Marche de Matxxx
- pierresauge
- 11 août
- 33 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 oct.
Marche de Matxxx accompagné par Maxence
Vendredi 8 août
M : Je me suis levé à 7h. J’ai pris le train pour aller au Puy en Velay. On a dû réserver notre hébergement. Après j’ai fait les courses avec mon accompagnant, Maxence. Après on est sortis se baigner dans une rivière. C’était cool. Une vieille dame nous a fait rigoler (elle voulait coucher avec nous). Après on a vu plein de chiens qui étaient tous gentils. Après on est rentrés à notre hébergement. On a dû repartir pour aller chercher un crédential et voilà le blog de M et Maxence.
Devinette : qu’est ce qui est blanc mais qu’on ne voit pas ?
R : un fantôme
Maxence : M et moi-même avons passé ensemble une très agréable journée bien qu’assez éprouvante au regard de la quantité d’heures de train que nous avons avalées ; le manque de sommeil se faisant de surcroît cruellement ressentir.
Atterris à bon port, le passage au gîte fut assez expéditif dans un premier temps, nous étions en effet bien trop pressés d’accroître notre fatigue en allant arpenter les rues escarpées de la ville pour mettre la main sur nos credentials. La raison a tout de même fini par nous frapper (par « nous » j’entends bien évidemment uniquement M) en nous invitant à nous baigner dans le bras d’une rivière qui fut un hôte plus que bienvenu par cette chaleur assommante. Je passerais sur l’épisode de la « vieille dame lubrique » que M a su résumer adroitement et en des termes que je trouve suffisamment parlant pour n’avoir à m’y appesantir. C’était une bonne journée.
Samedi 9 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 9h30. J’ai pris mon petit déjeuner avec mon accompagnant, Maxence. Après vers 10h on est partis pour la première étape. On a marché 15 km pour arriver à notre toute première étape. Après on a marché 2 km pour trouver notre hébergement. On l’a trouvé, puis on a mangé après. Comme il allait faire de l’orage, on a monté nos tentes et voilà comment ma journée s’est finie. C’est le blog de M
Devinette : qu’est-ce qui a 6 pattes mais qui est tout petit
R : une araignée
Maxence : samedi 09 août 2025 ou le grand départ : l'aventure prend sa première inspiration au pied des imposantes marches de la cathédrale du Puy. Nous nous engageons enfin dans cette marche qui devrait durer 3 mois si le sort le veut bien. Le départ est enthousiaste, il nous engage dans une chasse aux coquilles partout disséminées dans les ruelles jusqu'à la sortie de la ville. Puis c'est le début du sentier, auquel nous nous agrippons plus de trois heures sous un soleil de plomb avant de rejoindre la première étape. Les conditions de chaleur n'ont toutefois pas semblé affecter M qui tient un rythme qui m'a je dois l'admettre, fort impressionné. Lorsque mon compagnon aura pris en jambes à force d'entrainement, je demanderais à me faire livrer un vélo afin d'oser espérer tenir son rythme, c'est un monstre que l'on a engendré !
Dimanche 10 août (jour 2) : Monistrol d’Allier
M : Aujourd'hui, je me suis réveillé à 8h pour la 2ème étape qui est Monistrol d’Allier. On a marché 15 km. On a mangé dans un restaurant qui était génial. Après on est partis se baigner dans une rivière ; c’était vraiment cool. Après moi et mon accompagnant Maxence on a mis nos tentes dans un camping du village. Après on a mangé une glace. Moi, ma glace était au chocolat et Maxence au caramel salé. On est partis la manger près de la rivière et après on est repartis au camping.
C’est là que j’ai trouvé un livre qui s’appelle “No et moi” qui a l’air chouette. Voilà le blog de M
Devinette : Qu’est-ce qui est sourd mais qui a peur des humains
R : une vipère (un serpent)
Maxence : Étape relativement aisée. De notre flanc droit, au milieu du plein ciel d’azur, s’épanouit un soleil dont les reflets dorés s’échappent en grains sur les champs de blé clairsemés.
Nous poursuivons ainsi une heure durant sur ce magnifique sentier avant d’atterrir dans une forêt fraîche. Ici, ombres dansantes et racines indisciplinées se succèdent en refrain. Plus tard, l’arrivée se fait en une descente escarpée s’élançant sur plusieurs kilomètres, il s’agit là de s’accrocher aux troncs afin de ne pas chuter. Nous faisons preuve d’une certaine prudence malgré le rythme soutenu affiché par l’équipe. Enfin, nous voilà rendu au village de la seconde étape : Monistrol-d’Allier.
Après un repas en terrasse dûment mérité, notre après-midi s’est achevé sur la plage d’une rivière fréquentée par tous les humains des alentours. Nous fîmes sur place plusieurs heureuses rencontres et entreprîmes d’apprendre à M la brasse afin qu’il puisse disposer d’un atout supplémentaire pour impressionner la gente féminine. La froideur de l’eau aura eu raison de l’apprentissage, notre garçon choisira de s’initier à la nage en piscine à une température plus convenable. Les filles c’est bien, mais faut quand même pas pousser…
Lundi 11 août : Etape 3
M : Aujourd’hui, je me suis réveillé à 9h30. J’ai été prendre mon petit déjeuner à 10h. Après on est partis plier les tentes et ranger toutes les affaires qu’on avait sorties. Vers 10h30, on est partis pour la 3ème étape de cette longue aventure. On avait 13 km soit 3h30 de marche. Au début, c’était un peu difficile car il y avait 1h30 de montée. Puis après ces 1h30, c’était plutôt facile. Vers 14h on est arrivés à l’étape. On a été faire les courses dans un carrefour qui se trouve dans le village. Après, moi et Maxence, on a été payer le gîte qui n’était vraiment pas cher du tout. Puis, nous nous sommes posés dans le gîte. Je me suis endormi. Après nous sommes repartis au Carrefour pour acheter des pizzas et voilà comment ma journée s’est finie.
Maxence : Premier dénivelé qui met réellement en question notre détermination, tandis que mon rythme s’impose enfin à moi et que mes sensations se réveillent, M compte les kilomètres restant jusqu’à Saint Jacques, dépité : encore 1499 km jusqu’à l’arrivée ! deux corps, deux ambiances !
Mais l’effort fut aujourd’hui grassement récompensé par un paysage que je laisserai au sublime. Parois pierreuses écorchées, chapelle troglodyte, champs de blé, de maïs, vaches, ânes, moutons, un vrai cortège champêtre s’est offert à nous aujourd’hui.
Mardi 12 août
M : Aujourd’hui, je me suis réveillé à 8h après une épouvantable nuit avec le bruit des voitures, des motos, des tracteurs etc… Après vers 8h15, Maxence est parti à la boulangerie du village acheter une brioche au chocolat, deux croissants et deux cafés, dont un sans sucre et un autre avec du sucre. Vers 8h50 on a commencé à marcher pour aller vers la 4ème étape, vers 9h50 on a fait une première pause, puis vers 10h on a repris la marche sous un soleil épouvantable. Il faisait à peu près 34°c au soleil et à l’ombre il devait faire 32°c. Vers 12h on s’est arrêtés pour manger, puis on a marché jusqu’à 14h pour arriver à notre placement pour la tente. On a commencé par boire un truc au bar, moi j’ai pris un coca et Maxence un sirop de châtaigne, puis on a discuté avec des gens qu’on avait croisés pendant la longue marche de 19 km qui a été très compliquée. Puis après avoir parlé avec tous ces gens, on est partis à notre tente qui n'était vraiment pas facile à monter. Une fois montée, on a pris une douche, puis on a mis notre linge à laver. Ensuite, on s’est posés tranquillement sur l’herbe qui était un peu confortable. Voilà le blog de M et voici une petite blague : “Quel est le comble du facteur ?” Réponse : “le bord… colis”)
Maxence : Après une nuit compliquée et un petit déjeuner promptement avalé, la marche se poursuit sur la plus grande distance qui nous ait été donnée de couvrir jusqu’à présent, 19km. L’air ici inépuisablement lourd offre à notre peau un ornement de perles salées.
L'étape 4 demeure à ce jour la plus éprouvante et de nombreuses pauses furent observées. M mit fin prématurément à l’une d’entre elles après que trois filles soient passées devant nous, les sources de motivation de M sont décidément immuables. Le périple s'est achevé dans un lieu fort agréable autour d'une tablée qui le fut plus encore
Mercredi 13 août : 5ème étape
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 6h30. Après avoir passé une très mauvaise nuit. On a commencé à ranger nos affaires, nos tentes puis on a déjeuné. Ensuite, nous sommes partis pour cette 5ème étape qui avait l’air plutôt cool. On a marché 13 km pour arriver à la fin de cette 5ème étape cool, puis on s’est posés avec des gens qu’on avait rencontrés la veille. Puis on a bu un chocolat chaud pour moi et pour Maxence un café. Puis, les gens qu’on avait rencontrés, nous ont payé un coca pour moi et pour Maxence un coca zéro. Puis nous avons parlé jusqu’à 12h30. Après, eux, sont partis dans leur hébergement. Moi et Maxence, on a commencé à manger. On a entendu parler d’un camping pas très loin, on a regardé sur google et on a vu qu’il était super bien. Donc Maxence a appelé et comme il y avait encore de la place, on s’est dirigés vers le camping qui n’était vraiment pas très loin à 1 km. Une fois arrivés, on a monté nos tentes, puis on est partis à la piscine du camping qui était vraiment chouette. On a retrouvé les gens qui nous avaient payé le coca à moi et à Maxence Maxence m’a appris les bases pour nager. Je tiens vraiment à le dire, Maxence ferait un vrai prof de sport. On a fait un peu de ping-pong, et on est repartis se baigner dans la piscine du camping. Après, comme il faisait un peu froid, on est sortis pour aller se changer sous nos tentes.
Voilà ma journée qui était vraiment cool et voilà c’est la fin du blog de M.
Maxence : La convivialité poursuit son chemin, les rencontres faites la veille mûrissent et nous accompagnent tout du long de cette journée.
Je sens M réellement s'épanouir au sein du groupe et cela ravit mon coeur.
Tout le monde s'implique, s'intéressant à lui et son parcours épique : c'est avec un réel déluge de questions (toutes bienveillantes et bienvenues) qu'il doit composer. Je ne crois pas prendre de risque trop important en avançant que nous avons tous deux passé une excellente journée.
Jeudi 14 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h30 pour cette 6ème étape qui était plutôt cool. On a déjeuné, moi avec une crêpe au chocolat et un chocolat chaud et Maxence un café et une crêpe au chocolat. Puis on a marché 16 km pour arriver à notre hébergement. Une fois arrivés, on a mangé dans un restaurant. Moi j’ai mangé un croque-monsieur avec des frites et une salade et Maxence un truc aligot qui était très bon. Après je me suis endormi dans notre hébergement. Puis je me suis réveillé et on a été fumer une clope en bas de notre hébergement. Ensuite, on a décidé d’aller manger des pâtes avec de la sauce tomate. Voilà la fin du blog de M
Maxence : Poursuite du chemin en compagnie de notre joyeuse troupe, ce midi c'est saucisse aligot, le genre de réconfort simple qui donne à lui seul un sens au fait d'être humain.
Après-midi repos en gîte, M entame son troisième livre déjà, une vraie bibliothèque en chaussures de rando. L'analogie littéraire amène une transition toute trouvée pour finir sur une citation empruntée à notre jeune lecteur et poète en herbe : "Seuil c'est bien mais sans les montées”
Vendredi 15 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 6h pour cette 7ème étape de cette grande aventure entre moi et Maxence. Vers 6h30, j’ai rangé mes affaires puis je suis allé prendre le petit déjeuner qui était très chouette. On a marché 27 km en 7 h de route qui était plutôt facile. Une fois arrivés, on a mangé un panini/frites avec un coca pour moi et Maxence un sirop. Ensuite, on est partis à notre hébergement. Là ce soir, moi et Maxence, on a bu un coca et on a mangé un super bon hamburger. Voilà la journée de M.
Maxence : Quelle étape ! Départ 7h30 pour s’engouffrer dans une marche de 27 km, la fatigue se fait promptement ressentir, il fait chaud, il fait faim, mais la vue vaut l’effort : arrivés au sommet du plateau, pour celui qui sait tourner la tête, s’étendent à perte de vue de larges prairies de blé sauvages éventrées par endroits par d’imposants rochers granitiques. Aucune vie aux alentours, excepté lézards et vaches qui s’épanouissent au loin, petites comme des jouets.
Traversés en maints endroits par de jolis ponts de pierres, nous descendons ensuite un cours d’eau qui serpente entre les petits vallons dorés.
Nous voilà arrivés dans la charmante bourgade de Nasbinals.
Samedi 16 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h30 du matin. J’ai commencé par un petit déjeuner royal avec Maxence. Puis vers 8h, on est partis ranger nos affaires pour partir à 8h30 pour cette 8ème étape qui était super cool. On a fait plusieurs pauses, puis on a visité un écomusée qui était chouette. Ensuite on a marché 1h30 pour arriver à notre hébergement qui était vraiment cool. Puis une fois arrivés, j’ai été prendre ma douche et là c’est le tour de Maxence. Voilà le blog de M
Maxence : Après la pause déjeuner, c'est visite de l'écomusée d'Aubrac, jolie vitrine d'une région qui l'est plus encore et dont la faune aura su nous réserver bel accueil : taureaux, buses, serpent nous aurons salués en cette journée ensoleillée sur tous les plans. L'hospitalité ne semblant pas se résigner à nous laisser, Jojo, expatrié vietnamien nous offrira le goûter dans son auberge et nous contera sa vie tumultueuse. Ce soir enfin, nous rejoignons la quasi entièreté des marcheurs de la ville autour d'une table qui mettra à l'honneur le partage et l'amour que le chemin offre sans regard à toutes et tous.
Dimanche 17 août
M : Je me suis levé à 6h30 pour aller prendre mon petit déjeuner royal : il y avait des croissants, des pains au chocolat, des croissants aux amandes et au café, des jus de fruit. Ensuite, on est partis pour cette 9ème étape qui était un peu difficile mais ça va, elle était aussi un peu cool. Vers midi, on s’est arrêtés pour manger nos sandwichs qui étaient super. Ensuite on est repartis marcher puis arriver. A la fin de cette étape, on a été à notre hébergement où je me suis endormi. Maxence m’a réveillé pour aller manger un burger super bon. Voilà la fin du blog de M.
Maxence : Après avoir chanté et reçu la bénédiction de Jojo ce matin, la fatigue accumulée des derniers jours se dissipe, l’esprit est plus libre et le corps part plus léger
Au cours de la marche, échange d’opinions fort instructives avec M sur notre définition respective d’être un homme, nos avis se confrontent, comme souvent.
Notre cohésion demeure cependant inébranlable et s’épanouit auprès des autres marcheurs : encore une étape faite de rencontres bienheureuses.
Lundi 18 août :
M : Aujourd’hui, je me suis réveillé à 6h. J’ai déjeuné puis on est partis marcher pour la 10ème étape de cette aventure. Vers 12h30 on a mangé des sandwichs au poulet pour moi et Maxence un sandwich au jambon et emmental avec des chips au vinaigre. Une fois avoir mangé, on est repartis marcher. On est arrivés à notre hébergement dans une ville magnifique. Voilà le blog de M
Maxence : Nous enchaînons les nuits courtes pourtant aussitôt les chaussures enfilées, la fatigue se dissipe : un enchantement semble nous étreindre sur ce chemin. Il serait tout de même question de se reposer car le soir quand l’humeur retombe, la concentration devient un effort périlleux. Au moment où j’écris ces lignes, alors que les autres pèlerins n’ont point entamé leur repas, mon corps tout entier appelle au sommeil.
Demain pourtant et comme chaque jour, mon énergie sera renouvelée tant je sais la chose gratifiante.
Bonne nuit à vous.
Mardi 19 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 6h30 pour le petit déjeuner. Puis on a marché 26 km pour la 11ème étape qui était super cool et facile. Vers 16h on est arrivés dans notre hébergement. Vers 18h, on a été voir la présentation du tympan qui était bien. Ensuite on est partis manger. Voilà pour le blog de M
Maxence : Semblant éventrer la terre, d’imposantes roches se dressent au-dessus du vide et nous appellent à les fouler.
L’ensemble surplombe la vallée et nous offre une vue dégagée sur la charmante ville de Conques : enfin nous sommes arrivés. Enserrée de montagnes et de forêts, en son centre une cathédrale est érigée fièrement autour d’une flopée de maisonnettes romanes, ce lieu dégage un quelque chose d’empruntée aux contes de fées.
Mercredi 20 août
M : n’a pas écrit
Maxence: Les liens avec M se resserrent encore et toujours, une chance d’accompagner ce garçon. De jour en jour, j’observe silencieusement sa procession, il m’étonne par sa résilience et son implication. Je suis convaincu des vertus que cette marche produira sur son existence. Nous pourrions nous arrêter ici que ses proches à Roubaix le trouveraient déjà transformé, c’est avec un fort optimisme et une impatience certaine que mon coeur surveille la suite.
Jeudi 21 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 9h pour cette 13ème étape qui était cool et un peu fatigante. On a marché 29 km pour arriver à notre hébergement. Une fois arrivés, on a bu un coca et après on a été prendre une douche. Voilà le blog de M.
Maxence : Étape qui se voulait, en principe, assez aisée (29km plutôt plat) mais qui s’est révélée être la plus éprouvante de toutes.
Je ne saurais déterminer avec précision la raison de cette anormale fatigue, mais celle-ci nous a accompagnés tout du long de la journée. Nous nous sommes réellement dépassés aujourd’hui et entamons un repos dûment obtenu.
Vendredi 22 août
M : Aujourd'hui, je me suis levé à 6h30 pour prendre le petit déjeuner pour une journée qui était plus cool que dure. On a marché 20 km pour arriver dans notre hébergement qui est plutôt sympa. Puis on a vu des paons qui étaient magnifiques. Ensuite on s’est posés un peu. Voilà le blog de M.
Petite blague : Qu’est-ce qui est vert puis qui monte et qui descend ?
Maxence : C'est avec le cœur serré que nous quittons Marie et Olivier, nos hôtes de la veille, tant leur accueil fut chaleureux et humain.
Suis une étape somme toute facile, effectuée dans les chants et les rires en compagnie d'amis rencontrés sur les lieux. Arrivés aux sources d'Ussac, nous entamerons un repos d'une journée complète dans cette petite ferme au charme bucolique, le bonheur
Samedi 23 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h comme c’est notre jour de repos. J’ai pris mon petit déjeuner et après j’ai été dormir. Après, je me suis réveillé, puis j’ai fumé des clopes en jouant aux cartes.
Voilà le blog de M
Maxence : Journée repos à la ferme aujourd’hui, les discussions se sont enchaînées, les rires aussi. Étrange sensation que de mettre en pause notre procession habituelle. Ne pouvant tout à fait rester en place, M nous a entraînés dans une balade fort sympathique au milieu des bois.
Une journée en somme fort agréable.
Dimanche 24 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h pour prendre mon petit déjeuner. Puis vers 9h on est partis pour la 16ème étape de ce chemin. L’étape était dure. Elle a été longue. Après, cette journée a été cool. Voilà le blog de M
Maxence : Reprise difficile sous un soleil assommant, chaque kilomètre est achevé comme une victoire. La route nous a habitués à s'apprêter en de plus hautes circonstances, le réconfort sera plutôt à chercher à l'arrivée dans la fraîcheur de la piscine que dans la beauté du paysage.
Lundi 25 août
M : Aujourd’hui je me suis levé à 7h, j’ai rangé mes affaires puis on est partis pour la 17ème étape du chemin de Saint Jacques. Elle était super dure et j’ai attrapé des cloques. L’étape était de 22 km. Puis après avoir monté pendant 8h nous sommes arrivés dans une luxueuse ville. Voilà le blog de M.
Maxence : Une étape qui se voulait facile mais qui ne le fut point pour M, une ampoule aura raison de son moral sur la fin, qu'il effectuera avec sa paire de chaussures de remplacement, "je suis le seul à faire Saint Jacques en claquettes" s'écrie-t-il. Nous veillerons à soulager la douleur pour demain après un repos mérité.
Mardi 26 août : Cahors
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h30 pour le petit déjeuner puis vers 8h20 nous sommes partis en direction de Cahors. Une fois arrivés, on est partis à la pharmacie pour prendre des compresses. On a été ensuite à la poste et on a été m'acheter une canne à pêche.:
Maxence : Étape tranquille aujourd’hui, 17 km, le pied de M. commence à se faire moins douloureux, nous avons acheté le nécessaire pour le traiter : point besoin en ce jour de recourir aux chaussures magiques.
Si l’orteil en fût presque exempt, c’est du côté du cœur qu’il faudra chercher un peu de douleur, en fin de journée, nous nous séparons de notre amie rencontrée plus tôt et avec qui nous avions partagé nombre de moments complices.
Mercredi 27 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h puis j’ai pris mon petit déjeuner avec Maxence. Puis nous sommes partis marcher pour 23 km pour arriver à notre hébergement. Puis j’ai dormi. Ensuite on est partis pêcher. On a attrapé 9 poissons dont 2 que nous avons relâchés.
Maxence : Rencontre de Patrice, ex-accompagnant Seuil qui nous a réservé un accueil chaleureux dans son gîte, nous offrant le petit déjeuner. Des produits dopants ont dû être insérés dans le café ou les tartines tant nous avons galopé aujourd’hui. Une seule pause observée sur 23 km, nous étions montés comme des roulettes. Rires et confidences se sont succédés frénétiquement durant cette journée pluvieuse qui s’achèvera au bord d’un lac duquel nous délogerons 7 poissons. Nous sommes aux anges.
Jeudi 28 août
M : n’a pas écrit
Maxence : Je ne saurais décrire cette journée tant elle fut riche en états d’âme. Après une nuit affreusement difficile pour ma part, les efforts du jour furent épreuves et leur aboutissement, triomphe. C’est sur le plan psychique que je me vis particulièrement testé, afficher un sourire constant lorsque tout le corps appelle à Morphée ne fut pas chose aisée.
Sublime sentiment que d’être rendu au moment où j’écris ces lignes.
M de son côté, semble s’être bien amusé, nous avons de nouveau pêché ensemble, son visage est lumière lorsqu’il se livre à cette pratique, c’est beau à voir.
Vendredi 29 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h30 pour aller prendre mon petit déjeuner. Puis vers 9h20 on est partis pour 15 km. Avec Maxence, on a été pêcher et on a attrapé un poisson. Puis on est arrivés à notre hébergement.
Maxence : Seulement 15 kilomètres aujourd’hui réalisés cependant d’une traite : l’accroissement de notre endurance est notable. L’étape s’achève le midi au relais pèlerins où nous rallierons le nord et le sud dans un entremets unique élaboré par nos soins : tortilla maroilles. Nous nous tâtons à en déposer le brevet.
Ensuite direction le gîte pour une après-midi tranquille à l’abri de l’orage, nos pensées blotties sous un plaid, accompagnent la marche des autres pèlerins.
Samedi 30 août
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h. J’ai été prendre mon petit déjeuner puis vers 8h40 on est partis marcher pour 15 km pour arriver à notre hébergement. Ensuite on est partis pêcher, mais il n’y avait pas de lac.
Maxence : Encore une étape facile. Arrivée à Moissac, point convergent du Tarn et de la Garonne, nous en profitons pour pêcher un peu. Mais un nœud aura raison de notre ligne, pas de poisson au menu ce soir. Entre nous, l’entente est toujours aussi bonne.
Dimanche 31 août
M : Aujourd’hui, on s'est réveillés à 8h15 pour prendre le petit déjeuner. Peu avant 9h on est partis pour marcher 21 km. On s’est arrêtés pour pêcher 30 minutes. Je n’ai pêché que 0 poisson. Après on a fait une pause, on a mangé une crêpe avec un café et un sirop. On a continué à marcher, puis après une grosse montée on est arrivés au gîte.
Maxence : Marche aujourd’hui le long du canal parallèle à la Garonne, quelque peu chronophage… Fort heureusement, des crêpes ainsi que des rafraîchissements nous attendaient à mi-parcours. M se livrera à nouveau à la pêche, malheureusement sans succès… Nous arrivons ensuite à Auvillar où nous serons chaleureusement reçus à l’accueil chrétiens pour un repos bienvenu.
Lundi 1er septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h15 pour aller déjeuner, puis après on est partis marcher 22 km. Vers midi on a fait une pause pour manger un sandwich avec des frites. Puis on est repartis marcher. On a vu un lac et on est partis pêcher. On a attrapé deux poissons, puis après j’ai voulu prendre mon sac plastique qui s’est envolé, donc j’ai été le chercher, mais il y avait de la vase, du coup je m’y suis enfoncé. Je suis resté bloqué mais j’ai réussi à sortir. Voilà le blog de M.
Maxence : L’étape fut plutôt douce aujourd’hui, nous nous faufilant entre les champs de tournesols des kilomètres durant. Par instants, le chemin nous offre des vues surplombant les vallons clairsemés, où les nuages, comme des ombres chinoises, se reflètent.
Nous profitons aujourd’hui de la présence de nombreux étangs pour s’arrêter pêcher un peu, deux belles carpes s’ajoutèrent à notre palmarès. Cela ne sera pas sans coût : nous finirons les pieds emplis de gadoue, il ne faut pas hésiter à se salir pour obtenir ce que l’on veut.
Mardi 2 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h30 pour marcher 30 km qui étaient super durs, mais ça va on a fait des pauses. En tout, on a marché 8h30 pour arriver à notre hébergement.
Voilà le blog de M
Maxence : Réveil laborieux après une nuit difficile, ce sont 30km qui nous attendent. À ma grande surprise, l’étape ne se révèle point aussi dure que je ne pouvais me le figurer. Elle fut a contrario merveilleusement gratifiante, dans l’effort resurgirent nombre de sentiments que j’avais alors enfouis, une vie entière eut semblé s’être pour moi déployée aujourd’hui.
Mercredi 3 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h, j’ai pris mon petit déjeuner et on est partis pour une étape cool. On a fait 15 km pour arriver dans un magasin. On a fait des courses puis on est rentrés dans notre hébergement.
Maxence : Ayant rencontré bon nombre de citations disséminées sur le chemin, nos esprits se sont accoutumés à l’exercice du phrasé concis, si bien que M en est devenu un vrai maître. Je vous laisse méditer sur l’une de celles que je considère comme ses chefs-d’œuvre : “un produit laitier quand il a tourné, faut le retourner”.
Jeudi 4 septembre
M : Aujourd’hui, c’est le troisième jour de repos de cette folle aventure. Je me suis levé à 8h30. J’ai été prendre le petit déjeuner puis vers 9h10 je suis reparti dormir jusqu’à 11h45. Puis on a mangé des croque-monsieur et après on est partis pêcher. J’ai attrapé 1 poisson et il m’a cassé ma ligne de pêche, du coup on est rentrés.
Maxence : Journée repos, le matin, c’est grasse mat, puis petit dej, puis retour grasse mat. Des croque-monsieur faits maison le midi afin de prendre des forces pour l’après midi pêche. Le poisson-chat ramené par M aura cependant raison de notre ligne et stoppera prématurément l’activité. Il va nous falloir retrouver de l’équipement…
Vendredi 5 septembre
M : n’a pas écrit
Maxence : En cet été qui commence à s’essouffler, sur le cœur de M se lève un vent printanier.
Jour après jour, il rayonne un peu plus, son sourire aujourd’hui ne l’aura pas quitté. Les autres pèlerins le remarquent et le font remarquer. Nous ferons le point sur son avenir : il laissera son enthousiasme parler, il est déterminé.
Samedi 6 septembre
M : n’a pas écrit
Maxence : Premières intempéries sur le ciel de notre aventure, M en se brossant les dents hier soir, s’en est cassé une… Aucun dentiste n’étant disponible, nous n’avons rien à faire que de patienter jusqu’à lundi pour traiter le problème. Pas de douleur à signaler pour l’instant, nous espérons que la chose poursuive en ce sens.
Dimanche 7 septembre
M : n’a pas écrit
Maxence : Ce matin, alors que nous venions de quitter notre gîte, une biche nous est apparue. Tranquille, elle se promenait sur le macadam d’une avenue résidentielle. Plus loin, nous rejoignons d'autres pèlerins rencontrés plus tôt pour effectuer ensemble le reste de la marche. Nous achèverons la journée en terrasse pour profiter d’un coca plus que bienvenu au regard de la chaleur.
Lundi 8 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h. J’ai pris mon petit déjeuner et après on est partis marcher 27 km. Vers 18h, on est arrivés à notre hébergement. Voilà le blog de M
Maxence : La journée a été fatigante, nous avons démarré à 10h pour une étape de 27 km. Les ampoules de M se réveillent, il finit cette nouvelle fois l’étape en claquettes, la jeunesse…
Mardi 9 septembre
M
Maxence : Ayant trouvé un rendez-vous dentiste pour M dans une ville proche, nous sommes astreints aujourd’hui à nous en tenir à une petite étape. Après de nouveaux adieux effectués avec des amis pèlerins, nous nous engageons dans la marche. La journée se déroulera sans trop de difficultés, le temps se prêtant tout à fait à l’effort. Beaucoup de bitume cependant, nous le sentons dans les genoux
Mercredi 10 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h20 pour aller prendre mon petit déjeuner avec Maxence. Après on est partis pour 16 km. Une fois arrivés, on a pêché un poisson puis on est arrivés au gîte là où j’ai commencé à lire mon livre. Voilà le blog de M
Maxence : Étape effectuée en compagnie d’amis pèlerins rencontrés sur la route, nous fûmes tant pris par nos échanges que nous ne l’avons point senti passer.
Nous effectuerons conjointement nos adieux depuis les rives opposées d’un lac, la scène paraît tirée d’un long métrage….
Encore une merveilleuse rencontre.
Jeudi 11 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h pour aller prendre mon petit déjeuner. Puis vers 8h30, j’ai été chercher mon sac, puis on a dû attendre 11h30 pour mon rendez-vous chez le dentiste. Puis on est allés chez le dentiste, on a mangé. Puis vers 13h19 on s’est remis en marche pour 20 km. Après on est arrivés au gîte vers 18h30. Voilà le blog de M
Maxence : dents soignées pour M, l’aventure n’est pas mise en péril : nous pouvons poursuivre sereinement notre marche.
Aussitôt le rendez-vous dentiste terminé, nous partons pour 21km. Nous arrivons tard, la fatigue se fait ressentir, il est bon d’être dans un lit.
Vendredi 12 septembre
M : n’a pas écrit
Maxence : Départ 8h30, arrivée 13h, une étape complétée promptement. Le paysage défile, en même temps, nos pensées : deux heures de silence auront été faites respecter. Arrivés à notre ferme, nous en profitons pour lire, le calme aura accompagné cette journée tout du long.
Samedi 13 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h. J’ai pris mon petit déjeuner et sommes partis pour 23 km. Une fois arrivés gîte, j’ai lu un peu mon livre. Voilà le blog de M
Maxence : Un autre bout de dent s’envole pour M, nous passons le début de matinée à nous occuper du problème et commençons tard l’étape. Quelques montées : rien de bien méchant pour nos guiboles entraînées. Aussi, la silhouette des Pyrénées se dessine selon des traits de plus en plus précis, accroissant la motivation de M qui attend l’Espagne avec une impatience non dissimulée. Plus qu’une semaine.
Dimanche 14 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h40. J’ai pris mon petit déjeuner et après on est partis pour 20 km qui sont passés super vite. Une fois arrivés, nous nous sommes rendus compte qu’on était dans le pays basque. Puis on a mangé. Après on a joué à la pétanque.
Maxence : journée fort agréable, rendus au pays basque, la marche s’effectue principalement dans les sous-bois. Nous cheminons durant 20km sans marquer de pause et arrivons fatigués. Après la douche, c’est sieste pour tous les deux. Au réveil, nous nous engageons dans deux longues parties de pétanque en compagnie de nos amies Marie-Christine et Anne, le bonheur
Lundi 15 septembre : Ostabat
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h pour prendre le petit déjeuner, puis vers 7h50 on est partis pour la 20ème étape. Au début c'était tranquille, puis à un moment il y avait une belle montée. Une fois arrivés en haut, on avait une super belle vue. Ensuite on a marché plus d’une heure pour arriver à notre village.
Maxence : Quittant Aroue, la marche commence dans la fraîcheur du matin, au milieu des collines basques encore baignées de brume. Le chemin ondule entre pâturages, petites forêts et fermes aux façades blanches et rouges. Tout est calme, rythmé par le tintement des cloches des brebis.
Les kilomètres défilent doucement, parfois avec quelques montées qui réveillent les jambes, mais toujours récompensés par de larges vues sur la campagne verdoyante. L’arrivée à Ostabat se fait dans la simplicité d’un petit village posé au creux des collines : un endroit paisible pour reprendre son souffle et savourer la fin de l’étape.
Mardi 16 septembre : Saint-Jean-Pied-de-Port
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h35 pour aller à la boulangerie car il n’y avait pas de petit déjeuner dans le gîte où l’on était. Après on est partis marcher pour 21 km. Facile. Pour arriver à la moitié de cette belle aventure. Une fois arrivés, c’était magnifique. On a été m’acheter un bob. Trop style. Ensuite on a été à Carrefour. Voilà le blog de M
Maxence : L’étape d’aujourd’hui avait une résonance particulière : en atteignant Saint-Jean-Pied-de-Port, nous venons de franchir symboliquement la moitié de notre chemin. Demain sera consacré au repos, le temps de mesurer le parcours déjà accompli et d’apporter les derniers ajustements à notre équipement avant de basculer vers l’Espagne. Nous avons la chance de vivre cette halte dans de très belles conditions, chaleureusement accueillis et même gracieusement surclassés par nos hôtes
Mercredi 17 septembre
M : C’est notre journée de pause. On a pris notre petit déjeuner puis joué au foot et au basket. Puis on est rentrés. J’ai regardé un film “Saint Jacques La Mecque". Voilà ma journée
Jeudi 18 septembre
M : On est toujours en pause. Du coup pour s'occuper on a aidé le patron du gîte
Maxence : Deux journées de repos furent une parenthèse bienvenue, pleine de chaleur humaine. Très vite, nos hôtes se sont mués en amis. Nous avons partagé ensemble des moments légers notamment autour de parties de ping-pong, de paniers de basket et de petites activités improvisées. Nous avons aussi pris plaisir à leur prêter main-forte dans la gestion du gîte, comme si nous faisions un peu partie de la maison.
Le soir, la convivialité se prolongeait autour de repas partagés, dans une belle atmosphère. Plus qu’une simple halte, ce séjour restera comme une étape à part entière du chemin.
Vendredi 19 septembre : Roncevaux
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 6h30. J’ai pris le petit déjeuner avec Maxence puis après vers 7h20 on est partis pour la grosse montée de Roncevaux qui était un peu dure au début mais après c’était facile.
Maxence : Roncevaux, étape dont on nous a rapporté la difficulté à de nombreuses reprises, si son ascension présente en effet le plus important dénivelé du chemin, elle ne fut pour nos jambes reposées qu'une simple formalité (toute vanité mise de côté bien sûr). Pour dire vrai, nous nous sommes simplement régalés, M qui n'avait encore mis les pieds en Espagne, ni vu la montagne pu réaliser les deux aujourd'hui. La sensibilité et l'émerveillement dont il fait montre, n'eurent cesse de me toucher.
C'est en ce genre de journée que les difficultés rencontrées plus tôt prennent tout leur sens.
Samedi 20 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h20 pour prendre le petit déjeuner, après on est partis marcher. C’était facile mais j’ai un peu mal aux jambes après la grande montée de Roncevaux.
Maxence : Départ matinal après un petit déjeuner promptement avalé, nous commençons la marche sous un soleil qui, comme nous plus tôt, peine à se lever. Nous sillonnons toute la journée entre vallons clairsemés et sous-bois ombragés, le pays basque est tout aussi beau qu'en Espagne.
Dimanche 21 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h35. J’ai fait mon sac et après on est partis manger dans une boulangerie car notre hébergement ne faisait pas le petit déjeuner, du coup dans la boulangerie, j’ai bu un café, puis j’ai mangé une tortilla qui était vraiment bonne, puis un croissant et un petit pain au chocolat à l’intérieur et à l’extérieur. Voilà le blog de M.
Maxence : Ce matin, le départ de Zubiri se fait dans la fraîcheur de la vallée de l’Arga. Le chemin suit la rivière une bonne partie de la journée, offrant une marche douce rythmée par le bruit de l’eau et le chant des oiseaux. Les villages traversés, avec leurs maisons blanches et leurs balcons fleuris, apportent une note de charme à l’étape.
Au fil des kilomètres, la campagne laisse peu à peu place aux faubourgs de Pampelune. L’entrée dans la ville, par les remparts et les rues pavées, marque un moment fort : après des jours de marche au cœur de la nature, l’énergie de cette cité vivante et animée surprend
Lundi 22 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 6h25 pour prendre le petit déjeuner qui était super bon, puis on est partis marcher. Une fois arrivés à notre étape, on est partis manger un burger. Voilà le blog de M
Maxence : n’a pas écrit
Mardi 23 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h pour aller prendre mon petit déjeuner mais notre hébergement ne le faisait pas, du coup on a fini le reste de pâtes aux champignons d’hier soir. Après on est partis à la boulangerie. Là, j’ai mangé un super palmier, puis un café et un truc à la crème, un jus de fruit. Après on est partis marcher 21 km très cool.
Voilà le blog de M
Maxence : Aujourd’hui, le chemin s’est fait vivant. De la mi-parcours à Estella, les voix accompagnent nos pas — des discussions profondes, prenantes, portées par la marche. Le sentier était fort habité, beaucoup de monde autour de nous, pourtant, un sentiment de calme intérieur.
Parmi les oliviers, les vignes et les collines douces, chaque parole trouvait sa place, comme un écho juste. À l’arrivée à Estella, les corps fatigués, mais les cœurs légers, on se sentait plus proches — des autres, de soi, du chemin.
Mercredi 24 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h. J’ai pris mon petit déjeuner puis on est partis marcher 27 km qui étaient faciles.
Maxence : Journée aussi belle qu’éprouvante. Après un réveil inexplicablement difficile, nous entamons une longue marche et arrivons tard à notre auberge. Notre peine fut cependant égayée par les échanges et les rires partagés avec nos amis pèlerins.
Jeudi 25 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 9h. J’ai pris mon petit déjeuner. Je suis parti marcher. Après on est partis faire les courses, on a mangé. J’ai regardé la magnifique vue et j’écris mon blog en même temps.
Maxence : Courte étape, portée par la fatigue d’une nuit presque sans sommeil. Chaque pas pesait un peu plus que d’habitude, et l’arrivée à Viana a eu le goût d’un vrai soulagement. Le repos était attendu, nécessaire, et il a su tenir toutes ses promesses.
Vendredi 26 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h et on est partis prendre le petit déjeuner. Après on est partis pour 22 km. Vers 12h, on s'est arrêtés dans un resto, on s’est fait plaisir avec un gros repas, un gros dessert, puis on a fait cette étape. On est arrivés à notre gîte et on est partis boire un verre en terrasse. On est allés chez le coiffeur et on est rentrés. J’ai été me laver et voilà
Maxence : Vingt et un kilomètres aujourd’hui, jusqu’à Navarrete. Le chemin a filé entre collines et vignes, sous un soleil retrouvé. Depuis notre arrivée en Espagne, les repas sont de véritables festins, et cette journée n’a pas fait exception : le plaisir de la table a trouvé toute sa place tout du long de l’étape.
Entre la marche et ces instants partagés autour de délicieuses tortillas, la fatigue s’est faite douce, joyeuse même. Le corps avance, l’esprit s’apaise : aujourd’hui, tout a eu le goût du plaisir.
Samedi 27 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h. J’ai pris mon petit déjeuner et nous sommes partis marcher. Voilà
Maxence : Réveil saignant pour toute la troupe, la fatigue porte sur nous son étreinte. L’humeur cependant n’en souffre pas et demeure haute. Nos pas se poursuivent jovialement sur un sentier sillonnant des terres de plus en plus en plus arides. Ils s’achèveront à Najera, dans une auberge à l’ambiance, rustique
Dimanche 28 septembre
M : Aujourd'hui, je me suis levé à 7h. J’ai pris mon petit déjeuner et on est partis pour 28 km. Une fois arrivés, nous avons récupéré les clés d’un appartement de luxe. Ça va être notre jour de repos.
Maxence : La fatigue est toujours là, tenace, et elle s’accumule un peu plus chaque jour. Pour ne pas la laisser gagner davantage, nous avons choisi de prendre un appartement et d’offrir à nos corps un vrai repos, dans de bonnes conditions cette fois. Une pause nécessaire, presque salvatrice, avant de poursuivre la route.
Lundi 29 septembre
M : n’a pas écrit
Maxence : Aujourd’hui, rien d’autre que l’essentiel : manger, dormir, laisser le corps récupérer. Pas de marche, pas d’histoire à raconter, juste une parenthèse silencieuse où le temps s’est étiré. Une pause nécessaire, simple et pleine.
Mardi 30 septembre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h. On est partis prendre notre petit déjeuner et après nous sommes partis pour 27 km. Une fois arrivés, on s’est posés et j’ai pris ma douche et voilà
Maxence : Vingt-sept kilomètres arpentés sans presque les sentir. Le repos a partiellement lavé la fatigue et rendu au corps un peu de légèreté.
Mercredi 1er octobre : Burgos
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 8h, j’ai pris mon petit déjeuner et nous sommes partis marcher, sauf qu’après 1h de marche, je suis tombé et je me suis fait mal à la cheville. Donc je l’ai dit à Maxence. Nous allons à l’hôpital et là ils m’ont fait une radio et ils ne voient rien, du coup, nous allons chez le médecin qui me dit que j’ai une tendinite. Voilà ma journée
Maxence : Aujourd’hui, la marche n’aura que peu duré : au bout d’une heure, M chute et se blesse à la cheville. Nous l’emmenons à l’hôpital, une tendinite semble s’être déclarée, nous sommes contraints de nous fixer à Burgos pour quelques jours en attendant l’évolution de son état.
Jeudi 2 octobre
M : Aujourd’hui, je me suis levée à 11h30. J’ai mangé, après on est rentrés. J’ai dormi et là il est 18h et je viens de me réveiller
Maxence : Aujourd’hui, peu de chose, excepté du repos. Une longue nuit, une longue sieste, M avait besoin de récupérer. La douleur, si elle n’a pas disparu, aura au moins diminué, demain nous donnera son avancée
Vendredi 3 octobre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 9h. J’ai été chez le médecin du sport qui m’a mis une aiguille pour piquer mon muscle. Puis ils m’ont fait un massage chauffant pour calmer la douleur de ma tendinite au pied. Puis ils m’ont mis du sparadrap pour immobiliser le pied et ils m’ont dit d’aller chercher des béquilles à la pharmacie. Voilà ma journée
Maxence : Ce matin, rendez-vous chez un médecin du sport. Le verdict est tombé, sans détour : la marche est terminée pour nous. L’inflammation est trop importante, impossible de continuer ainsi même après du repos, au risque d’aggraver la chose. Le médecin a pris soin de traiter sa jambe avec attention, puis nous a envoyé chercher des béquilles. Une transition brutale entre le désir d’avancer et la réalité du corps.
Mais au milieu de ce constat difficile, une lueur demeure : le vélo. Toujours selon le médecin, le mouvement pourrait être envisageable, car il ne sollicite pas la zone inflammée. Rien n’est encore certain : il faut faire valider la logistique mais surtout vérifier en pratique si la douleur reste en retrait. Nous croisons les doigts pour que les astres s’alignent et nous offrent la chance
Samedi 4 octobre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 11h. J’ai mangé et après on est partis à la piscine, après on est rentrés. Voilà
Maxence : Les adieux avec nos amis pèlerins ce matin eurent un goût amer et laissèrent un certain vide dans nos cœurs et nos esprits.
La journée qui suivit défila tranquillement, pas de geste inutile pour la cheville de M.
Dimanche 5 octobre
M : Aujourd’hui, je me suis levé à 9h. J’ai pris mon petit déjeuner et après on est partis se promener. Après, on est rentrés, puis j’ai dormi. Voilà
Maxence : Cette journée s’inscrit dans la continuité de la précédente : repos, calme et quelques heures passées au musée de l’Évolution humaine, parenthèse culturelle au milieu de cette pause forcée. Le corps se recharge doucement, même si l’impatience grandit.
Demain, nous saurons si la route peut reprendre autrement, sur deux roues plutôt qu’à pied.
Lundi 6 octobre
M : Aujourd’hui je me suis levé à 10h30. J’ai pris mon petit déjeuner et après je me suis rendormi. Vers 12h30 je me suis réveillé, on a mangé et on est partis à la piscine. Voilà le blog de M
Maxence : Ce matin, M a enfourché le vélo pour un premier essai. Le mouvement ne lui provoque aucune douleur, une vraie victoire. Par prudence, nous attendrons toutefois jeudi avant de reprendre la route, afin de laisser encore un peu de temps à sa cheville.
La matinée s’est poursuivie à la bibliothèque, occupés à travailler sur son CV, puis nous avons rejoint notre hôtel pour une sieste bien méritée. En fin de journée, direction la piscine : M y a recommencé à marcher, doucement, porté par l’eau. Une étape de plus vers le retour en mouvement.
Mardi 7 octobre
M : Je me suis levé à 8h30. J’ai déjeuné et après j’ai lu un livre, puis vers 12 h j’ai mangé. Après j’ai été faire un peu de sport. Après j’ai été à la piscine et voilà.
Maxence : Encore et toujours du repos, avec une note d’optimisme. La blessure de M évolue très positivement : il peut désormais marcher à nouveau même hors de l'eau, prudemment mais sans douleur. Nous sommes tout de même retournés à la piscine pour poursuivre la rééducation
Mercredi 8 octobre
M : n’a pas écrit
Maxence : Après une semaine de repos, nous sommes prêts à reprendre la route à vélo. M remarche normalement, nos esprits sont enthousiastes : tous les voyants sont au vert pour poursuivre l’aventure. Il est temps d’avancer à nouveau.
Jeudi 9 octobre
M : n’a pas écrit
Maxence : Première journée à vélo et non des moindres. Les débuts furent agréables : la vitesse, la légèreté, la sensation nouvelle de glisser plutôt que marcher. Mais la fête a été de courte durée. Très vite, une douleur vive s’est installée dans mon genou, rendant chaque coup de pédale plus difficile que le précédent. Il semblerait que ce soit une tendinite.
Après une semaine de pause pour permettre à M de guérir de la sienne, il fallait que la mienne surgisse pile au moment de la reprise, à peine le vélo enfourché. Saint Jacques semble s’amuser de nous.
Vendredi 10 octobre
M : Aujourd’hui, c’est un jour où nous avons repris le chemin. Nous partons avec un vélo chacun et au bout de 25 km, Maxence a attrapé mal à son genou, donc on a fait 40 km au lieu de 60 km. Voilà
Maxence : Aujourd’hui, nouveau test à vélo : la douleur est revenue aussitôt, c’est peine perdue. Comme nous ne disposons des vélos que pour dix jours, impossible de nous accorder une longue pause pour récupérer. Nous avons donc décidé de les renvoyer.
La marche, en revanche, ne semble pas me faire souffrir, et la cheville de M paraît désormais bien rétablie. Nous allons donc tenter de reprendre le chemin à pied, cette fois en nous faisant porter les sacs. Demain nous dira si cet ultime espoir peut continuer à briller.
Samedi 11 octobre
M : Aujourd’hui, je me suis levé pour partir marcher sur le chemin, mais au bout de 2 km, j’ai attrapé une douleur où j’ai ma tendinite. Du coup, on a pris un taxi car aucune voiture ne s’est arrêtée.
Maxence : Si mon genou ne m’a pas fait défaut, c’est la douleur de M qui est réapparue, un scénario digne d’une comédie. À ce stade, il faut bien se rendre à l’évidence : c’est la fin du Camino pour nous. Nous irons tout de même jusqu’à Santiago, en bus, pour voir cette fichue cathédrale.
Dimanche 12 octobre
M
Maxence : Étant immobilisés, l’auberge a accepté de nous garder, à condition de la quitter entre 8h et 14h pour le nettoyage. Nous avons donc passé la matinée au bord de l’eau, à pêcher près d’une écluse, profitant du calme et du soleil.
L’après-midi, nous nous sommes mis en route pour la piscine, mais atterris sur place, nous avons trouvé un lieu sans vie. Celui-ci nous offrit cependant un spectacle inattendu : un hélicoptère de secours s’est posé, à quelques mètres de nous. M, fasciné, ne perdait pas une miette du spectacle.
Lundi 13 octobre
M
Maxence : Aujourd’hui n’a été qu’attente. De 8h à 12h pour le premier train, puis de 12h30 à 17h40 pour le second, dont le trajet devait encore durer six heures. Une journée au rythme fort peu intense, propice à l’introspection, et qui pour ma part, fut bercée d’une certaine mélancolie.
Car ce long trajet fut lourd de sens. Il marque en effet la fin de notre pèlerinage de deux mois vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Deux mois d’efforts, de rencontres, de douleurs et de rires, qui se referment non pas sur un sentier, mais dans le balancement d’un train. Une fin à l’image de notre chemin : imprévue, mais profondément vécue.
Mardi 14 octobre
M : n’a pas écrit
Maxence : Aujourd’hui, nous avons arpenté les rues du fameux Santiago. M a récupéré sa Compostela, ultime trace officielle de notre long voyage. Puis nous avons flâné dans les ruelles, portés par une étrange légèreté, celle qui accompagne la fin d’un chapitre.
Il y avait dans l’air comme un doux parfum d’achèvement, un mélange de fierté, de soulagement et de nostalgie. Le chemin s’arrête ici, mais quelque chose de lui continuera à marcher en nous.
L'Etat finance cette marche à hauteur de 80 %.
Le reste est financé par vos dons
(Ces dons ne constituent pas de l'argent de poche supplémentaire pour le binôme
mais permettent réellement de financer leur marche)
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Bonjour MatX, c'est ton oncle du puy en velay qui vient de lire tes écrits. Tu nous prouve une fois de plus ta maturité et ton bon sens. Tu es vraiment une chouette nièce, on est fier de toi, ça fait du bien de te lire. Bonne route, et passe du bon temps avec Crishnamurti, c'est intéressant de le lire. grosses bises, et tu fais la fierté de ta mère.👍😘
Bravo à tous les deux !!
Bonjour, je suis tres fière de toi Mathieu de ton beau parcours j’ai toujours eu confiance en toi et tu me le prouve encore aujourd’hui continue comme sa rien ne peut t’arrêter merci Maxence d’être là de ce beau travail avec Mathieu je vous suis même à distance bonne continuation à vous.
NAIMA (éducatrice sai1)
Bravo les gars pour ce beau défi ! Chaque jour vous avancez un peu plus et c’est déjà énorme. M., ta détermination force le respect, je sais que rien ne pourra t’arrêter, et Maxence tu montres une belle énergie dans cette aventure. On croit fort en vous deux, continuez à tracer votre chemin, vous allez réussir 💪✨ Bon courage et bon chemin !
Bonjour bon courage a vous M et Maxence vous llez y arriver M je crois en toi bisou