Marche de Maxxxx accompagné par Clemence puis Cedric
Samedi 1er juin : Saint Germain sur Ille
M : Chers lecteurs, je m’appelle M. J’ai 16 ans et je vais fêter mon anniversaire à Seuil, le 30 juillet j’aurai 17 ans. Je pars pendant trois mois et je vais faire le tour de la Bretagne au départ de Vannes. Mon accompagnante est Clémence. Elle est grande et sympa, adorable. Elle aime bien manger. Nous avons fait des lasagnes, des crêpes et mon gâteau préféré est le flan; Avant de venir, j’ai caché ma carte d’identité pour ne pas aller en Espagne et aujourd’hui, je suis content de partir. Demain on part. Ce soir, je me suis occupé de Youkoui, le poney de Anna. Ça m'a fait plaisir.
Clémence : Bonjour. Je m’appelle Clémence et je serai l’accompagnatrice de M sur le chemin des douaniers en Bretagne, durant trois mois.
Déjà quatre jours que nous nous sommes rencontrés et que nous apprenons à nous connaître et à vivre ensemble au quotidien : préparatifs, apprentissage du fonctionnement et des règles de l’association Seuil ponctuent nos journées.
M est un adolescent de bientôt 17 ans. Nous fêterons son anniversaire sur la route, il est souriant et attentionné. Il suit parfaitement les règles et fait en sorte de participer à toutes les tâches de manière spontanée : vaisselle, lessive etc…
M a beaucoup d'idées de plats en pâtisserie qu’il aimerait faire et les effectuer avec plaisir.
Nous avons préparé les sacs et nous sommes souvent allés marcher quelques kilomètres le vendredi et le samedi. M s’est senti mal sur le deuxième jour pendant la marche. Plié en deux à de nombreux moments. J’ai craint une complication médicale qui nous empêche de prendre le départ pour notre marche à partir de Vannes. Un bain de pieds dans une eau fraîche et de beaux ricochets de sa part lui ont permis de se remettre.
Demain matin nous prendrons le train, dernier transport avant de n'utiliser seulement que nos jambes durant des semaines. Vivement les premiers pas, les premiers paysages et la rencontre de nous-même.
Dimanche 4 juin : Arradon
M : Ce matin, nous sommes partis du gîte. On a commencé la marche à Vannes. Je me suis senti bien pendant la marche. J’ai parlé à un pêcheur qui m’a fait découvrir un poisson qui s'appelle mulets. Après nous sommes arrivés au camping. J’ai monté ma tente en 5 mn, puis j’ai été me baigner dans l’Océan Atlantique et après le soir, nous avons été au bord de l’eau voir le coucher de soleil et il y avait une fille qui faisait que me regarder. Demain, on part du camping pour aller jusqu’à Larmor-Baden. J’ai fait un signe à la fille, j’espère qu’elle va venir me parler.
Clémence : Aujourd’hui, c’était le grand départ. Les sacs bouclés, nous avons rendu le gîte et avons remercié nos hôtes.
A l’arrivée à la gare et quelques photos plus tard, enfin s’annoncent les “au revoir”. Nous voilà dans le train à destination de Vannes. Une dernière heure de transport et nous gambadons dans le centre historique de Vannes. Nous découvrons les remparts et la ville et mangeons sous les lavoirs au bord de l’eau accompagnés de libellules et d’une bergeronnette des ruisseaux. Nous reprenons notre marche sur le port, puis cherchons les premières marques du GR 34 que nous suivrons chaque jour pour le reste du séjour.
M marche bien sans jamais se plaindre, sauf quand il voit arriver une montée. Que se passera-t-il lorsqu’elles seront longues et ardues ?
Au total, plus de 15 km dans les pattes qui se font ressentir pour nous deux, mais cela ne nous arrête nullement pour parcourir 200m de plus pour aller nous baigner, puis revenir profiter du coucher du soleil.
Ce soir, nous pourrions penser que M par manque de chapeau ait pris un coup de soleil, mais il n’en est rien, il pique simplement un far. Son sourire est immense et il commente chaque regard. Nous rions beaucoup, espérons que ces rires marqueront nos journées à venir.
Reprise du blog avec Cédric
Jeudi 6 juillet : gîte à Bazouges (35)
M : Bonjour, je m’appelle M. J’ai 16 ans. Je viens de la Marne. Je suis actuellement dans un gîte avec Cédric, mon nouvel accompagnant. Nous sommes partis à l’accrobranche. La journée s'est plutôt bien passée. Nous avons fait le parcours bleu, violet puis le rouge, le plus physique est le rouge mais comme je suis très sportif, ça m’arrange. Le rouge est physique mais j’ai terminé le parcours avec Cédric. Ensuite on est rentré au gîte. Je me sentais fatigué. J’avais mal aux jambes, mais ça a été.
Cédric : Bonjour, je m’appelle Cédric, une trentaine d'années. Hier, M et moi-même avons fait connaissance. Aujourd’hui, nous nous retrouvons seuls pour la première fois. L'élaboration d’un planning quotidien avec répartition des tâches ne se fait pas attendre. Ca semble lui convenir, il était d'accord avec cette idée. Aussi nos prochaines journées seront rythmées de sport, d'activités et de jeux de société. Cet après-midi, nous sommes allés grimper dans les arbres en faisant de l’accrobranche. Un départ en vélo, un retour en vélo, une séance d'accrobranche entre temps et on obtient un M vidé en fin de journée. Il va falloir l’occuper durant tout ce temps.
Vendredi 7 juillet : gîte à Bazouges (35)
M : Aujourd’hui, on a été courir avec Cédric. On a été jusqu’au magasin. Ensuite, on a été au village et on a terminé par le gîte. On est rentré et on a mangé. L’après-midi, on a été chez un maraîcher à Gahard. J’ai travaillé avec une collègue qui s’appelle Pauline. La journée était plutôt bien. On est rentré au gîte, on est parti faire des courses et demain, on part dans un autre gîte qui se situe à Sens de Bretagne. Demain matin, on va se lever à 5h du matin. Je me sens toujours bien, un peu fatigué de ma journée.
Cédric : Avec Maxence, c’est l’une des premières fois où je me retrouve avec un jeune sans marcher. Poser un pas après l’autre n’est pas quelque chose qui lui convient, ou peut-être pas encore.
Alors on s’adapte. Ce matin, une séance de footing a eu lieu : “allonge la foulée ; petits pas dans la montée ; économise toi”. Je me mue en éducateur sportif l’espace de quelques heures. Attentif aux conseils, je n’aurai pas besoin de les répéter au retour.
L’après-midi les pas seront plus petits pour ramasser la centaine de kilos de patates chez un maraîcher. M a une curiosité insatiable et aime découvrir de nouvelles activités.
Samedi 8 juillet : gîte à Sens de Bretagne (35)
M : Aujourd’hui, nous sommes partis du gîte à 6h du matin pour aller dans une ferme pour pratiquer l’aikiryu (forme d'aïkido) avec Thierry et Sylvain. La journée s'est bien passée, ça m’a plu. J’ai trouvé ça très bien. On a été à la mer. J’ai fait des rencontres merveilleuses. Tout le monde est correct avec ça. J’ai déjà fait de l'aïkido. J’ai arrêté l'aïkido. Ce soir, avec Clémence, Cédric et Gaïa, on va dormir en tente. Demain matin à 9h30, on va reprendre le sport, le repas se passe tous ensemble. Il est partagé avec tout le monde.
Cédric : Cette fois-ci, c’est un lever bien matinal aux alentours de 5h. Nous quittons le gîte de Bazouges la Pérouse pour nous rendre à un stage d’arts martiaux à proximité de Plougasnou. Ça sera l’occasion pour M de dormir à nouveau en tente et de regoûter à cette approche avec la nature.
Fin de journée arrive, M me surprend par sa capacité à s'adapter. Il découvre de nouvelles activités qui pourraient rebuter plus d’un jeune. Ce n’est pas son cas. Il se nourrit de ces découvertes, de ces nouveautés. Pourquoi pas reprendre la marche alors ?
Dimanche 9 juillet : gîte à Bazouges (35)
M : Aujourd’hui, nous sommes partis de la ferme de Trézény pour aller dans un gîte à Sens de Bretagne. Nous nous sommes bien installés dans le gîte avec Cédric et Gaia. Quand Clémence est partie, Gaia a pleuré. Je lui ai fait à manger. On a été se coucher, Gaia a dormi avec moi.
Cédric : Une fin de stage exténuante. M se retrouvera aussi fatigué que moi. Fin du week-end ponctué d’un kébab, ça lui fait plaisir.
Nous arrivons dans un nouveau gîte pour une semaine, à proximité de Sens de Bretagne.
C’est le cœur léger, mais les muscles lourds, que nous posons les sacs. Une bonne nuit de sommeil nous attend.
Lundi 10 juillet : gîte à Bazouges (35)
M : Aujourd’hui, nous avons fait une grasse matinée. Après on a été à Sens de Bretagne avec Gaia au bord de l’étang. On est revenu au gîte, on a fait à manger pour nous et Clémence. On a mangé, ensuite Clémence a repris Gaia et après on a regardé un film et on a regardé Sherlock Holmes.
Cédric : Et c’est au milieu de la matinée que nos yeux s’ouvrent.
Début de semaine oblige, les courses seront les priorités. M recommence à marcher, pas le choix. Il faut bien se rendre à Sens d’une manière ou d’une autre. 2h de marche à son actif.
Le phénix renaîtrait-il de ses cendres ?
Mardi 11 juillet : gîte à Bazouges (35)
M : Aujourd’hui, nous avons été à la pêche ce matin, on a mangé à l’étang. On n’a pas eu de poisson, on est revenu au gîte pour faire la traite des vaches. Il y a 160 vaches. Ensuite on a fait le ménage du gîte. Après on va faire à manger, ensuite, on va manger. La traite m’a beaucoup plu. Demain rebelote à 6h du matin.
Cédric : 2h de marche se rajouteront au crédit de M pour aller jusqu’à l’étang. Notre quotidien prend forme, il communique de plus en plus.
Aujourd’hui, M se sent capable de repartir marcher. Nous repartirons en fin de semaine pour 8 jours.
La marche rendra-t-elle satisfaction à la grande appétence de découverte dont fait preuve cet adolescent ?
Mercredi 12 juillet : Bazouges la Pérouse
M : Aujourd’hui, nous nous sommes levés à 5h45 du matin pour aller traire les vaches. Ensuite, j’ai été prendre ma douche pour aller me faire masser à Saint Germain sur Illes. La masseuse s’appelle Stéphanie. Elle m’a dit que j’ai la colonne vertébrale déplacée, donc elle me l’a remise en place et elle m’a dit qu’elle ne savait pas que je suis gitan et je lui ai dit que si je suis gitan. Anthony, là aussi dit que j’ai des origines gitanes et après le massage de Stéphanie m’a dit une phrase que je vais écrire dans un instant “Le passé est passé. Le présent est maintenant. Le futur est à venir”. Voilà la phrase qu’elle m’a dit de répéter durant le massage. Après le massage, je me sentais fatigué et apaisé. Ensuite, nous avons été à la pêche et Cédric m’a proposé de marcher pendant une semaine avant de reprendre la marche et j’ai accepté.
Cédric : D’ici là, réveil aux aurores pour une traite bien matinale à 6h, M n’est pas resté bien longtemps engourdi. Il a vite mis la main à la pâte, le temps d’un café à 9h30 et il partira au pays des songes et du bien être avec un massage ayurvédique.Il en sortira régénéré, plein d’énergie, près pour engranger des kilomètres sous la semelle. D’ici là, préparation du sac et planification de l’itinéraire seront à effectuer.
Jeudi 13 juillet : Bazouges la Pérouse
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 10h parce que j'étais fatigué de la veille à cause du massage. Après on a fait à manger, puis ensuite on a mangé. On a été à la traite des vaches et ce soir, on va aller, Cédric, Clémence et moi au feu d'artifice et après ça, on va aller se coucher. Après la traite, je me sens un peu fatigué.
Cédric : La date de départ approche, j-2. Nous planifions les étapes ensemble. L’itinéraire prend forme petit à petit. Nos paroles rêveuses nous emmènent dans des lieux de bivouac insolites pour la semaine à venir. L'itinéraire défini, place au sac à dos. Il sera préparé avec minutie.
L’après-midi se poursuivra par la traite : 130 vaches y passent matin et soir. Nous y apprendrons qu’il est extrait environ 24 litres de lait par vache.
Le soir, le feu d’artifice ! Des étoiles dans les yeux jailliront de chez M. Le spectacle pyrotechnique ne doit pas en être la cause. Quelque chose me dit que l’adolescente qu’il a rencontrée ne doit pas y être étrangère.
Vendredi 14 juillet : Bazouges la Pérouse
M : Aujourd’hui, on a été à la pêche. Il y a un petit enfant de 7 ans avec sa maman. Il m'a demandé s’il pouvait essayer de pêcher. Je lui ai dit “bien sûr”. Je lui ai donné la canne à pêche et il était content. Ensuite, Anthony est venu. Je le fais aussi pêcher, ainsi que Cédric. Ils étaient contents. Après on est parti de la pêche pour revenir au gîte pour cuisiner la préparation du sac de marche et je me sentais bien.
Cédric : La date de départ approche, M n’en est pas effrayé. Mieux que ça, il prendra part aux détails de dernière minute à régler avant le départ : dernier checklist, dernières courses.
Un moment de souffle nous emmenera à l'étang de Sens de Bretagne. Que nenni, nous reviendrons bredouille, 3ème tentative de pêche, la troisième infructueuse : Espérons que nous aurons une meilleure réussite avec la marche.
Samedi 15 juillet : Hédé
M : Aujourd’hui, c’est le grand départ pour la marche. On a 13 km à faire pour arriver au camping de Hédé. Je me sens bien pour le départ. On est arrivé au camping. On s’est installé, les tentes montées et là on a mangé une glace. Quand je suis arrivé au camping, il y avait une fille qui m’a fait un sourire et moi aussi.
Cédric : Ce matin-là, le lion et le lionceau sortent de leur tanière pour découvrir d’autres contrées. Chers lecteurs, vous n’en croirez pas vos yeux mais nous sommes tous les deux du même signe astrologique, ce bel animal qu’est le lion. (M du 30/07) le lionceau et moi (Cédric du 6/08). Ils vogueront au bord d’un canal, à la recherche du coin idéal pour dévorer les crudités du midi. Pas après pas, ils avanceront jusqu’à la conquête de leur prochain territoire : Hédé. La forêt, véritable alliée contre ce soleil, leur permettra de garder une allure fluide et rapide. Le soir, ils rencontreront tout un troupeau rassemblé pour un karaoké, les cordes vocales rugiront de plus belle.
Dimanche 16 juillet : Bécherel
M : Aujourd’hui, on a quitté le camping, on a marché pendant très longtemps. Il y a beaucoup de forêts. Au bout d’un moment, j’en avais marre de la forêt. On est arrivé à Bécherel pour dormir en bivouac. On a monté les tentes dans un petit parc. La marche s’est bien passée. On a fait beaucoup de pauses pour reposer le dos, ainsi que les épaules. On a fait à manger. On a mangé et après on est allé se balader dans le village. Je me sens un peu fatigué.
PS : première marche sous la pluie. Merci Anthony.
Cédric : La Bretagne, ça vous gagne ! Elle vous souhaitera bonne chance pour la marche à venir de la plus belle des manières : en nous versant des trombes d’eau ! C’est le jeu du chat et et de la souris, nous essayons de passer entre les grosses averses en nous abritant sous tout ce qui nous passera sous la main : un arbre, un abri scolaire, une cabane vétuste. En plus de lire le paysage, nous arriverons au village des livres Bécherel. Que de librairies ici ! Le bonheur pour tout lecteur.
Pas encore rassasié par cette journée de marche pluvieuse, ce grand gaillard souhaitera visiter le village. Vœu exaucé, nous nous baladerons entre les bâtiments de pierre avant de revenir au bivouac, pour notre première nuit dehors.
Lundi 17 juillet : Saint Juvat
M : Aujourd’hui 2ème jour de bivouac. On est arrivé à Saint Juvat, on a posé nos tentes en face du cimetière, et on s’est lavé à l’eau froide du cimetière. Cédric fait des étranges cris parce qu’il ne supporte pas l’eau froide, alors que moi l’eau froide ne me dérange pas du tout, puis on va manger une pizza. Demain, nous repartons pour arriver à Dinan dans un camping. Je me sens bien en bivouac.
PS : On a emprunté un chemin qui ne suit pas le GR. On a traversé une rivière avec le sac à dos.
Cédric : Nous quittons le village des livres pour aller écrire notre propre histoire. Chaque nouveau pas nous offre la chance de l’agrémenter d’histoires nouvelles. Aujourd’hui ne fera pas office d’exception à la règle :chemins tortueux, mal indiqués, nous voilà dans des champs de maïs.
Ça fulmine là-haut ! L'instinct ressort “M suis-moi ! Enlève tes chaussures et tes chaussettes”, sac sur le dos, je traverse la rivière qui m’arrive jusqu’à la cuisse. “C'est bon, c’est safe, traverse”. Sourire jusqu’aux oreilles, il me suit. C’est qu’il aime l’aventure ! Il sera resservi quelques minutes plus tard, après avoir franchi un fossé marécageux “lance moi d'abord ton sac, puis saute ! ‘. Il est aux anges, l’improvisation le stimule.
Nous arriverons avec “la banane” au village prévu : Saint Juvat.
Demain, 20 petites bornes pour arriver dans la première ville que nous découvrirons ensemble.: Dinan
Mardi 18 juillet : Dinan Pas de blog
Mercredi 19 juillet : Minihic sur Rance Pas de blog
Jeudi 20 juillet : Dinard
M : Aujourd’hui, nous sommes partis de Minihic sur Rance pour aller à Dinard. On a failli aller directement à Saint Malo. Heureusement qu’on a vu le panneau pour dire qu’on a passé Dinard. Arrivés à Dinard, on a posé les tentes et on a été courir pendant 30 minutes. De retour, on a été boire un coup au bar du camping. J’ai croisé une fille qui avait des yeux bleus. Elle m’a regardé, moi aussi. Je me sens bien.
Cédric : La mer, ça apaise, mais là, ça le pèse. Résultat des courses, une arrivée à Dinard avec une tête de lard.
Alors je le prends de court. On part, on court. Les foulées s’allongent, il a le souffle saccadé, la tête vidée.
Deux en un, on visitera la ville côtière par les remparts d’un bon train. Demain, journée de repos pour le lionceau.
Vendredi 21 juillet : Dinard – Repos
M : Aujourd’hui journée repos à Dinard. On a été sur la plage. On a monté, escaladé les rochers à plus de 40 m (lol).
A Dinard, je me suis pris une cigarette électronique. On a été faire les courses en courant. Le camping, c’est cool car on rencontre du monde. Je me sens bien.
Cédric : Le soleil n’est pas très poussif, son réveil est tardif. Il se réveille de bonne humeur à la bonne heure ! (bonheur ?). De l’énergie, il en a ! Un débit aussi rapide qu’une formule 1. Il réalise un circuit de paroles en un peu plus de 2h. Pas mal. Les remparts ? Les pierres ? Hein ? Mais tu parles de quoi là, Cédric ? Attends, j’ai pas fini mon histoire.
Samedi 22 juillet : Briac sur Mer
M : Aujourd’hui, on redort dans un camping. On a fait un ping-pong et j’ai perdu. On a visité l’île des Pennants, car c’était marée basse. On a parlé à des sauveteurs en mer de Saint Brieuc. On s’est baignés. On pensait que l’eau était froide, mais elle était à 19°c.
Cédric : Nous passons Saint Lunaire, et ça porte bien son nom. Toutes les villas sont plus magistrales les unes que les autres. Et pour autant, elles gardent leur singularité. J’en reste la bouche ouverte, M, lui, trace.
Bon bah, on avance !
Aujourd’hui, ça n’en démord pas, c’est une journée pleine ! Oui, car ce jeune très actif, ça ne doit pas s’ennuyer une seconde. Donc entre les quelque 18 km effectués, on aura le droit à une baignade glaciale à 19°c, à la visite des deux îles, a des discussions en veux-tu en voilà avec bon nombre de personnes, car M. c’est un adolescent qui aime la chaleur humaine. Il est jovial, souriant et ça s’entend.
Dimanche 23 juillet : Saint Jacut sur Mer
M : Aujourd'hui, nous redormons dans un camping. Le chemin était facile. On dort dans une tente sur pilotis. On a été courir 20 mn. On a fait du sport. J’ai été me laver. Le camping fait un pot d’accueil. J'espère qu'il y aura des filles. Je me sens bien.
Cédric : La pluie nous colle à la peau. Cette fois-ci, impossible de passer entre les gouttes. Cet épais nuage gris qui se perd dans l’horizon nous oblige à nous faire une raison. On arrive au camping trempés, après quelques grains essuyés.
Mais pas de quoi entacher le moral. L’humeur est toujours au beau fixe. Et aujourd’hui, ça sera activité : mini-golf.
Lundi 24 juillet : Saint Cast de Guildo
M : Aujourd’hui on dort en bivouac. On a bu des boissons chaudes. La Bretagne c’est nul, il n’y a que des montées et des descentes. Cédric a fait du sport sur la plage. On a visité un château en ruines (le château de Guildo). J’ai hésité à aller à l’eau pour aller voir les filles. En ce moment d’été, on voit beaucoup de randonneurs et de coureurs. Cédric me demande d’écrire quelque chose sur nous. Donc avec Cédric, on ne s’ennuie jamais.
PS. On a vu un crabe sur le chemin du GR 34. J’ai voulu le sauver, mais il m’a attaqué, ce méchant crabe. Du coup, on l'a pris et on l’a mangé (lol). Il était bon. Il avait une texture moelleuse. Cédric c’est pas un vrai végétarien, d’ailleurs hier il a mangé une entrecôte (lol)
Cédric : Première véritable étape de dénivelé. Elle s’appelle “casse-pattes”. Tu montes, tu t’essoufles, tu descends, t’es plein de transpiration, les mollets chauffent, le souffle est plus fort, on fait du sport. Mais la récompense pour M ne se fait pas prier. Il sera subjugué par des sirènes sur la plage. Ah là là, sacré M, toujours à l’affût.
Mardi 25 juillet : Fort La Latte
M : Aujourd’hui, nous quittons le bivouac. Il était nul, il n’y avait pas de réseau et il y avait du vent. On était en train de ranger nos tentes quand soudain un vieil homme est venu nous “casser la tête”. Cédric l’a remis à sa place. Nous avons croisé un monsieur très sympa sur le chemin. On va aller manger dans un restaurant. Je vais prendre des moules/frites.
PS. On a vu une partie de pétanque qui était détente.
Cédric : La Bretagne a un côté très jungle. L’étape du jour l’a bien illustré. On passe par des sentiers terreux, étroits. On se suit à la “queue leu leu”. Les hauts arbres nous abritent d’une chaleur pesante. On les remercie. On regarde où poser nos pieds, les racines sont nombreuses, autant que les fougères qui s’immiscent sur le chemin. On s’est arrêté, on a fait un tour sur nous-même, le vert prédomine, c’est beau. Au loin, on aperçoit le bleu écarlate, scintillant de la mer. Il perce, mais harmonise ainsi le tableau de couleurs du jour.
Mercredi 26 juillet : Erquy Pas de blog
Jeudi 27 juillet : Pléneuf Val André Pas de blog
Vendredi 28 juillet : Monrieux
M et Cédric (Rouge : M - Vert : Cédric)
On débute la marche, en transe
Le chemin est difficile, mais les épreuves sont faciles.
Dans La tête plein de souvenirs, mais ça va malheureusement finir.
Cédric marche qu’avec des gitans, parce qu’il veut parler gitan.
Faire la vaisselle, à manger, ça fait chier, mais création d’un lien connecté.
Dormir dans une tente, comme des nomades,
Pendant que Cédric se met de la pommade.
J’aime lire pendant que M réfléchit
Je “pète les plombs”,
Ses vêtements traînent comme des bonbons.
Ça fait maintenant un mois de marche et ça part.
Samedi 29 juillet : Hillion Pas de blog
Dimanche 30 juillet : Les Rosaires
M : Aujourd’hui, nous sommes dans un camping. On va fêter mon anniversaire. Pour mes 17 ans, on va aller dans un restaurant. J’ai fait connaissance avec un pêcheur qui va faire le tour de Bretagne avec ses enfants. Il a un chien très gentil. Clémence va venir avec moi avec sa chienne. Gaya. On va aller manger.
Cédric : Reprise de l'écriture pour M, le jour de son anniversaire. Gai et joyeux. Le beau temps nous accompagne aussi sur le chemin. Et en ce jour spécial, ce soir, c'est un petit festin.
Lundi 31 juillet : Saint Quay Portrieux
M : Aujourd’hui, nous sommes dans un camping avec Clémence, Cédric et Gaya. On a fait la rencontre de deux messieurs très gentils. Ils nous ont même prêté leurs casseroles pour faire à manger. On a mangé, Gaya aussi a mangé.Le chemin n’était pas si dur que ça. Demain, on repart marcher.
Cédric : Journée pluvieuse, mais la venue de Clémence et de Gaya nous rend bien joyeux. On n’a plus de gaz pour faire cuire les nouilles, mais c’est pas grave, on se dépatouille. Les gens sont bienveillants, on nous prêtera de quoi ne pas mourir de faim ce soir. Repas de roi, ventre bien rempli et c’est reparti.
Mardi 1er août : Brehec
M : Aujourd’hui, nous sommes de nouveau dans un camping car il pleuvait et puis Gaya et surtout Cédric étaient fatigués. Clémence aime bien prendre des photos souvenirs. Soudain Victorio est apparu derrière nous. Cédric s’améliore, il n’est plus surpris par des gens. On fait les marches de la mort. Tout le monde a réussi, même Gaya. Je me suis senti fatigué, mes jambes m’ont dit “arrête-toi, je suis en feu”. Gaya a mangé les marches.
Cédric : Nous ne sommes pas seuls. Les randonneurs se rencontrent. Un, deux, trois, cinq, sept ; ça afflue dans tous les sens. La journée de marche est faite de montées et de descentes. Nous atteignons même des sommets où on titille le ciel. Non, c’est un effet d’optique, mais remonter la crique, ça se mérite. Oh hisse les cuisses, ça chauffe !
Mercredi 2 août : Paimpol
M : Aujourd’hui, nous sommes à nouveau dans un camping ; Victorio nous a lâchés pendant le chemin du GR 34. Il y a beaucoup de vent. On a mangé de la purée mousseline. Le chemin était facile, mais il y a encore beaucoup de montées. Je me sens bien, Clémence est partie ce matin.
Cédric : C’est la tempête, le vent rouspète ! Les arbres se plient, les branches plissent. La pluie vient fouetter le visage, le sol devient gadouilleux, on prend garde où poser les pieds. La glissade n’est jamais bien loin.
Nous voilà bien arrivés à Paimpol, pour un jour de repos bien mérité
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