , on a mangé puis on est repartis. On est arrivés à Beda à 16h, on est allés faire les courses pour demain. On est allés manger dehors. Il n’y avait pas de cuisine au gîte et voilà, demain ça repart.
Mathilde : La pluie s'est envolée et le soleil refait surface cette après-midi. 24 km principalement fait de montées et descentes. Je marche plus lentement que Jean-Marie, alors de lui-même V ralentit un peu son rythme pour ne pas être trop loin devant moi. On discute en marchant, on fait des pauses juste pour contempler les paysages. C'est vraiment magnifique. V comme moi, prenons plaisir à être sur le camino del norte. On prend le temps. Tellement qu'en arrivant à Deba, on s'offre une pause goûter avant d'aller à l'albergue. Erreur ! Lorsque l'on arrive, l'albergue est complète malgré ses 58 places. Nous trouvons quand même une pension pour dormir mais au prix plus conséquent et sans cuisine. Pas grave, ce sera repas en extérieur pour nous ce soir.
Lundi 28 avril : Monastère de Zenarruza
V : Aujourd’hui, 31 km. Assez dur. Beaucoup de montées. On est partis à 8h, on a marché. A 12h on a mangé, et on est repartis. On est arrivés au gîte : plus de place. On a fait 1 km en plus. On est arrivés à 17 h à Monistrol, plus d’électricité en Espagne. J’ai fait du sport. A 20h on a mangé et voilà demain ça repart.
Mathilde : Quelle journée ! Une montée interminable mais encore des paysages à couper le souffle. Nous quittons pour quelques jours la côte pour se retrouver dans de magnifiques montagnes. Nous traversons des forêts de pins et d'eucalyptus. Avec le vent, les odeurs sont délicieuses. Le soleil est là, V est très curieux du monde qui l'entoure, de la nature, les discussions sont intéressantes. Comme un petit air de paradis ici. En cette saison, il y a énormément de monde et des auberges sont fermées...nous faisons donc 7km de plus que prévu. Je suis admirative du calme et de l'adaptation de V. Il fait même preuve de philosophie " nous marcherons moins demain". Pour finir nous trouvons de la place dans un monastère. C'est très beau, et il y a même un repas végétarien. Que demander de plus ?!
Mardi 29 avril : Morga
V : Aujourd’hui 26 km. Assez facile. On est parti du Monastère à 8h. On a mangé à 17h, on a fait une grande pause. J’ai fait un dessin ; regarde la vue. On est repartis. On est arrivés à 15h à Morga. J’ai fait mon sport, l’école, mon linge et voilà demain ça repart.
Mathilde : Pour marcher sans stress, aujourd'hui nous réservons notre auberge. A 7h50 nous sommes les derniers à partir du monastère, c'est vous dire comme c'est la course. Il fait très chaud dès ce matin, mais le chemin reste agréable ; pour moi car au milieu des montagnes. V le trouve un peu long, il se languit de retrouver l'océan et de marcher au bord. Nous le retrouverons après-demain à Portugalete.la journée est douce et agréable. Une pause lecture, nous lisons "La vie secrète des animaux". Et puis une pause casse-croûte avec une belle vue, un marcheur qui joue de la guitare...pas motivés à repartir alors j'initie V à l'aquarelle ; ça à l'air de lui plaire. Dans l'après-midi V marche bien plus vite, alors il marche devant moi et m'attend en faisant des pauses. Et puis au gîte, c'est le rituel : sport, école, blog, compte et encore un peu d'aquarelle.
Mercredi 30 avril : Bilbao
V : Aujourd’hui, 21 km. Très facile. Trop rapide. On est partis à 8h de Morga. On a marché, on a fait une grande pause. On est repartis. On est arrivés à 14h à Bilbao. On est partis manger. On est allés à Décathlon, puis on a fait des courses pour ce soir. On a mangé au gîte et voilà demain ça repart
Mathilde : Petite étape pour rejoindre Bilbao mais tout de même avec de belles montées sous des forêts d'eucalyptus avant l'arrivée en ville. V me met quelques minutes d'avance et m'attend en haut avec un sourire, histoire de me faire comprendre que je marche pas très vite. Nous rigolons. Nous arrivons au milieu d'aprem et profitons ensuite un peu de la ville. Enfin surtout pour faire les magasins et acheter deux trois choses qui nous manquaient. Et puis pour le plaisir de V nous mangeons à MC do. Plus de 8 ans que je n'y ai pas mis un pied...ahh les marches de Seuil nous font faire de ces choses. Haha. Ce soir, une partie de dames et je m'incline face à V.
Jeudi 1er mai : Portugalete
V : Aujourd’hui 14 km. Facile. On a traversé la ville, on a fait une grande pause. On est repartis à 13h. On a mangé puis on est repartis. On est arrivés à 16h en Portugalete. J’ai fait mon sport, un peu d’école. Ce soir, on mange dehors. Il n’y a pas de cuisine au gîte et voilà demain ça repart
Mathilde : Petite étape de moins de 20 km mais qui semble interminable, du fait qu'elle se fait totalement en ville, dans la banlieue de Bilbao. Pas très beau. Et puis ça fait déjà un mois et demi que V marche, il lui reste encore la moitié, ça commence à faire long pour lui il est pressé d'être chez lui. Mais il tient le coup, il fait preuve de beaucoup de courage je trouve. Ce soir nous sommes à Portugalete, on aperçoit à nouveau l'océan. Nous allons nous balader au bord du port. C'est férié ici aussi, il y a du monde dehors. Hâte de retrouver les chemins en pleine nature. Point positif de la journée : une pause aquarelle et une bonne pizza ce soir.
Vendredi 2 mai : Pobena
V : Aujourd’hui 12 km. Facile. On est partis à 13h. On est arrivés à 15h. On est allés se baigner dans l’Océan. On est allés au gîte. J’ai fait mon sport. On est monté sur un pont et voilà, demain ça repart doucement.
Mathilde : 12km seulement alors on fait les touristes ce matin. On visite le pont de portugalete, nous pouvons monter tout en haut à 50m de hauteur au-dessus du fleuve. Et puis la pluie s'invite, alors nous retardons notre départ en allant dessiner dans un café. Ensuite l'étape se déroule principalement en bord de route, mais l'arrivée à Pobena est magnifique sur la plage. On va vite prendre notre lit à l'auberge avant que ce soit complet et on file se baigner dans l'océan. Elle est fraîche, mais on s'y tient ! Et puis cette fin d'après-midi on se met à l'ambiance Espagnole : pipas (les graines de tournesol enrobées de sel) en jouant aux cartes en terrasse avec un groupe de papis basques qui chantent à côté. Et ce soir, pique-nique sur la plage. Malgré la pluie et le manque de motivation du matin, la journée finit en beauté
Samedi 3 mai : Islares
V : Aujourd’hui, 24 km. Assez facile. On est partis à 6h pour voir le lever du jour. On est repartis, on a fait une grande pause à 10h. A midi, on a mangé en face de l’Océan. On est repartis, on est arrivés à 16 h au camping. J’ai fait du sport et on est allés se baigner dans l’Océan. On est allés manger et voilà demain, ça repart
Mathilde : Réveil très matinal puisque nous décidons de partir avant le lever du jour pour pouvoir l'apprécier avec une vue sur l'océan. Nous marchons à peine 20 minutes et nous nous posons bien 30 minutes pour le regarder. c'est magnifique. Le reste de la journée est tout aussi agréable, nous faisons une pause pique nique au-dessus d'une falaise avec vue sur l'océan. Ce soir, nous sommes en camping, avec seulement deux autres personnes dans la tente, donc pas de ronfleurs ! Baignade dans l'océan, un peu de muscu, du dessin et la journée s'achève.
Lundi 4 mai : Laredo
V : Aujourd’hui 22 km. Assez facile. On est partis à 8h. On s’est arrêtés pour le petit déjeuner. On est repartis à 14h, on est arrivés à Laredo. On est allés manger, on est allés au camping et voilà demain, ça repart
Mathilde : Nous ne sommes pas super motivés à marcher ce matin, surtout que le temps s'annonce pluvieux. Heureusement l'étape est courte et nous passons entre les gouttes. Nous avons le droit aussi à de très beaux points de vue, en marchant près de falaises qui surplombent la côte. Nous arrivons en milieu d'après-midi dans un camping. Nous allons boire un coup pour fêter les 1000 km effectués par V.
Mardi 5 mai : Guemes
V : Aujourd’hui 20 km. Assez facile. On est partis à 9h de Laredo. On a acheté pour pique-niquer. A 13h on a mangé. On est repartis. On est arrivés à 13h. J’ai fait mon sport à 19 h et l’hospitalier nous a parlé de sa vie. A 20h30 on a mangé et voilà demain ça repart
Mathilde : : On ne sait pas vraiment combien on fait de kilomètres aujourd'hui tellement il y a d'itinéraires possibles. Au vu du temps (nuageux et pluie) on décide de ne pas longer la côte en passant par l'intérieur des terres. On a même un peu de soleil pour notre pause pique-nique. Ce soir nous sommes dans un gîte très connu sur le chemin du nord. Nous sommes 76 pèlerins dont 22 nationalités différentes. Après un bon repas en commun direction le lit.
Mardi 6 mai : Santander
V : Aujourd’hui, 15 km. Facile. On est partis de Güemes à 9h. On a marché avec la pluie. On a pris le bitume pour arriver à Santander à 14h. On est allés au gîte. On est en pause. J’ai regardé la télé toute la journée et voilà demain, pause.
Mathilde : Pluie dès le matin, on attend que ça se calme un peu pour partir mais malheureusement on ne l'évitera pas pendant notre étape. On marche en discutant, V a une soif d'apprendre et de comprendre le monde qui l'entoure inépuisable. C'est super intéressant de discuter avec lui, malheureusement je n'ai pas les réponses à toutes ses questions ; il lui aurait fallu un scientifique comme accompagnant pour assouvir toute sa curiosité. Aujourd'hui, l'étape est très mal indiquée, on se perd tous les deux mais sur des chemins différents ; et par chance on se retrouve sur une route. On traverse un canal en bateau pour arriver à Santander. Nous avons un jour de repos demain, alors c'est hôtel pendant 2 jours et avec Netflix, rien de mieux pour rendre heureux V. Ce soir plateau tv devant le film "1er contact" qui nous plaît bien à tous les deux.
Mercredi 7 mai : Santander – Repos
V : Aujourd’hui zéro kilomètre. Journée repos. On est levés à 9h ; on a mangé à 13h. On a fait un tour. J’ai regardé la télé à 20h. Mathilde est allée chercher à manger. On a mangé devant la télé et voilà demain ça repart
Mathilde : Une journée de repos qui fait du bien, et permet de changer un petit peu de routine. Pas de marche, pas de lever tôt, pas de sac à faire, ni de km à marcher. Seulement flâner dans la ville. Enfin ça c'est mon programme, V préfère profiter de Netflix aujourd'hui. De lui-même il vient se promener à midi quelques heures pour s'aérer la tête et manger. Et comme hier plateau tv ce soir.
Jeudi 8 mai : Boo
V : Aujourd’hui 14 km. On est partis à 9h. J’avais un rendez-vous chez le coiffeur à 10h. On est partis à 14h. On est arrivés à 17h. J’ai fait mon sport et l’école. Ce soir, on mange au bar, il n’y a pas de cuisine et voilà demain, ça repart
Mathilde : Presque une journée de repos aujourd'hui car nous ne marchons que 14km et partons de Santander à presque 15h. La matinée était consacrée à prendre soin de soi, puisque V avait rdv chez le coiffeur. Rdv qui dure presque 4 ! Les 14km se font à une vitesse grand V... C'est le cas de le dire tellement V a un rythme de marche muy rapido. Au programme de la soirée : menu peregrino au bar de l'auberge et bataille corse. Une bonne soirée
Vendredi 9 mai : Santillana del Mar
V : Aujourd’hui, 22 km. Facile. On est partis à 9 h. On est arrivés à 14h. J’ai accéléré le rythme, il a plu. On a fait une pause à 10h. On est repartis. Arrivés à Santillana del Mar, on est allés au musée de la tortue. On a fait un tour dans le village. Ce soir, on mange au gîte et voilà demain, ça repart
Mathilde : De la pluie,de la pluie et encore de la pluie... Seuls les 4 derniers km se font au sec. Heureusement, on trouve un café pour se mettre à l'abri à notre pause de midi. Et puis on arrive dans l'aprèm dans un petit village médiéval très mignon. Il y a plein de boutiques donc après-midi à flâner; visite de la collégiale et aussi visite du musée de la torture... Très bien fait comme musée, mais c'est une horreur de voir tous ces instruments. On relativise en se disant qu'on a peu de chance d'être nés à cette époque, en tout cas pour ce qui est en termes de punition de la justice. Et ce soir, un très bon repas préparé par l'auberge.
Samedi 10 mai : Comillas
V : Aujourd’hui, 22 km assez facile. On est partis à 9h, on a fait une pause pour manger à 12h. On est repartis, on est arrivés à 15h. J’ai fait mon sport, on a fait un tour dans le village. On a fait les courses, on a mangé au gîte et voilà demain ça repart.
Mathilde : On débute la journée au sec mais très vite la pluie s'invite. Dès la fin de la matinée V ressent une petite douleur à son talon gauche, mais souhaite continuer. Il "serre les dents" comme il dit. On réduit quand même un peu l'étape en longeant une route sur la fin. La douleur est toujours là mais il souhaite marcher demain. En accord avec Anthony, on se laisse la possibilité de prendre un bus demain si ça lui fait trop mal. Nous verrons bien. Parfois il est important aussi de savoir écouter son corps et le ménager. Pas toujours facile pour certains jeunes qui pensent que c'est faire preuve de faiblesse. En attendant, au programme de cette fin d'après-midi encore un peu de flânerie dans le petit village bien touristique. Et pour une fois nous avons une cuisine au gîte. V rêvait d'une tartiflette comme lui a fait découvrir Jean-Marie, mais comme il n'y pas de four ce sera pâtes carbo pour lui et brocolis pour moi.
Dimanche 11 mai : Unquera
V : Aujourd’hui 0km. Je me suis blessé au talon. On a pris un bus pour aller aux Urgences. On a fait du stop et on est arrivés au gîte et voilà, journée rapide.
Mathilde : Dès les premiers mètres V ressent la douleur et plus fortement que la veille. Nous prenons la décision de ne pas marcher aujourd'hui et d'aller voir un médecin. Nous sommes dimanche, tout est fermé. Nous avons un bus vers midi pour nous emmener au Centro del salud le plus proche. En attendant nous nous posons dans le parc et la maison de Gaudi qui est un musée dans le village. On prend le temps de dessiner et j'initie V à la cohérence cardiaque. En début d'après-midi nous voyons un médecin qui ne nous apprend pas grand-chose: " il a mal à force de marcher, il lui faut du repos mais je ne sais pas combien de jours". Super, merci pour la consultation... Nous faisons ensuite du stop pour nous rendre à la pension réservée. Après discussion avec Anthony, on s'offre trois jours de repos pour le talon de V et nous changerons ses chaussures, pour prendre des semelles avec un plus gros amorti. Ce soir c'est un peu de luxe, nous avons chacun notre chambre (ça fait du bien d'avoir chacun son espace), et encore une tv avec Netflix.
Mardi 12 mai : repos à Llanes
V : aujourd’hui 0 kilomètre. Encore mal au talon. On est partis à 11h30. On est restés dans le village. On a attendu le bus et sommes arrivés à 16h à Llanes. Nous avons acheté de nouvelles chaussures et sommes retournés au gîte. Voilà
Mathilde : On débute nos 3 jours de pause pour mettre au repos le talon de V. Et qui dit repos, dit un peu d'ennui, ce qui n'est pas toujours facile à vivre. En plus le temps n'est pas avec nous puisque la pluie s'invite encore. Mais c'est aussi dans l'ennui qu'on peut être pris d'inspiration, ou bien qu'on tente de nouvelles choses. Toujours un peu de Uno, aussi de la cohérence cardiaque, et ce soir un jeu d'échecs avec un français pour nous expliquer les règles. Parfait, on s'occupe alors en jouant aux échecs, ça nous plaît bien à tous les deux. Et puis nous trouvons aussi de nouvelles chaussures avec une meilleure semelle pour les pieds de V, et encore deux jours de pause.
Mercredi 13 mai : Vega – Repos
V : Aujourd’hui kilomètre 0. On a pris le bus pour aller chez Marina. Elle est venue nous chercher à la gare. J’ai rouillé toute la journée. J’ai joué aux échecs. J’ai fait un tour à la plage. On a mangé tous ensemble. J’ai regardé un film et voilà, demain on marche.
Mathilde : Deuxième jour de repos forcé, on se rend chez Marina, une amie et ancienne accompagnante de Seuil. Ici c'est un vrai coin de paradis : au bord de la plage...des gens de partout... de la bienveillance et de la joie...des jeux...l'énergie de Marina... J'adore être ici. V ne partage pas mon point de vue, c'est un peu étrange pour lui cet endroit. Il s'ennuie, trouve le temps long. Et puis une balade au bord de l'eau, un peu de discussion et un vrai joueur d'échecs pour lui apprendre 2,3 coups et le sourire revient un peu.
Mercredi 14 mai : Vega – Repos
V : Aujourd’hui, zéro kilomètre. Toujours en pause. On a joué aux échecs. A 16h, je suis allée à l'ostéopathe. On est revenus. J’ai joué aux échecs. Ce soir, on re-mange tous ensemble et voilà ; demain ça repart la marche.
Mathilde : Troisième jour et dernier jour de repos chez Marina. Journée tranquille, pluvieuse mais cette fois nous sommes au sec sans marcher. Et nous pouvons profiter à fond de l'énergie de l'endroit et des gens qui y vivent en ce moment : l'âme agit ici...
Au programme déjeuner tranquille, discussions, plusieurs parties d'échecs bien entendu, et une visite chez l'ostéo pour V. 45 minutes de massage de son tendon, et il est tout frais pour reprendre la marche demain. Moi je serais bien restée quelques jours de plus ici :)
Jeudi 15 mai : Berzane
V : Aujourd’hui, 23 km. Assez rapide. Le chemin était inondé. On est parti à 9h/9h19. Il faut toujours attendre Mathilde. On s’est arrêtés à 12h pour manger. Nous sommes repartis et sommes arrivés à 16h. J’ai joué aux échecs. On a mangé. J’ai re-joué et voilà demain, ça repart.
Mathilde : repos forcé. Difficile pour moi de partir ce matin, je tarde à me motiver et V m'attend avec patience et gentillesse. Nous nous élançons sous la pluie en plus. V semble avoir bien récupéré, il n'a plus mal et a retrouvé sa folle cadence. La difficulté du jour est la météo. Avec toute cette pluie les chemins sont boueux et il y a même des inondations. Nous devons terminer les 10 derniers km à longer une nationale car le chemin est fermé car impraticable. Nous arrivons chez Sergio, nous sommes que 3 ce soir. Nous nous installons pour notre nouvelle passion : une partie d'échecs et puis... Nous voyons arriver Marina et toute sa troupe venue nous faire une surprise. Il mange avec nous dans l'auberge Donativo ce soir. Au lieu d'être trois à table, nous nous retrouvons une tablée de 12. L'ambiance est joyeuse, après le repas la table se transforme en salle de jeux : certains au Uno, d'autres au échecs (V bien sûr qui finit par battre son professeur) et les derniers, aux cartes. Une super soirée
Vendredi 16 mai : Barzan – Péon
V : Aujourd’hui, 22 km. Assez facile à part une grosse montée. On est partis à 8h30. On s’est arrêtés, on a bu un coup. On a joué au billard. Puis nous sommes repartis pour arriver à 16h. J’ai joué aux échecs. On a mangé et voilà, demain ça repart.
Mathilde : Le chemin est encore inondé ce matin, nous commençons donc par 6km le long de la route. Au premier village nous tombons sur un café avec un billard, parfait, depuis le temps qu'on parlait de se faire une partie. On en fait même 2. La journée est agréable, le soleil est revenu, les sourires aussi. On marche en rigolant, en discutant, en mangeant des pipas. C'est sympa.
Arrivés à l'auberge, le soleil, une boisson, un marcheur qui joue de la guitare, et un jeu d'échecs, que demander de plus. Après le repas V est en train de gagner une partie d'échecs contre un hollandais quand la propriétaire de l'auberge décide d'éteindre les lumières. Une chance pour le hollandais, sinon il se serait couché sur une défaite face à V.
Samedi 17 mai : Péon – Gijon
V : Aujourd’hui 14 km, rapide. On est partis à 8h et arrivés à 13h. On est allés à l'aquarium. On est sortis et on est allés à Décathlon, puis on est rentrés. Ce soir, on mange dehors et voilà demain ça repart. :
Mathilde : Toute petite étape de 15km qui nous mène à la ville de Gijon. Matinée de marche agréable et légère. Nous arrivons assez tôt dans la ville, mais malheureusement nous sommes samedi et la poste est fermée. Il faudra attendre lundi pour que V puisse récupérer ses courriers à la poste restante. Nous profitons de notre après-midi à l'aquarium de Gijon. Il est assez grand et bien fait je trouve ; mais c'est malheureux de voir ces si beaux animaux de la mer enfermés dans un si petit espace. C'est la première fois pour V et il a la chance de voir des tortues de mer, des requins, des raies manta et tout autre poisson avec un aspect plus incroyable les uns que les autres. On reste dans cet endroit au moins 2 heures. Et puis rituel des villes le soir : un bon tacos pour se sustenter.
Dimanche 18 mai : Gijon - jour de repos
V : Aujourd’hui zéro kilomètre. Jour de repos. On est allés prendre le petit déjeuner à 11h. On est allés manger à 15h puis on est allés à la piscine. On est repartis pour faire les courses pour le soir et voilà demain ça repart.
Mathilde : Journée tranquille au rythme espagnol : grasse matinée et petit déj à 11h et repas à 15h. Qui. dit repos, dit aussi un peu de Netflix pour V. Cet après-midi nous sommes allés à la piscine. C'est presque un espace détente puisqu'il y a aussi un bain salé en extérieur, jacuzzi, piscine à contre-courant, toboggan, hammam et sauna. Une première pour V. On y reste presque 3h tellement ça détend. Et ce soir nous regardons le film "le royaume" sur la mafia corse. On reprend la marche demain pour 9 jours sans pause. On s'approche tout doucement de Santiago puisqu'il ne nous reste plus que 350 km sur les 1522 initiales.
Lundi 19 mai : San Martin de Luarcas
V : Aujourd’hui, 25 km. Très facile. On est partis à 10h et arrivés à 17h. J’ai fait mon sport, puis j’ai mangé. On a joué aux échecs, au dobble, au the mind. Et voilà demain, ça repart.
Mathilde : Matinée pas très agréable. Le courrier de V n'est pas arrivé à la poste restante, encore beaucoup de pluie ce matin et des kilomètres et des kilomètres en zone industrielle. Difficile de trouver de la beauté et de la motivation au milieu de tout ça. J'accepte qu'on marche un peu en musique. Après ça le soleil revient et le chemin est aussi un peu plus agréable. Nous terminons cette grosse étape en discussions et quelques moments de rire aussi. Le soir c'est repas Donativo et jeux de société pour nous deux ensuite.
Mardi 20 mai : San Martin de Luarca ---> El Pito
V : Aujourd’hui 22 km. Assez facile. Nous sommes partis à 8h30 et nous nous sommes arrêtés à 12h. On a mangé et nous sommes repartis pour arriver à 14h30. J’ai regardé la télé. J’ai mangé et voilà.
Mathilde : 2 km sous le soleil, en passant la matinée sous une forêt d'eucalyptus. La bonne odeur de cette forêt fait presque oublier toute la boue sous nos pieds. On fait attention et personne ne tombe. Une pause repas dans un café en compagnie d'un allemand et nous repartons V devant et moi qui suit derrière. Nous arrivons en milieu d'après-midi. Il n'y a pas d'albergue ici, seulement des pensions. Pas de ronfleurs, de grands lits et une super douche. Et une tv... pour le bonheur de V, et de la lecture pour moi.
Mercredi 21 mai : Castenñeres
V : Aujourd’hui 22 km. Assez facile, mais long. On est partis à 10h; on a mangé à 12h et sommes repartis. On est arrivés à 15h. J’ai fait mon sport à 20h. On a mangé des pâtes carbonara et voilà, demain ça repart.
Mathilde : Nous démarrons la journée en silence, V devant et moi derrière. Concentrée sur mes pas en rythme avec mon souffle, je me perds et V doit m'attendre au village pour la pause. Il fait preuve de patience. Après notre repas c'est plus difficile. Je refuse que nous marchions en musique, cela le démotive, il en a marre. Et je le comprends ! Trois mois loin de sa famille à marcher et avec un cadre strict : sans téléphone, sans musique, H24 avec un adulte que l'on n’a pas choisi, ce n'est pas rien quand même. Le cadre est dur mais pertinent selon moi. Il permet aussi à V d'expérimenter la difficulté sans aller chercher des solutions à l'extérieur, mais en lui. Ce qu'il arrive à faire d'ailleurs aujourd'hui.
Je lui rappelle cette difficulté et le félicite de son courage et de sa ténacité car beaucoup d'ados et même d'adultes n'auraient pas le courage de réaliser ce qu'il est en train de faire. Nous continuons le chemin ensemble et il finit les 5 derniers kilomètres seul.
Ce soir, nous sommes quatre à l'auberge et nous ne les voyons pas beaucoup. Par contre on profite du point de vue sensationnel sur les falaises et la mer, ainsi que du coucher de soleil en faisant un peu de cohérence cardiaque.
Jeudi 22 mai : Castanares – Cueva
V : Aujourd’hui, 20 km. Assez rapide. Nous sommes partis à 9h de Castanares, on a mangé à midi. J’ai fini seul l’étape, Mathilde est trop lente. Je suis arrivé à 14h. J’ai fait mon sport. On a mangé à 20h et voilà, demain ça repart.
Mathilde : V souhaitait faire sa première étape en totale autonomie, mais je n'avais pas de monnaie pour qu'il puisse acheter son repas, alors on s’est retrouvés pour la pause du midi, mais le matin et l'après-midi, il a marché seul. Je l’ai retrouvé le soir à l'auberge, il s'est débrouillé comme un chef et il est arrivé 1h30 avant moi.
Aujourd'hui nous avons réalisé la même étape, mais pas vu les mêmes choses : j'étais concentrée sur la forêt d'eucalyptus toute brûlée autour de nous et lui sur les flèches du chemin pour être sûr de ne pas se perdre et je n'ai pas vu le mot qu'il m'a laissé sur un mur : " Mathilde plus vite". Dommage ça m'aurait fait rire.
Ce soir, nous mangeons à l'auberge et après le dîner, nous allons profiter du coucher de soleil sur la magnifique plage juste à côté. Une bonne soirée.
Samedi 24 mai : La Caridad
V : : Aujourd’hui 20 km. Assez rapide. On est partis à 9h. On a mangé à midi. J’ai fini l’étape seul, Mathilde est trop lente. Je suis arrivé à 14h. J’ai fait mon sport. On a mangé à 20h.
Et voilà demain, ça repart.
Mathilde : n’a pas écrit
Dimanche 25 mai : Vegadeo
V : Aujourd’hui, 20 km. Assez facile. On est partis à 8h30 pour manger à 12h. Je suis arrivé à 14h. Je suis allé faire un tour, mangé un bout. J’ai fait une sieste.
La vie c’est comme les échecs, il faut toujours trois coups d’avance sur le destin.
Et voilà, demain ça repart.
Mathilde : J’'ai un peu lâché le blog ces derniers jours. Nous avons réalisé quelques étapes en autonomie, nous avons regardé ensemble le chemin le matin et V part seul pour sa journée. Il arrive toujours avant moi bien évidemment. Nous voici à l'entrée de la Galice, la région où se trouve Santiago qui n'est plus qu'à 200 km. Il reste un peu moins de 10 jours de marche pour s'y rendre, et ensuite 3 jours jusqu'à finisterre. L'aventure touche à sa fin, on va essayer de profiter des derniers jours avec légèreté.
Lundi 26 mai : Igrexia
V : Aujourd'hui, 19 km. Très rapide. On est partis à 10h, on a mangé à 13h. On est arrivés à 14h. J’ai fait mon sport. J’ai joué au foot avec un jeune du village. On a mangé et voilà demain, ça repart.
Mathilde : Nous reprenons les marches ensemble et partons assez tard après une grasse matinée car nous nous étions couchés tard la veille. Et seulement une petite étape nous attend aujourd’hui. On discute un peu ce matin de nos visions différentes de voir la vie et de la vivre. On aborde donc la confiance, les relations aux autres, c’est intéressant. Un seul petit bar sur notre trajet, on s’y arrête pour manger et faire plusieurs parties de baby foot. Une heure après seulement nous arrivons dans un village où il n’y a que l’albergue, trois maisons et un terrain de foot. V s’ennuie alors pour passer le temps on joue au Uno. On cherche un logement ensemble pour le jour de repos à venir et V voudrait jouer au foot mais nous n’avons pas de ballon… Nous allons sonner chez les voisins et par chance s’y trouve un garçon très motivé à jouer avec V et en possession d’un ballon de foot. Parfait pour finir la soirée.
Mardi 27 mai : Mondonedo
V : Aujourd’hui, 28 km. Assez facile. On est partis à 8h. On a mangé à 12h et on est repartis. On est arrivés à 15h30. J’ai fait mon sport et j’ai regardé la télé et voilà demain ça repart.
Mathilde : Lever plus matinal qu'à notre habitude puisque nous commençons à marcher à 7h20. Même si le soleil est déjà levé depuis 2 bonnes heures, l'ambiance et les couleurs sont très différentes qu'en pleine journée, c'est très beau. Après une petite pause café, on se fait un pari : un sprint sur 50 mètres, sans surprise V gagne presque haut la main. L'ambiance est détendue ce matin, on discute, on rigole, on parle du séjour au Portugal qui nous attend chez ses grands-parents. Une deuxième pause pique-nique tranquille : V joue avec un chat, je dessine... Et après 28 km et un peu de râleries (c'est long 28 km !), nous arrivons à Mondonedo où nous passerons notre jour de repos demain.
Mercredi 28 mai : Mondonedo – repos
V : Aujourd’hui zéro kilomètre. Je me suis levé à 10h, j’ai déjeuné et j’ai regardé la télé. A 13h, on est allés faire des courses pour manger le midi et aussi pour le soir.
Ce soir, je cuisine des tacos. Après on est allés à la cathédrale mais elle était fermée. Nous sommes rentrés. J’ai regardé la télé, après on est retournés à la cathédrale, mais c’était encore fermé et voilà demain, ça repart
Mathilde : Je crois qu'on avait bien besoin de ce jour de repos, nous nous sommes levés vers 10h ce matin. Nous sommes dans un petit appartement rien que pour nous, un peu cher pour notre budget, je ne voulais pas, mais V était tellement motivé d'avoir Netflix qu'il a choisi de participer avec son argent de poche aux frais de l'appartement, ainsi tout le monde est content, nous ne dépassons pas le budget et il peut regarder la télévision. Le village est tout petit, nous faisons quand même un petit tour et allons visiter la cathédrale en fin de journée puisqu'elle était fermée sur des horaires classiques. On fait les courses pour nos repas et ce soir c'est V qui cuisine : tacos gratinés au four. Dernier jour de repos avant de s'élancer jusqu'à Santiago puisque nous y serons mercredi prochain. Plus que 151 km sur les 1522 initiales.
Jeudi 29 mai : Abadin
V : Aujourd’hui, 20 km. Assez facile. On est partis à 11h. On a mangé sur le chemin à 12h. On est repartis. On est arrivés à 16h. On est allés nous baigner, puis on est rentrés à 20h. On est allés manger. Il faisait très chaud et voilà, demain ça repart.
Mathilde : Une bien jolie journée sous la chaleur espagnole. Le chemin se fait principalement en montée mais le paysage est très beau. Nous sommes au milieu des montagnes, entre eucalyptus, sureaux et digitales qui bordent le chemin. On souffre quand même de la chaleur dans l'après-midi et par chance nous trouvons un café juste en haut de la montée. Il y a comme un air de vacances ici. Après avoir posé nos affaires à l'auberge nous partons nous baigner dans la piscine naturelle du village qui s'avère être une rivière. L'eau est très froide, mais nous y restons au moins 3 mn, montre en main. Et ce soir, un super menu du pèlerin qui propose des grillades excellentes pour V, et une bonne salade pour moi.
Vendredi 30 mai : Vilalba
V : Aujourd’hui, 20 km. Assez facile. On est partis à 8h30 et nous nous sommes arrêtés pour manger à 12h. On est repartis et on est arrivés à 14h. J’ai fait du sport. On est allés faire les courses pour le soir/ On a cuisiné au gîte et voilà demain ça repart.
Mathilde : Nous partons avec un peu de brume le matin et très vite le temps devient orageux. Nous avons même la chance de pouvoir voir de beaux éclairs dans le ciel. Cela inquiète un peu V qui a peur de se faire électrocuter. Je rigole car il croit que la couleur de sa cape de pluie va attirer les éclairs. Bref, nous nous faisons une petite pause dans un café, et en profitons pour regarder le contenu de sa future formation. Il souhaite apprendre, et nous marchons ensuite en travaillant un peu de conjugaison. L'après-midi, le soleil revient, c'est agréable. C'est une petite étape, nous avons donc le temps cet après-midi de jouer au Uno, à la bataille corse et aux échecs, un peu de lecture aussi, et une immense carte du monde dans l'auberge nous offre la possibilité de partager nos destinations de rêve. Ce fut encore une agréable journée.
Samedi 31 mai : Baamonde
V : Aujourd’hui 19 km. Assez facile. On est partis à 8h30. J’ai pris mon petit déjeuner et on est partis. Il faisait brumeux. On s’est arrêtés dans un bar. J’ai pris un jus d’ananas et un paquet de chips. On est repartis et on est arrivés à 14h. On est allés voir un endroit pour se baigner. Le soir, on est allés manger une pizza et on a regardé pour des hébergements à Santiago. Et voilà demain ça repart.
Mathilde : Une toute petite étape de 18,5 km nous attend aujourd'hui. Le soleil ne se montre pas mais c'est très bien car il fait déjà très chaud. La journée est tout aussi agréable que la veille, nous marchons en discutant, en rigolant et puis en silence aussi. Nous arrivons tôt dans l'après-midi. Une petite sieste pour V et lorsqu'il se lève il me trouve en train de faire du yoga. Je crois qu'il n'a jamais vu quelqu'un en faire alors il ne comprend pas bien quel est l'intérêt et cela le fait marrer. Nous avons la chance d'avoir une auberge avec une cuisine mais il n'y a absolument rien pour cuisiner : pas de poêle, pas de casseroles, ni même de couverts et assiettes. Ce sera donc pizza dans le café d'à côté. Nous sommes à 100km pile de Santiago.
Dimanche 1er juin : O Roixca
V : Aujourd’hui, 24 km assez facile. On est partis à 8h30. On est allés au café, j’ai pris un jus d’ananas et un pain au chocolat. On est repartis, on s’est re-arrêtés au bar pour boire un coup. On est reparti et sommes arrivés à 19h. J’ai trouvé un hôtel pour Santiago et voilà, demain ça repart.
Mathilde : Nous commençons notre journée par un petit déjeuner au café, c'est toujours agréable surtout pour une addiction au café con leche comme moi. Le chemin est agréable, entre forêt, passage proche de ruisseau et grandes étendues de nature sans civilisation. Nous marchons principalement en silence aujourd'hui, mais abordons quand même son lien à sa famille, le mien, nos différences de point de vue sur ce point. Nous arrivons en fin d'après-midi dans un village où il n'y a qu'une ferme et l'auberge. Nous sommes 4 dont une Française croisée depuis plus de 10 jours. La soirée est calme, faite d'un peu d'exercices de conjugaison à sa demande et de confidences de la part de V. Je suis touchée de la confiance qu'il m'octroie et de le voir lâcher petit à petit sa carapace.
Lundi 3 juin : Boimorto - Santa Irena
V : Aujourd’hui 22 km assez facile. On s’est levés à 8h et on est partis. J’ai fait un pari avec Mathilde et j’ai perdu. Je dois écrire 30 lignes et comme je suis quelqu’un de droit et honnête, je les ai faites. On a commencé à marcher après être allés au bar. J’ai pris un jus d’ananas. On est partis avec le temps pas beau et frais. A midi, on a pique-niqué au bord d'une route, c’est le kiff de Mathilde. Je ne sais pas pourquoi ? On est repartis, on a repris le chemin français. On s’est arrêtés dans un bar. J’ai pris un coca et Mathilde un limon. On est repartis, on est arrivés à 16h au gîte. J’ai fait mon sport, douche et voilà. J’ai vu un chien. J’ai dit, lui c’est sûr il s’appelle bobby et voilà qu’il s’appelle Bobby. Je suis visionnaire et voilà. On a joué au uno. Il y avait un bar à côté. On voulait manger un truc, on y est allés mais c’était fermé. On est rentrés et voilà j’attends le repas, J’ai une faim de lion et voilà demain ça repart.
Mathilde : Aujourd'hui est un GRAND jour ! Non pas parce que nous arrivons à Santiago -non ça ce sera pour demain- mais parce que vous les lecteurs assidus que vous êtes, vous avez enfin un peu de consistance avec le blog de V ! Et rien que pour cela, je suis joie et bonheur 🤗. J'ai dû mettre du mien pour cela : ne pas boire de café pendant toute une journée, il ne m'en croyait pas capable. Bref défi réussi pour nous 2, puisqu'il se tient à ses 30 lignes. Sinon l'étape d'aujourd'hui n'était pas très agréable ; 23 km de route et donc de bitume. Ça paraît long. On en profite pour se remémorer nos plus beaux souvenirs du chemin parcouru ensemble. V a un grand sourire qui ne le quitte pas de la journée. Il n'en revient pas d'être ici, à seulement une étape de Santiago. Il se rappelle ses premiers jours au Puy, où il voulait "serrer" comme il dit (que je traduirais comme "péter un câble"). Il est fier de lui, heureux et en même temps un peu nostalgique et triste de se dire que c'est bientôt la fin. Je partage la même émotion que lui. Mais allez on va profiter encore de notre dernier jour demain et des trois prochains jusqu'à Fisterra. Ce soir ce sera partie de Uno, et un bon repas à l'auberge en compagnie d'une française.
Mardi 4 juin : Santiago
V : Aujourd’hui, 22 km. On est partis à 8h. On a pris le petit déjeuner dans un bar, on est repartis. I Il y avait du monde sur le chemin, on est arrivés à Santiago à 15h. On est allés acheter à manger devant la cathédrale, on est allés au gîte. J’ai regardé la télé et on est allés acheter à manger pour le soir et voilà demain pause.
Mathilde :Et voilà on y est, la dernière étape qui nous mène à Santiago, le but presque final de la marche de V. L'étape nous prévoit quand même 22 km, et ce sont 22 km de foule. Le calme du norte est bien loin. 22 km de stands aussi, un peu d'artisanat, beaucoup de bars, quelques stands de missionnaires et des musiciens aussi. Ça ressemble presque à une route de fête foraine. Nous arrivons devant la cathédrale en milieu d'aprèm, où nous retrouvons Marc Alain que j'avais rencontré sur un chemin avec un autre jeune, et que nous avons croisé 2 ou 3 fois avec V. Finalement nous ressentons moins d'émotions que la veille, mais nous profitons quand même de la place et de l'ambiance un peu particulière qui s'y trouve. V prend le temps d'appeler chacun de ses parents en visio devant cette cathédrale tant attendue. Et puis nous partons à notre logement ou ce soir c'est repos devant la tv. Nous profiterons de Santiago demain pendant notre jour de pause.
Mercredi 5 juin : Santiago – repos
V : Aujourd’hui 0 km. Jour de repos. On s’est levés à 10h. J’ai pris mon petit déjeuner en regardant la télé. On est partis à 11h30. On est allés manger au KFC, on est allés faire un tour dans la ville. On a posé les sacs au gîte. On est allés à la piscine, on est repartis, on est allés acheter à manger pour cuisiner au gîte le soir et voilà.
Mathilde : Journée repos à Santiago pluvieuse, comme le moral de V. Difficile de quitter la tv, il n'a pas envie de faire grand-chose. Après nous être motivés à marcher 30 minutes sous la pluie pour aller nager, lorsque nous arrivons à la piscine la dame de l'accueil nous annonce qu'elle est fermée pour réparation. Elle nous en renseigne une autre mais de nouveau à 30 minutes de marche à pied et toujours sous la pluie... Pour ça V fait toujours preuve de grande patience, puisque nous n'avons aucun pouvoir ni sur la pluie, ni sur la fermeture de la piscine. Bref, nous y restons presque 1h30 à nager et faire un peu d'apnée aussi. Après ce moment, le moral revient et nous nous dirigeons pour visiter la cathédrale, mais la file est tellement longue que nous décidons de revenir après avoir fait un tour de la ville. Et lorsque nous revenons... Elle est complète ! Décidément ce n'est pas notre journée. Au milieu de tout ça nous sommes allés récupérer les crédenciales qui attestent des plus de 1500 km parcourus, et nous avons eu Greg au téléphone (un pèlerin avec qui V a marché plusieurs jours depuis le Puy qu'il apprécie beaucoup; et que j'ai moi aussi rencontré mais avec un autre jeune). Au programme de la soirée : pâtes carbo et écriture de cartes postales.
Jeudi 6 juin : Negreira
V : Aujourd’hui 22 km. Assez rapide. On est partis à 8h de Santiago. On est allés prendre le petit déjeuner dans un bar. On est partis et sommes arrivés à 14h. On est allés au gîte, fait mon sport, pris ma douche. Je suis allé chercher à manger. J’ai fait une sieste et voilà demain ça repart
Mathilde : C'est sous la pluie que nous nous élançons pour cette dernière partie de marche. Et elle ne nous a pas quittés de la journée. Alors dans ces moments-là c'est sous nos capes de pluie que nous nous cachons et les étapes sont donc silencieuses. On s'arrête pour se mettre au chaud dans un café dans la matinée et ensuite nous décidons de marcher vite sans pause jusqu'à l'auberge car c'est des dizaines et des dizaines de marcheurs que nous croisons et il n'y a que 19 places à l'auberge municipale. V fait un bon moteur en marchant devant et je le suis. Nous arrivons en début d'après-midi, ce qui nous garantit une place. Et cette après-midi c'est sieste, et pas des moindres , V dort 3 h !! Comme d'hab rien pour cuisiner ici nous allons nous restaurer dans un café au village. Et nous mettons beaucoup de temps à nous endormir car nous avons le roi des ronfleurs dans notre dortoir !
Vendredi 7 juin : Olveiroa
V : Aujourd’hui 34 km, assez facile. On est partis à 7h30, on est passés au bar prendre un petit déjeuner. On est repartis à midi, on a mangé en pique-nique. On est repartis, on est arrivés à 16h, on a bu un coup, on est allés au gîte. Le soir, on est allés manger et voilà
Mathilde : Quelle nuit affreuse et cela dû à la chaleur du dortoir mais surtout à un ronfleur de compétition. La hantise du pèlerin ! C'est donc fatigués tous les deux que nous partons pour ces 34km. Le chemin est beau et calme. On essaye le plus possible de profiter de ce calme avant le retour à la vie normale qui arrive dans moins de 10 jours. On discute, on rigole, c'est sympa. Et pour tous les adeptes de star wars on écoute aussi les enseignements de Yoda, dont sa célèbre phrase: " la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine à la souffrance et la souffrance à l'obscurité". La phrase fait écho à V et nous amène à discuter de calme intérieur et de spiritualité. Sur la fin du chemin nous marchons chacun à notre rythme : V devant et moi qui suis. Nous nous retrouvons au bord d'un ruisseau pour observer toute une tribu de grenouilles. On dirait presque qu'elles croassent rien que pour nous. Et puis nous finissons la soirée dans un café comme notre nouvelle habitude depuis que nous logeons dans les albergues municipales de Galice. Et après tous ces km parcourus, à 21h nous sommes au lit avec chacun un livre.
Dimanche 8 juin
V : Aujourd’hui 30 km assez facile et beau sur la fin. On est partis à 8h. On a pris le petit déjeuner au bar. On est partis à midi, on a mangé dans un bar, on est repartis. On est arrivés à Finisterra à 17h. On est allés au gîte le soir, on est allés au resto et après au phare et voilà.
L'Etat finance cette marche à hauteur de 80 %.
Le reste est financé par vos dons
Chaque don compte
(Ces dons ne constituent pas de l'argent de poche supplémentaire pour le binôme
mais permettent réellement de financer leur marche)
__________________________________
« Pour des raisons de confidentialité, les commentaires mentionnant les prénoms des jeunes seront supprimés. Merci d’anonymiser vos commentaires ! »

Heureux de vous lire! La bataille corse, il n'y a que ça de vrai !
Bon chemin,
M M & E
wouah deja 1000km de parcouru ! impressionnant !
j'ai toujours cru en toi il te manquait juste un brin de motivation , chose que tu a acquéri durant ce beau parcours .😀
j'espère que tu ne te mélange pas les pinceaux entre le portugais et l'espagnol mais vue ta nouvelle coupe de cheveux je ne me fait aucun soucis pour toi.😅
continue dans cette élan qui te va a merveille et nous sommes très très fière de ton évolution.👍
bejinhossssssss meu filho te amo 😘💪
Bonjour à V & Mathilde ! Bravo pour ce parcours, je suis impressionnée de toi V. Je vous envoie de la force d'Alsace (et je sais que tous les autres éducateurs le font aussi :) ).
Marion
Bonjour à vous deux, Jean-Marie je suis triste d'entendre que vous deviez quitter V. Vous étiez une très belle équipe. Courage pour vous, bon rétablissement et prenez soin de vous.
V, profites de cette nouvelle étape avec ces belles plages. J'espère que l'adaptation à un nouveau compagnon est une nouvelle bonne expérience. à bientôt ☀️🐞🍀
Bonsoir les deux héros ! Quelle vitesse, quelle route vous avez déjà fait. La frontière !!! 🥰💃💪Je suis énormément impressionnée V, de tout se changement, ta capacité de t'adapter, ta force de prendre cette route. Merci Jean-Marie d'accompagner le jeune homme sur la route! V, je suis très fière de toi, de vous deux. 🎉🌺