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Marche de Mohxxx

Dernière mise à jour : 21 juin 2022

Marche de Mohxxx accompagné par Pierre


Vendredi 15 avril : Saint Germain sur Ille

M : Bonjour, M, j’ai 17 ans. Je viens de la région parisienne. Je suis un jeune de Seuil. J’ai intégré Seuil pour me dépasser physiquement et mentalement. J’espère arriver au bout de ces trois mois sans grosses difficultés.

Je pars avec Pierre, mon accompagnant, que je ne connais pas du tout d’ailleurs. Au début, c’était bizarre, mais j’ai fini par m’habituer et je l’ai aussi coaché dans un sport qui s'appelle crossfit. Il s’est bien débrouillé à mon grand étonnement.

Nous étions avec Clémence qui, elle aussi, s’est bien débrouillée. Ce n’est pas mon accompagnatrice, mais elle fait partie de Seuil avec Paul et Anthony qui suivent les marches.

Demain, c’est le départ pour le Puy-en-Velay. Je me sens prêt. J'ai déjà fait 16 km avec Pierre. C’était un peu compliqué, mais ça allait. Je me sens hyper boosté, même s’il y a peu de stress.


Pierre : Bonjour,

Je m'appelle Pierre et je viens de Strasbourg. Je vais accompagner M dans ce grand projet de marche de trois mois. Nous venons de vivre le stage de départ de trois jours en Bretagne, où nous avons pu faire un peu connaissance., préparer le matériel et marcher un peu. Toutes les consignes et les préparatifs ont bien été travaillés avec l’équipe éducative et nous sommes prêts à partir demain pour cette aventure. Il y a un peu de stress et d’enthousiasme.


Samedi 16 avril : Le Puy-en-Velay

M : Nous sommes arrivés au Puy-en-Velay après une journée un peu ennuyante à cause des transports en commun. Nous avons visité la ville qui est magnifique. Ce soir, nous dormons au Grand Séminaire. C’est la première fois que je dors dans un endroit pareil. Je trouve même ça un peu glauque sûrement à cause des films d’horreur.

J’ai enfin pu appeler ma mère, ça m’a fait très plaisir. Sa voix m’avait manqué, d’autres choses me manquent énormément.


Pierre : Nous avons quitté Christophe et Gwenaelle du gîte en Bretagne ce matin, ainsi qu’Anthony de l’équipe Seuil. Cela paraît déjà loin.

Journée un peu éprouvante dans les transports en ce samedi de Pâques, surtout le transfert à Paris. Bien arrivés au Puy où après avoir posé nos sacs au gîte, nous allons manger quelque chose. Nous faisons un peu plus connaissance avec M et nous visitons un peu la ville, dont la cathédrale qui est magnifique. En rentrant au gîte, on se fait une (toute) petite série de pompes, ce qui est un peu comme un petit rituel entre M et moi.

On a repéré l’étape de demain, on semble prêt à partir.


Dimanche 17 avril : Ramousroucle, 2km avant Montbonnet

M : Avec Pierre, nous sommes partis du Puy-en-Velay. Nous avons fait à peu près 19 km. Mise à part une grosse montée ce matin, tout était facile. Je m’attendais à plus dur. Un peu de courbatures au mollet, mais sinon physiquement je me sens bien. Nous sommes arrivés à Ramosroucle dans un gîte assez bien. Malheureusement, nous sommes beaucoup, il y a d’autres marcheurs dans notre chambre, mais ils sont plutôt sympas. Je vais aller dormir et on verra demain.


Pierre : Après quelques courses, nous sommes partis assez tôt, vers 8h30. Le chemin a commencé tout de suite par une grosse montée qui a bien été gérée. En haut, sur le plateau, le paysage est magnifique, on voit des anciens volcans à perte de vue.

Nous sommes arrivés tôt au gîte, après 18 km de marche. Il est bien plein avec 10 places prises sur 11. C’est sympa de discuter avec d’autres marcheurs. Je me réjouis de repartir demain après une bonne nuit de sommeil.


Lundi 18 avril : Monistrol

M : J’ai tellement de choses à dire, mais je ne sais pas par quoi commencer, ni comment l’expliquer. Donc, je vais faire simple, je suis fatigué, mais je ne regrette pas cette journée, les rencontres extraordinaires.


Pierre : La nuit a été assez agitée. Cela ronflait fort dans les chambres. Avec M et une autre marcheuse, on a décidé d'aller dormir dans le salon.

Belle journée de marche avec une belle descente assez technique que nous maîtrisons bien. Sur le chemin, on a retrouvé des personnes qu’on avait déjà croisées, dont deux marcheuses qui sont un vrai sketch en elles-mêmes.

Soirée au gîte d’André, avec un super accueil et des superbes échanges avec les autres marcheurs. Ça fait plaisir d’être là !


Mardi 19 avril : Saugues

M : Tout s’est bien passé en cette belle journée bien ensoleillée, le seul souci embêtant a été de dire au revoir à l’homme, André, qui tenait le gîte. Il était génial.

Aujourd’hui, on a dîné avec les mêmes personnes qu’hier soir qui sont aussi super. Nous avons beaucoup discuté. On a visité un musée aussi. C'était franchement pas mal.

En fait, tout est bien, mis à part l’ennui, les étapes sont trop courtes.


Pierre : On a eu une grosse montée aujourd’hui au début, mais cela s’est bien passé.

Il y beaucoup de marcheurs sur ce chemin, certains que l’on rencontre plusieurs fois dans la journée et aussi que l’on retrouve le soir au gîte. Il y a plein de profils différents et aussi des familles avec enfants. On est arrivé à Saugues, la ville où sévissait la fameuse bête du Gévaudan. Impressionnant.


Mercredi 20 avril : Chanaleilles

M : Encore une journée simple avec pas mal d’ennui, comme on arrive tôt. Je suis choqué de comment mon corps s’est bien adapté. Je crois, j’ai été béni sur la route, c’est chaud.

Carrément, les paysages sont magnifiques. On a quitté Caroline qu’on a rencontrée au gîte d’André, avec qui on a passé pas mal de temps. J’espère que demain on aura une meilleure étape, plus de kilomètres.


Pierre : Première journée de pluie, il faut sortir la veste et la housse du sac. Malgré cela, le moral est bon. L’étape est belle, avec de hauts pâturages, et parfois des forêts.

On va vite avec M. On marche souvent en silence et parfois on discute. On rencontre toujours beaucoup de monde. On arrive tôt à l’étape et on est accueilli par Evelyne dans un beau gîte. On passe la soirée avec deux familles et aussi des québécois.

Demain, on a une étape un peu plus longue, on s’en réjouit.


Jeudi 21 avril : Saint Alban sur Limagne

M : Hier soir, c’était vraiment bien On a recroisé deux marcheuses avec qui on avait dormi dans le premier gîte. On les a appelées les “ronfleuses”, mais Dieu merci nous n’avons pas dormi ensemble. On a aussi rencontré Evelyne qui tenait le gîte. Tout était cool, super ambiance. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à Saint Alban avec Pierre sans difficulté. On est pressés d’être samedi pour enfin faire une grosse étape


Pierre : Le temps est toujours aussi mauvais. Il fait assez froid, il y a du brouillard, mais pas trop de pluie. Aujourd'hui, on est passé au Sauvage, un lieu vraiment … sauvage. De petites nouvelles de nos séances de crossfit quotidiennes : tous les soirs quand nous arrivons au gîte, on se fait une petite série de pompes, abdo, gainage et autres exercices dont je ne retiens pas le nom. Ça va mieux. Je commence à avoir mal aux bras.


Vendredi 22 avril : Aumont – Aubrac

M : Journée assez simple encore fois. On est arrivé dans un bon gîte. On est pressé d’être demain pour enfin faire plus. Normalement ça va se faire tranquille et voilà


Pierre : Ce matin, il y avait un épais brouillard. Petit à petit, il s’est levé et a fait place à un beau soleil. C'était magnifique.

On rentre dans le territoire des vaches Aubrac, elles sont belles.

Sinon, on avance toujours vite avec M. Aujourd’hui, on est arrivé à 12h au gîte, on a eu le temps de faire une sieste, faire des courses, revoir des personnes. Demain, étape de 26 km et il est prévu de la neige et un fort vent.


Samedi 23 avril : Nasbinals

M : n’a pas écrit


Pierre : Aujourd'hui, on a traversé le plateau de l’Aubrac sous la pluie, un fort vent et même de la neige. Nous sommes arrivés complètement trempés. On est bien fatigués.


Dimanche 24 avril : Saint Chély d’Aubrac

M : Journée où on a tout pris dans la face : pluie, neige et vent. C’est terrible.Ne partez pas l’hiver, vraiment nul, nul


Pierre : Aujourd’hui, jour blanc comme disent les alpinistes. Froid, neige et pas de visibilité à plus de 100 m. Un épais brouillard recouvre le plateau de l’Aubrac. Il n’y a pas beaucoup de marcheurs, certains ont décidé de prendre le bus. Avec M, on avance courageusement. En quittant le plateau, et en descendant vers Saint Chély d’Aubrac, on retrouve le printemps.


Lundi 25 avril : Espalion


M : Journée un peu longue. Beaucoup de montées et descentes dans la boue, mais ça va. On a eu un bon rythme. Nous sommes arrivés dans un bon gîte, tout est bon.


Pierre : Aujourd’hui, nous sommes descendus dans la vallée du Lot. C’est beau, il y a des fleurs et le soleil est de retour, mais avec toute la pluie et la neige des derniers jours, on a marché dans la boue toute la journée. Pas top !


Mardi 26 avril :

M : Une sacrée journée bien chargée. Tout est bon : la marche, le gîte, les gens, tout !


Pierre : Aujourd’hui, c’était les montagnes russes dans les collines de l’Aveyron. On n’a pas arrêté de monter et descendre. On a marché 33 km, notre record. Et super accueil ce soir au gîte du Soulié, chez Michel


Mercredi 27 avril :

M : Fatigué, impossible de dormir, dans chaque gîte un humain ronfle. Malgré ça, tout va bien, encore de beaux paysages. On a longtemps marché avec deux randonneurs très sympathiques. J’espère qu’on en croisera d’autres.


Pierre : Encore une journée dans les montagnes russes de l’Aveyron. Comme on avait une petite étape, on a pris le temps aujourd’hui, on a fait pas mal de pauses.

Arrivée le soir à Conques avec sa magnifique abbatiale et en prime, un concert d’orgue.


Jeudi 28 avril : Decazeville

M : Il a fait chaud aujourd’hui, mais ça reste tranquille.

J’ai ouvert la lettre de mon éducatrice. Ça m'a fait plaisir de voir que je n’étais pas vraiment seul.

Nous sommes arrivés dans un beau gîte, encore une fois, on verra la suite.


Pierre : Aujourd’hui, il a fait chaud, il a fait lourd. On sent l’été arriver et le sud aussi.

Le paysage change.

Un peu de fatigue.

Demain, jour de repos, ça va faire du bien.


Vendredi 29 avril : Decazeville


M : N’a pas écrit


Pierre : Aujourd’hui, jour de repos. On en a profité pour se reposer au gîte, prendre son temps, faire quelques courses, aller voir un médecin pour quelques bobos pour M et moi.

Journée tranquille à la campagne, donc !


Samedi 30 avril : Decazeville


M : Avec Pierre, nous avons été témoins d’un épisode un peu dur : un monsieur en surpoids qui faisait de la marche. On ne savait pas quoi faire, il était en très grande difficulté, « à l’agonie », mais Dieu merci quelqu’un est venu le chercher.

Mise à part ça, tout est bien, excellent gîte, la dame qui le tient est super sympa.

Demain, on reprend après deux jours de repos.


Pierre : Deuxième journée de repos à Decazeville pour soigner quelques bobos. Heureusement, demain on repart !

Aujourd’hui, on a recroisé une famille de trois enfants qui marche avec des poussettes et qui va loin jusqu’en Espagne. On a souvent pensé à eux avec M, on se demandait comment ils allaient, s’ils arriveraient à continuer. On a été très heureux de les revoir et de passer un bout de soirée ensemble.


Dimanche 1er mai : Saint Félix


M : Bonne surprise, quelques petites montées. On a bien géré. Nous sommes arrivés dans un gîte sympa avec des gens sympas et des chiens un peu nerveux.


Pierre : Il fait chaud, la végétation est toute verte, les oiseaux chantent : c’est pleinement le printemps ! On est entré aujourd’hui dans le département du Lot, le chemin est aussi moins accidenté, plus plat. Ce matin, on a fait un bout de chemin avec la famille avec les trois enfants, c’était vraiment sympa. M s’est même essayé à pousser une poussette dans une côte. Et ce soir, super accueil chez Thierry à Saint Félix.


Lundi 2 mai : Figeac


M : Croyez-moi, quand on a 10 km à faire, on s’ennuie à mourir. Je n’ai jamais eu autant envie de rentrer chez moi. Mais bon, heureusement il y a Pierre pour me motiver. Et j’en ai marre de ces lits superposés de m….


Pierre : Un petit mot sur le chemin que nous parcourons : nous sommes sur le GR 65, un des chemins de Compostelle sur la zone la plus connue, la voie du Puy-en-Velay. Il y a des personnes qui font ce chemin avec un vrai esprit de pèlerinage chrétien, mais aussi d’autres personnes, majoritairement, qui font ce chemin dans un autre esprit. Dans tous les cas, chacun y porte ses doutes, ses questions et bien sûr aussi ses espoirs. Et dans tous les cas, c’est un défi pour chacun, quels que soient l’âge, l’origine, la forme physique. Avec M, on fait des rencontres extraordinaires.


Mardi 3 mai : Gréalou


M : Début juin, retour à la baraque. Ça devient n’importe quoi, peu importe je m’en fous de réussir.


Pierre : Nous sommes rentrés dans les causses du Quercy, dans le département du Lot après Figeac. C’est magnifique. On marche sur des sentiers entourés de murets, dans des sous-bois. C’est très beau. Mais tout le département du Lot est très beau, la ville de Figeac est magnifique. C’est vraiment des coins de France que je découvre. Pour moi, le Lot c’était le vide, il n’y avait rien et je découvre un département magnifique, avec les causses, les rivières Lot et Célé et ces belles maisons de pierre jaune qui sentent bon le sud


Mercredi 4 mai : Limagne


M : On a encore pris cette grosse pluie. Et avec tout ce retard, les groupes avec lesquels on avait l’habitude de marcher sont devant. Du coup, il y a des nouveaux et ça se répète et ça me “p….. les c…”


Pierre : Quelques petites anecdotes de notre marche : -Les murs en pierres sèches du Lot, c’est juste magnifique ! -J'avoue que sur le chemin, je n’ai pas la motivation de faire de la grande cuisine. J’ai promis à M que je l'inviterai un jour à vraiment manger chez moi -Les orages juste avant d’arriver au gîte, c’est pratique : plus besoin de faire sa lessive ! -J’ai fait un pari avec M : je suis sûr qu’on ira chez le coiffeur avant la fin de notre marche. ça pousse, ça pousse sur nos deux têtes.


Jeudi 5 mai : Lalbenque

M : J’ai eu la mauvaise idée de me baigner dans une piscine hyper glacée. J’ai dit que c’était pour la récupération et que j’étais habitué, mais pas du tout.

Mis à part ça, le temps est mieux qu’hier. Même si je parais beaucoup plus aigri qu’au début. Demain Cahors, enfin je vais récupérer le colis de ma maman et ma sœur d’amour. Je tiens à m’adresser à l’équipe de Seuil, Paul, Clémence et Anthony, Pierre, s’il continue à faire le papa, “les choses” pourraient se compliquer.


Pierre : Si vous lisez le blog, vous avez peut-être compris que j'aime beaucoup les murs en pierres sèches du Lot. Il y a une association “1000 mains à la pâte” dans laquelle les membres rénovent chaque année une portion de ces murs. Aujourd’hui, on a croisé deux personnes qui préparaient un chantier qui aura lieu le 25 juin et réunira 500 personnes. Sacré boulot et belle initiative.


Vendredi 6 mai : Cahors

M : n’a pas écrit de blog.


Pierre : le soir, avec M., on dort dans des gîtes d’étape. Sur le chemin de Compostelle il y en a de toutes sortes : des très grands (30 places), des tout petits (4 places), des gîtes où on est accueilli chez l’habitant, d’autres qui sont plus commerciaux, certains où l’on fait à manger nous-mêmes, d’autres où on est obligé de mettre les pieds sous la table. Certains sont bien d’autres font en libre-service participation, c’est un donativo. Certains avec de grands dortoirs, d’autres avec des chambres… Tous les soirs, c’est la surprise de découvrir où on arrive.

Samedi 7 mai : Cahors (repos)

M : On a passé la journée avec deux randonneurs. Ça fait archi plaisir de les avoir revu. Trois jours de repos c’est chaud sa mère wallah . Et encore merci à mon éducateur qui pense à m’écrire MDR moi j’ai la flemme.


Pierre : vous l’avez compris, avec Mohamed on rencontre beaucoup de monde. Parfois, on n'est pas d’accord sur ce qu’on pense des personnes, et parfois en un regard on se comprend. Les goûts et les couleurs… C’est comme le musée de Cahors où on était aujourd’hui : j’étais pas spécialement fan du peintre local, Henri Martin, et M. si plutôt. Il y a des trucs qu’on a aimé tous les deux. Ah, et sinon je fais maintenant 60 pompes en moins de cinq minutes.


Dimanche 8 mai : Cahors (repos)

M : J’ai la poisse… lisez le blog de Pierre et vous comprendrez…


Pierre : deuxième jour de repos à Cahors. On a décidé de rester trois jours ici pour soigner des petites blessures. Cahors est une belle ville mais autant c’était bien animé le samedi avec le marché, autant c’était bien mort aujourd’hui. Mais le gîte où on est a un grand jardin, donc ça va… Sinon, tous les soirs c’est un peu le stress avec M. de savoir si nous allons nous retrouver avec des gros ronfleurs ou pas, et si nous pourrons dormir. Ce soir on dort pas dans la même chambre, alors on verra bien qui a tiré le gros lot.


Lundi 9 mai : Cahors – Repos

M : n’a pas écrit


Pierre : Bon finalement hier soir on a tous les deux tirés le gros lot : cela ronflait autant dans la chambre de M. que dans la mienne ! Concernant l’écriture de ce blog, certains pensent peut-être qu’on se trimballe un ordi. Mais pas du tout ! On écrit dans des carnets à la main qui sont envoyés à Seuil. Ce qui fait qu’on ne peut pas supprimer, revenir en arrière, modifier le texte. On écrit de manière spontanée. J’ai un peu de mal, beaucoup de répétitions, teste pour le stylo… Sinon, demain on repart marcher !

Mardi 10 mai : Lascabanes

M : n’a pas écrit


Pierre : Ce matin nous sommes repartis marcher. Nous avons quitté Cahors, le relais des Jacobins, et ses hôtes, Jean-Claude et Jacqueline. Après trois jours de repos, cela faisait presque bizarre de refaire le sac, remettre les chaussures et repartir avec les pèlerins et autres marcheurs. Avant de passer Cahors, c’est déjà une grosse étape dans notre périple. Maintenant, on s’enfonce un peu plus vers le sud-ouest… Le moral est bon et ce matin on se sentait léger.

Mercredi 11 mai : Lauzerte

M : Aujourd’hui je me suis pas mal ennuyé pendant la marche. Du coup comme un petit con arrivé en haut d’une montée j’ai lancé des cailloux sur des pèlerins. Inutile de dire que j’ai couru bien vite après ça. Arrivée dans la ville, tout s’est bien passé et je me suis fait masser par une dame super gentille, la dame du gîte aussi est grave mignonne d’ailleurs.


Pierre : On est rentré aujourd’hui dans le Tarn-et-Garonne. Après la Haute-Loire, la Lozère, l’Aveyron et le Lot, c’est le cinquième département que nous traversons. Avant Saint Jean pied de Port, il restera encore le Gers, les Landes, et les Pyrénées Atlantique. Et je ne compte pas les départements que nous traverserons lors du retour, sur la voie d’Arles, vers Montpellier. En tout cas, c’est une bonne partie de la France que nous traversons à pied.


Jeudi 12 mai : Moissac

M : n’a pas écrit


Pierre : On est le 12 mai. Cela fait un mois que le projet a commencé, le 12 avril il reste encore deux mois, jusqu’au 12 juillet. Un mois qu’on marche avec M. qu’on est dans notre bulle. D’une certaine manière, M. est devenu ma référence, mon point de repère. Bien sûr je pense aussi comme vous, mes amis et ma famille, mais c’est un moment hors du temps où tout passe pas le prisme de notre binôme avec M. J’apprends tous les jours. C’est passionnant. Merci à M. d’avoir osé franchir le pas et à l’équipe de Seuil de nous permettre de vivre cela.


Vendredi 13 mai : Auvillar

M : Il y en a sûrement qui ont arrêté de lire. Je les comprends même moi ça m’aurait saoulé, lire pendant trois mois deux mecs qui parlent et juste de gros Daron qui ronfle et du nombre de kilomètres qu’ils ont fait. Bref, on va essayer d’alimenter un peu plus nos écrits quitte à relancer des cailloux sur les pèlerins.


Pierre : Il commence à faire chaud, 29° aujourd’hui et dans les prochains jours. J’en ai assez monotone aujourd’hui, on a marché longtemps le long du canal de Golfech, qui mène un peu plus loin à la centrale nucléaire du même nom. Sinon, le petit village d’Auvillar est magnifique. Je commence à avoir des trous à mes shorts et T-shirts, il va falloir que je trouve une fripe à Condom lors de notre prochaine journée de repos.

Samedi 14 mai : Castet-Arrouy

M : Ce matin j’ai eu une drôle d’aventure. J’ai échangé des sourires avec une boulangère et une heure plus tard un pèlerin nous a rattrapé en disant à Pierre où est Mohamed la boulangère m’a demandé de lui donner son numéro. Étant donné que je suis de Paris et que j’ai la flemme d’aller jusque dans le sud, quel pèlerin veux son numéro ?


Pierre : on rigole, on rigole ces derniers jours sur le chemin. Autant tous les deux avec M. qu’avec d’autres marcheurs. Pas trop d’inspiration ce soir, on est rentré dans le Gers, il fait chaud, on marche le long des routes. Cahors semble déjà loin, Saint Jean pied de Port encore loin aussi, mais on s’en approche petit à petit.


Dimanche 15 mai : La Romieu

M : n’a pas écrit.


Pierre : J’ai la phobie des serpents depuis quelques années. Même quand j’en vois un à la télé je cours. J’avais prévenu Mohamed dès le début, au cas où on en verrait. Et aujourd’hui, ça n’a pas loupé ! Il était juste devant moi, immobile, au milieu du chemin. Au début, je suis arrivé à me contenir… Je l’ai contourné et j’ai attendu que M. arrive pour le prévenir. À un moment, le serpent a avancé vers moi j’ai hurlé. Heureusement M. est arrivé assez vite après et m’a soutenu. On verra si on en recroise dans les prochains jours…


Lundi 16 mai :

M : Pierre a dit que j’ai sauvé deux hollandais mais j’ai juste sauvé la femme. Elle allait tomber, je sais pas comment je l’ai rattrapée. Je suis vraiment trop musclé, son mari a réussi à se débrouiller tout seul Dieu merci, parce que je sais pas si j’aurais pu le sortir avec son gros ventre. Mais bref, il se passe des trucs de fou en ce moment, et oui, je suis un héros. Je balance mdr.


Pierre : Quelle journée ! Tout d’abord, on s’est un peu perdu avec M et on est donc repartis assez tard.

Ensuite, comme vous avez pu le lire dans le blog de M, il a joué au héros en sauvant deux hollandais du fossé. Et puis, ce soir on est arrivé dans un gîte très sympa, chez Corinne et Philippe, on a l’impression d’être chez des copains.

Et on a aussi eu le droit à un petit concert de Régis avec qui on a marché depuis quelques jours. Parfait pour se remettre de toutes ces émotions avec M.


Mardi 17 mai : Condom

M : On est tombé sur un gros « b…. » plein de préjugés.


Pierre : Jour de repos aujourd’hui à Condom. On est tombé sur un gros abruti dans la cathédrale. Bref, ça arrive.

Heureusement, on s’est fait une partie de volley dans la piscine du gîte, avec le patron, un autre marcheur et M et ça nous a fait du bien. Sérieux, je serais bien resté ici encore quelques jours, on était trop bien dans ce gîte.


Mercredi 18 mai : Montréal du Gers

M : n’a pas écrit


Pierre : Le Gers a donc son Montréal ! Et aujourd’hui, juste au moment où l’on parlait d’une québécoise avec M, on a retrouvé une amie belge du début qu’on n’avait pas vue depuis trois semaines. Très sympa.

Sinon, il fait très chaud et on ne voit toujours pas les Pyrénées


Jeudi 19 mai : Eauze

M : n’a pas écrit


Pierre : Ce matin, nous sommes partis tôt parce que nous avons eu peur de la grosse chaleur, mais à la suite de l’orage d’hier soir, le temps était, en fait, couvert et il a même plu un peu. On a pu marcher à la fraîche, cela fait du bien.


Mercredi 1er juin : Saint-Pée-sur-Nivelle

M : Cela fait un moment qu’on n’a pas écrit. Je ne savais pas ce qui plaisait aux gens qui nous lisent. Il y a certaines paroles qui ne doivent pas être prises au premier degré. Enfin, nous sommes arrivés à Saint Jean Pied de Port.

En arrivant dans la ville, j’ai eu une certaine satisfaction. On a aussi dû dire “au revoir” à des gens qu’on appréciait beaucoup.

C’est marrant à chaque fois que moi et Pierre nous disons “Seuil”, il y a toujours un gros malin qui sort “Bernard Ollivier” et qui commence à nous poser plein de questions.

Mais bref, on est passé sur une autre voie, direction Bayonne. Nous sommes seuls et franchement là on peut parler d’introspection. On continuera dans la positivité.


Pierre : Il s’en est passé des choses depuis la dernière fois que nous avons écrit. Nous avons quitté le Gers et nous sommes entrés dans les Pyrénées Atlantiques. Clémence de l’équipe Seuil nous a rejoints pour deux jours de marche ensemble,.comme l’a écrit M. L’arrivée à Saint Jean Pied de Port a été un grand moment, ainsi que nos “au revoir” aux marcheurs qui continuent vers Compostelle.

Et voilà que maintenant nous serpentons dans le Pays Basque.en direction de la mer que nous atteindrons demain. La mer, je veux bien sûr dire, l’Océan. Un autre grand moment attendu dans notre voyage.


Jeudi 2 juin : Saint Jean de Luz

M : Aujourd’hui, le paysage était magnifique, même si cette étape était assez physique. Ça en vaut le détour, honnêtement. Je suis arrivé à Saint Jean de Luz. Je me suis dit “enfin la mer”, mais bon j’ai “crevé la dalle”. Je ne suis pas resté longtemps à la plage. Au moment où j’écris, il pleut. J’ai jamais de chance sur le timing, mais bon on est dans un très bon gîte. La bonne humeur était là. T'inquiète pas maman, j’ai le sourire.


Pierre : Ça y est, nous sommes devant l’Océan. C’est incroyable d’arriver là, d’avoir une telle vue. Encore une étape dans notre chemin.

Il s’est passé tellement de choses ces dernières semaines qu’il n’est pas aisé de choisir une anecdote. Mais je pense à samedi passé, où nous devions récupérer un colis avant 12h à la poste de Saint Jean Pied de Port. Nous sommes partis à 6h du matin avec M, nous avons marché vite et nous sommes arrivés à 10h45 à Saint Jean Pied de Port. Nous avons fait les 25 km en 4h45 ! Un bon rythme ! C’était très très sympa de se lancer un tel défi et de le relever.


Vendredi 3 juin :

M : On a marché le long de la mer aujourd’hui, c'était une étape rapide.

Je crois que j’ai le don d’attirer les gens chelous, c’est trop. Je mangeais une pizza avec Pierre et il y a un mec qui me dit “j’ai fait l’amour à 10 m de profondeur dans l’eau”. “Ok frère et c’est cool, mais laisse-moi manger en paix”.

Tout le monde a le sourire ici, c’est cool, mais il manque des pèlerins. J’ai fait une longue sieste, C’est pas normal que je me sente aussi fatigué. Il y a une sorcière qui me fait du vaudou


Pierre : Aujourd’hui, on a marché le long du littoral entre Saint Jean de Luz et Guéthary. Cela fait bizarre parce qu’il n’y a presque pas de pèlerins (surtout qu’on est en sens contraire) et qu’on n’est pas très bien habillés, et un peu sales et qu’on se démarque par rapport aux touristes en vacances, en plus avec nos gros sacs et nos chaussures. Et là, qui voyons-nous au bord du chemin, deux pèlerins que nous avions rencontrés la semaine passée sur la voie du Puy avant Saint Jean Pied de Port . Ils terminent leur chemin par quelques jours de vacances au bord de la mer. En un instant, on a ressenti avec eux la fraternité que l’on a connue sur le GR65 (la voie du Puy) entre pèlerins !

Samedi 4 juin : Bayonne


M : Je ne sais pas si je suis un poisseux ou un envoyé de dieu. Hier soir, une femme s’est fait frapper par son mari. Je suis intervenu, sans réfléchir je l’ai soulevé tel un frisbee et pendant que je le maîtrisais, sa femme lui a mis des coups de pieds (mdr), ça m’a pas du tout aidé. Je l’ai calmé et il m’a dit “c’est bon ça sert à rien, elle draguait mes potes, elle est partie.” Puis j’ai réveillé Pierre et on a vu qu’elle était revenue, p….. de m… et son mari lui a dit “tu passes juste la nuit ici”. J’ai dit à Pierre “ on part juste toquer pour voir si tout va bien”; On a toqué, mais personne n’a répondu, on a prévenu le patron du gîte.

La morale : Les mecs nuls à la bagarre, ne tapez pas vos femmes parce qu’il y aura toujours quelqu’un pour vous corriger.


Pierre : Nous avons rejoint Bayonne depuis Guethary. Nous avons marché principalement le long de la côte, c’était magnifique, mais en même temps, il y avait plein de touristes (encore plus avec ce week-end de la Pentecôte), plein de voitures et nous marchons principalement sur le bitume. Les derniers kilomètres entre Anglet et Bayonne, loin de la côte, au milieu des voitures, ont été difficiles. Et après être arrivés au gîte, on a refait 5 km pour trouver un nouvel appareil photos pour M. “Cerise sur le gâteau” je me suis fait contrôler en sortant du magasin ! Journée un peu pourrie, demain sera meilleure.


Dimanche 5 juin

M :Journée assez tranquille. Retour à Saint Jean Pied de Port en taxi et franchement c’est plus fatiguant que la marche. Je suis pressé de commencer la voie d’Arles. Dernier mois de marche. Ça fait bizarre. J’espère continuer le chemin espagnol tout seul l’année prochaine.


Pierre : Aujourd’hui, nous sommes revenus à Saint Jean Pied de Port et comme le train a été supprimé, la SNCF a affrété des taxis.

Revenir ici, c’est un peu revenir à la maison, surtout qu’on est accueillis dans le même gîte que la semaine passée, avec les mêmes hospitaliers.

Demain, nouvelle étape dans notre voyage : nous reprenons la voie du Piémont en sens contraire pour arriver à Oloron dans quatre jours, chercher la voie d’Arles que l’on remontera jusqu’à Montpellier.


Lundi 6 juin : Saint Juste Ibarre

M : On a commencé la voie du Piémont, franchement ça fait bizarre de reprendre une voie normale. Elle était un peu dure, mais ça va. A part cette diète horrible à base de pain et de fromage, j'ai perdu pas mal de masse musculaire, je suis devenu aussi fin qu'un bâton de pelegrino


Pierre : Nous sommes donc sur la voie du Piémont en sens contraire. Nous croisons de rares pèlerins à contresens. C’est presque un exercice mental, c’est comme si les perspectives étaient inversées. Certains nous disent pour rigoler que nous nous trompons de chemin.

Sinon, on a failli se faire croquer les jambes par plusieurs chiens aujourd’hui. Le paysage est magnifique, on serpente dans les Pyrénées.


Mardi 7 juin : Mauléon-Licharre

M : Hyper fatigué. En rentrant, je vais dormir et bouffer comme un animal. Le frigo va me détester carrément. Sinon, l’étape était magnifique, de belles vues, incroyables. Par contre, le prochain chien qui me fonce dessus, surtout si c'est un vieux caniche, je vais lui shooter dedans. Il va faire 5 tours de terrain, non mais oh ! Ah oui, et ma mère a reçu des photos de moi. Elle ne veut pas assumer que je ressemble à un bonobo avec cette barbe de fou.


Pierre : Ce matin, nous sommes partis dans le brouillard pour arriver à un col à 600 m. Cela doit être certainement très beau par beau temps, mais l’atmosphère était aujourd’hui féérique. On voit aussi des oiseaux magnifiques, des rapaces et hier même des vautours. C’était très impressionnant.

Sinon, rien à voir, mais avec M on pense souvent à ce qu’on va faire quand on va revenir. Et moi, la première chose, ce sera de retrouver mon rasoir électrique !


Mercredi 8 juin : Hopital Saint Blaise


M : Dur dur, je suis fatigué, j'aurais pu dormir debout. Comment ça monte sur les nerfs, j’ai envie de me casser.

Ah oui, merci à Pierre qui essaie de me chercher de la viande halal. C’est chaud d’en trouver ici. J’ai oublié mon short dans un gîte. La dame de ce gîte me l’a ramené en voiture. C’est super sympa de sa part.


Pierre : Nous sommes toujours sur la voie du Piémont, direction Oloron Sainte Marie, mais petit à petit nous quittons les Pyrénées. Avec M, nous redoutons de bientôt nous retrouver dans les champs de maïs du Gers sous plus de 30°. Ce sera certainement la semaine prochaine.

Ce soir, nous sommes dans un tout petit gîte, dans un tout petit village. Il n’y a pas de magasin, mais heureusement il y a un petit distributeur de nourriture pour qu’on puisse se préparer à manger.


Jeudi 9 juin : Oloron-Sainte-Marie

M : Fin des Pyrénées je ne vois plus aucune utilité à marcher, très honnêtement, je pense avoir fait le tour pour l’instant. Ce dernier mois, je le vois comme de la perte de temps. Tout ça a été très cool mais ça y est ! En plus ici les gens ils ne sont pas beaux et ils regardent mal. Je préfère la voie du Puy-en-Velay.


Pierre : Journée assez tranquille, nous avons retrouvé le plat et les premiers champs de maïs. Oloron-Sainte-Marie est une ville bizarre : il y a comme deux centres-villes. L’un près de la cathédrale, l’autre près de la mairie, distant l’un de l’autre de 400-500 m environ. Du coup forcément, on s’est un peu perdu en cherchant le gîte et on s’est retrouvé dans le 3ème quartier, celui de Sainte-Croix.

Demain, jour de repos.


Vendredi 10 juin : Oloron-Sainte-Marie – Repos

M : Journée de repos, fatigué. J’ai parlé avec une partisante de Zemmour. Franchement, j’ai rien compris à sa logique, mais comme je suis sympa, je l’ai écoutée cette madame pleine de clichés avec son air un peu hautain qui faisait une généralité. Elle était belle, mais stupide. Ah ah, que dieu la bénisse et franchement avec Pierre on s’est bien marré aujourd’hui. D’ailleurs, farce à Pierre qui est devenu tout rouge quand j’ai crié “ eh Madame Zemmour”, il a dû se demander pourquoi j’ai appelé cette folle..


Pierre : Aujourd’hui, jour de repos à Oloron-Sainte Marie. On est allé au marché et là on est tombé sur les candidats aux législatives de la circonscription. Sorte de retour à l’actualité. Il faut dire que sur le chemin, on est un peu coupé de tout et on ne sait plus trop ce qui se passe dans le monde, dans l’actualité.

Assis à la terrasse d’un café, M questionne une femme qui tient des tracts. Il s’agissait de la candidate du parti "Reconquête" de Zemmour. Ensuite, nous parlons aussi avec le candidat de la NUPES.

Demain, nous reprenons la voie d’Arles en sens contraire, on quittera vraiment les Pyrénées


Samedi 11 juin : Lescar

M : journée tendue, les nerfs à vif. Mais ce n’est pas grave il faut relativiser.

Pierre : Ca y est, nous sommes sur la voie d’Arles. En sens contraire donc, ça vous l’avez bien compris et cela donne vraiment comme une impression d'être sur le chemin du retour. On est, à nouveau, dans le Béarn, cela ressemble aux étapes autour de Navarrenx quand nous étions sur la voie du Puy.

Nous marchons dans des collines avec les Pyrénées derrière nous. Les champs de maïs sont réapparus. Il fait chaud et il est prévu encore plus chaud dans les jours qui viennent.


Dimanche 12 juin : Morlaas

M : C’est incroyable, les chambres d’hôtes. Je veux y rester jusqu'à la fin, mais j’ai pas d’oseille, donc je vais continuer à marcher.


Pierre : .Ce soir, nous dormons dans une chambre d’hôte et non un gîte. Nous avons le budget et nous voulions profiter d’une piscine : Du coup, on se retrouve avec une chambre et une salle de bains pour nous deux, une couette, des serviettes, un luxe auquel nous ne sommes pas habitués dans les gîtes pèlerins. J’espère qu’on passera une bonne nuit, je me sens quand même un peu fatigué après deux mois de marche, deux mois déjà aujourd’hui. Incroyable


Lundi 13 juin : Anoye

M : On commence à brûler par ici avec le maïs et tout ce bordel. Le chemin n’est vraiment plus le même depuis qu’on est en sens inverse, les visages et les paroles des gens s’enchaînent chaque jour que dieu fait.


Pierre : Aujourd’hui, étape toute tranquille, tout plat, 15 km.On a presque pas senti que c’était une étape. On est tout de même partis tôt, parce qu’on avait peur de la chaleur, mais, en fait, le temps était couvert jusqu'à 12h.

Arrivés vers 13h30 au gîte, tranquilles, avec un grand jardin ombragé. C’est un gîte communal très bien, avec une épicerie-point ravitaillement incroyable où il y a tout ce qu’il faut pour les pèlerins. Une soirée bien différente d’hier soir, mais très sympa aussi.


Mardi 14 juin : Maubourguet

M : J’espère vite arriver à Toulouse

Il fait vraiment chaud, mais si encore ça allait ; j’ai choppé au moins 10 tiques et très honnêtement j’ai peur d’en chopper un sur le zguegue, du coup quand je fais pipi en forêt, je m’empresse de ranger mon zguegue.


Pierre : Il commence à faire très chaud, plus de 35° aujourd’hui. La météo annonce que cela va monter à plus de 40° en fin de semaine… Et c’est bien sûr maintenant que nous retrouvons le Gers et les champs de maïs. Sinon, on est arrivés dans un gîte très sympa “La villa Imaginaire”. Une sorte de brocante dans la maison, on y trouve plein de trucs différents et parfois un peu loufoques. J’y ai trouvé des bouquins que j’avais en Fac d’Histoire


Mercredi 15 juin : Marciac

M : Le soleil, il me tabasse, mais tranquille je suis un sarrasin. Ce soir, on dort dans une tour. J’espère pouvoir bien dormir, parce ça sent les ronfleurs ici.


Pierre : Aie, aie, aie… Il commence à faire très chaud et on n’est pas encore dans les 40° prévus en fin de semaine. Je dois avouer que je crains un peu la chaleur au-dessus de 35°. Le soir en m'endormant, j’ai crainte pour le lendemain. Je sais que je vais souffrir et cela ne me plaît pas. Mais avec M, après toutes les histoires vécues, on a décidé de rester dans la positivité quoi qu’il arrive et de prendre les choses avec légèreté et rigolade. Ça va bien se passer, on va partir à 4h du matin !


Jeudi 16 juin : Montesquiou

M : n’a pas écrit

Pierre : À Montesquiou, il n’y a pas de gîte pèlerins. Du coup, les habitants se sont organisés pour accueillir les pèlerins chez eux, en famille. Belle initiative ! Ce soir, nous avons donc été accueillis chez Anne et Georges. L'étape a été dure, la chaleur est intense et la fatigue aussi. Demain, on part à 5h du matin


Vendredi 17 juin : Auch

M : Les gens ici, ils ne savent pas faire la fête, ça vit comme des zouaves. J’avais limite envie de passer par le balcon, histoire que ça leur tombe sur la tête. Comme je suis un enfant quand je vois Pierre dans ses pensées, je m’amuse à lui faire peur. Il a frôlé la crise cardiaque 20 fois.

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