Marche de Thexxx
- pierresauge
- 3 juin
- 63 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 juil.
Marche de Thexxx accompagné par Gilles
Samedi 31 mai 2025 - Le Puy en Velay / Bains
Txxx n'était pas bien hier à l'arrivée au Puy en Velay. Un peu normal après s"être levé avant 5h00 du matin et avoir effectué plus de 8h de voyage.
Un long appel téléphonique à sa famille lui a fait du bien. Il a aussi pris un "si besoin". Txxx exprime souvent sa volonté de partir, de rentrer chez lui. Il se sent contraint de faire quelque chose qu'il ne veut pas faire.
Malgré tout il a bien marché sur cette première étape difficile pour lui. Il demande à faire des pauses régulièrement. A l'arrivée au gîte, il faut le solliciter pour qu'il prenne une douche, fasse sa lessive... Il écrit en pensant à sa maman et cela déclenche des crises de larmes. Il vient de prendre un "si besoin", ça le calme.
Dimanche 1er juin 2025 - Bains / Monistrol
T… : Aujourd’hui Gilles m’a réveillé à 7h00. J’étais KO. Ensuite on a pris le petit-déjeuner. Suite à cela, je suis allé me préparer. Nous sommes partis de Bains à 08h20 pour nous rendre à Monistrol sur Allier. Aujourd’hui je me suis rarement arrêté car c’était plus facile à faire, alors qu’hier j’étais au bout du rouleau. Bref ensuite à un moment je vois de la gadoue avec des traces de pattes d’ours. On avance tranquillement et là j’entends un bruit et je suis persuadé qu’il y avait un ours dans l’arbre. Ensuite nous sommes arrivés à Saint-Privat et là y’avait une p… de descente. Je me suis tordu les deux chevilles à cause d’un serpent en surpoids, nan mais j’ai eu trop peur. Quinze minutes après il y a eu une grosse averse, heureusement y’avait une grange devant nous. Après la descente de Rochegude était compliquée avec la pluie et le sol qui glissait. Après j’avais trop mal aux mollets et une heure après on était à Monistrol.
Gilles : Txxx essaie de manger un peu au petit-déjeuner ; il n'a pas l'habitude.
La première heure de marche est facile, Il est à l'aise. Observateur, il repère les petits animaux sur le parcours. Il s'arrête aussi quand il y a des chevaux ou des vaches.
On s'abrite pendant un orage puis nous enchaînons par une très longue descente technique. C'est difficile pour Txxx qui n'est pas rassuré. Finalement on arrive en bas. Le dernier kilomètre est toujours compliqué pour Txxx. Il s'arrête, dit ne plus vouloir continuer et finit pas aller au bout.
Il a faim en arrivant au gîte et mange un sandwich avec appétit. Il commence à envisager d'aller au bout de l'aventure, mais ça reste fragile.
Lundi 2 juin 2025 : Monistrol / Saugues
T… : Aujourd’hui Gilles m’a encore réveillé trop tôt (06h45). En plus je suis malade. Et on est partis à 08h30 je crois, pour aller à Saugues. C’était relou, au début y’avait de la montée, ça ma saoulé, j’en pouvais plus. Faut qu’j’arrête de fumer. Bien évidemment c’est une blague. Nan en fait ce qui était bien c’est que j’ai pu parler avec Marie et Martine qu’on a rencontrées à Monistrol. Elles sont hyper sympas. Ce qui est bien c’est qu’on fait le même trajet. Après on les a perdues, elles se sont arrêtées je ne sais pas où. Du coup Gilles et moi avons continué notre route ; on était presque arrivés. Et là, au moment où on arrive, il y avait une grande pente ; ça m’a niqué les pieds donc maintenant j’ai des p…. d’ampoules. Ça fait trop mal, vivement que j’arrête de marcher. J’en peux plus, je veux retrouver ma mère.
GIlles : Nous avons Txxx et moi, contracté un petit virus. Toux, léger mal de gorge. Txxx prend un Doliprane avant le départ. Cette fois il décide de manger au petit-déjeuner !
Journée facile malgré une montée raide de 400 mètres dès le départ. Txxx va monter en papotant avec des randonneuses rencontrées la veille. Arrivée tôt à Saugues, passage à la poste pour renvoyer à Lille le matériel non utilisé. Puis visite du Musée de la Bête du Gévaudan. Une bonne journée.
Mardi 3 juin 2025 : Saugues / Chazeaux
Gilles : Etape facile, au soleil. On s’arrête pour pique-niquer juste avant le village d’arrivée. T… a bien marché. Il a le sourire et est entouré d’un groupe de randonneuses bienveillantes. Première nuit en dortoir partagé. T… est inquiet parce qu’il pense déranger les autres en ronflant. Je le rassure, T… ne ronfle pas. Il va bien manger au dîner et goûter ce qu’il ne connaît pas.
Mercredi 4 juin : Chazeaux / Saint Alban
Gilles : Mauvaise nuit à cause d’un champion du monde de ronflement ! Et une mauvaise météo pour la journée. T… a bien petit-déjeuné et le départ se fait sous la pluie. Nous partons avec les ponchos, ce qui va nous maintenir à peu près au sec malgré le déluge. T… marche bien et s’arrête peu à cause de la pluie et du froid. Nous cheminons avec deux randonneuses avec qui T... va discuter. A l’arrivée, l’une d’elle nous offre un sandwich à la boulangerie. Nous mangerons ensemble. T… a les pieds mouillés et deux petites ampoules à soigner. Il marche de mieux en mieux. Nous augmenterons les distances dans quelques jours.
T… : Pire nuit de ma vie. On a dormi avec un mec qui ronflait comme un chameau. Le bordel s’arrêtait pas donc j’ai pas hyper bien dormi. Gilles non plus. Au moment de partir il se met à tomber des cascades. Là c’était insupportable puis du coup ça glissait. J’étais trempé, même avec le poncho. J’avais les pieds dans un état, nan mais oh my god genre, plus on marchait et plus il pleuvait. Et alors à un moment je m’explose à nouveau la cheville. Là c’était la goutte d’eau qui fait déborder les lacs du Connemara. J’avais hyper mal en plus, après je glisse, nan mais bref, pourquoi il fallait que je fasse un séjour de rupture. J’aurais préféré rester à l’hôpital, j’en ai marre ! Peu de temps après on arrive en ville. J’avais les chaussures qui goûtaient comme si j’avais passé ma journée dans une piscine. En plus le gîte n’ouvrait qu’à 15h30. Bref après on a bouffé à 19h00 et voilà.
Jeudi 5 juin : Saint-Alban-sur-Limagnol / Aumont Aubrac
Gilles : La nuit sans ronfleurs c’est top ! Super p’tit déj’ où Txxx a pratiquement descendu un pot de confiture de quetsches. Nous sommes partis vers 08h15. Belle rando vers les plateaux de l’Aubrac, assez facile. Txxx a eu mal aux pieds à la fin. Nous avons pique-niqué sur place et patienté en attendant l’ouverture du gîte. Nous sommes en grand dortoir, boules Quiès obligatoires ! Demain grosse étape de 27 km. Txxx a un peu peur, c’est normal. A suivre….
T… : Alors là j’ai cru faire un AVC dans le gîte où on dormait. Y’avait un pèlerin qui avait des pieds horrifiants. Sur les ongles y’avait du noir, du jaune. J’ai failli dégueuler quand il s’est tripoté les pieds dans tous les sens. Il avait fait tellement froid que j’ai pris une douche pendant une bonne heure. Après la douche je suis allée laver mon linge à la main alors qu’à côté de moi y’avait une machine à laver… J’allais péter un p… de câble, la vie de ma mère. Après je suis allé fumer et la meuf qui dort dans ma chambre a le culot de me faire une remarque sur comment je fume alors que la meuf c’était une stressée de la vie. Je suis allé me balader et là à un bar, un vieux mec qui ressemble à l’abbé Pierre me siffle, trop gênant. Et le soir j’ai appelé ma mère.
Vendredi 6 juin : Aumont Aubrac / Nasbinals
Gilles : La plus longue étape depuis le départ, 27 km. Nous partons plus tard que d’habitude, le temps est idéal. Nous rencontrons très vite des randonneuses que nous connaissons. Nous marchons plus vite, on les salue et on part. Txxx marche très vite sur une bonne partie du plateau. Je prends des photos, il est loin devant. On retrouve d’autres connaissances à la pause déj’. On se retrouve pour partager le repas. Nous repartons ; Txxx prend à nouveau un bon pas, mais il commence à fatiguer. La fin d’étape est plus difficile pour lui mais nous arrivons au gîte. Demain matin il faudra soigner les ampoules. En attendant, ce soir c’est Aligot !
T… : Aujourd’hui j’ai mal dormi. Il a fait très froid, le lit n’était pas confortable et au p’tit déj’ j’ai bu 3 cafés, des céréales, du pain et du jus. On avait 27 km à faire. Le matin j’avais super froid mais je me suis vite réchauffé. J’ai dû dire au revoir à mes deux femmes préférées de la marche. C’était dur et long. Dans la matinée j’ai tracé et Gilles était tout derrière. Et l’après-midi on a rejoint des gens avec qui on a parlé. J’ai eu un peu de mal à marcher après car çà montait, ça descendait. J’en avait marre sur les derniers km. J’arrivais plus à marcher, je voulais chialer tellement j’avais mal aux pieds et partout. On arrive au gîte et là y’avait des escaliers à monter. C’était dur, j’y arrivais pas. Le soir on est allés au resto et là je vais dormir. Par contre je marche jusqu’à Saint-Jacques que s’y j’y arrive. Bref bonne nuit. Bye !
Samedi 7 juin : Nasbinals / St Chély d’Aubrac
Gilles : Etape plus courte (18 km) dans les prairies de l’Aubrac au milieu des vaches, veaux et taureaux. Nous montons dans le brouillard jusqu’à 1370 mètres d’altitude. En haut, nous nous abritons dans une cabane pour les marcheurs. Nous faisons une pause à Aubrac pour éviter une averse. La descente sur St Chély sera plus agréable. A l’arrivée, nous prenons un repas rapide à la terrasse d’un restaurant, puis nous allons au gîte où nous sommes très bien accueillis. Le soir, un plat de pâtes bolo au gîte parce que les restaurants autour sont trop chers. Txxx : « Je suis dég, tout le monde va au resto et nous on mange des pâtes au gîte ! ». Il en a repris 2 fois ;-)
Txxx : Cette nuit j’ai mieux dormi, même si quelques personnes ronflaient, c’était supportable. A 06h30 j’étais quand même réveillé. Je pouvais plus marcher à cause de mes ampoules. Aujourd’hui j’ai pas capté, j’ai marché dans l’enclos des vaches, ça faisait peur, en plus elles puent, y’a de la chiasse partout, ça me dégoûte. Ensuite on a fait que monter, y’avait du brouillard, on voyait rien et arrivés en bas il s’est mis à tomber des cordes. On est allés dans un café. Y’avait tout le monde, ça faisait un bon moment déjà qu’on attendait qu’ils viennent prendre notre commande. Ils venaient pas donc on est partis. Arrivé à Saint-Chély, je mange un sandwich dégueulasse. J’avais demandé du guacamole et j’ai eu du fromage et du jambon. Dans le gîte il y avait Flo dans notre chambre, alias Momote et y’avait un mec qui puait, j’ai cru qu’on allait mourir. Et le soir j’ai eu ma mère au téléphone. Dans la nuit Flo est partie de la chambre, tellement ça puait.
Dimanche 8 juin : St Chély d’Aubrac / Espalion
Gilles : Nuit moyenne, nous avions une espèce d’ours dans notre dortoir, mal léché et surtout pas lavé… La personne qui dormait au-dessus de lui a quitté la chambre pour se réfugier dans un canapé. Ce matin, j’ai demandé à Txxx de ne pas mettre ses écouteurs pendant la marche. C’est une règle que nous avons établi à Lille. Txxx a refusé. Je lui ai rappelé qu’il avait validé la règle. Txxx a beaucoup de mal a accepter qu’on lui dise non et à gérer sa frustration. Là, il a mis sa colère dans la marche et a cavalé pendant 1h30 loin devant. J’ai dû marcher fort pour le rattraper. L’effort l’avait calmé, il était beaucoup mieux. Nous avons fait une pause déj’ agréable à Saint-Côme, puis nous avons continué jusqu’à Espalion où nous avons fait une longue pause près du Lot. Ce soir, pizza !
Txxx : Je me suis réveillé à 06h30 tellement le mec puait, c’était une horreur. Bref je descends rejoindre Flo qui me dit qu’elle a dormi en bas. En même temps elle dormait au-dessus du mec. Du coup on a pris le petit-déjeuner et j’ai oublié de sortir mes affaires de la chambre. Après je me suis préparé et ensuite nous sommes partis. Maris le monsieur qui pue n’a rien mangé ni le soir ni le matin. Au moment où on part, il se met à tomber des cordes. Après 30 minutes ou 1 heure, il arrête de pleuvoir et là je me mets à tracer parce que Gilles m’avait saoulé à me dire de pas écouter ma musique. Il a réussi à me rattraper, on a fait une pause et ça m’a complètement ralenti. Pas longtemps après on est arrivés à Saint-Côme d’Olt, on a mangé et après je pouvais plus marcher. Deux heures après on est arrivés à Espalion, très jolie ville. Le soir j’ai mangé une pizza à la burrata. Gilles a aussi mangé une pizza et avant de manger on avait été boire un verre avec Nath, Gérard, Flo et Gilles. C’était super agréable de discuter et ça m’a fait oublier un peu ma tristesse. Le soir je me suis baladé pour me changer les idées. J’étais pas très bien le soir au gîte. Le mec dans notre chambre avait fait 38 km. Nan je sais pas comment il a fait, mais moi j’aurais fait un arrêt cardiaque, bref, et je suis allé au dodo.
Lundi 9 juin – Espalion / Golinhac
Gilles : Réveil difficile pour Txxx ce matin. Nous sommes partis un peu tard pour une étape aussi longue… L’étape s’est déroulée en deux parties : nous avons gagné Estaing où nous avons pris le temps de déjeuner tranquillement au bord du Lot. Puis nous sommes partis pour la deuxième étape du jour vers Golinhac. Facile le matin, plus costaud l’après-midi avec une montée de 400 m de dénivelé positif interminable, sous le soleil. Txxx comme d’habitude, s’arrête dès que sa route croise celle d’un animal… Ça peut être un cheval, des vaches, des chèvres ou un escargot, un lézard, un insecte, des grenouilles. Aujourd’hui, il a cheminé avec Anne, une randonneuse rencontrée quelques jours plus tôt. Le temps passe plus vite quand on papote… Et apparemment ça annihile la fatigue : Txxx était prêt à faire dix km de plus ! Une première depuis le départ. Bravo à Txxx pour cette belle étape pourtant difficile. Et merci à Clarisse et Anne pour leur soutien.
Txxx : Aujourd’hui j’avais assez mal à la gorge et à la lèvre du haut j’avais un énorme bouton. Il commençait à faire chaud et là y’a une énorme montée. J’allais pleurer, j’en voyais pas la fin, bref, après y’avait une grosse descente. Après on a fait que marcher en plein cagnard, c’était insupportable. Longtemps après, nous arrivons à Estaing où on a mangé. J’avais tellement faim que j’ai mangé deux pizzas, une redbull. Il y avait Anne avec nous. Elle nous a payé un verre. Il y avait Clarisse et Dominique. Euh moi Clarisse je la trouvais grave chou. Elle est trop gentille et au final c’est elle qui nous a payé à boire. Après ça nous sommes tous partis et là y’a Clarisse qui nous donne 50€. Eh la vie, j’étais choqué ; je lui ai fait un gros câlin et la bise. Nan mais, 50€, j’étais un peu gêné, j’ai pas l’habitude qu’on me donne de l’argent, comme ça. Après nous avons pris un chemin différent et y’avait une grosse montée mais en fait elle était simple. Ce qui a été énervant c’est les chemins sur la route en plein soleil. Pas longtemps après on arrive au gîte. Je sentais que je pouvais encore faire plusieurs kilomètres. Au gîte je prends mon temps pour me doucher et là y’a une meuf qui sort de je sais pas où et là elle me dit tu peux te bouger, j’ai rendez-vous au restau. Eh bah en fait tu attends que je me douche et tu pourras y aller, sinon si t’es pas contente, y’a une rivière à 10 minutes. Plus jamais elle me dit ça…. Le soir nous sommes allés au restau avec Harold et après je suis allé parler avec lui un bon moment et je suis parti dormir.
Mardi 10 juin – Golinhac / Noailhac
Gilles : 2ème grosse étape consécutive. Nous ne sommes pas partis suffisamment tôt, mais c’est toujours compliqué le matin pour Txxx. 22 km jusqu’à Conques où nous avons bien déjeuné en face de l’abbatiale. Txxx est allé voir les vitraux de Soulage : « Pas ouf ! ». Difficile de repartir après 22 bornes, mais il en restait 6 ! Dont la moitié en montée ! Heureusement la montée était en sous-bois. Par contre nous avons fini en plein soleil sur le plateau. C’était difficile ! Finalement nous avons trouvé notre gîte plutôt confortable. Une bonne nuit et serons prêts à repartir ! Ah oui j’oubliais ! Le surnom de Txxx sur le chemin : « Txxx de Compostelle » ! Pas encore Saint Txxx mais s’il a une révélation, il fait le retour au Puy à pied !!!
Txxx : Aujourd’hui on commence la journée par une petite montée puis une descente. L’étape était assez compliquée, il faisait super chaud. En plus tout le chemin c’était au bord de la route et la chaleur du sol remontait et c’est désagréable de marcher avec la chaleur. Le chemin jusqu’à Conques était interminable. Arrivés à Conques après une très très longue descente, on a décidé d’aller au restau, Moi j’ai pris une crêpe épinard/saumon avec du coca. La fin du repas m’a saoulé car il restait encore des kilomètres à faire à la sortie de Conques. Y’avait une montée super longue et super dure. Arrivés en haut y’avait des bancs en haut. J’y suis resté pendant 20 minutes au moins. Après on a marché que sur des bords de route, environ 1h / 1h30. Nous arrivons à Noailhac. J’en pouvais plus, j’étais épuisé. Le soir je suis allé nourrir les poules et je suis partie faire des caresses aux chats et après je suis parti dormir. Dans la chambre, y’avait plein de mouches, moustiques, cousins et araignées : c’était vraiment pas propre.
Mercredi 11 juin - Noailhac / Montredon
Txxx : Départ à 8h pour essayer d’éviter les grosses chaleurs. Pendant les montées au début de la marche tout le chemin était simple. Petite montée, petite descente. Arrivés à Decazeville, il y a une énorme montée. Je me suis arrêté je sais pas combien de fois tellement c’était dur. Après c’est devenu plus plat mais avec de la montée, c’était que sur de la route. On avançait, moi j’étais en train de mourir au soleil. Arrivés à Livinhac on va manger. Après il nous restait 8 km en plein soleil. Y’avait que de la montée, j’étais au bout de ma vie. Une heure plus tard, on est à Montredon. Le gîte n’ouvrait qu’à 16h et il était 14h30. Je suis allé me poser dans un jardin et je me suis assis dans l’herbe. C’était à l’ombre et j’étais tellement fatigué que je me suis endormi sous un arbre comme un SDF. Au bout de 2 heures le gîte ouvre et le mec qui tenait le gîte habitait dans ma ville. Bref je pars pour me doucher et je vois que dans le jardin y’a une piscine. J’y suis allé mais j’ai mis 45 minutes avant de rentrer dans l’eau. Après j’ai repris une douche et nous avons pris le dîner. Le soir J’ai pu faire un appel avec ma famille qui m’a rendu très triste quand j’ai appris le décès de mon chien. J’ai beaucoup pleuré après l’appel.
Gilles : Tentative de réveil de Txxx à 06h30 ce matin pour éviter les fortes chaleurs à l'arrivée. Txxx s'est levé mais il a eu l'excellente idée d'aller nourrir les poules pendant 1/4 d'heure. Du coup nous sommes partis à peine plus tôt que d'habitude. La journée a été difficile pour Txxx. Nous avons enchaîné deux étapes de 28 km, et encore 24 km aujourd'hui. Txxx a craqué dans une forte pente en pleine chaleur. "Je veux arrêter là, je n'irai jamais au bout !". Je lui ai rappelé pourquoi il était là et surtout je lui ai redit que faire le chemin était un projet difficile et qu'il avait toutes les qualités physiques pour le réussir. Txxx doit travailler son mental, et il l'a fait aujourd'hui encore puisqu'il a terminé l'étape et qu'il repartira demain. Plein de bonnes nouvelles ce soir, super gîte avec piscine et bon repas. Et chambre pour nous au tarif dortoir ! Demain, étape plus courte jusqu'à Figeac, suivie d'une journée de repos.
Jeudi 12 juin – Montredon / Figeac
Gilles : 19 km. Réveil difficile pour Txxx qui la veille avait appris la mort de son chien à l’âge de 16 ans ? Il était triste et a beaucoup pleuré avant de prendre le petit-déjeuner. Nous avons pris le temps qu’il faut pour partir. Le parcours était facile, peu vallonné par rapport aux jours précédents. Nous avons assez vite rattrapé tout le monde. Sur le chemin nous alternons les moments de silence et de discussions souvent intéressantes et parfois profondes. L’arrivée à Figeac, en descente abrupte sur le bitume n’était pas la plus agréable mais nous sommes toujours contents de terminer une étape. Le gîte n’ouvrant pas avant 16h, nous avons patienté en mangeant un sandwich au bord du Célé. Ensuite nous avons retrouvé d’autres marcheurs. Txxx a eu droit à une glace. Nous avons intégré notre gîte et le soir nous étions invités au restau. Merci encore Anne ! Demain journée de repos. Ouf !
Txxx : Aujourd’hui le réveil a été très compliqué, je n’arrêtais pas de pleurer. Après avoir fini de pleurer je suis allé prendre le petit-déjeuner. Je n’avais plus le moral, déjà que je l’avais pratiquement pas et d’un coup je me suis mis dans ma bulle, j’entendais plus personne. C’était très bien jusqu’à ce qu’une femme me fasse un câlin. Ensuite j’ai pris le temps qu’il fallait pour me préparer et je suis parti du gîte. La journée était dure moralement, mais physiquement ça allait. Nous sommes arrivés à Figeac, nous avons mangé devant le fleuve et ensuite on est allés boire un verre en attendant que notre gîte ouvre. L’endroit où nous avons bu un verre allait fermer donc on est repartis boire un verre dans un autre restaurant. Après nous avons rejoint d’autres marcheuses dont Anne, et moi j’ai pris une glace qu’une dame m’a payée. Puis on est allés au gîte et le soir nous sommes allés manger une pizza avec Anne, Harold et Gilles. Et après nous sommes tous rentrés !!!
Vendredi 13 juin – Repos à Figeac
Gilles : Journée tranquille, lever un peu plus tard, visite de l’abbatiale où nous tombons sur une connaissance. Un p’tit café sur la place Champollion avant de visiter le musée du même nom. Très intéressant, nous y passerons 2 heures… Un déj’ rapide dans une boulangerie et nous installons sur les bords du Célé pour rédiger nos carnets de route et autre rapport. Ensuite rendez-vous avec Nathalie, Flo et Gégé pour un pot d’au revoir. Repas au gîte à 19h et petite balade du soir qui se termine par une grosse glace place Champollion. Une bonne journée de repos !
Txxx : Réveil assez tôt à cause de quelques personnes qui se sont crues dans leur HLM. Ah nan mais c’était un peu du foutage de gueule. J’ai tenté de me rendormir mais c’était impossible donc après je me suis levé pour prendre le p’tit déj’ et je comptais retourner dormir mais je pouvais pas, fallait libérer le gîte jusqu’à 14H00. Donc après je suis allé me préparer et on est allés au Leclerc acheter 2/3 trucs, puis on est allés dans une église et on est tombés par hasard sur le mari de Nathalie et nous avons été boire un café. Le mien était à vomir. Suite à ça Gilles et moi sommes allés au musée Champollion, c’était hyper intéressant. Vers midi je suis allé manger mon sandwich au saumon. J’ai pas trouvé de pokebowl, j’étais trop dégoûté. Après avoir mangé on est allés vers un fleuve, une rivière ou la mer, je sais pas ce que c’était. On est partis s’asseoir un peu plus d’une heure. Gilles écrivait un rapport sur moi. Ensuite je suis retourné au gîte, j’avais besoin de vomir. Après nous sommes allés rejoindre Nathalie, Gérard, Flo et d’autres marcheurs. Et nous sommes tous allés boire un verre. Après on est allés manger au gîte et le soir nous avons été prendre une glace puis je suis allé dormir.
Samedi 14 juin – Figeac / Le Verdier Haut
Gilles : Txxx s’est levé plus tôt ce matin et nous partons à 7h40. Il fait bon et nous avons 3 h devant nous avant que la chaleur arrive. Une seule montée et c’est au début, tant mieux ! Après le beau village de Faycelles, je m’arrête pour quelques photos. Txxx trace la route et je le retrouve plus tard sur un banc à m’attendre. Nous retrouvons Annick qui marche jusqu’à Compostelle. Txxx tape la discute avec elle. C’est trop lent pour moi, je file devant. Plus tard Txxx me rejoint et me dit qu’il a laissé Annick à une chapelle. 11H00, Txxx a faim, il n’a pas suffisamment mangé ce matin. Nous nous arrêterons à Gréalou vers 12h15 pour manger un bon sandwich. Moins d’une heure pour gagner notre gîte, nous prenons notre temps. Arrivée au gîte assez tôt. Bonne ambiance au gîte. On joue au Skyjo. Repas sympa. Txxx appelle sa maman et passe du temps avec les animaux du gîte (petits cochons, poules, chiens).
Txxx : Départ 7h30 pour pas avoir trop chaud. Au début c'était dur, ça a commencé avec de la montée ; c'était chiant, après ça allait. J'ai commencé à tracer mais ça m'a stoppé. Les montées en plus y font chier à mettre des cailloux partout. Je me tords la cheville à chaque fois. Après on a rattrapé Annick qui était dans notre gîte à Figeac. Puis j'ai marché un peu avec elle ; après elle s'est arrêtée devant une croix pour faire sa prière. Annick elle s'arrête devant chaque croix pour prier. Quand elle s'est arrêtée moi j'ai continué mon chemin. J'ai essayé de rattraper Gilles qui était un peu loin devant. Une fois que je l'ai rattrapé, nous faisons une pause pour grignoter, puis nous avons continué jusqu'à Gréalou où nous avons mangé nos sandwichs. J'ai beaucoup réfléchi et j'hésite à devenir végétarien ! Bref ensuite nous avons fait les deux derniers kilomètres restants et nous avons été accueillis au gîte par trois chiens qui n'arrêtaient pas d'aboyer. Un moment j'ai commencé à pleurer quand j'ai pensé à mon chien de 16 ans et bien évidemment j'ai craqué et lâché tout ce que j'avais sur le coeur depuis un bon moment. C'est pas la première fois que je lâche tout ce que j'ai sur le coeur. Mais je me suis dit je suis juste dans une mauvaise période de ma vie et que ça se calmera un jour où l'autre. Une fois avoir fini de pleurer, j'ai vu Annick arriver. Elle était contente d'arriver tôt. Je suis parti me doucher et la lumière s'est éteinte. Je me suis trompé, j'ai allumé la chauffeuse et je ne comprenais pas pourquoi j'avais aussi chaud. Et j'ai très vite compris quand j'ai mis ma main dessus. Un peu après j'ai été voir les bébés cochons. Je voulais tellement les voler. Mais je pouvais pas, c'était une clôture électrique. Le soir j'ai appelé ma famille et je suis allé dormir.
Dimanche 15 juin – Le Verdier Haut / Limogne en Quercy
Gilles : Ce matin, inutile de partir très tôt, la journée sera fraîche. Nous aurons même droit à de belles averses orageuses, les ponchos sont de sortie. Nous partons du gîte en groupe et nous resterons ensemble jusqu’à Cajarc où nous devons faire des courses pour midi et le soir. Txxx veut une pâtisserie pour manger tout de suite, je lui refuse… On vient de prendre le petit-déj’. Comme il a du mal à accepter le « non », il va faire sa mauvaise tête et refuser de venir avec moi choisir le repas du soir. Tant pis, j’ai choisi pour lui. J’insiste pour qu’il prenne un dessert, ce qu’il fera. Le départ de Cajarc est un peu tendu, il pleut fort. A Gaillac, nous attaquons une longue montée. J’ôte mon poncho. Txxx part devant. Nous nous retrouvons une heure après pour le pique-nique. Ça va mieux, Txxx n’est pas rancunier. Nous repartons en discutant de choses et d’autres. Il reste 11 km avant Limogne. Les chemins sont faciles mais il faut quand même faire la distance. Nous arrivons au gîte à 16h. Repos bien mérité après une bonne douche !
Txxx : J’ai réussi à me lever tout seul. Presque personne n’était debout. J’ai bien dormi avec le fou rire que j’ai eu pendant 15 minutes avec Annick. Le matin, je déjeune pas trop, j’ai pas faim. Après on est partis du gîté et il s’est mis à pleuvoir avec de l’orage. Moi j’aime bien marcher avec la foudre. Arrivé à Cajarc (parce que le gîte était à 4 km de Cajarc), on va à la boulangerie. Moi j’avais faim. Gilles voulait pas que je mange un mille-feuilles. Du coup j’ai fait la gueule mais ça a pas duré longtemps parce que je me suis dit que ça sert à rien. Après y’avait une grosse montée. Elle était super longue mais super simple, donc ça va. Arrivé en haut, je me suis assis 5 minutes et j’ai continué parce que Gilles était toujours pas là, et il a fini par me rattraper et on a mangé. Par contre depuis que j’ai commencé la marche, je bois que du coca. Nous sommes repartis jusqu’à Limogne, j’avais l’impression qu’on allait jamais arriver. Deux heure plus tard on arrive à Limogne et le gîte était nul. Une heure plus tard Annick arrive. Bref on a mangé et dormi.
Lundi 16 juin - Limogne / Le Pech
Gilles : Étape sans difficulté, à part la distance de 31 km. La plus longue jusqu’à maintenant. Txxx papote avec Annick, je pars devant avec l’idée de les attendre à Varaire où nous devons faire les courses pour le soir. Arrivé à l’épicerie j’attends 1/4 d’heure… Ils n’arrivent pas. Je fais les courses et vais m’installer sur une terrasse pour prendre un café. Toujours pas de Txxx… J’appelle Annick qui me répond en riant « On s’est perdus ! ». Ils finissent par arriver et me racontent leur aventure. Du coup pour eux c’est une étape de 33 ou 34 km ! Nous pique-niquons avec d’autres marcheuses à l’ombre d’une maison. Il commence à faire chaud et il nous reste encore 15 km… Je pars devant pour marcher à mon rythme et je m’arrête régulièrement pour attendre Txxx et Annick. J’arriverai avant eux au gîte et appellerai Annick pour savoir où ils en sont. Ils arriveront en fin d’après-midi, fatigués mais souriants. Le gîte du Pech est très chouette. Nous prenons notre repas tous ensemble avec les autres pèlerins. Txxx nous fait des bonnes frites, un plat de la Guadeloupe, sympa ! Une bonne nuit pour récupérer et nous gagnerons Cahors le lendemain au terme d’une étape de 14 km.
Txxx : Je voulais pas me lever, il était trop tôt, moi je voulais dormir, bref le matin. J’ai pas déjeuner, y’avait rien. Du coup Annick était déjà partie, on a réussi à la rattraper, on s’est posés pour manger un bout de pain et on a continué moi et Annick derrière et Gilles est parti tout devant. Tellement Annick et moi discutions qu’on s’est perdus. Déjà que c’était une grande étape, on s’est perdus sur 3 km. Pendant ce temps moi je rigolais. Annick faisait des prières et là une voiture arrive, alors que c’est un chemin perdu et ils nous disent que pour rejoindre le GR faut aller tout droit et on avait 1,5 km à faire pour arriver au village. Une fois arrivés au village, on nous dit que Gilles nous attend à une terrasse. Du coup on a bu un coup et on est repartis 7 km plus loin. Nous nous arrêtons pour manger avec Gilles, Annick et les belles sœurs. Le moment de manger était sympa. On était à l’ombre d’une maison. Après il nous restait beaucoup de km. Du coup avant de repartir, je vais pour faire pipi dehors comme un homme des cavernes et en fait quand je suis allé faire pipi, j’avais trop peur qu’on me voit, du coup je me reculais dans un ravin, et là je me baisse et je me suis enfoncé une ronce dans le baltrou. J’ai versé une petite larme, ça m’a porté au coeur vu que je ne m’y attendais pas. Bref du coup après je prends mes affaires et on repart. Gilles repart devant, moi et Annick derrière. Il faisait de plus en plus chaud. Moi j’arrêtais pas de faire pipi. Avec Annick on s’arrête vers 17h pour aller aux toilettes et Gilles devait déjà être au gîte. Après on repart, Gilles nous a appelés sur le téléphone d’Annick ; on lui a dit qu’on arrivaient bientôt, il restait 2 km. Mais la montée était très raide, on l’a quand même prise. En haut on voit Gilles au loin qui avait déjà pris sa douche, lavé son linge. Avec Annick on regarde l’heure et on voit 19h15. Moi je suis parti en fou rire et du coup, à la place de faire 27 km on a fait 35 km. Une fois dans le gîte on se douche. Plus tard on est allés dormir. J’ai eu beaucoup de mal à m’endormir, je sais pas pourquoi.
Mardi 17 juin - Le Pech / Cahors
Gilles : Petite étape aujourd’hui. Nous faisons un petite grasse mat’, lever vers 8h ! Nous prenons notre temps pour le petit déj’, aucune pression pour quitter le gîte. Nous partons vers 9h30 environ, il commence déjà à faire chaud au soleil. Le parcours est peu ombragé, ça chauffe sur le plateau aride des hauts de Cahors. Enfin nous apercevons la ville, coincée en fond de vallée encerclée par le Lot. Pour la rallier, une longue descente sur le bitume. Nous nous arrêtons à l’octroi pour faire tamponner nos crédenciales. La dame nous offre un verre de sirop à l’eau. Nous irons ensuite acheter des tacos à emporter que nous mangerons sur une petite place de la vieille ville, à l’ombre. Puis direction le gîte.
T : Réveil à 8h30 car nous n'avons que 12 km jusqu’à Cahors. Au petit déjeuner, j’étais choqué, il y avait des frosties ; wesh, non mais alors ! Là j’ai bien mangé. Après je suis allé me préparer et on est partis à 9h30 avec Annick. Le chemin était super simple, mais pas trop au début. Ensuite, c’était que du plat et de la descente. Une fois arrivé à Cahors vers 13h, on va manger un tacos dégueulasse et en plus ça m’a donné la chichi. J’en pouvais plus. Ensuite, nous sommes allés à notre gîte chacun de notre côté ; le gîte ouvrait à 16h et il était 15h et par chance la femme du gîte est arrivée et nous a dit de rentrer pour nous mettre au frais. Moi, j'étais en train de rôtir comme un gratin dauphinois, c’était insupportable ; du coup, on est rentrés et là je vois il y a un chat et bah j’ai été direct vers le chat. Ensuite, elle nous a montré notre chambre avec le lit trop confortable que je m’y suis endormi.
Après avoir fait une sieste, je suis allé me doucher ensuite on est sortis se balader et là je trace pour aller à la pharmacie pour trouver mon déo ultime et je l’ai enfin trouvé. Avec ça, je ne suis pas prêt de transpirer et de sentir la transpiration. Après on est rentrés au gîte pour manger. C’était salade et spaghettis bolo. Bref, ça fait trois jours que je bouffe des pâtes. Là je vais faire une overdose de panzanis et en dessert, il y avait de la glace et après on a dû tous chanter une chanson ; c'était trop gênant. J’étais en mode houlà qu’est-ce que je fais là. Ensuite on est allés rejoindre Annick pour manger une glace. Il faisait assez lourd, mais c’était supportable. Après on est retournés au gîte pour dormir et il faisait un peu chaud dans la chambre
Mercredi 18 juin – Repos à Cahors
Gilles : Petite grasse mat’ avant de prendre le bus pour se rendre à Intersport. Nous avons tous les deux besoin d’une paire de chaussettes. Déjeuner au gîte puis balade à Cahors près de la cathédrale. On prend une glace dans une rue de la vieille ville. Txxx ira à la messe avec Annick, une grande première. Journée plutôt cool excepté le colis de Txxx qui n’est pas arrivé !
T : Eh ! des choses comme ça, ça me met de mauvaise humeur, c’est un jour de repos et l’autre là vient me réveiller à 9h en me disant que c’est l'heure de se lever, non mais (mdr). Je crois qu’il n’a pas compris ce que c’est un jour de repos. J’avais envie de l’insulter. Bah les prochaines fois, je m’énerve. Là c’était une grosse blague. Bref, je me lève. Je prends le petit déjeuner et après il faut aller à Intersport. Du coup, on a pris le bus ; Je me suis endormi dans le bus. Une fois dans Intersport, je fais tout le tour du magasin ; ça faisait un siècle que j’étais rentré dans un magasin de vêtements. Ensuite, on est allés à Intermarché pour acheter le repas du midi qui était un sandwich. Bref, on a repris le bus, on a été au gîte manger. Avant d’avoir été à Intersport, j’ai été à la poste pour mon colis toujours pas arrivé. L’après-midi, on est restés au gîte. J’ai joué avec le chat qui m’a filé une allergie. J’ai cru que j'allais devenir daltonien. Je ne voyais rien. J’ai été prendre mes médicaments et ça allait mieux.
Vers 16h30 on est allés à l’église où l’on a croisé Annick. J’étais persuadé qu’elle y serait. Du coup, on a visité. Après on est sortis prendre un goûter avant qu’Annick m’emmène à la messe. Moi, j’étais trop gêné. Je ne connaissais pas les chants. Bref, il y a des moments où tout le monde se met à genoux et puis il y a moi qui se demande ce que je fous là. Il y a un moment où chaque pèlerin devait dire quelque chose. Moi, j’ai failli dire une co… mais je me suis abstenu (j’ai failli dire “pleine de graisse à la place de grâce). Du coup, le prêtre de l’église me dit “qu’un dieu te guide”.
A la sortie de l'église, Annick me dit : ”j’ai vu que tu me regardais, mais je ne t’ai pas regardé parce que j’aurais rigolé”. Du coup, je rentre seul au gîte et il y a deux gros chats qui me suivent, mais ils étaient vraiment bigs, du coup, une fois au gîte, on a mangé, c’était des courgettes farcies. Bref ! Dès que le repas était fini, je suis parti en haut pour prendre ma douche et là il y a Gilles qui vient et qui dit “T c’est l’heure de chanter”. Non mais fou rire. Il voyait que j’allais me doucher. Bref ! Après le chant, j’ai pris ma douche et j’ai appelé ma mère et au bout de 35 mn, il est venu et me dit “faut raccrocher et c’est l’heure de dormir”. Et là il me dit “ça fait 1h que t’es en appel (mdr)”. Bref, du coup, ça m’a vénère, quand il fait des trucs comme ça, il me sort par tous les orifices même ceux que je n’ai pas. Du coup, je suis allé nahess.
Jeudi 19 juin - Cahors / Lascabanes
Gilles : Les prévisions météo nous annoncent des journées de plus en plus chaudes jusqu’à la fin de la semaine. Nous partons à 7h30, le chemin sera très aride sur le Causse blanc. Txxx chemine avec Annick, je pars devant et les attends régulièrement car leur rythme est trop lent pour moi. Nous arrivons vers 15h30 au gîte. On nous installe dans une yourte. Txxx dit tout de suite « Je vais pas dormir là-dedans ». Finalement une fois qu’il a vu l’intérieur, ça lui a paru plus acceptable ! Le repas sera convivial mais la nuit très moyenne à cause des moustiques.
T : Eh bref ! La vie, il m’a réveillé à 6h30. Moi, je suis un beubeu, donc t’es censé me réveiller maximum à 15h30. Bref pour qu’au final, on parte à 8h, du coup Annick nous attendait au pont car Gilles connaît un raccourci pour éviter la montée, donc on a pris le raccourci qui était long pour moi et Annick. Du coup, on a rattrapé le chemin par le soi-disant raccourci, donc il y avait une montée sur 8 km, du coup, je n’en pouvais plus. Après c'était la descente qui est ch….. Bref, on arrive à un village et moi je vais devant un château trop hideux. Après je vais aux toilettes et je fais un petit malaise dans les ch…. Après on est repartis (Annick et moi parce que Gilles est parti) 1h après Gilles nous dit qu’il a trouvé une table pour manger. On arrive et il est assis par terre avec la table prise, donc Annick et moi on a avancé pour se trouver un p’tit coin tranquille et on a trouvé. Du coup, on a mangé, Gilles est reparti jusqu’à Lascabanes et nous sommes partis après et c’était long. Arrivés à Lascabanes, on a vu Gilles qui nous attendait ; moi et Annick nous étions contents et là il faut que Gilles ouvre son gosier pour dire “non le gîte est à 1 km de la ville dans une montée”. J’étais vénère Annik aussi. Arrivés au gîte, on a vu une piscine jusqu’à ce que je passe devant et que je vois plein d’insectes plus l’eau trouble. Je n’ai même pas été dedans, en plus je devais dormir dans une yourte où il y avait plein d’insectes. J'étais au bord de la crise d’angoisse. En plus dedans, c’était un four, donc je suis allé me doucher et là je suis rentré dans la salle de bain, il faisait encore plus chaud que dans la yourte. J’ai été prendre de la ventoline. En plus, il y avait des toilettes sèches. C’était grave sale. Vers 18h, je suis allé en ville pour m’acheter un soda parce que je n’aime pas le scheeps, dont j’ai pris mon red bull et du pepsi et là j’arrive au gîte je vois un des mecs du gîte assis au bord de la piscine en caleçon. C’était trop drôle. Après on est partis manger. C’était bon et il y avait le mec qui me demande pourquoi je dois faire cette marche. Je lui explique.
Après je suis parti pour dormir, chose impossible vu tous les moustiques.
Vendredi 20 juin – Lascabanes / Lauzerte
T : Réveil compliqué. J’ai dormi 2h30. Je suis mort de chez mort. Je vais faire mon sac, je prends le petit déjeuner et on part. Aujourd’hui, j’ai marché seul toute la journée, Gilles s’est perdu vers l’heure du midi. Je ne l’ai pas revu pendant plus d’une heure et demie, du coup, j’ai continué à marcher. Je m’arrête à une grange pour manger. Je l’ai attendu pendant 1h30 et au bout de 2h, je le vois débarquer du sens inverse, sans sac et il me dit je me suis perdu. Du coup, on repart, il m’explique qu’il s’est perdu mais qu’au final, c’était un raccourci vu qu’il était 2 km devant moi et il y avait une grosse montée raide. J’en ai trop marre. Une fois, je remarque que c’est tout plat, donc je trace et là plus loin, une grosse descente toute raide. Je voulais mourir, c’était super ch.. En bas, il fallait traverser des champs envahis de ronces. J’ai failli me péter la g… dedans, plus les orties, à la fin j’aperçois une ville en hauteur et là je me dis non c’est une blague et cette vieille ville moche était en hauteur. Donc, je suis monté, j’arrive en haut, j’étais essoufflé comme un sanglier après avoir fait un marathon. 5mn après, on arrive au gîte. Dès que j’arrive, je me jette dans le lit. En plus, il y avait une chambre, des murs, une fenêtre, des lits, une cheminée (pas comme dans la yourte), j’ai été me doucher. J’étais trop heureux, il y avait un panneau de douches et une vraie salle de bain. Après on a été boire un verre et nous sommes rentrés manger. J’hésite à devenir végétarien. Le soir j’ai tellement bien dodo
Gilles : Dernière étape sur le Causse blanc. Aujourd’hui, TXXX ne marche pas avec Annick qui a souhaité retrouver sa solitude. Txxx part devant, je le dépasse un peu plus loin et l’attends à Moncuq. Il me dit qu’il a pleuré parce que sa maman lui manque. Il va mieux et repart d’un bon pas. Et là commence l’aventure du jour ! Txxx marche 300 m devant. Une petite pancarte indique une chapelle et le GR 65 à 1,5 km. Je suis la direction du panneau et descends dans la forêt… Pas de balises et plusieurs chemins ; j’en prends un, celui qui me semble le plus emprunté. Mauvaise pioche ? J’arrive sur une route et pas de GR à proximité. Je retrouve le GR avec mon GPS à environ 2 km. Mais suis-je devant ou derrière Txxx ? Je monte une grosse bosse en haut, je retrouve des têtes connues, les belges. Avez-vous vu Txxx ? Non ! Donc il est derrière, j’attends un peu. Tony arrive et me confirme que Txxx est à 15/20 minutes derrière… Je l’ai dépassé en me trompant de chemin ! Je décide de laisser mon sac en haut de la bosse et je pars chercher Txxx et le retrouve à deux kilomètres de là dans une grange. Évidemment il m’attendait ! Nous repartons ensemble, je me retape la montée, mais sans le sac ! Nous finirons l’étape sur un bon rythme malgré la chaleur. Le mot de la fin de Txxx quand il a vu le village de Lauzerte « Mais pourquoi ils mettent les villages en hauteur ici ?! »
Vendredi 21 juin – Lauzerte / Durfort Lacapelette
T : Réveil plus facile que la veille. Il est 8h. J’ai trop bien dormi, on est allés au marché à 9h30 et nous avons pris la route. Aujourd’hui, c’est une petite étape de 12 km. J’ai pas du tout aimé le chemin aujourd’hui. Bref, il n'y avait que de la route en plein cagnard. C’était la journée la plus chaude mais franchement ça allait. Arrivés dans le village, je ne vois personne. C’était bizarre, du coup on va manger à l’ombre. Arrivent des marcheuses après d’autres marcheurs arrivent etc… A 15h, le gîte ouvre et si j’avais su que je n’aurais pas mis mon pied là-dedans. Bref, une personne débarque, nous présente son horreur et fournaise dans le gîte, la propriétaire du gîte, elle ne fait que de tomber. J’avais envie de la botter. Bref du coup tout le monde se pose. Après on va tous à la douche. Après la douche, je n’étais pas très bien du coup j’ai fait une petite bêtise mais bon. Du coup, j’ai été dormir ailleurs. Bref, je me suis endormi à 3h30. Petite nuit aussi.
Gilles : Très courte étape. Je laisse Txxx dormir jusqu’à 8h30. Nous partons vers 9h30. Un tour au marché de Lauzerte pour acheter le repas du soir et de quoi faire des sandwichs pour midi. Nous arrivons tôt à Durfort, le gîte n’ouvre qu’à 15h et le seul commerce du village sensé être ouvert ne l’est pas. Les marcheurs arrivent les uns après les autres. Nous sommes tous dans le même gîte. Le soir dîner tous ensemble, c’est convivial et très sympa. Avec Txxx nous devons dormir sous le toit ! Impossible, trop chaud. Je m’aménage un lit avec un transat et je dors dehors. Txxx dormira dans une petite maison en bois avec les portes ouvertes. Nous dormirons mieux la nuit prochaine.
Dimanche 22 juin : Dufort - Moissac (20 km)
T : Réveil à 5h45 mais c’est relou j’ai dormi 2h, je me lève, me prépare, prends mon petit déjeuner et on se tire de ce gîte horrifiant. Dès le matin, on se perd, chose qui m’énerve. Après on est retourné sur nos pas et le chemin était là. Aujourd’hui, le ciel était gris, c’était parfait, après on s’est encore perdus et il y avait une petite montée. Ensuite on est arrivés à Moissac. Voilà, j’ai la flemme d’écrire. Ce soir j’ai appelé ma mère
Gilles : Départ vers 7h ce matin, tout le monde part tôt pour éviter la chaleur ! Finalement, le temps est resté brumeux et la température était idéale pour la marche.
Nous avons fait un peu de rab à cause d’un balisage approximatif. Arrivée à Moissac vers 11h45. Nous avons le temps de manger et de nous poser sur les berges du Tarn en attendant l’ouverture du gîte à 13h30.
Après-midi : repos, les douches et lessives rituelles.
Ensuite, petite balade à l’abbaye où nous retrouvons toute la troupe d’hier soir.
Nous prenons un verre ensemble et nous rentrons au gîte pour le repas. T avance sur son carnet de route et doit appeler sa maman ce soir. Il y a une télé dans le gîte communal. T est sevré de télé depuis le départ. Du coup, il passera une bonne partie de l’après-midi devant la télé. J’ai dû insister pour qu’il se douche et lave son linge. Demain, nous avons une étape de 30 km. Je vais réveiller T à 5h30. A suivre.
Lundi 23 juin : Moissac - Auvillar
Gilles : Réveil à 6h30 ce matin. T se lève très vite, une première ! On est assez rapidement prêts à partir mais nous perdons du temps à cause du papotage avec notre hébergeur et un autre pèlerin.
En plus, je me plante sur la direction à suivre… Et oui, c’est toujours plus compliqué dans les grandes villes. Une fois lancés, les kilomètres défilent Un petit détour par Malauze pour le ravito et un achat de crème NOK à la pharmacie. La fin de parcours se fera avec une chaleur montante mais ça n’a pas gêné T qui trace jusqu’au bout.
A l’arrivée, nous retrouvons nos copains belges qui terminent leur chemin ici.
Pique-nique sur la pelouse d’une terrasse qui offre une vue panoramique splendide sur la vallée de la Garonne. Ensuite, nous rejoignons le gîte communal du village. Ce soir restaurant, pas de repas au gîte, la seule épicerie a fermé exceptionnellement aujourd’hui.
Mardi 24 juin : Auvillar - Castet Arrouy (24 km)
Gilles : Départ à 7h30 accompagnés par nos supporters belges qui ont terminé leur chemin.
T a trouvé l’étape longue. Il fait chaud très tôt ce matin.
Au moment de faire les courses pour le repas du soir, T demande du saumon. Je lui réponds que c’est hors budget. A partir de là, il refusera toutes mes propositions. Il devra manger ce que j’ai choisi et une télé dans la chambre.
Mercredi 25 juin : Castet Arrouy - La Romieu (30 km)
Gilles : La grosse étape de la semaine. Je ne réveille même pas T, il se lève tout seul à 5h30. Par contre, il y a encore de l’organisation à améliorer le matin, nous partons seulement à 6h45. Petit à petit, ça va s’arranger. Pas facile pour T qui a une ampoule depuis hier. Nous nous arrêtons à Lectoure pour acheter le pique-nique. T s’achète une recharge de cigarette électronique au passage.
Après Lectoure, ça commence à chauffer et il y a peu d’ombre. On s’arrête pour le pique-nique. Il reste encore 10 bornes avant La Romieu. On prend du temps avant de repartir, la fin de parcours est longue mais ça se passe bien. On se prend un litre d’eau gazeuse fraîche chacun à l’arrivée. Ouf ! Demain, ce sera plus tranquille
Jeudi 26 juin : La Romieu - Condom (14 km)
Gilles : Mauvaise nuit pour moi à cause d’un réfrigérateur très bruyant. Cela n’a pas gêné T. Tranquille, ce matin, petit déjeuner et départ vers 9h20. L’étape est courte, le chemin plutôt agréable malgré quelques passages boueux dus aux orages de la veille.
Même sans se presser, nous arrivons tôt à Condom. Un passage à la boulangerie pour s’acheter les sandwichs et on se pose sur un banc dans une sorte de parc.
Vers 15h, nous gagnons notre gîte. Nous ne serons que tous les deux jusqu’à demain.
Le chemin est vide en ce moment, plus de rencontre, c’est un peu tristoune. Ça va sûrement changer dans une semaine.
Vendredi 27 juin : Condom – Repos
T : Je me suis levé à 9h. Ensuite, j’ai pris mon petit déjeuner après j’ai écrit et nous sommes allés faire des courses à Intermarché. Tout le monde me fixait alors que j’avais un crop top mon pantalon de pyjama, mes claquettes et mon bonnet en satin, pour moi je suis habillé normalement donc bon. Ensuite on est rentrés on a mangé des sushis avec mon red bull, comme d’habitude. Après Gilles est allé à la poste pour rendre des affaires, vu que mon sac fait 11,5 kg ; aujourd’hui je ne compte pas sortir. Gilles est parti chercher de la terrine de canard, ça a l’air trop pas bon bref et là on va manger ce soir c’est cuisse de canard confit avec des pommes de terre vapeur et en dessert fraises au sucre. J’ai mis plus de sucre que de fraises. Après j’ai été fumer et j’ai été dormir.
Gilles : Nous sommes chez Pierre, un hébergeur accueillant et un personnage haut en couleurs qui fait penser à Agreed dans Harry Potter, mais en plus petit.
Le matin, nous dormons un peu plus longtemps que d’habitude puis nous partons faire l’acquisition d’un appareil photo pour T. L’après-midi, un petit tour dans le centre historique et visite à la poste pour envoyer un nouveau colis de délestage à Lille. Et bien sûr repos, mais aussi écriture des carnets de route et rapport, réservation de gîte. Le soir, nous aurons droit aux cuisses de canard confites et aux histoires de Pierre qui ne sait pas s’arrêter de parler
Samedi 28 juin : Montréal sur Gers
T : Réveil à 6h30 pour éviter la chaleur ; aujourd’hui ça va il y a 16 km. Alors la journée commence mal au moment où je me réveille, je vais dans la salle, et j’avais une dégaine, on aurait dit Geneviève de Fontenay. Après s’être pris une tempête en pleine gueule, c’est choquant. Bref quand on est partis du gîte, j’étais content parce que le mec me faisait super peur, c’était un mélange entre le père fouettard et un shih tzu, donc bon en plus lui-même, il disait qu’il ressemblait à un clochard. Bref à un moment pendant qu’on marchait, pour pas changer, bref du coup à un moment je trace. Je ne sais pas pourquoi et là je vois des têtes dépasser de plusieurs buissons et là il y a des cerfs avec des biches ou chevreuils qui passent à 3m de moi en courant, pardon mais je n’osais plus avancer. Je tenais mes bâtons comme si, sérieux, la vérité moi ça me fait peur d’être dans la nature alors qu’il y a des animaux sauvages qui pourraient me manger. Bref ensuite, j’ai vu un crapaud, bon il était aplati et mort. Bref, aujourd’hui c’était long en même temps il n’y avait pas 16 km mais 19 km et moi je ne fais plus confiance à Célestin avec son plan de marche qui est faux ; à chaque fois c’est une petite étape faut qu'elle s’agrandisse. Bref 2 km avant Montréal, mon ampoule s’est ouverte mais heureusement ça faisait plus d’une heure que je marchais en claquettes parce que vos chaussures de marche c’est nul et moche, fallait me laisser mes yeezy ; bref une fois arrivés on a bu un verre et on est allés manger pour une fois que je mange une pizza. Après on a attendu que le gîte ouvre et c'était long. On était arrivés à 11h, on a attendu jusqu’à 15h30
Gilles : T se lève sans problème vers 6h30. Déjeuner pris, nous partons pour une étape de 16 km qui en fera presque 20. Nous avons fait un détour pour visiter un village médiéval fortifié. Proche de l’arrivée, T a mal aux pieds. Une ampoule s’est percée…Nous soignerons ça avec de l’éosine et un pansement. On verra demain comme ça évolue.
Dimanche 29 juin : Eauze
T : Moi, je n’en peux plus des éveils à 6h30. Bref, la nuit c'était une compétition de ronflements, mais j’ai quand même dormi. Au petit déjeuner, il y avait un groupe de femmes qui disaient “faut tout faire dans le gîte ; attends pose-là, juste à mettre une tasse et les couverts dans un lave-vaisselle”. Moi aussi j’aimerais qu’on le fasse à ma place, mais je m’en fous de le faire. Après je vais m’habiller et on part. J’ai rien à dire à part que j’ai vu une taupe morte et que c’était long et ch… Je pense que j’arrêterais avant. Là je n’en peux plus ; là ça fait un mois que je marche. J’ai eu ma dose. Bref, ce soir, on mange plus au resto, je suis en train de monter en pression.
Gilles : Départ à 7h30 à nouveau pour environ 17 km jusqu'à Eauze.
Nous sommes une dizaine dans le gîte et tout le monde décolle avant nous. Nous rejoindrons tout le monde au Mille Bornes, un gîte/snack à 9 km. Ce gîte propose des tarifs préférentiels pour Seuil et ils sont adorables.
Nous avons eu droit à des gâteaux, un café gratuit et T a reçu un bracelet Compostelle fait par l’hôtesse.
Aujourd’hui, nous avançons principalement sur une voie verte. C’est monotone mais surtout c’est ombragé.
Arrivée vers midi à Eauze, bon oui, même sans se presser on marche environ à 5 km/h. Du coup, il nous faut patienter avant l’ouverture du gîte à 15h. En attendant, nous avons bu un verre avec d’autres pèlerins. J’ai appelé le gîte et notre hôtesse a bien voulu nous accueillir avant. Ouf
Lundi 30 juin : Eauze – Nogaro
T : Journée ch… chaude et longue
Gilles : Très chouette gîte à Eauze (En Chemin).
Nous prenons le petit déjeuner vers 6h30. Départ à 7h15. La température a encore monté, il fait plus de 30°c dès le matin, heureusement, le chemin est facile. Au bout de quelques kilomètres, nous rejoignons des connaissances d’étapes précédentes. Nous traversons beaucoup de vignes, faisons quelques pauses à l’ombre. La chaleur monte régulièrement.
Je demande souvent à T si ça va. Il supporte bien la température élevée. Il boit régulièrement. Vers midi, nous surplombons le village de Nogaro. Nous y sommes rapidement. La boulangerie est encore ouverte et il y a des sandwichs. Ouf ! Après un pique-nique improvisé sur un banc à l’ombre, nous rejoignons notre gîte qui n’est pas le bon. Too bad ! J’ai enregistré un autre gîte sur le plan de marche. Petite enquête. Deux coups de fil et s’est réglé, nous partons cette fois pour le bon gîte.
En attendant que ça ouvre, T veut acheter une cigarette électronique, tout son argent de poche y passe. C’est son choix. Demain, journée plus chaude, nous allons prendre un raccourci pour réduire l’étape et partir encore plus tôt.
Mardi 1er juillet : Nogaro --- Barcelonne du Gers
T : Réveil à 4h45 pour ne pas avoir chaud. Il va faire 40 degrés ressentis 45, non mais oskour. On est partis à 6h ; le chemin était sympa, donc aujourd’hui ça allait ; on est arrivés quand il a commencé à faire chaud et au bout de quelques heures la femme du gîte nous appelle et nous dit de venir avec la chaleur, par contre, je suis choqué il y a des lits électriques avec une télé dans la chambre, alors là il me manque juste des sushis et c’est carré et là on va aller grail. Avant d’aller dormir, j’ai regardé “Taxi”.
Gilles : Encore un record de lever pour T, 5h10 ce matin. Nous avons passé une mauvaise nuit à cause de la chaleur et fenêtres ouvertes, du bruit des moteurs de la route toute proche. Mais une fois réveillés, les choses se mettent en place, petit déjeuner, organisation du sac…
Nous partons à 6h15, pas mal ! On nous annonce 40°c à l’ombre cet après-midi. Il faut arriver tôt. J’ai réduit l’étape en arrivant à Barcelonne du Gers au lieu d’Aire sur l’Adour et en prenant un raccourci qui réduira la distance de plus de 3 km.
De fait, nous arrivons vers 11h20 et la bonne surprise, c’est que le soleil est resté voilé une grande partie de la matinée. L’après-midi est très chaud, nous restons à l’abri au gîte.
T est vissé devant la télé. Et oui, une télé dans la chambre ! Demain, nous devrons faire les 2,5 km qui nous séparent d’Aire sur l’Adour, il fera moins chaud mais l’étape sera plus longue.
Mercredi 2 juillet Pimbo
T : Réveil à 5h45 vu qu’il y a 30 km du coup on est partis à 6h45 ou 7h. Je sais plus jusqu’à Aire sur l’Adour, ça allait, mais une fois que t’en sors il n’y a que des champs de maïs, c’est ch… un moment j’avais pas vu que dans le champ il y avait un aspergeur d’eau et c’est quand je passe que l’eau me tombe dessus. Avant d’arriver au prochain village, il y avait un gros lapin, je voulais le prendre et sans faire exprès, j’ai dû faire un geste brusque, bref, après on est arrivés au village, on mange, après le repas moi, j’ai gerbé, il nous restait 5 km mais il y avait un raccourci, après je suis arrivé tout seul, Gilles était loin derrière. Ce soir, il faut aller chercher le repas dans un resto et après, j’ai appelé ma mère.
Gilles : Départ assez tôt de notre gîte. Il fait moins chaud mais l’étape est longue. Nous achetons les sandwichs à Aire sur l’Adour et c’est parti.
Belle montée pour sortir du village, ça faisait longtemps ! Ensuite, ce sera une suite de champs de maïs pendant des kilomètres. Nous nous arrêtons à une table sur le bord du chemin, nous reconnaissons Nicolas. Petite pause et nous repartons ensemble. Puis nous faisons une pause à Miramont. Il reste encore 6 km avant d’atteindre Pimbo. Il recommence à faire chaud et une grande partie du chemin est sur la route en plein soleil.
Nous arrivons enfin dans le joli village de Pimbo. Nous sommes quatre dans le gîte, un dortoir chacun, il y en a trois.
Les repas sont à retirer au restaurant du village, T ne mangera pas beaucoup. Nous irons donner les restes aux poules.
Jeudi 3 juillet : Larreule
Gilles : Plus court aujourd’hui, lever à 6h30. L'étape fait environ 30 bornes.
Nous sommes dans le Béarn, les paysages sont plus vallonnés, plus verts. Je trouve le chemin plus sympa que ces derniers jours.
Et en plus, il fait bon !
Les montées et les descentes s’enchaînent. Nous arrivons vers 12h30 au gîte, c’est l’heure du pique-nique. Plus qu'à attendre l’ouverture du gîte.
Lundi 30 juin : Eauze – Nogaro
T : Journée ch… chaude et longue
Gilles : Très chouette gîte à Eauze (En Chemin).
Nous prenons le petit déjeuner vers 6h30. Départ à 7h15. La température a encore monté, il fait plus de 30°c dès le matin, heureusement, le chemin est facile. Au bout de quelques kilomètres, nous rejoignons des connaissances d’étapes précédentes. Nous traversons beaucoup de vignes, faisons quelques pauses à l’ombre. La chaleur monte régulièrement.
Je demande souvent à T si ça va. Il supporte bien la température élevée. Il boit régulièrement. Vers midi, nous surplombons le village de Nogaro. Nous y sommes rapidement. La boulangerie est encore ouverte et il y a des sandwichs. Ouf ! Après un pique-nique improvisé sur un banc à l’ombre, nous rejoignons notre gîte qui n’est pas le bon. Too bad ! J’ai enregistré un autre gîte sur le plan de marche. Petite enquête. Deux coups de fil et s’est réglé, nous partons cette fois pour le bon gîte.
En attendant que ça ouvre, T veut acheter une cigarette électronique, tout son argent de poche y passe. C’est son choix. Demain, journée plus chaude, nous allons prendre un raccourci pour réduire l’étape et partir encore plus tôt.
Mardi 1er juillet : Nogaro --- Barcelonne du Gers
T : Réveil à 4h45 pour ne pas avoir chaud. Il va faire 40 degrés ressentis 45, non mais oskour. On est partis à 6h ; le chemin était sympa, donc aujourd’hui ça allait ; on est arrivés quand il a commencé à faire chaud et au bout de quelques heures la femme du gîte nous appelle et nous dit de venir avec la chaleur, par contre, je suis choqué il y a des lits électriques avec une télé dans la chambre, alors là il me manque juste des sushis et c’est carré et là on va aller grail. Avant d’aller dormir, j’ai regardé “Taxi”.
Gilles : Encore un record de lever pour T, 5h10 ce matin. Nous avons passé une mauvaise nuit à cause de la chaleur et fenêtres ouvertes, du bruit des moteurs de la route toute proche. Mais une fois réveillés, les choses se mettent en place, petit déjeuner, organisation du sac…
Nous partons à 6h15, pas mal ! On nous annonce 40°c à l’ombre cet après-midi. Il faut arriver tôt. J’ai réduit l’étape en arrivant à Barcelonne du Gers au lieu d’Aire sur l’Adour et en prenant un raccourci qui réduira la distance de plus de 3 km.
De fait, nous arrivons vers 11h20 et la bonne surprise, c’est que le soleil est resté voilé une grande partie de la matinée. L’après-midi est très chaud, nous restons à l’abri au gîte.
T est vissé devant la télé. Et oui, une télé dans la chambre ! Demain, nous devrons faire les 2,5 km qui nous séparent d’Aire sur l’Adour, il fera moins chaud mais l’étape sera plus longue.
Mercredi 2 juillet Pimbo
T : Réveil à 5h45 vu qu’il y a 30 km du coup on est partis à 6h45 ou 7h. Je sais plus jusqu’à Aire sur l’Adour, ça allait, mais une fois que t’en sors il n’y a que des champs de maïs, c’est ch… un moment j’avais pas vu que dans le champ il y avait un aspergeur d’eau et c’est quand je passe que l’eau me tombe dessus. Avant d’arriver au prochain village, il y avait un gros lapin, je voulais le prendre et sans faire exprès, j’ai dû faire un geste brusque, bref, après on est arrivés au village, on mange, après le repas moi, j’ai gerbé, il nous restait 5 km mais il y avait un raccourci, après je suis arrivé tout seul, Gilles était loin derrière. Ce soir, il faut aller chercher le repas dans un resto et après, j’ai appelé ma mère.
Gilles : Départ assez tôt de notre gîte. Il fait moins chaud mais l’étape est longue. Nous achetons les sandwichs à Aire sur l’Adour et c’est parti.
Belle montée pour sortir du village, ça faisait longtemps ! Ensuite, ce sera une suite de champs de maïs pendant des kilomètres. Nous nous arrêtons à une table sur le bord du chemin, nous reconnaissons Nicolas. Petite pause et nous repartons ensemble. Puis nous faisons une pause à Miramont. Il reste encore 6 km avant d’atteindre Pimbo. Il recommence à faire chaud et une grande partie du chemin est sur la route en plein soleil.
Nous arrivons enfin dans le joli village de Pimbo. Nous sommes quatre dans le gîte, un dortoir chacun, il y en a trois.
Les repas sont à retirer au restaurant du village, T ne mangera pas beaucoup. Nous irons donner les restes aux poules.
Jeudi 3 juillet : Larreule
T : Départ à 7h30. Je pense lvdmr, ils vont me faire serrer à mettre des raisins secs dans les céréales. Bref. La journée était nulle, c’était long, les arrosoirs ils m’ont fait une faciale, euh dans le gîte où je suis, le seul truc qui est bien c’est qu'on a notre chambre, en plus il y a un canapé, une cuisine, une piscine et il y a des poules ; elles font trop peur je n’en peux plus euf il y a des oies à ce qu’il paraît, ça mord. J’ai mis mes doigts et ça niaque pas. Bref, il y a des vaches dans le gîte et c’est la première fois que je rentre dans une écurie et ça sent le mélange de chia… Selem Bn1192z
Gilles : Plus court aujourd’hui, lever à 6h30. L'étape fait environ 30 bornes.
Nous sommes dans le Béarn, les paysages sont plus vallonnés, plus verts. Je trouve le chemin plus sympa que ces derniers jours.
Et en plus, il fait bon !
Les montées et les descentes s’enchaînent. Nous arrivons vers 12h30 au gîte, c’est l’heure du pique-nique. Plus qu'à attendre l’ouverture du gîte.
Vendredi 4 juillet : Maslacq
T : Bref, de 1 : la marche c’est nul ; de 2 : il n’y a rien à voir et de 3 : l’autre qui m’accompagne me vénère à un point quand il mange et qu’il boit c’est un enfer ; il fait trop de bruit, c’est relou.
Tout à l’heure, je regardais la télé et on allait manger et il me dit “éteint la télé”. Je dis “bah non, je regarde la fin”. Ça finissait dans 5 mn ; même les femmes qui étaient à table ne disaient rien, ça ne les dérangeait pas. Du coup, il ne voulait pas que je regarde la fin. Moi je voulais absolument, donc j’ai dit “attends, c’est bientôt fini” et là je ne sais pas pour qui il s’est pris. Il dit “donc tu ne veux pas éteindre”. J’en encore dit “non” et là il arrive et il m’arrache la télécommande des mains et en même temps il a mis sa force et il m’a tordu le poignet où j’avais déjà assez mal ; donc je l’ai insulté, mais je m’en fous, moi je veux bien être gentil mais à un moment donné” si tu me cherches, là oui, je m’énerve. Donc là je ne vais pas manger en même temps qu’eux. Donc j’ai été manger seul et c’est pas plus mal. Bref Selem mes go ; j’vais nehess
Gilles : Longue étape… Partis parmi les derniers, nous avons assez vite retrouvé tout le monde.
Nous ferons une pause pique-nique à Arthez de Béarn avec Véronique et Thérèse. Nous ferons les 9 derniers kilomètres ensemble, sauf la fin où je suis parti pendant que T et les filles s’arrêtaient dans une église. La chaleur était supportable et T a une fois de plus bien marché. Le gîte est à 1 km après le village et pour une fois, inutile d'attendre l’ouverture. Ce soir, nous serons 5 au gîte, ça change d’hier où nous étions 15.
Samedi 5 juillet : Navarrenx
T : Euh bref moi je suis toujours vénère par rapport à hier. En plus il est allé appeler je ne sais pas qui “non tu ne sais pas te débrouiller seul ou quoi”, en tous les cas, ce matin j’ai grave pris tout mon temps. J’ai tracé, j’ai revu l’autre vers 11h alors que je suis parti à 7h30.
Bref, j’ai tellement marché vite que j’ai rattrapé” Véronique et Thérèse alors qu’elles étaient parties 1h30 avant moi et là il y avait un chien qui nous a suivi pendant un bon moment. Un peu plus loin, des chasseurs nous ont dit de leur laisser le chien et qu’il rentrera seul. Bref quand l’autre nous rattrape il y avait le chien qui était avec lui, du coup ils ont appelé le propriétaire qui est venu le chercher. A un moment, il y avait un passage en forêt et il y avait plein de taons qui me piquaient. Du coup, j’ai mis en plus de mon cycliste, un legging, des chaussettes par dessus, un gilet fermé jusqu'à ma bouche, des lunettes de soleil mais j’avais pas chaud et 1h après on est arrivés. En attendant l’ouverture du gîte, on a été boire un coup avec Michel, Jamila, Véronique, Thérèse, Nicolas, Josiane et le reste je ne connais pas. Michel m’a payé à boire et Jamila m’a demandé si je voulais une clope et l’autre il a dit “non” alors que moi je veux.
Gilles : Hier soir, un incident est venu perturber la soirée. Il y avait une télé dans le gîte et comme nous étions 5 à table, j’ai demandé à T d’arrêter la télé pendant le repas. Pas de réponse, toujours pas de réaction après plusieurs demandes. Je lui ai pris la télécommande et j’ai moi-même arrêté la télé.
A partir de là, T est devenu particulièrement violent verbalement, insultes, menaces de me frapper. Il refusera toute tentative de discussion.
Ce matin, il a attendu que tout le monde soit parti pour prendre son petit déjeuner. Je l’ai attendu, une fois prêt, il est parti seul très vite. Je l’ai retrouvé plus loin avec des pèlerines que nous connaissons. Il avait l’air un peu mieux mais une fois arrivé à destination, j’ai essayé de lui parler. Même résultat que la veille. J’ai appelé Célestin pour tenter de désamorcer le conflit, après l’appel, nous avons pu nous re-parler normalement.
T a reconnu qu’il était allé trop loin. Moi-même, j’aurais dû m’y prendre autrement, je lui ai dit également.
Je pense que c’est difficilement évitable, étant donné tout le temps que nous passons ensemble, la fatigue physique et mentale. Incident clos ! Merci Célestin. Nous sommes dans un gîte où nous avons été très bien accueillis pour les hospitaliers
Le maître des lieux se fait appeler l’alchimiste.
Un personnage que nous allons découvrir plus avant dans la soirée.
Demain, encore 20 km environ en direction d'Aroue.
Dimanche 6 juillet : Aroue
T : J’ai envie de chialer. Il y a un mec qui a fait que ronfler. Je n’ai pas dormi même avec des boules quies. wesh je ne sais pas moi ; en plus Jean, Alexandre qui est rentré à 4h45 au gîte vu qu’il est allé faire la fête. Bref, j’ai rien à dire
Gilles : Je prends mon temps pour quitter le village. Passage au distributeur et je m’attarde près des fortifications pour faire quelques photos. Pendant ce temps, T trace parce qu'il file ; c’est un peu facile !
Je le retrouve plus loin, en claquettes ! Nous devrons insister à plusieurs pour qu’il enlève ses claquettes et qu’on lui soigne son pied correctement. Josiane, une pèlerine, lui met des huiles essentielles pour assécher et aider à la cicatrisation. On lui fait un beau pansement. L’ampoule est grande, sous la plante du pied. Normal qu’il ait mal.
Finalement, il remet ses chaussures de marche et repart.
Nous arrivons à Aroue vers 12h30. Le gîte communal est aussi une petite épicerie et ils font de très bons sandwiches. Tous les pèlerins s’arrêtent là pour manger, pas le choix ! Du coup, nous sommes nombreux, l’ambiance est joyeuse.
A 18h, nous partons avec François, notre hébergeur, pour une visite de l’église et une présentation du Pays Basque. Nous aurons aussi un cours sur la pelote basque. Plutôt sympa tout ça !
Après le dîner, nous faisons une partie de skyjo avec d’autres pèlerins. T ne veut pas jouer, il dit qu’il perd tout le temps.
Nous sommes six dans le dortoir, coup de chance, pas de ronfleur
Lundi 7 juillet : Ostabat
T : Cette nuit, j’ai trop bien dormi. La vie. Bref on est partis à 8h30 mais on a pris un raccourci ; au bout de 10 km on a croisé Véronique et Thérèse. En attendant, moi je marchais avec Nicole. Bon à un moment je rattrape tout le monde. Bref, il n’a fait que pleuvoir, ça s’arrêtait, ça recommençait. Bref, journée nulle. Selem
Gilles : Nous partons assez tard du gîte après un bon petit déjeuner. Le temps est gris, on ne voit plus les montagnes au loin. François nous annonce que cette étape est l’une des plus belles. Malheureusement, nous n’aurons pas la meilleure météo mais je trouve ce temps frais très agréable au regard des températures caniculaires des derniers jours.
Nous cheminons au milieu des collines verdoyantes. Nous traversons de beaux villages. Les maisons sont blanches aux volets rouges ou verts.
Vers 11h30, j’arrive au fameux food truck qui sera la seule possibilité pour se ravitailler. Tout le monde se retrouve là, certains mangent déjà. J’ai en tête de piqueniquer à la chapelle après une montée de 2 km et un bon 200 m de dénivelé positif.
Nous y arriverons après un passage devant la stèle de Gibraltar, la croisée des chemins français de Compostelle. Deux ou trois averses plus loin, nous arrivons au sommet devant la petite chapelle. La vue est très belle, même si le ciel reste encore très nuageux. On se retrouve à une dizaine de pèlerins, séance photos de groupe ! Pique-nique et nous repartons, il reste encore une heure de marche. Nous arrivons vers 15h au petit village. Le gîte est bien, nous avons une chambre pour nous deux.
Demain, dernière étape sur la voie du Puy en Velay. C'est énorme ! Nous avons encore du chemin jusqu’à Compostelle, mais chapeau T pour ce que tu as réussi jusqu’ici.
Mardi 8 juillet : Saint Jean Pied de Port
T : Aujourd’hui, on a marché avec Jamila toute la matinée, ensuite, on était avec Michel, Nadège et Pascal. On a tellement pris notre temps qu’on est arrivés à 15h30, non mais alors. Là, ce matin il ya un PTN de boug tarpin gnt: (un putain de mec très génant), en gros il y avait des chèvres. Elles font leur bruit, du coup le mec débarque et il gueule et dit “faites votre chemin et arrêtez de faire ch… les chèvres”. Bah alors là t’es tombé sur les mauvaises personnes. Mon passé de niafou est ressorti. Le mec je l’ai incendié. J’ai tellement gueulé et insulté qu’il a arrêté et il s’est barré. Puis à un moment il fallait longer la départementale, il y avait une bagnole qui a failli me renverser de justesse, Jamila a crié sur la voiture
Gilles : Belle étape dans le Pays Basque. T marche avec Jamila et d’autres, nous nous retrouvons et faisons une pause. L’arrivée à Saint Jean Pied de Port est très chouette, dans la citadelle.
Nous irons boire un verre tous ensemble près de notre gîte. J’ai rencontré Jean-Pierre qui m’a apporté la carte d’identité de T. Nous sommes parés pour l’Espagne. Après le repas, nous partons en groupe sur le chemin de ronde de la citadelle. La vue est magnifique.
Demain journée de repos
Mercredi 9 juillet : Saint Jean Pied de Port – Repos
T : Je préfère même pas parler de la nuit que j’ai passée. Au petit déjeuner, ils ont eu le culot de me demander si j’avais bien dormi. Non. Fou rire. Bref j’ai été cash au petit déjeuner. Le mec s’est excusé. Heureusement. Bref. Je suis allé m’habiller et je suis sorti. J’ai croisé Nadège, Pascal, Jean, Alexandre. Je suis revenu au gîte et il y avait un colis que ma mère m’avait envoyé + le cadeau que m’a fait Djamila, Michel, Nadège, Pascal. Après Thérèse et Véronique sont arrivés. Je les ai accompagnées à la gare, et Nadège quand le train est arrivé, m’a fait un câlin et un bisou en me disant que j’allais réussir pour mes études. J’avais les larmes aux yeux et ça m’a fait tellement du bien ; comment elle a été gentille et bienveillante avec moi, lorsque le train est parti je la voyais me faire “coucou” et Véronique et Thérèse qui me faisaient des coeurs. Quand le train est parti, j’ai pleuré, ça m’a fait bizarre parce que je me suis dit que ça se trouve, je ne les reverrai jamais, du coup j’ai pleuré. En fait Véronique, Nadège, Djamila, Michal, Pascal et Thérèse ont tellement été adorables que ça m’a permis de me sentir à l’aise avec eux et j’ai pu m’ouvrir sur des choses sur lesquelles je n’arrivais pas, mais tant que je n’aurai pas confiance en moi, je serai bloqué. Mais bon chaque jour j’essaye d’avoir confiance en moi et de m’aimer mais j’ai encore un peu de mal. Mais ce n'est pas grave. Là je vais aller manger. Le jour de repos devait être à Roncevaux. Bref. J’en ai marre. Je veux et vais sûrement arrêter la marche. C’est l’été, je suis en train de marcher comme un trbl ludm.
Le soir on a été au resto avec Claudie, Nicole, Nicolas, Céline, Bruno euh moi quand ils me parlaient de Roncevaux, j’avais peur un peu, mais là je suis dans la montée. Je me suis arrêté dans une auberge. Bref, du coup, hier soir, “j’ai pété un câble” mais vzi ; aussi il commence à lever le ton avec moi, chose qu’il n’a pas saisie, je crois, du coup après j’ai appelé ma mère. Je suis aussi vénère avec elle. Ma grand-mère est rigolote à dire “qu’il est là pour moi et que je peux lui parler” bah mdr. Je ne vais pas me confier à lui, c’est pas méchant mais je ne veux pas. Après il est parti appeler Célestin, alors ça c’est un truc que je ne supporte pas ; c’est lui qui commence et c’est lui qui se plaint, non mais : c’est la goutte qui a fait déborder les chutes du Niagara, non mais ! La vérité des fois je me demande à quoi il joue ; du coup après je me suis encore plus énervé et j’ai dit à ma mère que je voulais me barrer. Après, Célestin m’a appelé. Je lui ai parlé de la situation “que j’en peux plus de marcher, même mon corps il en peut plus” C’est pour ça que je veux arrêter, si mon corps suivait la marche, j’aurais continué, mais je pense qu’à Burgos, j’arrêterai ; avant d’aller dormir, j’ai écouté de la musique avec le téléphone.
Gilles : J’ai passé une bonne nuit, levé à 8h30. T a été dérangé par les ronflements du dortoir.
Le matin, je suis allé à la poste récupérer son colis pendant qu’il accompagnait à la gare ceux qui rentraient chez eux. Cela l’a rendu triste. Sur le chemin, on noue des relations éphémères, certains se reverront, d’autres pas, la vie…
Le soir, nous allons au restaurant avec le groupe, puis nous rentrons en passant par les remparts. T s’arrête, fume sur un banc. Je rentre. Ce soir, T doit appeler sa maman, je vais le chercher dehors, pas de T, je le cherche à l’intérieur du gîte, pas là. Célestin m’appelle, la maman de T s'inquiète et moi aussi parce que je ne sais pas où il est. 20 mn plus tard, il reparaît, il était monté au dernier étage dans l’appartement de notre hébergeur. Je lui dis que tout le monde s’inquiétait et qu’il ne doit pas disparaître comme ça, qu’il doit dire où il se trouve… Il me répond, en colère, que j’aurais dû le voir et l’entendre rentrer parce qu’il est rentré derrière moi.
J’ai de plus en plus de mal à accepter ce genre de comportement. Il faudra sa maman et Célestin pour le calmer. Comment continuer dans ces conditions ?
Jeudi 10 juillet : Saint Jean Pied de Port- Roncevaux
T : ça y est c'est reparti, il m’a encore vénère dès le matin. Il est reparti appeler Célestin. J’en pleure de nerfs. Je ne supporte plus. Je viens de me réveiller et là juste prsk, je prends mon temps et là tu vas appeler les autres. “t’as 2 ans d’âge mental ou quoi” ludm ça me zehel les trucs comme ça. Bref, le début commence mal. Je suis parti ; quand j’ai vu les montées, j’ai cru que j’allais faire demi-tour, c’est dur smr là je me suis arrêté une première fois, je sentais le malaise arrivé, mes jambes étaient engourdies, elles tremblaient, j’ai cru que j’étais en train de crever au milieu de nulle part. En plus, il y a des vautours partout. J’avais envie de pleurer, ça m’a fait trop peur ; il y a du caca partout, c’est nauséabond. L’horreur. Et là je me suis arrêté dans une auberge pour boire un coca et je lui ai dit de ne pas m’attendre là aujourd’hui, je prends tout mon temps. Bref, je repars. Bref, là je suis arrivé à Roncevaux vers 17h je crois. C’était ch.. mais après c’était plus simple, même si j’ai fait 6 km en plus vu que je me suis perdu. Après j’ai retrouvé d’autres marcheurs. Il m’attendait pour manger avec Sophie. Après quand j’ai fini il est reparti et j’ai fait les 15 derniers kilomètres avec Sophie. C’était super drôle. J’avais l’impression de m’entendre parler ; elle était comme moi les mêmes délires. Non franchement, c’était cool. Une fois arrivés à Roncevaux, on est allés à l’abbaye pour aller dans nos lits et prendre une douche. Bref. Le soir, il fallait aller au resto pour manger ; c’était à vomir. Enfin perso, ça donnait pas envie, le poulet pas épluché, les frites même pas cuites. Bref. Le soir, j’ai cherché pendant 10 mn quelqu’un qui avait un briquet pour ma clope, non mais, il n’y avait personne qui fumait. J’ai appelé ma mère et j’ai été dormir.
Gilles : Départ un peu tardif pour une telle étape. T démarre très vite et s’arrête dans la montée. Je l’attends au refuge où l'on boit un coup. Je repars avant lui, arrivé au food truck je fais une pause. J’attends T 1h30 ; il s’est trompé de chemin.
Nous partons, il marche avec Sophie qui était avec nous au food truck
J’arrive à Roncevaux, longtemps avant eux et découvre l’organisation d’un gîte de plus 200 lits.
Vendredi 11 juillet : Roncevaux – Zubiri
T : Réveil très bruyant. Il était 4h les asiatiques se croyaient seuls + il y avait des personnes qui chantaient ; c’était insupportable, donc moi à 5 h j’étais déjà prêt. Gilles dormait, j’avais envie de faire du bruit vu que lorsque je dors le matin, il fait du bruit. Du coup, là j’étais fatigué. J’ai fait une nuit blanche. J’ai dormi 1h. J’ai regardé l’heure et ça ne passait pas. Bref, une fois tout le monde réveillé, je vais au petit déjeuner, il y avait quatre français à notre table, donc, ça allait pour parler parce que moi et l’espagnol, ça fait 0. Bref, aujourd’hui c’était super dur et long. J’en avais marre. Bref, mais j’ai dit” j’attends jusqu’à Burgos”. Ce soir, on est allés au resto et quand nous sommes rentrés les français nous ont dit “vous avez tout raté, il y avait la police espagnole dans le gîte”. Apparemment, il y aurait des jeunes qui seraient rentrés et auraient volé des sous. Moi je m’en fous. J’ai rien sur moi (mdr). Demain on fait l’étape en bus, slm
Gilles : Première étape entièrement espagnole. Le temps est orageux, il a plu pendant la nuit.
Le réveil est brutal, vers 4h45, les premiers se lèvent et c’est bruyant. Ensuite viennent les chants religieux ! Pas besoin de réveil à Roncevaux ! L’étape jusqu’à Zubiri est agréable, beaucoup de chemins ombragés. Le temps est frais et c’est pratiquement plat, sauf une longue descente avant le village de Zubiri. Nous sommes fatigués par le manque de sommeil.
Samedi 12 juillet : Zubiri - Pampelune - Cizur Menor
T : Réveil à 7h30 pour avoir le bus à 9h05 ; du coup moi à 8h30 j’étais devant l’arrêt de bus. Quand je me suis assis dans le bus ? mais quel soulagement. On était à Pampelune vers 10h. Il y avait une full monde ; on aurait dit le 14 juillet à Paris. Nous avons été faire nos 4 km pour aller dans la ville à côté. Dans le gîte, le midi on a mangé, moi j’avais mon chocolat de Dubaï, mon red bull et mes takis. L’après-midi on est allés à la fête. Il y avait encore plus de monde. Bref, le soir j’ai été me balader dans le village Après on a mangé et j’ai appelé ma mère.
Gilles : Étape particulière… J’ai eu la confirmation qu’il n’y avait plus de place dans les gîtes de Pampelune à cause de la fête de la ville. Cela nous obligeait à faire 5 km de plus, soit 28 km jusqu’au prochain village sans être sûrs d’avoir un lit. Avec trois autres pèlerins, nous décidons de prendre le bus jusqu’à Pampelune, puis de continuer à pied. Au moins, nous sommes sûrs d’arriver les premiers au gîte Cizur Menor. Le plan a fonctionné, le gîte s ‘est rempli l’après-midi, mais nous avions un lit.
Nous avons passé l’après-midi à Pampelune, un peu décalés au milieu d’une foule blanche et rouge. Repas en commun avec d’autres pèlerins. Sympa.
Dimanche 13 juillet : Pampelune - Puente la Reina
T : Réveil à 6h, vu que les autres se croyaient tout seuls encore. Aujourd’hui, j’ai mal partout. Plus les jours passent et plus je suis fatigué. J’ai de moins en moins le plaisir de marcher. J’en ai vraiment marre. Je pense que je vais sûrement arrêter à Burgos. Là je sens que j’arrive au bout de ce que je peux marcher. En plus, c'est déjà bien, j’aurais fait 1071 km ; fou rire ; ce que j’aurais fait d’une traite, tout le monde n’est pas capable de le faire, donc bon, c’est pas pour faire ch… le monde mais là je suis à bout. Je sais que je vais arrêter, mais c’est où est-ce que je vais aller en attendant ? Moi je ne veux pas partir dans un Foyer ; en septembre, j’ai cours. Vous ne voulez pas comprendre que marcher et être éloigné de ma famille ne me feront pas aller mieux. En fait, moi je veux que ça s’arrête et que je puisse prouver que j’ai évolué mentalement, oui j’avoue que l'hospitalisation et les 1071 km auront une partie de ma vie future et présente parce que je sais qu’il y aurait pas eu tout ça, j’aurais continué, mais là c’est bon. J’ai eu ma dose (mdr) pour moi je n’ai aucun intérêt à aller jusqu’à Saint Jacques si c’est pour voir une église, franchement non merci, je préfère largement regarder un métro lvdm. En plus, déjà depuis que je suis parti du Puy, j’en ai vu deux qui allaient jusqu’à Saint Jacques. Bref, sincèrement si j’arrête, je pourrais quand même être fier de moi, même si je sais que je ne vais pas rentrer chez moi. Mais bon, je rentrerai forcément un jour si Dieu le veut. En plus, si il y en a un ou une qui me fait une remarque sur le chemin du style “tu pourrais continuer” c’est grave “culotté” parce que même eux, ils ne l’auront jamais fait d’une traite. Donc bon. Après si j’ai encore la foi de continuer, je continuerai, mais si je n’en peux plus, ça sera stop.
Gilles : Le dortoir était plein et pourtant j’ai bien dormi, T aussi, vaincu par la fatigue et le manque de sommeil.
Nous avons 300 m de dénivelé jusqu’au col du Pardon. La montée est progressive et la vue est très belle sur la vallée de Pampelune. En haut, les éoliennes ronronnent en ligne jusqu’à l’horizon. En bas, le jaune paille des champs de blé moissonné, le chemin descend très fort dans une autre vallée. Au loin, Puente La Reina est le dernier village visible.
T marche avec les normands de l’épisode Pampelune. Je file devant et les attends au gîte. Demain, l’étape est un peu plus longue.
Lundi 14 juillet : Puente la Reina ---> Estella
T : Aujourd’hui, réveil à 5h45. Je n’ai pas du tout envie de marcher. J’ai super mal aux jambes et aux poignets. Bref, cette journée je ne la sens pas. Bref, au départ, sur un toit il y avait des cigognes. Je ne savais pas que ça existait. Je pensais que c’était que dans les dessins animés. Ce matin, j’ai parlé à Gilles parce que lui se projetait déjà après Burgos. Je lui ai dit que je vais arrêter à Burgos, je pense. Il me dit “que ce que j’ai fait, c’est déjà énorme”, mais je sais que c’est bien, en plus, si j’arrête, je reviendrai finir avec ma mère et ma tante. Je n’arrête pas de me dire que si j’arrête la juge va me punir (je pense) parce que à tout ce que je viens de faire, elle ne serait pas capable de le faire d’un coup en plusieurs fois, ça oui tout le monde peut le faire. Bref le truc c’est que j’ai peur de la suite, où je vais aller en attendant ?. En fait, aujourd’hui, c’était long et moche. Donc bon pour moi ça devient de plus en plus insupportable et oui je suis en train de craquer et franchement Gilles et Célestin, je m’excuse de me comporter comme ça, mais essayez de me comprendre, ça fait sept mois que je ne suis plus chez moi, j’ai perdu mon chien, j’ai tout perdu et je n’arrive plus à me retrouver tel que j’étais il y a deux ans et là depuis un an, je suis même plus heureux, c’est pas normal. Je demande juste que tout ça stop. Je ne peux plus continuer comme ça. Le truc c’est juste que je veux avoir une vie simple. Je veux arrêter. En fait, plus les jours passent, plus je m’enfonce. J’ai l’impression d’être rien pour personne et ce que je suis en train de faire, c’est pas assez, mais faut comprendre que c’est usant, on m’en demande toujours plus.
Gilles : Le profil de l’itinéraire est assez facile avec seulement une montée de 80m de dénivelé pour 22 km.
Nous partons vers 7h20, nous marchons ensemble avec T pendant un peu plus d’une heure. Il se pose la question d’un arrêt à Burgos, me dit qu’il est fatigué physiquement et mentalement. Quand nous rejoignons les normands, T reste avec eux. Je pars devant, plus loin je fais une pause dans un village.
T arrive, il a lâché les normands. On boit un coup. Je me prépare à repartir quand les normands arrivent. T restera avec eux jusqu’à Estella. Le reste de la journée se passe bien. Nous allons faire les courses pour déjeuner. Le soir, dîner en donativo, plutôt cool.
Le soir, T appelle Célestin pour discuter des conditions d’un éventuel retour à Burgos. Après l’appel à sa maman, je reçois un message de sa part me demandant de finir l’étape suivante en bus parce que T a mal aux jambes. J’en informe Célestin.
Mardi 15 juillet - Repos Los Arcos
Gilles : Transfert en bus à l’étape suivante. T est fatigué physiquement et mentalement.
Mercredi 16 juillet - Los Arcos – Viana
Gilles : Étape de 18 km après une journée de récupération à Los Arcos.
Le soir, T n’était pas bien, il a craqué, a beaucoup pleuré. Nous avons parlé, je pense que ça lui a fait du bien de lâcher prise.
Il ne sait pas s’il va arrêter à Burgos ou pas. Il est fatigué physiquement et mentalement, mais les incertitudes sur les conditions d’un retour plus tôt que prévu, l’inquiètent. Il a peur aussi que ses proches ne soient pas fiers de lui s’il ne va pas au bout.
Pourtant, c’est déjà énorme d’être arrivé jusqu’ici. Tout le monde peut être fier de ce qu’il a réalisé.
De mon côté, je pense que physiquement, il pourrait continuer. Mais il faut qu’il trouve les ressources mentales, la motivation pour aller encore plus loin et nous pourrons aussi réduire certaines étapes sur la meseta s’il fait trop chaud. A suivre….
Jeudi 17 juillet : Navara ---> Navarrete
T : Aujourd’hui, réveil à 6h alors que je venais de réussir à m’endormir. Aujourd’hui, j’étais stressé toute la journée à l’idée que je finisse en Foyer. En fait, je me questionne tout le temps. Sincèrement, je suis à bout. J’ai réfléchi à un truc, mais j’ai peur de le faire. Je ne veux pas lâcher ma famille, elle est très importante pour moi.
J’ai rien à dire, j’ai appelé V et j’ai fait ma lettre à la juge et j'angoisse. slm
Gilles : Étape de 22 km où du village perché de Viana, nous descendons dans la vallée de Logrono. Dans le même temps, nous changeons de région, passant de Navarre à la Rioja. De loin, la ville de Logrono dévore la plaine et la rejoindre ne fait pas très envie. Pourtant, le chemin nous y amène doucement en évitant les banlieues commerciales et industrielles.
La traversée de la ville est également agréable, vieille ville, puis grandes avenues modernes et enfin le chemin serpente dans un grand parc jusqu’au sortir de la ville.
Nous sommes partis suffisamment tôt pour éviter la grosse chaleur qui commence vers 13h.
T marche avec moi jusqu’à la sortie de Logrono. Ensuite, je pars devant et ne pense plus le revoir avant Navarrete. Surprise, il me rattrape et me double. 1 km avant d’arriver. Il a ”carburé”.
On boit un coup en attendant l’ouverture du gîte municipal. Nous allons faire les courses et déjeunons avec les normands qui sont arrivés aussi. Après-midi sieste ! T écrit un courrier à la juge pour expliquer sa décision d’arrêter la marche à Burgos.
Vendredi 18 juillet : Navarette ---> Najera
T : Aujourd’hui, 16 km, ça m’a paru très long, mais bon, c’était sympa il y avait des lapins sauvages, par contre, depuis quand un lapin vit dans la terre ? Bref, après on est arrivés à Najera wsh c’est un bidonville, j’ai cru que j’étais à Mumbai, fou rire. Bref, le gîte est nul. Bref. Je n’ai rien à dire.
Gilles : Courte étape à travers les vignes de la Rioja. Nous ferons l’étape presque entièrement ensemble avec T.
A l’arrivée, nous traversons une banlieue très pauvre. Le centre-ville est un peu plus sympa. Nous croisons les normands qui ont décidé de pousser quelques kilomètres plus avant, pas inspirés par les lieux. Il y a beaucoup plus de monde, des pèlerins qui ont fait l’étape depuis Logrono. Beaucoup de français parmi eux. De nouvelles connaissances en perspective.
Samedi 19 juillet : Najera ---> Santo Domingo
T : Bref, aujourd’hui, il y a 22 km help. J’ai quand même bien dormi, mais je n’ai pas assez récupéré. Ensuite, le matin, je n’ai rien mangé. Après, la journée a été longue. Je me suis endormi dans un café. Gilles était parti. Bref de 10h30 à 11h45, j’ai dormi et vers 13h je suis arrivé, il y avait du monde, il y avait une fête, enfin un festival. Bref, le soir, j’ai appelé ma mère. Voilà
Gilles : Encore une mauvaise nuit, pourtant malgré le nombre important de pèlerins dans le dortoir, pas de ronfleur. Réveillé malgré tout à 4h30. Je ne me rendors pas.
T, lui, dort comme un bienheureux, j’ai eu même du mal à le réveiller ce matin !
Petit déjeuner pris, nous décollons vers 7h30. Aujourd’hui, environ 22 km sans difficultés et en plus il fait frais. Nous avons eu, je pense, un aperçu de ce qu'est la meseta. Un long chemin blanc que l’on voit serpenter jusqu’à l’horizon. Pas d'ombre. La différence c’est qu’ici, il y a encore des vignes et d'autres cultures. La meseta est plus déserte .
Je fais une pause au bout du golf d’un village, T arrive peu après, il décide de rester encore un peu avec un groupe de français et me dit qu’il me rattrapera…
Arrivé à Santo Domingo, j’attends T qui arrivera qu'une heure et quart après ! Je commençais à m’inquiéter. T me raconte qu'il s’est endormi sur la table d’un bar.
Santo Domingo est une belle ville très animée, ça change d’hier. On est en plein festival rock. Iggy Pop, les Sex Pistols sont en concert ici ce week-end ! Incroyable !
Dimanche 20 juillet : Santo Domingo ---> Belorado
T : Eh il va falloir arrêter de me réveiller à 6h, j’ai besoin de dormir, mais sah ble, j’ai fini dans deux jours, donc bon bref aujourd’hui il y avait 23 km. Le chemin commence à me vénère, c’est comme la meseta, ça saoule la vérité, j’ai le temps de regarder le blé sec. Bref aujourd’hui c’était long. Voilà. Fin
Gilles : Étape marquée par un vent du Nord-Ouest assez fort qui apporte de la fraîcheur. Nous avons quitté la Rioja pour la région Castilla Léon. Nous marchons ensemble avec T pendant une heure et demie. Ensuite, je l’ai laissé parce qu'il fait des pauses plus longues que moi.
Perdu dans mes pensées, j’ai réussi à me planter et à faire presque 2 km en plus. Du coup, T s’est retrouvé devant. Je le retrouve un peu plus loin et je le laisse à nouveau à sa pause.
Arrivé au village, j’attends une heure et demie avant de recevoir un appel de Célestin. Il m’apprend que T est dans un gîte à l’entrée du village.
Finalement, T me rejoint au gîte paroissial du village, beaucoup plus doux pour le porte-monnaie. On s’installe et direction la place du village
L'Etat finance cette marche à hauteur de 80 %.
Le reste est financé par vos dons
(Ces dons ne constituent pas de l'argent de poche supplémentaire pour le binôme
mais permettent réellement de financer leur marche)
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Coucou Théxxx
J’espère que tu vas bien. Je sais que tu es épuisé par la marche, et c’est normal (après toute cette marche). Ce petit message est pour te dire que je suis fière de toi, tu as parcourus un chemin incroyable. Soit fière de toi aussi c’est énorme ce que tu as fait.
Peu importe la décision que tu prendras, sache que l’on est fière de toi. Je pense fort à toi ♥️❤️.
Je t’aime Théo 😘😘😘
Coucou mon grand, ça m'a plaisir de t'avoir au téléphone même si j'ai bien senti ton épuisement total que je comprends parfaitement. N'oublie pas ce que je t'ai dit et le courage dont tu as fait preuve (je pensais te retrouver dans le train du retour à Lille 😂). Peu importe ce que tu décides, fait preuve de maturité. Une grosse pensée pour toi et à bientôt.
Coucou Gazou même si tu arrêtes tu pourras être extrêmement fier de toi. À demain eu tel gros gros gros bisous🥰🥰🥰🥰🥰
Coucou Gazou je vois que tu es très fatigué c est normal avec tout ce que tu as accompli. Tu as une force incroyable mentale et physique tu peux être très fier de toi . Maman tata et moi sommes super fier de toi. Maman va se renseignée pour savoir où tu vas aller jusqu au 26 août si tu arrêtes la marche. Tu nous manques . A samedi au téléphone gros gros bisous mamie ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Coucou T…
Ce petit message pour te dire que l’on pense fort à toi avec C…
Je vais dire comme tous le monde je suis fier de toi et tu peux être extrêmement fier de toi .
Maman m’a dit que hier jeudi 10 juillet tu as fais l’étape la plus dure ! On pourra te dire toute les motivations inimaginables, il y a des moments pas facile mais tu les traverses à ta façon 😉mais tu le fais . J’adore lire tes textes on te reconnais bien 🥰.
Je vois que tu fais de belle rencontre et que tu marque les esprits 😉😜.
Et tu dois voir de beaux paysages.
C… est parti avec son père pour deux semaines…