Marche de LH
- pierresauge
- 21 juin
- 57 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 sept.
Marche de LH accompagnée par Jeanne
Jeudi 19 juin – Le Puy-en-Velay
LH : C’est le jour du départ mais je suis pas stressée. Avec Jeanne on attend le train en jouant au jeu de la probabilité. On aurait jamais dû faire ça ! J’aurais jamais pensé que j’aurais fini par porter malchance ! Les paroles ont du pouvoir. J’ai demandé avec quelle probabilité on loupe le train. Et c’est arrivé. Célestin s’est trompé de jour de réservation des billets. Au moins ça nous a laissé du temps pour jouer au Yams et j’ai fait au moins deux Yams ! Je suis fatiguée et je sais pas trop quoi raconter donc bye !
Vendredi 20 juin – Le Puy-en-Velay / Bains
Jeanne : Déjà 4 jours que nous nous sommes rencontrées à Lille avec LH pour le stage de préparation. Après un trajet un peu long et chaotique, nous arrivons finalement le 19 au soir au Puy-en-Velay où nous sommes chaleureusement accueillies par Chantal, Marie-José et Georges, trois amis de Saint-Jacques, bénévoles au gîte et d’autres pèlerins qui nous rassurent sur notre première étape du lendemain. Ce matin 7h00 rendez-vous à la cathédrale pour la traditionnelle bénédiction des pèlerins avant leur départ, une première expérience pour LH qui n’avait jamais assisté à une messe. Et comme un début de voyage où tout se passe trop bien c’est pas trop fun, le nôtre commence par un crochet à la pharmacie et une prescription d’antibiotiques pour LH qui s’est réveillée avec une angine. Elle assure malgré tout les 15 km de cette première journée sous le soleil et la chaleur qu’elle déteste, avec un sac à dos et de nouvelles chaussures de marche qui lui font mal aux pieds. L’effort physique et l’angine ne lui auront pas enlevé son bagou et son envie de chanter des chansons Disney toutes les 5 minutes. Je suis admirative de son énergie et de sa motivation. Nous finissons les derniers kilomètres en voiture grâce à une gentille dame qui m’a fait remarquer que je m’étais trompée de village pour le gîte (désolée d’avance LH pour les plans galères…). Demain matin départ 5h pour fuir le soleil, donc au lit tôt ce soir !
LH : J’ai failli mourir... Ça va pas ou quoi là ? J’ai une angine et on me fait marcher ? Néanmoins les pharmaciens Mathieu et Romain étaient super sympas… Rien à voir avec les aigris de certains coins des Yvelines. Les autres pèlerins sont très gentils. Il y en a beaucoup qui venaient d’Allemagne ou d’autres pays. Et grâce à mon niveau d’anglais ça a été plutôt simple… D’ailleurs branchez-vous sur les musique Disney ! Hakuna Matata devient ma préférée lorsque je suis fatiguée… (je crois que je vais devenir folle mais bon !). Plus de détails demain car là je suis fatiguée donc bye.
Samedi 21 juin – Bains / Monistrol d’Allier
Jeanne : Départ 5h30 pour une étape de 15 km. LH se fait plein d’amis animaux sur le chemin au petit jour. Mais assez vite je la vois qui se démotive un peu entre le mal aux pieds et dos et la perspective d’une journée de marche. Heureusement nous croisons rapidement Mathilde, Jean-Jacques et Philippe, trois pèlerins avec qui nous faisons route et qui nous redonnent notre élan. La seconde partie de la marche est plus complexe des descentes catégorie « rouge » et la chaleur nous font finir l’étape à 15h00, un peu dans la douleur à la fin ! On ne se laisse pas abattre, pause déj’ puis baignade dans l’Allier. LH en profite pour se faire manger les peaux mortes par les petits poissons et faire des spectacles nautiques. Nous dînons en compagnie d’André, notre hôte pour la nuit, très sympa, qui nous raconte les potins du chemin qui sont arrivés chez lui.
LH : Je me suis trompée hier… C’est aujourd’hui et demain que je vais mourir. Néanmoins j’ai fait de belles rencontres. J’ai rencontré Jean-Jacques, alias JJ le père de Mathilde et le frère de Philippe. Il y a également eu Marc alias Marcus, et son groupe. Et il y a eu André… Je lui ai fait la promesse de réussir mon chemin et ce jusqu’à la fin. Je crois qu’aujourd’hui j’ai fait des progrès. En tout cas c’est Jeanne qui me l’a dit. Ce matin la reprise du chemin était simple. On est parties à 5h30 du matin et on est arrivées à 15h00. On a observé un lever de soleil et c’était magnifique. J’ai également vu un étalon alezan et des vaches qui m’ont laissée les caresser alors qu’elles sont craintives. Quand j’aurai assez d’énergie, je raconterai mon histoire mais aujourd’hui c’est terminé. Gros coeur sur les personnes rencontrées et sur les prochaines à le commencer. Bises à tous et bye !
Dimanche 22 juin – Monistrol d’Allier / Saugues
Jeanne : Petit-déjeuner avec André, notre hôte, qui nous donne de sages conseils sur comment aborder le chemin de Saint-Jacques, sa philosophie et comment bien fonctionner en binôme. Gîte pour les pèlerins depuis 2018, il a accueilli plus de 70 binômes Seuil ! Il fait promettre à LH de lui envoyer une carte postale à notre arrivée à Compostelle pour la motiver à tenir bon. LH se sent maintenant engagée par sa « promesse petit doigt ». Merci André pour ce chouette moment en ta compagnie ! Nous reprenons la marche à 6h15 pour attaquer la côte que tout le monde nous a fait redouter. Nous marchons lentement en croisant ou recroisant des pèlerins avec qui nous faisons un bout de chemin, pour atteindre notre étape au déjeuner. Glandouille au gîte le reste de la journée.
LH : Ne prenez pas trop au sérieux ce qu’on vous dit sur la difficulté du chemin. Ce matin on a affronté une côte « rouge » (en gros niveau difficile), mais elle était plutôt simple. Après la côte on est tombées sur un village assez pittoresque où j’y ai vu une vache et son veau que j’ai pu approcher. La vache m’a fait confiance par rapport à son petit, ce qui est très rare. Après avoir dépassé ce hameau on s’est perdues mais je nous ai retrouvé le chemin. Le temps est magnifique mais un peu trop chaud pour moi. Surtout qu’avec ma peau de rousse je dois faire attention au soleil. Avec Jeanne c’est assez drôle car elle se dit poisseuse tandis que je me trouve chanceuse. Peut-être que ça va équilibrer tout ça ? Ce qui est drôle est qu’elle me suit dans mes délires surtout lorsqu’il s’agit de chanter à tout va. Apparemment je suis assez drôle avec mon répondant, mon franc-parler et mes taquineries. Elle m’a également dit qu’apparemment je ronflais et ceci très fort (petite parenthèse : je n’étais pas au courant, c’est peut-être l’épuisement qui fait ça). Elle a carrément dû changer de chambre dans un gîte où on était seules !!! Là je pue (car marcher fait puer), je vais prendre ma douche alors à plus !
Lundi 23 juin : Saugues – Chazeaux
LH : Aujourd’hui était spécial… On a marché jusqu’à trouver un endroit magnifique pour manger. Un ruisseau avec des bassins larges, plein de fleurs et de libellules, à l’ombre en plus, vraiment, le jack-pot. On y a mangé et un frère et une sœur nous ont rejointes avec leur chien. Le moment était magique, des libellules se sont posées sur moi pour la première fois de ma vie. Lorsqu’on est arrivées à côté d’un hameau, on a vu un troupeau qui changeait d’emplacement et je me suis fait charger par un taureau. UN TAUREAU !!! Moi qui ai toujours été sage comme une image (c’est faux), je me suis fait charger sans raison. Je n’ai pas bougé jusqu’à ce qu’il soit un peu trop proche pour être sûre qu’il allait vraiment vers moi. Heureusement, un des gardiens du troupeau lui a tapé un peu sur la tête pour qu’il s’éloigne. En gros, j’ai failli mourir pour rien ! Néanmoins, je suis toujours en vie avec mon sens de l’humour douteux et ma jolie tête d’ange (qui cache un diablotin). D’ailleurs, lors de la nuit, on a vu un nuage en forme de champignon avec plein d’éclairs à l'intérieur, c'était vraiment magnifique. Gros bisous
Jeanne : Aie ! Le départ à 10h pour marcher aura été fatal toute la journée, la chaleur nous a bien ralenties. Il faudra revoir notre gestion des courses pour la suite pour ne pas se retrouver contraintes par les horaires des supermarchés.
Nous avons une étape de 15 km pour arriver au gîte, mais le chemin n'est pas très agréable aujourd’hui : route goudronnée la plupart du temps avec très peu d’arbres, nous traversons surtout une zone agricole avec de grands champs. Heureusement, nous nous arrêtons dans un spot très chouette pour pique-niquer avec une petite rivière pour tremper les pieds.
LH adore les animaux, du scarabée au cheval en passant par le papillon, la chenille, les poules, les chiens, les chats, bref, elle les admire toute la journée sans se lasser. Sa grande favorite du chemin jusqu’à présent, c’est la vache. A chaque enclos, elle s’arrête, les appelle, les caresses, prend le temps de se laisser apprivoiser. C’est beau à voir ! Seul bémol, c’est que notre chemin traverse l’Auvergne et l’Aubrac, autant vous dire que ça nous fait faire beaucoup de pauses !
Les derniers kilomètres de la journée sont particulièrement rudes pour LH, entre la chaleur, la fatigue et le mal de pieds. Mais elle finit quand même en arrivant au gîte sous les applaudissements des pèlerins, déjà attendues pour le dîner
Mardi 24 juin : Chazeaux - Saint Alban de Limagnole
LH : Cette nuit on a dormi dans un bel endroit… et on y a retrouvé la fratrie de la veille. La marche a débuté à 6h du matin avec un joli paysage. Pour le repas, on a trouvé un jardin ouvert aux pèlerins par une dame. Il y avait des poules à foison ainsi que des chiens et une mare avec des poissons.
Le soir, on a eu un petit apéro avec Mathilde, JJ et Philippe ainsi qu’une glace pour le dessert. Léa et Abel (la soeur et le frère) vont dormir dans le même gîte que nous. Bye.
Jeanne : On ne fait pas deux fois la même erreur, ce matin c'est le départ à 6h ! Les premiers kilomètres au petit jour sont magnifiques, avec de la brume, une jolie lumière et la rosée qui blanchit les champs. Nous marchons un bon bout de temps avec Marc, Cathy, Michèle et Philippe, des pèlerins que nous commençons à bien connaître. Marcher en groupe est très motivant pour LH et nous faisons pas mal de kilomètres le matin. La marche est ponctuée par un arrêt à la fontaine Saint Roch, réputée pour ses vertus thérapeutiques miraculeuses. On s’asperge d’eau au cas où on aurait des choses à guérir encore non identifiées.
On arrive au gîte tôt (16h) ce qui nous laisse le temps de nous reposer et de profiter d’un verre en terrasse avec Mathilde, JJ et Philippe pour qui c’est la dernière soirée. Ils vont bien nous manquer.
Mercredi 25 juin : Saint Alban de Limagnole - Aumont-Aubrac
LH : Aujourd’hui, on dit au revoir a beaucoup de monde. A Mathilde, JJ, Philippe, Papy, Mamie, Marcus, Cathy, Léa et Abel. (Désolée sur les fautes d’orthographe sur les prénoms). J’ai reçu plein de bons conseils ainsi que de la bienveillance de leur part, donc gros cœur sur eux.
Jeanne : Après être parties tôt, nous faisons un stop à la terrasse d’un gîte vers 9h pour prendre un verre. Coup du hasard, le gérant est un ancien accompagnant Seuil. La petite pause courte se transforme en une halte d’une heure pour échanger sur nos expériences, c’est bien sympa. LH repart même avec un magnum gratos, le pied !
Nous finissons l’étape en compagnie de nos amis, Philippe, Michèle, Cathy et Marc avec qui nous passons aussi la soirée au restaurant pour faire découvrir l’aligot à LH, un régal, elle est conquise.
C’était notre 6ème jour de marche et ça y est, LH commence à prendre le rythme : plus besoin de faire plusieurs pauses au milieu d’une côte, moins mal au pied et surtout… elle a même dit qu’elle commençait à aimer marcher. Une grande première après ces éternels “vous voulez tous me faire crever” 🙂
Jeudi 26 juin : Aumont-Aubrac – Nasbinal
LH : Aujourd’hui, une marche de 27 km a été faite. Je suis fatiguée de malade. Je donnerai des détails demain. Bisous
Jeanne : Le réveil à 5h est de plus en plus dur le matin …. Mais aujourd’hui, pas le choix, notre première grosse étape nous attend. 27 km en traversant le plateau de l’Aubrac et peu d’ombre annoncée. Le paysage est magnifique et nous rencontrons plusieurs groupes de pèlerins avec qui nous faisons 15-20 mn de marche à chaque fois, on avance bien. Nous avons finalement beaucoup de chance c’est le premier jour depuis le début où nous avons des nuages et des températures plus basses. Après une pause déjeuner de 3h dont une sieste de 2h pour LH, nous arrivons à destination à 19h.
Nous passons la soirée dans un gîte associatif à discuter avec d’autres pèlerins, c’est très chouette. Bravo LH pour cette belle étape réalisée dans la bonne humeur malgré les nombreux kilomètres.
Vendredi 27 juin : Nasbinals - Saint Chély d’Aubrac
LH : Aujourd’hui, on a fait une grasse matinée jusqu’à 7h. Incroyable. La marche a été rapide, seulement je me suis attrapée des coups de soleil pendant la sieste. Aie ! Après on a déjeuné le soir dans un resto sympa avec une petite famille adorable. Je me demande si les cerisiers vont bien ainsi que ma soeur et mes meilleures amies, E et E. Que du love sur le chemin, ça change de l’habitude. Gros bisous.
Jeanne : Grasse matinée ce matin. Réveil à 7h. Youpi.
Je ne sais ce qui a été glissé dans le petit déjeuner de LH mais elle est déchaînée sur les sentiers. On sème les pèlerins que l’on croise alors que normalement c’est nous qui nous faisons dépasser. L’avance que l’on prend sur notre étape nous permet de nous arrêter dans le village Aubrac pour visiter le musée de l’Aubrac et prendre un verre. L’étape est tout aussi jolie qu’hier et le vent nous permet de ne pas trop souffrir de la chaleur.
Nous sommes accueillies au gîte par Eric, lui-même accompagnant SeuiL qui nous indique un spot de baignade. Un régal de barboter dans l’eau froide de la rivière. Le soir, nous dînons au restaurant avec Tristan, Lucie et leur petite Léanne de 11 mois, mignonne. Elle la séduit. LH ne la quitte pas de la soirée.
Samedi 28 juin : Saint Côme d’Olt
LH : Quelle journée ! Je me suis fait mal à la cheville a à peine 1 km de parcouru. Néanmoins à l’arrivée, Annie nous a accueillies comme des reines avec ses hospitaliers, Pascale et Bruno. Bruno est très fort en cuisine, on s’est régalées. En plus, Annie a un chat magnifique. Le soir à cause de la canicule, je n’arrivais pas à dormir alors j’ai rejoint Annie et Jeanne qui dormaient sur des transats dans son jardin. La nuit était belle et pleine d’étoiles mais j’avais envie d’un bon lit, alors je suis rentrée. Bye.
Jeanne : Journée de petite forme pour LH aujourd’hui 9ème jour de marche sans pause, la fatigue commence à se faire ressentir. Elle tombe dès le début de la marche et se fait mal à la cheville, rien de grave mais on y va tout doucement et le moral n’est pas très bon. Nous marchons environ 14 km laborieusement puis faisons un stop à Espalion où je pensais que nous avions réservé un gîte pour la nuit. Après un passage à la pharmacie, je me rends compte que j’ai mal lu le “Miam Miam Dodo” (bible ultime du pèlerin) et que notre gîte est en fait à Saint Côme d’Olt, un peu avant Espalion. Stop dans le sens inverse, on nous dépose à un spot de baignade royal au bord du Lot où nous passons une partie de l’après-midi, ce qui requinque bien LH.
Nous passons une nuit chez Annie, notre hôte pour la soirée qui nous accueille comme des reines avec Bruno et Pascale, deux hospitaliers ; le repas est délicieux et le moment passé à table avec les autres pèlerins, très sympa. Je passe la nuit à la belle étoile, le summum des petits plaisirs de l’été pour moi.
Dimanche 29 juin : Fonteilles
LH : Je vais mourir… La canicule nous a bien eues. Je suis épuisée. Ce matin on a eu un petit déjeuner royal…. pancakes, pâte à tartiner, toblerone maison etc… Un vrai régal. (Bruno est un vrai chef cuistot !) La fatigue se fait ressentir en force mais au moins après demain, on a notre premier jour de repos, enfin ! Grasse mat’ jusqu’à 10h assurée. La personne qui me réveillera de mon coma va souffrir. Bye
Jeanne : Départ aux aurores un peu raté ce matin, mais qui a été récompensé par un festin de roi pour le petit déjeuner, merci Bruno. Objectif de la journée parvenir au moins jusqu’à Estaing (19 km) à 38°c l’après-midi. Nous faisons chemin avec Lucie, Tristan et Léanne et arrivons à 15h à point pour une bonne baignade dans le Lot. Nous faisons les derniers kilomètres en stop, la chaleur a eu raison de nous.
Lundi 30 juin : Fonteilles ----> Conques
LH : Quelle horreur cette journée de marche ! La chaleur me donnait l’impression d’étouffer à chaque respiration, au point qu’on a fait du stop pour passer la grande montée…
Néanmoins, après la montée, on a terminé le chemin à pied et manger une glace bien méritée (la glace à la châtaigne est un régal !). Le soir on a mangé un bon repas en compagnie des amis que l’on s’est faites en chemin. Suite à ça, on a assisté à une messe (je ne m’y fais toujours pas) et observé le tympan de l’abbatiale. On a eu le droit à un concert de violon privé (je ne suis pas restée, c’est pas trop pour moi). Bisous et Bye.
Jeanne : Foutue canicule, on n’en peut plus ! On essaye de partir le plus tôt possible (bon dans les faits, c’est toujours un peu plus tard que l'heure espérée, certaines ne sont pas du matin) mais dès 10h à chaque fois la chaleur nous plombe. La journée marche sans pause se fait sentir aujourd’hui, chaque kilomètre se négocie avec LH pour avancer.
Après une quinzaine de kilomètres, on se décide à faire du stop, mais l’attente est longue ! Après plus d’une heure, on trouve finalement une voiture qui nous avance de quelques kilomètres pour nous monter en haut de la côte. On est re-motivées à bloc, surtout à la perspective de la bonne glace à la châtaigne dont on nous a parlé il y a une semaine et qui me fait saliver depuis.
La récompense est à la hauteur de l’effort, c’était un délice et la vue sur le village de Conques depuis la terrasse du glacier n’est pas dégueu… non plus ! Le soir, on est logées au gîte de l’Abbatiale de Sainte Foy qui est tenue par les chanoines ou la communauté des Prémontrés. On assiste aux complies (offices religieux, à la présentation du fameux tympan de l'abbatiale, puis à un concert de violon, orgue. Très chouette
Mardi 1er juillet : jour de repos ---> Conques
LH : Quel bonheur cette grasse matinée jusqu’à 8h. On a pris un bon petit déjeuner et on est sortis se promener. J’ai trouvé de jolies boucles d'oreilles en forme de coquille Saint Jacques ainsi qu’un savon à l’abricot et une pochette à savon. L’après-midi, c’était baignade et j’ai sauté du haut d’un rocher de 2-3m dans l’eau ! A la fin, une glace artisanale à la châtaigne et au spéculos nous attendait. Le soir, on a retrouvé tout le monde. Mamie Chantal, François, Jean-Paul et Isabelle, Léane, Lucie et Tristan se sont joints à nous (c’est une jeune famille avec un bébé adorable nommée Léane) ainsi que Edith, Philippe et d’autres personnes rencontrées sur le chemin à différentes tables. L’ambiance était festive et on a chanté une chanson pour les hôtes. Bises
Jeanne : Woua quel rêve cette grasse mat’ jusqu'à 8h.
Programme de la journée ; balade dans Conques, baignade dans le Dourdou, sieste, glace, bref que du bonheur.
Le soir, on retrouve pour le dîner tous les pèlerins avec lesquels on a marché ces derniers jours, la soirée est festive.
Mercredi 2 juillet : Conques ---> Decazeville
LH : Dur le réveil !!! J’ai mis ¼ d’heure à me réveiller. La marche était longue mais a été effectuée avec deux nouvelles connaissances : Lalia et Françoise (sa grand-mère). Lalia est pleine de vie, elle va avoir 13 ans et commence le chemin pendant une semaine. Lors d’une pause, on s’est amusées à arroser les pèlerins avec qui nous marchons…Mario, Stépha, sa mamie, Françoise, Jean-Paul et Jeanne. Ils finissent trempés tandis que je suis quasi sèche contrairement à Lalia qui a reçu l’eau de leur revanche. Vu que l’on dort dans le même gîte, on a joué à des jeux. Là, je vais prendre ma douche car, comme tout bon pèlerin, pèlerin, je pue à la fin de la journée (bah, oui on sent pas la rose lorsqu’on marche). Gros bisous.
Jeanne : J’avais oublié à quel point on dort profondément quand on est ado. Ce matin, j’ai dû retourner quatre fois réveiller LH en la secouant comme un prunier, c’était presque flippant. Reste à savoir si elle se foutait de moi parce qu’elle avait la flemme de se lever ;).
Après la fameuse côte pour sortir de Conques, on rencontre Françoise et sa petite fille, Lalia avec qui nous passons le reste de la journée. On arrive tôt au gîte ce qui nous laisse le temps de profiter de l’après-midi et de faire des jeux.
Aujourd’hui, on a encore dit au revoir à des pèlerins compagnons de voyage, merci à eux pour les beaux moments passés ensemble.
Jeudi 3 juillet : Decazeville ---> Le Terly
LH : Nous avons eu une de ces chaleurs ! Je m’attendais à une baisse, mais bon… Je suis fatiguée. Ce soir, on dort dans un gîte sympa au Terly. Il y a même un chien !!! On a mangé de l’aligot, c’était très salé 😌 Bonne nuit
Jeanne : La marche commence par une “petite” côte pour sortir de Decazeville, une bonne mise en jambes pour le reste de la journée. Nous marchons en groupe avec Françoise et Lalia et retrouvons Jean-Paul et Isabelle pour le déjeuner, c’est la dernière fois que nous les croisons. C’est l'hécatombe depuis notre départ de Conques, la plupart des pèlerins que nous avions rencontrés ont fini leur tronçon et sont rentrés chez eux et la partie de chemin sur laquelle nous sommes en ce moment est bien vide. Un mélange de météo défavorable (trop chaud…) et de partie de chemin moins touristique il semblerait.
Nous finissons la marche juste toutes les deux un peu difficilement pour arriver dans un très joli gîte avec une belle vue sur la vallée.
Vendredi 4 juillet : Le Terly →> La Cassagnole
LH : Sur le chemin, Mario m’a laissé des réglisses à des endroits improbables, notamment à notre gîte (qui est très sympa). Le soir, on a bien mangé et j’ai aidé à la préparation du dessert. Bye.
Jeanne : La journée commence joyeusement 20 mn après être parties à 6h45, LH ayant un besoin urgent, nous nous arrêtons dans une petite guinguette pour pèlerins, tenue par Cécile. Le lieu est magnifique décoré de guirlandes faites en matériaux recyclés, avec des petits espaces salons, un stand de nourriture bien fourni et des petits frigos partout. Au bout de 2 mn, Cécile lâche “mais c’est vous le binôme de Seuil !” Apparemment, elle avait une surprise pour LH laissé par un pèlerin passé la veille qui avait la certitude que nous nous arrêterions là aussi. La nature du cadeau, un bonbon à la réglisse, nous permet d’identifier notre ange gardien en la personne de Mario, un pèlerin croisé plus d’une fois depuis le Puy qui marche lui aussi jusqu'à Saint Jacques. Cécile est un personnage, elle invite directement à la discussion et nous commençons donc notre journée par une pause de presque 2h. Arrivées à Figeac pour le déjeuner ; nous nous faisons plaisir aujourd’hui c’est restaurant ! Puis nous remarchons 3,5 km en côte en plein soleil pour atteindre notre gîte, un lieu exceptionnel.
Première surprise, notre ange gardien Mario, ainsi que nos amis Stéphane, Lalia et Françoise nous avaient laissé de petits mots de soutien sur l'ardoise extérieure.
Ensuite, nous découvrons un lieu avec plusieurs vieilles bâtisses en pierre au milieu d’un grand terrain en pente avec plein de petites allées tondues qui mènent à des recoins cachés, une petite chapelle à laquelle on accède par le poulailler, une salle de peinture (où LH fait des merveilles pendant l‘après-midi), une salle de repos (massage…) bref un petit coin de paradis, dont le seul bémol est les milliards de moustiques qui nous empêchent de profiter de la soirée en extérieur.
Samedi 5 juillet La Cassagnole ---> Cajarc
LH : Ça y est, je suis morte ! On a fait 27 km et “ j’ai perdu mes jambes en chemin”. J’ai uniquement retrouvé mon mollet gauche en contraction constante (et ça fait mal). On a retrouvé le reste de la troupe mais un des membres s’en va en plus de plusieurs bons amis Stéphane, Isabelle et Jean Paul. Pour dire au revoir à Stéphane, on a pris le dessert tous ensemble (Lalia, Françoise, Mario, Stéphane, Jeanne et moi) puis nous avons passé une bonne soirée remplie de rires et de douceur. Bye.
Jeanne : Aïe ! LH a fait une insomnie cette nuit qui tombe particulièrement mal car une étape de 27 km nous attend.
Elle réalise malgré tout l’étape courageusement et dans la bonne humeur, ponctuée par quelques pauses et sieste quand même. Nous arrivons à 19h30 bien fatiguées et sommes accueillies au gîte par Françoise et Lalia qui nous ont préparé un bon repas. L’excitation de retrouver Lalia fait vite oublier sa fatigue à LH qui devient une pile électrique pour le reste de la soirée. Nous retrouvons aussi Mario et Stéphane pour une glace puis dodo.
Dimanche 6 juillet : Cajarc ----> Limogne en Quercy
LH : J’ai mal au ventre et super mal aux mollets, mais bon c’est la vie. On part tous ensemble en laissant Stéphane derrière nous (gros bisous sur lui) sous un temps gris mais tellement rafraîchissant ! Ma douleur au mollet part, mais j’ai toujours mal au ventre. J’ai pris un médoc qui a bien marché. Je suis fatiguée alors à demain. Bisous.
Jeanne : Petite grasse matinée pour récupérer de la veille. Nous marcherons toute la journée avec Françoise, Lalia et Mario, c’est chouette de nouveau partager la route avec d’autres pèlerins après quelques jours plus calmes.
Premier jour de marche sous la pluie pour le plus grand bonheur de LH qui n’attendait que ça après la semaine de canicule que nous avons eue.
Lundi 7 juillet : Limogne en Quercy - Mas de Vers
LH : Aujourd’hui, le trajet a été long !!! Mais au moins il y avait une piscine à notre gîte ce qui m’a remonté le moral. J’ai pu parler avec Carl, un américain très sympa qui m’a complimentée sur mon anglais et mon accent qui sont “really good”. Bisous.
Jeanne : Aujourd’hui, on a marché sous la pluie avec Mario, Françoise et Lalia. C’est sympa, il y a pile assez de pluie pour qu’on ait l’impression de partir à l’aventure, braver les éléments mais pas suffisamment pour que l’on soit trempées et que ce soit horrible.
On arrive en fin d’après-midi dans un gîte plutôt luxueux (seul hébergement sur cette étape du chemin sans avoir à sortir du sentier) où il y a une piscine.
Nous mangeons des pâtes pour le dîner, je pense qu’à l'issue de ces trois mois, il me faudra un an ou deux avant de pouvoir en remanger sans être écoeurée.
Mardi 8 juillet : Mas de Vers – Cahors
LH : Aujourd’hui, c’est le dernier jour de Françoise et Lalia avec qui on a marché 9 jours T-T… On a mangé au restaurant toutes ensemble pour se dire au revoir, la soirée a été bonne, mais les “au revoir” assez durs. Coup de chance on est tombées sur un concert live de blues avec Jeanne. Le groupe s’appelle “Hot Chicken” et la musique était bonne (c’est le premier concert auquel j’assiste. Bye.
Jeanne : Étape facile sur un joli chemin tout plat et ombragé.
Aujourd’hui et pour la 1ère fois depuis le départ, LH a beaucoup marché de son côté, préférant être devant ou derrière. Elle m’a confié qu'elle sentait que la marche lui faisait du bien, c’est génial de savoir qu’elle prend de plus en plus de plaisir à être là !
C’est notre dernier jour de marche avec Françoise et Lalia à qui nous disons au revoir après un dîner dans une bonne pizzeria. Moment émouvant, merci à elles deux d’avoir été de si bonnes compagnes de marche ! Moment inattendu sur le chemin de retour au gîte, nous tombons sur un concert de blues/rock par hasard, nous avons fini devant la scène à chanter et danser, après trois semaines sans musique nous étions ravies.
Mercredi 9 juillet : Cahors
LH : Happy Birthday to my brother Josh (c’est son surnom). J’ai vu plusieurs messages de mes proches sur le blog alors j’ai de plus en plus envie de réussir le chemin pour “montrer” l’étendue de mes capacités.
Jeanne : Journée repos. Nous en profitons pour envoyer nos affaires en trop, acheter quelques objets qui nous manquent et “glander” à la piscine municipale.
En fin de journée, LH a eu son premier quartier libre pour faire sa vie. J’en ai profité pour aller à la messe des pèlerins.
Jeudi 10 juillet : Cahors ---> Lascabanes
LH : Aujourd’hui, on a fait une belle étape. On s’est arrêtées chez Laëtitia, une femme adorable et qui aime la réglisse et qui nous a offert le petit déjeuner et le dessert ! 🧡 À cause de mauvaises expériences avec deux-trois binômes, du coup, elle était un peu méfiante, mais a fini par accepter les bons personnages que nous sommes. On a rencontré Astrid qui est née le même jour que Jeanne mais avec 4 ans d'écart. On passe la soirée à jouer à des jeux de société, ce qui était fun !)
Jeanne : Rien de particulier pour cette étape plutôt agréable et facile.
Programme de la soirée : glace, jeux, dîner, discussion avec d’autres pèlerins
Vendredi 11 juillet : Lascabanes ---> Lauzerte
LH : Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Jeanne et Astrid !! J’ai essayé de préparer un anniversaire surprise mais j’ai galéré. J’ai réussi quand même et lui ai fait cadeau d’un bracelet vert (la couleur de mes yeux) pour que Jeanne pense à moi-même après le voyage ainsi que d’un stylo. On a toutes les deux un bracelet et un stylo “pareils” tandis que Astrid reçoit une glace et un stylo “pareils” que les nôtres, de ma part. On trouve un gîte sympa qui a une piscine, tenu par Mélanie. La famille est super sympa ainsi que la journée. Pour le repas, j’ai cuisiné des tagliatelles de légumes avec du riz et des mug cakes en guise de gâteau d'anniversaire (il y avait des bougies dessus). Bye et bisous 🧡
Jeanne : Woua ! Quelle journée d’anniversaire !
Nous avons marché 9 km jusqu’à Montcuq, sur un chemin très beau qui traversait les champs de blé et de tournesols. En arrivant à Montcuq vers 10h30, nous prenons un verre en terrasse. LH en profite pour m’offrir un cadeau (un joli bracelet en tissu vert, de la couleur de ses yeux, elle s’est achetée le même en bleu pour rappeler la couleur des miens. (trop mignon). Et pour m’expliquer tous les stratagèmes qu’elle a voulu mettre en place pour faire de cette journée une surprise, ont échoué (je suis tellement matrixée par l’idée de marcher que je n’avais pas voulu faire une journée de pause ni faire du stop). Ils ont quand même réussi à me faire croire avec Célestin (notre responsable de marche) à une embrouille pour qu’elle puisse avoir un quartier libre à Cahors sans que je ne me doute de rien ; j’ai foncé dans le panneau.
Après toutes ces révélations, nous décidons de réserver un gîte avec piscine un peu avant Lauzerte et d’y aller en stop pour pouvoir profiter de l’après-midi. On embarque avec nous Astrid, une pèlerine rencontrée la veille dont c’est aussi l’anniversaire.
Le reste de la journée se passe tranquillement à zoner au bord de l’eau avec les deux enfants du gîte. LH nous prépare un bon dîner et nous fait souffler nos bougies, s’en suivent jeux et baignades nocturnes, puis au lit ! Merci LH pour cette journée si sympa et festive.
Samedi 12 juillet : Lauzerte →Durfort Lacapelette
LH : Aujourd’hui, je n’écris pas. Je suis crevée. Bisous 🙂
Jeanne : C’est toujours dur de se remettre en marche après un jour de pause. Ce matin, la motivation n’était pas très présente, nous sommes donc parties à 10h30 accompagnées d’Astrid.
En arrivant à Lauzerte (donc 1 km plus tard) nous sommes tombées sur un concert de musique classique dans une église, c’était très beau. La marche a donc officiellement commencé à 12h, heureusement que l’étape était courte.
On arrive au gîte en fin d’après-midi et on passe une partie de la soirée avec les autres pèlerins. Pour la première fois depuis longtemps, nous sommes un peu nombreux. C’est chouette.
Dimanche 13 juillet : Durfort - Lacapelette ---> Moissac
LH : Aujourd’hui, on a dit au revoir à Astrid. Elle va nous manquer ! Sur le chemin, une folle nous a foncé dessus … en voiture. Un nouveau trauma !!! Comme si je n'en avais pas assez. Ça m’énerve 😡
Jeanne : Nous avons été épargnées depuis le début, mais ça y est, les tiques arrivent en force. Hier, on a passé une partie de la soirée à “s’épucer” (je m'en suis enlevée 5 et LH 2)
Aujourd’hui, c’est le running gag on en voit partout, surtout Astrid qui psychote complètement.
La marche se passait très bien jusqu’à ce qu’une chauffarde s’amuse à nous faire peur et à passer délibérément proche de nous à toute vitesse. LH est bien secouée par cet événement et le reste de l‘étape est plus laborieux. Nous finissons quand même l’étape vers 14h et rejoignons Astrid en terrasse pour déjeuner. Ensuite visite de Moissac et de son abbaye, au revoir à Astrid dont c'était le dernier jour de marche et passage au bal des pompiers pour le 14 juillet.
Lundi 14 juillet : Moissac ---> Auvillar
LH : Aujourd’hui, on marche. Youpi ! (profond soupir de déception et soupir). Néanmoins, sur le trajet on est tombées sur un gîte absolument adorable, tenu par Yol et Rémi. Une fois arrivées, on a été à notre gîte où d’autres pèlerins étaient déjà présents. On a joué au jeu de société toute la soirée avec en supplément un feu d’artifice de la ville voisine visible de notre balcon. Bisous
Jeanne : Ces derniers jours, l’envie de marcher de LH n’est pas à son maximum. Heureusement aujourd’hui, la majorité de l’étape se faisait le long du Canal du Midi, c‘est-à-dire, sur un chemin plat et ombragé, plutôt agréable. Nous nous arrêtons pour déjeuner à l’écluse dont la maison a été réinvestie en gîte (espace et accueil pour pèlerins). Et l’espace extérieur est tellement accueillant ainsi que ses hôtes Yol et Rémi que nous y restons 3h.
Nous passons la soirée à jouer au rummikub avec d’autres pèlerins au gîte, on rigole bien.
Mardi 15 juillet : Auvillar ---> Miradoux
LH : Aujourd’hui, le trajet s’est fait en compagnie de Benoit et Simon, des pèlerins avec qui nous étions dans le gîte hier soir. Le chemin s’est bien passé et on m’a appris le jeu du président (où j’ai beaucoup gagné). Notre gîte de ce soir est super joli, seulement il y a beaucoup de moustiques.
Je suis fatiguée, donc bisous.
Jeanne : Aujourd’hui, nous marchons une bonne partie de la journée avec Benoit et Simon, deux pèlerins avec qui nous faisons plusieurs longues pauses pour jouer à des jeux de société, parfois rejointes par Luc. La marche passe vite et nous arrivons en fin d’après-midi dans un beau gîte avec une vue à 180°c sur le Gers
Mercredi 16 juillet : Miradoux – Lectoure
LH : Aujourd’hui, on dit au revoir à Luc ah ah (Lucky Luc). Toutes les personnes parties vont me manquer mais c’était un plaisir de se rencontrer ; 🧡sur vous. Pour lui souhaiter un bon retour, on a bu un verre et joué à un jeu de société toute la soirée et en début d’après-midi (le milieu d’après-midi c’était SPA pour Jeanne et moi, le tout premier pour moi !)
Jeanne : Petite étape de 13 km que nous réalisons en compagnie de Luc et Simon. Nous arrivons pour le déjeuner à destination et retrouvons aussi Benoît pour une longue pause ; Nous jouons à un super jeu de cartes “ Président” où celui qui perd finit trou du c…. ; LH apprécie particulièrement chambrer le malheureux qui finit à ce poste
Ensuite, moment détente au spa, puis glaces et verre en terrasse avec les autres pèlerins. On a vu pire comme programme !
Jeudi 17 juillet : Lectoure - La Romieu
LH : Aujourd’hui, nous sommes parties tôt. Je suis claquée, mais on finit dans un super gîte (soirée guitare et musique) Je suis fatiguée du coup je ne m'étends pas trop Bisous.
Jeanne : Ce matin départ 4h45 pour pouvoir marcher un peu à la fraîche et observer le lever du soleil en chemin.
On arrive donc à 10h30 à La Romieu à l’heure pour un petit déjeuner en terrasse. Ensuite, je vais visiter la Collégiale de La Romieu pendant que LH bouquine et retrouve nos copains pèlerins. Je les retrouve pour jouer aux cartes, on ne s’arrête plus !
Il nous reste une petite heure de marche jusqu’à notre gîte, que nous faisons en compagnie de Benoit. En chemin, nous tombons sur un petit cadeau que Simon nous a laissé sur le bord de la route. On est toujours trop contentes de ces petites attentions.
Nous passons la soirée dans un super gîte en donativo (prix libre) et la journée se termine par une soirée animée à la guitare par l'un des hôtes
Vendredi 18 juillet : La Romieu ---> Larressingle
LH : Insomnie de coca (en mode vulgaire, il ne faut pas choquer les enfants), j'ai dormi toute la journée. Bisous.
Jeanne : Petite forme pour LH aujourd’hui. Nous n'avons donc pas marché et Romain, l’un des hôtes de notre gîte de la veille nous a déposées à notre étape suivante. Larressingle. Nous passons l’après-midi dans ce joli village fortifié à se reposer pour repartir en pleine forme demain.
Samedi 19 juillet : Larressingle --- > Lamothe
LH : Je me sens tellement mieux ! J’ai marché toute la journée et ça m’a fait du bien. Le gîte où on a atterri est super. Je n’arrête pas de me déchainer. Nouveau Clash (gentil hein !) J’ai mal à la main, j’ai dû écrire les trois derniers jours (j’ai un peu beaucoup de retard), donc. Bisous
Jeanne : Après une journée à dormir et une bonne nuit, LH est requinquée et d'attaque pour une étape de 20 km aujourd’hui.
Ce matin, nos hôtes de la veille, Isabelle et Patrice nous accompagnent sur une partie du chemin, c’est bien sympa.
Nous retrouverons Benoît à Montréal du Gers pour le déjeuner et quelques jeux, puis il propose à LH de marcher tous les deux pour les derniers kilomètres de l’après-midi, pour qu’on puisse chacune profiter d’un petit moment de notre côté. Je pars donc un peu devant et fais route à part.
On se retrouve au gîte “Le 1000 Bornes” le soir et devinez quoi, ça y est nous avons fait un tiers du trajet et sommes plus qu'à 1000 km de Saint Jacques de Compostelle.
Dimanche 20 juillet : Lamothe ---> Nogaro
LH : On avait dit au revoir à Simon, mais finalement on le retrouve. En plus hier, il était dans le même gîte que nous mais avec un jour d’avance. Il m’a acheté un bracelet que j’ai récupéré au moment de notre arrivée. J’ai fait la même chose pour E, le jeune qui nous suit de près avec son binôme en lui laissant un mot.
Jeanne : Le début de cette étape est facile, plat, à l’ombre et nous faisons la moitié de l’étape en 2h30 pour arriver à Eauze vers 10h30. Nous recroisons par hasard Simon en faisant le marché et il ne faut pas plus de 2 mn à LH pour se motiver à rallonger notre étape d’une dizaine de kilomètres afin de se caler sur le rythme de Simon. Changement de plan donc, on annule nos gîtes pour les deux jours à venir et nous fixons comme objectif d’arriver à Aire sur Adour le lendemain au lieu de deux jours plus tard.
La suite de la marche se passait très bien jusqu’à ce que la cheville de LH décide de faire des siennes et se torse. Nous continuons quand même quelques kilomètres puis faisons du stop pour les 8 derniers kilomètres.
Le soir, nous retrouvons nos copains pèlerins et allons boire un verre en ville.
Lundi 21 juillet : Nogaro ---> Aire sur Adour
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LH : Aujourd’hui, on dit réellement au revoir à Benoit pour qui c’est le dernier jour de marche et à Simon qui va continuer alors que nous, nous faisons une pause.
On rencontre Aurélie, une professeure de français qui marche avec nous. On arrive au Pacha Mama où un cadeau de Mario (récupéré par Benoît) nous attendait Jeanne et moi. Aurélie m’offre un petit bracelet en guise d’au revoir car elle va également prendre de l’avance sur nous. Tiphaine, la gérante du Pacha Mama est adorable et nous dépose à notre destination. Gros coeur sur vous
Jeanne : LH a fait une insomnie cette nuit et le moral n’est pas au rendez-vous. C’est normalement une étape de 27 km qui nous attend mais qui sera raccourcie de quelques kilomètres que nous ferons en voiture.
Nous nous arrêtons au Pacha Mama, un petit snack sur le chemin, pour déjeuner et découvrons le cadeau surprise que notre compagnon depuis le début, Mario, nous a laissé : chacune : un joli bracelet.
Typhaine, la gérante du Pacha Mama, nous propose gentiment de nous déposer au gîte en voiture car LH sent qu’elle n’a pas l’énergie pour continuer aujourd’hui.
Nous passons un dernier dîner en compagnie de Simon et Benoit. Les adieux sont un peu tristes et en même temps remplis de l’esprit de continuer à rencontrer des personnes aussi chouettes qu'eux sur le reste du chemin.
Mardi 22 juillet : Aire sur Adour - Jour de repos
LH : Aujourd’hui, c’est repos ! A nous la grasse mat’ ! On n’a rien fait de la journée, c’est tellement reposant ! D’ailleurs, j’ai trouvé une belle robe verte incroyable !!! Bisous
Jeanne : Aujourd’hui, c’est repos bien mérité et bien nécessaire pour LH qui était en petite forme émotionnellement ces derniers jours.
Nous sommes dans un très beau gîte avec piscine, le programme est donc farniente au bord de l’eau.
On en profite aussi pour acheter à LH une robe d’été pour les moments décontractés. Elle est ravie de sa nouvelle “robe de princesse”, comme elle dit. C’est important aussi d’avoir des occasions de se savoir belle et bien habillée, même quand on marche.
Mercredi 23 juillet : Aire sur l’Adour - Jour de repos n° 2
LH : Quel bonheur ! On a deux jours de pause de suite.
Aujourd’hui, on a rencontré E et Steven, le binôme derrière nous et la soirée se passe super bien
Jeanne : Bon, on n’a pas pris la meilleure des décisions. Nous avons commandé des hamacs sur internet pour pouvoir bivouaquer, mais la commande a un peu de retard, nous sommes donc bloquées à Aire sur l’Adour le temps qu’ils arrivent.
Comme il ne fait pas très beau, nous passons une bonne partie de la journée à la médiathèque. Le soir, nous avons le privilège exceptionnel de dîner avec un autre binôme Seuil (nous ne sommes pas normalement censées nous croiser). Nous faisons donc la rencontre de E et Steven que nous connaissions par procuration tellement nous avions entendu parler d’eux par d’autres pèlerins.
Malgré la timidité d’E les premières minutes, très vite LH et lui deviennent complices et semblent avoir beaucoup de points en commun.
C’est super pour LH comme pour moi de pouvoir échanger sur notre expérience avec d’autres qui en vivent de similaires.
On est ravies d’avoir pu mettre un visage sur le fameux binôme E et Steven. On leur souhaite une bonne suite de marche et on espère les recroiser à l’arrivée dans quelque temps !
Jeudi 24 juillet : Aire sur l’Adour - Jour de repos n° 3
LH : On a reçu les hamacs !!! (en début d’après-midi mais quand même !) Entretemps, on a choisi d’aller au cinéma à Pau. On a regardé “Dragons” et on a galéré pour rentrer 🙂 ; vu qu’on est rentrées tard, on a mangé tacos et c’était très bon (un peu gras mais pas cher) Bisous 🧡
Jeanne : Les hamacs ne sont toujours pas là, l’attente est très frustrante d’autant qu’il n’y a pas grand-chose à faire à Aire sur l’Adour, nous tournons un peu en rond.
Suivant l’exemple de Steven et E, nous décidons de prendre un bus pour Pau pour aller au cinéma. Comme il n’y a plus de bus pour rentrer après la séance, nous faisons du stop. Là, c’est la galère, nous nous retrouvons sur une petite route de campagne à 20h30, il n’y a pratiquement pas de voiture.
Arrivées vers 21h15 à Aire sur l’Adour, la seule option qu’il nous reste pour le dîner est le kébab, le 1er de LH. Décidément c’est le voyage des premières expériences.
En tout cas, nos hamacs sont enfin arrivés, demain nous reprenons la route.
Vendredi 25 juillet : Aire sur l’Adour --- > Miramont Sensacq
LH : Après avoir récupéré nos hamacs, on part marcher jusqu’à notre prochaine destination. On rencontre plusieurs personnes assez sympas mais le chemin n’est pas agréable. Je dors au moins 2h à la pause déjeuner et on arrive au gîte assez rapidement. La soirée se déroule très bien, il y a beaucoup de rires et un bon repas
Jeanne : Pour la reprise, nous faisons une étape pas trop longue (16 km) pour se remettre en jambes. Le chemin n’est pas très agréable, principalement du soleil sur des routes bitumées.
Nous sommes accueillies au gîte par Pascal, hospitalier, qui nous prépare un bon repas équilibré (youpi ! ils sont si rares sur le chemin…) et passons la soirée avec six autres pèlerines. Cette ambiance féminine est très joyeuse et rythmée par les blagues de LH qui est en pleine forme.
Samedi 26 juillet : Miramont---> Arzacq
LH : Aujourd’hui, on teste enfin nos hamacs dans un camping assez sympa et très (très) écolo. Les hôtes sont gentils et la soirée se passe très bien (encore une fois)
Jeanne : Départ tranquillement à 9h avec Isabelle, pèlerine rencontrée la veille.
Elle propose à LH de marcher un temps avec elle, je pars donc de mon côté pour quelques kilomètres. Nous nous retrouvons pour déjeuner en terrasse sur la jolie place de Pimbo.
L’après-midi se continue dans les champs de maïs et de soja, sur des routes goudronnées. On n’est pas sur les plus belles étapes du chemin en ce moment… Ce soir, première nuit en hamac !
Dimanche 27 juillet : Arzacq ---> Pomps
LH : Aujourd’hui, je ne me sens pas en forme, alors on ne marche pas
Jeanne : Si LH a bien dormi dans le hamac, moi j’ai eu froid … Ce matin, LH ne se sent ni le moral ni la capacité de marcher, nous attendons donc un peu au gîte qu’elle puisse se reposer, puis finalement nous faisons directement du stop jusqu’à la prochaine étape.
Nous retrouvons au gîte nos amies pèlerines des derniers jours et LH reprend du poil de la bête dans la soirée.
Lundi 28 juillet : Pomps ---> Maslacq
LH : Je me sens mieux mais j’enchaîne les malheurs ! Entre les chevilles qui se tordent, mes pieds qui font mal, ma tête qui me fait mal également, j’ai du mal à rester de bonne humeur
Jeanne : Nous marchons jusqu’à Arthez à mi-chemin de notre destination finale avec Isabelle. Sa bonne humeur et sa tchatche sont de bons moteurs pour motiver LH à marcher. Mais arrivée à la pause, LH en a marre et ne veut plus marcher. Il faudra de la patience et une bonne pause pour qu’elle décide de faire les derniers kilomètres.
Ce soir, nous n’avons pas réservé de gîte car le plan est de bivouaquer. Le gérant de la petite épicerie (bar de Maslacq) nous indique un endroit super où mettre nos hamacs, ainsi que des sanitaires avec douches mis à disposition par la mairie. Royal !
Mardi 29 juillet : Maslacq – Navarrenx
LH : Je vais mourir !!! La pente de ce matin était pentue. Mais au moins, le soir c’est sympa car je mange dehors avec d’autres pèlerins.
Jeanne : Mmmmh, ça sent mauvais pour moi ce matin. Déjà depuis hier soir mais encore plus en me levant, je sens que je ne suis pas bien. Nous marchons 10 km le matin avec Michelle dont la compagnie est précieuse car l’ambiance n’est pas au rendez-vous. Après une longue pause déjeuner dans une buvette, nous décidons de faire du stop pour finir l’étape car il semblerait bien que c’est une insolation que j’ai attrapée. Je suis en KO technique le soir et LH part seule au restaurant avec trois pèlerins que nous connaissons bien.
Mercredi 30 juillet : Jour de repos
LH : Jeanne va mourir ! Elle a une big insolation ce qui me fait prendre en main la journée. Pas de marche pour aujourd’hui ! Je fais les courses, cours de gauche à droite, fais à manger… Tandis que Jeanne ronfle (non mais l’abus !) Après je lui ai piqué son chapeau, donc c’est ma faute pour son insolation.
Jeanne : Départ raté aujourd’hui : mon corps me lâche pendant que nous faisons le marché. Direction la pharmacie, puis de retour au gîte pour une journée de repos forcé.
LH prend en charge l’organisation de la journée (annuler le gîte initialement prévu, faire les courses, préparer le repas) et aux petits soins pour moi, c’est royal ! Le terme de binôme si crucial dans le projet Seul prend tout son sens dans une journée comme celle-ci, c’est tellement agréable de savoir qu’on peut compter l’une sur l’autre. Bravo et merci LH pour ces responsabilités assurées avec brio !
Jeudi 31 juillet : Jour de repos 2
LH : L'état de Jeanne est mieux mais on se repose quand même. On va à la rivière, on fait deux siestes pour J et deux chapitres pour moi.
Jeanne : Oups, nouveau faux départ ce matin, ça commence à être un running gag de retourner au gîte 30 mn après l’avoir quitté.
Nouvelle journée de repos, heureusement LH a trouvé un nouveau roman pour passer le temps. L’après-midi, nous allons nous baigner dans un spot incroyable de rivière à 5 mn à pied. LH barbotte pendant 1h30 dans l’eau, c’est drôle et touchant de la voir retomber en enfance et jouer avec les galets de la rivière et le courant.
Vendredi 1er août : Jour de repos 3
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Jamais 2 sans 3 comme on dit. Cette fois-ci, rendez-vous chez le médecin pour s’assurer que tout est normal, mais ça va quand même beaucoup mieux que les autres jours.
On change de gîte pour varier les plaisirs et on retourne un peu à la rivière.
Le soir, c’est restaurant et balade digestive sur les remparts de la ville. Heureusement qu’on a fait une balade in extremis, ça aurait été dommage d’avoir été bloquées ces trois jours sans faire la seule (:) chose à faire ici.
Samedi 2 août : Navarrenx – Aroue
LH : Aujourd’hui, retour à la marche. Pour la marche, il n’y a rien d’intéressant à raconter à part le spot de rivière incroyable dans lequel on a pu se baigner et qui est mémorable. Le soir, le gîte est assez sympa, Irène est adorable, en plus il y a des vaches avec des veaux et la nièce d’Irène est vraiment trop choupi. Bonne nuit.
Jeanne : C’est reparti !
Cette fois-ci, notre journée de marche nous fait quitter le Béarn pour arriver dans le tant attendu Pays Basque.
On fait une longue pause baignade en rivière l’après-midi avant d’arriver dans le gîte d’Irène qui est vraiment aux petits soins pour nous. Le soir, elle nous parle un peu de sa région et de la culture basque, elle dont la famille est installée dans cette ferme basque depuis des générations !
Dimanche 3 août : Aroue ---> Larribar
LH : “Punaise de crottes de chien ! Je me suis fait mal à la cheville sur du plat !!!
Impossible de rester calme, je pète un câble, je ris, pleure, insulte ma cheville, je maudis le monde, tandis que Jeanne rigole en essayant de me calmer… Franchement pourquoi je me pète la cheville devant une vue incroyable ? En plus, il y a un coucher de soleil !
Une famille nous laisse dormir dans leur jardin et se montre assez inquiète et bienveillante à notre égard
Jeanne : Avec l’approche des Pyrénées, le relief devient de plus en plus marqué, ça monte et ça descend tout le temps ! Mais le paysage et la vue sont magnifiques, ce qui compense bien pour nos cuisses endolories.
Le plan de ce soir est de bivouaquer dans un bel endroit et de partir très tôt le lendemain matin pour marcher quand il fait frais. On devrait le savoir depuis le temps, ne jamais trop se projeter car rien ne se passe jamais comme prévu.
Vers 19h30, alors qu’on cherchait l’endroit idéal pour poser nos hamacs, LH se tord la cheville pour de bon cette fois.
Heureusement, nous sommes proches d’habitations, nous sonnons à la porte d'une maison pour demander à nous installer dans leur jardin. Ils nous reçoivent gentiment et nous donnent de la glace pour LH et des chaises pour être plus confortables ; La frustration est grande pour l’une comme pour l’autre, nous étions si contentes et motivées d’être re-parties ! Heureusement pour nous consoler, nous avons une vue imprenable sur les montagnes et un beau ciel étoilé.
Lundi 4 août : Larribar ---> Larceveau
LH : On a fait du stop pour arriver à notre prochaine destination. On arrive au gîte de Guillaume, hyper sympa qui nous met dans une chambre pour deux (bien évidemment je prends le lit double au vu de ma convalescence !) Le repas se passe bien, dans la joie et la bonne humeur. Bonne nuit !
Jeanne : Aujourd’hui pas possible pour LH de marcher. Nous nous donnons une journée pour qu’elle repose sa cheville en espérant pouvoir remarcher le lendemain.
On fait donc du stop jusqu’à notre prochaine étape, Larceveau.
Mardi 5 août : Larceveau ---> Saint Jean Pied de Port
LH : J’ai une entorse (petite mais bon ! ). On est allées aux Urgences et le docteur m’a dit : pas de marche pendant trois semaines + le port d’une attelle rigide pendant au moins trois semaines. Lol. Le jour où je m’arrêterai de randonner ce sera à Santiago. Néanmoins, je ne crache pas sur quelques jours de repos. Le soir, on se fait un petit pesto en prévoyant les projets du lendemain. Bisous.
Jeanne : Ce matin, après avoir essayé de marcher 200 m, nous sommes obligées de nous arrêter : la cheville de LH ne va pas mieux. Direction la pharmacie, puis finalement les Urgences où le médecin nous annonce trois semaines sans randonnée pour LH. Aïe !!
Finalement, après discussion avec notre responsable de marche, Célestin, on temporise. On décide d’aller à Saint Jean Pied de Port se poser pendant trois jours et d'aviser à l’issue de ce délai, si les médicaments et la chevillère ont fait effet.
L’après-midi, c’est donc balade dans Saint Jean Pied de Port qui est un village très joli et le soir, restaurant, on ne se laisse pas abattre !
Après le dîner, nous tombons par hasard sur un concert de chœur d’hommes basques dans l’église du village. C’est une expérience inattendue, mais très sympa.
Mercredi 6 août : Saint Jean Pied de Port – Repos
LH : Je n’ai quasiment pas dormi, les gens ronflent comme des tracteurs. J’étais à deux doigts de pincer leur nez pour qu’il se réveillent et s’arrêtent de ronfler (ou alors qu’ils s’étouffent dans leur sommeil pour se réveiller et se moucher). Ce n’est pas très bienveillant mais quand trois personnes ronflent et que tu veux dormir, tu fais de plans machiavéliques juste pour te sentir mieux dans tes envies de meurtre. Lorsque j’en parle à Jeanne, elle rigole alors que je suis à moitié sérieuse.
Mon anniversaire est dans neuf jours. C’est le 15 août mais je n’arrive pas à me réjouir du fait qu’il approche. Je déteste ce jour. Je n’ai pas trop de bons souvenirs de mes anniversaires. Je ne l’ai jamais aimé comme j’aurais aimé qu’on me le fasse. J’étais toujours seule. Certes il y avait des gens autour de moi mais je ne me suis jamais sentie spéciale.
Je n’ai jamais eu de fête d'anniversaire avec mes proches que ce soit famille ou amis. Tandis que mon entourage avait des fêtes, je le faisais avec les gens chez qui je vivais (explications demain) mais je me sentais seule. J’ai toujours eu un pincement au cœur en voyant la différence entre les anniversaires de mes proches et le mien.
Je sais que ça ne se fait pas car je soufflais quand même mes bougies mais l’amertume s’est accentuée au fil des années.
J’espère que ça ne blessera pas ceux qui ont pu me faire pour mon anniversaire, un gâteau avec une bougie etc… mais voir ces différences m’ont fait détester cette journée.
Demain, je vous raconterai ma vie. Bisous.
Jeanne : On occupe le temps comme on peut entre médiathèque, baignade en rivière et visite du village. Le soir, nous dînons avec un pèlerin de passage au restaurant
Jeudi 7 août : Saint Jean Pied de Port – Repos
LH : n’a pas écrit
Jeanne : De nouveau une journée de repos à Saint Jean Pied de Port. La cheville de LH va mieux mais elle la sent encore fragile et appréhende de reprendre le chemin d’autant plus que la prochaine étape à venir est le passage des Pyrénées.
Nous décidons de ne pas précipiter les choses et de prendre le temps du week-end pour être sûres que ça aille mieux.
Pour changer de cadre, départ demain matin pour Hendaye.
Nous reprendrons la marche là où nous nous sommes arrêtées lundi matin si tout va bien.
Vendredi 8 août : Hendaye
LH : n’a pas écrit
Jeanne : C’est agréable de se lever ce matin avec un objectif de destination. Pour la journée, on commençait un peu à tourner en rond et d’être démotivées avec tous ces arrêts forcés depuis deux semaines.
A Hendaye, nous trouvons un camping où poser nos hamacs pour deux nuits, puis c’est plage et farniente. Le hasard veut que nous y sommes pile le week-end des ferias, nous passons y faire un tour le soir pour écouter des bandas (fanfares du sud-ouest).
En revenant au camping, nous faisons un bain de minuit.
Samedi 9 août : Hendaye – Repos
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Plage, lecture, plage, la vie est douce sous le soleil au Pays Basque
Dimanche 10 août : Hendaye – Repos
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Retour à Saint Jean Pied de Port cet après-midi.
Le soir, nous rencontrons un autre binôme Seuil, W et Séverine avec qui nous allons manger une glace pour échanger sur nos marches respectives. On sera sûrement amenées à les recroiser sur le chemin. C’est chouette car LH et W semblent aussi bien accrochées. Pour dire que les pèlerins ados ne sont pas nombreux sur le chemin
Lundi 11 août : Saint Jean Pied de Port ---> Orisson
Jeanne : Après quelques derniers préparatifs (pharmacie, envoi de dix livres que portaient LH dans son sac, par la poste, courses), nous reprenons enfin le chemin vers 10h.
Si je suis hyper contente de mon côté de monter en altitude pour voir de beaux paysages, LH appréhende la côte pour monter au refuge pour laquelle on nous a tellement mis en garde, d’autant plus que les températures à 40°c sont annoncées pour la journée.
L’étape ne fait “que” 8 km, mais ce sont 8 km de côte pour faire pas loin de 1000m de dénivelé positif. Gros coup de mou avant le dernier kilomètre, LH ne veut plus repartir. Elle trouve finalement en elle la motivation pour faire les derniers mètres. Le repos est bien mérité à l’arrivée !
Mardi 12 août : Orisson ---> Roncevaux
Jeanne : Départ aux aurores pour ce qui doit être une des plus petites étapes du chemin. On espère un beau point de vue pour admirer le lever du soleil sur les montagnes. Très vite, nous retrouvons W, autre jeune de Seuil qui marche à une belle allure. Nous faisons l’étape avec lui, ce qui est un bon moteur pour LH car la complicité est palpable. Enfin, un pèlerin de son âge !
Le chemin est magnifique, nous marchons au milieu des troupeaux de moutons, vaches et chevaux en liberté, admirons les rapaces de près et la vue vaut tous ces efforts fournis. La fin de l’étape se fait en descente pour passer de l’autre côté des Pyrénées, ça y est la frontière est franchie, nous sommes en Espagne !
Le soir, nous dormons au monastère de Roncevaux et découvrons une autre ambiance que ce que nous avons eue jusqu’à présent.
C’est très international, les pèlerins viennent de partout dans le monde, le dortoir est énorme (au moins 80 couchages dans la même pièce) et le matin, c’est réveil en musique à 6h pour tous, pour le plus grand bonheur de LH qui ne manque pas de passer contre les hauts parleurs et tout ce qui est responsable de près ou de loin, pour ce lever musical.
Mercredi 13 août : Roncevaux ---> Espinal
Jeanne : C’est une nouvelle étape du chemin qui s’ouvre à nous et qui arrive à peine pour relancer la dynamique car avec toutes nos mésaventures nous avons un peu perdu le rythme.
Malheureusement au bout de 6 km LH ne se sent pas bien : tous les symptômes d’une insolation nous contraignent à nous arrêter encore pour une journée.
Direction la première auberge trouvée dès midi et dodo toute l’après-midi pour récupérer.
Jeudi 14 août : Espinal ---> Zabaldika
Jeanne : LH va beaucoup mieux, nous reprenons la route en compagnie de Marie, pèlerine rencontrée la veille dont c’est l’anniversaire aujourd’hui.
L’étape est très jolie, avec beaucoup de passages dans les sous-bois. Nous faisons une pause déjeuner au bord d’une rivière bien fraîche, c’est agréable par ce temps !I
Si nous devions faire une étape pas trop longue au départ, la présence de Marie à nos côtés motive LH à vouloir avancer pour être coûte que coûte à Pampelune le 15 août. C’est donc une étape de 27 km que nous finissons à 19h30 après avoir bien souffert de la chaleur… Nous sommes accueillies de justesse à l’auberge du village qui n’a plus que deux lits.
Ce soir, ça sera sur le canapé pour moi. Ce n’est pas plus mal car ça me laisse l’occasion de faire quelques préparatifs de dernières minutes pour l’anniversaire de LH pour qui cette journée a une importance symbolique particulière. Elle me laisse carte blanche pour le déroulement de la journée, à moi de trouver des activités qui lui plaisent
Du jeudi 7 au jeudi 14 août
LH : Les choses ont passé très vite.
Avec Jeanne, nous avons fait la rencontre de W et Séverine, un autre binôme Seuil en rentrant de Hendaye. On se fait rattraper par tout le monde lol. Avec mon entorse, on sépare l’étape de Roncevaux en deux. On fait la première partie (la montée la plus dure) le premier jour. Le deuxième jour, on retrouve W qui marche avec nous jusqu’à Roncevaux qui est une étape assez belle.
Le lendemain on rencontre Marie qui est née 11 ans et un jour avant moi et le lendemain on fait 27 km ensemble pour pouvoir aller à Pampelune pour mon anniversaire qui est le lendemain.
Vendredi 15 août : Zabaldika --- > Pampelune
LH : ça y est, j’ai 17 ans… Dans un an je suis majeure. Ce matin, Jeanne a essayé de me réveiller car nos hôtes avaient mis une chanson d’anniversaire en français pour moi…
Sauf que j'étais partie aux toilettes et que j'ai réussi à lui faire peur.
Au moment de partir, Marie part avant nous pour me faire une chasse aux galets d’anniversaire (elle les a peints elle-même)).
Lorsqu’elle part, elle me donne une lettre et Jeanne un papier. La lettre est bien écrite et le papier que Jeanne me donne est un jeu de piste.
Arrivée à Pämpelune avec des galets dans les poches et des chocolate con churros pour petit déjeuner, je reçois un deuxième papier. La deuxième étape du jeu de piste est de se balader en ville. Suite à ça, on retrouve Marie et on se sépare pour continuer le jeu…
La 3ème étape consiste à trouver une adresse pour manger et on finit par se retrouver devant un resto japonais où l’on prend des sushis à emporter. En attendant notre commande, je dois déchiffrer un code que Jeanne a fait pour trouver quelque chose.
On retrouve Marie à la rivière, Jeanne porte le repas tandis que j’essaye de trouver les clefs qui me permettront de déchiffrer le code. Je finis par trouver et je prends le téléphone de Jeanne, je fais le code de son téléphone que je devais trouver et je finis par ouvrir une vidéo où la majorité des pèlerins rencontrés me souhaitent un joyeux anniversaire. En découvrant ça, je suis à deux doigts de pleurer, voir qu’autant de personnes se rappellent de moi m’a touchée.
Pour le reste du programme, une glace hyper bonne et un spectacle de danse et cirque.
Après ça on retrouve Jordan et Marie pour manger mon gâteau d’anniversaire et souffler mes bougies.
Cette journée d’anniversaire est la plus belle de toutes, merci encore à tous ceux qui y ont participé et merci Jeanne.
Jeanne : C’est l’anniversaire de notre star qui a 17 ans. LH avait juré dès le 1er jour qu’elle ne marcherait pas le jour de son anniversaire, elle a finalement accepté de marcher 7 km tôt le matin pour pouvoir le fêter dans une grande ville et profiter de la journée.
Elle se fait réveiller à 6h du matin au son de “Joyeux Anniversaire” lancé à fond dans les hauts parleurs de l’auberge, par les hospitaliers. Puis, Marie, partie un peu plus tôt que nous, lui a semé des galets peints avec des petits mots sur le chemin jusqu'à Pampelune. Nous y arrivons à 10h, à l'heure pour un vrai petit déjeuner espagnol : chocolate con churros.Je lui distribue les “cartes activités” préparées la veille au fur et à mesure de la journée qui se déroule comme suit : un peu de tourisme en ville, déjeuner sushis au bord de la rivière où nous retrouvons Marie pour y passer l’après-midi, glace, spectacle de cirque dans la rue le soir, puis verre en terrasse et gâteau d'anniversaire.
Nous rentrons en courant au gîte juste avant la fermeture des portes à 22h. J’avais demandé à tous les pèlerins rencontrés sur le chemin de m’envoyer une vidéo d’anniversaire avec un petit mot de soutien, un joyeux anniversaire, une blague ou autres, tous ont répondu à l’appel. Je suis émue de voir LH elle-même émue de l’amour qui lui est donné sur le chemin, on ne lui dira jamais assez que ces rencontres sont précieuses et nous aident à avancer. Encore un grand merci à eux tous.
Samedi 16 août : Pampelune ---> Cizur Menor
LH : Aujourd’hui, on dit au revoir à Marie, à cause d’une insomnie je n’ai pas dormi, ce qui m’a bien démotivée. On finit par faire 6 km avant de s'arrêter à cause de la chaleur. Une dame nous accompagne au gîte où l’on passe une super soirée
PS Il fait 42°c aujourd’hui et demain. Bisous.
Jeanne : LH a encore fait une insomnie cette nuit. Le départ est difficile et nous nous arrêtons donc dans un parc de 8 à 10h. pour qu’elle puisse dormir. Pour la première fois depuis le début de la marche, elle manifeste son envie de tout arrêter et de rentrer chez elle. Son entourage lui manque, les animaux de son foyer, son téléphone et ses livres aussi. Et puis elle en a marre de marcher, des réveils aux aurores, de l’Espagne et la barrière de la langue, du manque de confort, bref tout la saoule. Si le manque de sommeil lui fait sûrement particulièrement tout voir en noir, il n’en reste pas moins que ça fait deux mois que nous sommes sur les routes et que plus d’une personne aurait craqué avant face à cette aventure qui n’est pas de tout repos.
Nous repartons après une bonne sieste mais ce n’est pas simple. Finalement au bout de seulement 6 km, nous sommes contraintes de nous arrêter pour la journée à cause de la chaleur. Une espagnole croisée dans le parc où nous pique-niquons nous dépose à l’auberge située un peu avant l’endroit où nous nous trouvons. Ça sera une journée repos finalement aujourd’hui.
Dimanche 17 août : Cizur Menor ---> Mañeru
LH : Aujourd’hui, on a fait une étape de 24 km. J’ai failli crever !!! Il faisait trop chaud, heureusement Chris m’a encouragée. C’est un pèlerin qui vient de Lituanie et qui a marché avec nous. Bisous
Jeanne : Aujourd’hui, Chris, un lituanien rencontré à l’auberge a décidé de faire l’étape avec nous. Très vite, il devient le coach sportif et personnel de LH, lui donne plein de conseils et la motive à faire une bonne étape avec patience et humour. Il semblerait que le hasard du chemin nous apporte toujours ce dont on a besoin au bon moment et aujourd'hui c’était d’un Chris dont LH avait besoin pour avancer.
La fin de l'étape est rude avec ses 40°c et peu d'ombre !
Nous atteignons tout de même notre objectif de la journée vers 14h30.
Alors que nous sommes en train de siester sur des bancs à côté du lavoir du village, un agent de la guarda civil et un gendarme viennent à notre rencontre. Si on a eu un peu peur de se faire virer car il était clair que nous voulions bivouaquer là où nous nous trouvions et que c’est, a priori, peu toléré en Espagne. Il s'avère que c’est en fait une équipe d’assistance aux pèlerins composée de plusieurs policiers de pays européens, qui patrouillent sur le chemin pour venir en aide si besoin.
Non seulement, ils ne nous ont pas viré, mais ils se sont assurés que nous étions bien installées, qu’on ne manquait de rien et nous ont donné un numéro d’urgence si besoin. Nous voilà tranquilles pour le reste du chemin, on a bien l’intention de bivouaquer aussi souvent que possible.
Lundi 18 août : Mañeru ---> Estella
LH : Aujourd'hui, on a fait une étape de 19 km ce qui nous a permis de rattraper la fatigue. On s’arrête à Estella qui est un endroit hyper sympa. Bisous - Bisous.
Jeanne : L’étape d'aujourd'hui n’est pas très agréable. Il fait gris et le chemin pas particulièrement beau et longe une autoroute.
Nous arrivons pour le déjeuner à destination, l’après-midi c’est repos à l'auberge. Le temp se fait long ces derniers jours et l’envie de rentrer est forte. Afin de ne pas subir les trois dernières semaines de marche qu’il nous reste et finir en beauté cette aventure, nous décidons de nous faire une petite liste d’objectifs individuels et de marches à atteindre avant la fin du séjour. Ainsi pas de regret, nous pourrons être fières de nous et nous dire que ces dernières semaines valent vraiment le coup ! On vous en dira peut-être plus sur ces objectifs plus tard si nous parvenons à les respecter.
Mardi 19 août : Estella ---> Los Arcos
LH : Encore et toujours hâte de rentrer chez “moi”. Mais je persiste, j’ai remarqué que les feux prenaient de l’ampleur. J’espère ne pas être gênée dans ma marche. Bisous et ciao !
Jeanne : Départ difficile ce matin pour LH qui a la nausée, est fatiguée et n’a pas envie de marcher. Après plusieurs pauses pendant la première heure et demie, et un peu de négociation, elle va finalement, non seulement se remettre à marcher, mais avec une détermination et une vitesse complètement inattendues.
Le chemin est très beau et le ciel gris nous aide à avancer à un rythme sans avoir trop chaud.
Coup du hasard, nous croisons sur le chemin, Mario, notre compagnon de marche des premières heures qui nous avait dépassé depuis pas mal de temps faisant le chemin en sens inverse pour rentrer chez lui ! On est trop contentes d’avoir pu lui dire au revoir correctement, bon retour Mario !
Le village dans lequel nous passons la nuit est en pleine feria.
Il y a donc une course de vachettes dans les rues. C’est amusant à voir, mais je dois dire que je suis assez mal à l'aise de voir ces vaches complètement paniquées par la foule que l’on fait tourner en bourrique.
Mercredi 20 août : Los Arcos ----> Vania
LH : Devinez qui n’a pas dormi ? Moi !!! Insomnie de crotte de chien enragé à cause d'une chèvre ! On décide de faire 9 km en moins pour que je puisse me reposer. Bisous
Jeanne : Encore une belle étape aujourd’hui. LH a fait une insomnie, donc nous avons adapté nos plans et raccourci un peu la marche, mais pour la première fois, elle est déterminée à marcher malgré la fatigue et à arriver le plus vite possible pour pouvoir se reposer. Parfois, on n’est pas dans les conditions optimales pour marcher, mais quand faut y aller, faut y aller !
Jeudi 21 août
LH : Aujourd’hui 22 km au compteur. Demain sera ma première marche seule. Bonne nuit
Jeanne : L’étape est un peu moins belle que les jours précédents mais il fait toujours gris donc la marche est agréable.
En arrivant à notre étape du soir, nous rencontrons par hasard Joerge, espagnol exilé en France qui est hospitalier dans un gîte avec sa femme Marie et leur fille Naïn. Nous nous rendons donc finalement dans leur gîte et là c’est royal, nous avons un grand dortoir juste pour nous ! Enfin, une bonne nuit sans voisins ronfleurs et bruyants alors que le soleil n’est pas encore levé.
Comble de bonheur, nos hôtes habitent le Puy de Dôme et nous proposent une truffade pour ce dîner, revisitée avec des produits espagnols, miam !
Vendredi 22 août : Navarette ---> Najera
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Aujourd’hui est la première marche en autonomie pour LH. Elle part donc 2 h avant moi pour une étape de 16 km, rendez-vous à 15h au gîte.
Objectif pour elle, gérer l’itinéraire, son temps, les pauses pour arriver à bon port à une heure raisonnable et profiter d’un moment toute seule. Si elle s’est débrouillée comme une cheffe pour faire son étape (elle est arrivée à midi à destination !), il semblerait qu’elle se soit un peu ennuyée et ne souhaite pas réitérer l’expérience tant qu’elle n'a pas de musique pour passer le temps.
Du samedi 23 au Lundi 25 août
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Ça y est le soleil est revenu et les températures sont remontées pour ces trois derniers jours de marche.
Nous avançons bien malgré parfois des coups de mou et des petites tensions entre nous. Après plus de deux mois de marche, ces derniers sont de plus en plus récurrents mais heureusement ne durent jamais bien longtemps.
Nous faisons escale à Grañon Belorado et San Juan de Ortega ce soir où nous bivouaquerons sur la place du village.
Mardi 26 août : San Juan de Ortega ---> Burgos
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Réveil compliqué pour LH ce matin. Après discussion avec notre responsable de marche et demande de LH, nous décidons de faire la matinée séparément, je pars donc devant. Malheureusement tout ne se déroule pas très bien pour LH qui se perd et fait du stop pour aller au point de rendez-vous, mais se trompe de destination, donc refait du stop. Entre-temps, j’avais laissé des messages à LH sur le chemin pour changer notre point de rencontre de 1km car le 1er demandait de s’écarter du chemin, mais comme elle en était sortie, elle n'a pas pu voir mes messages. Bref, malgré toutes ces péripéties, nous nous retrouvons quand même, mais la pauvre s'est tordue la cheville gauche juste sur les derniers mètres et arrive dans tous ces états. Nous finissons l’étape en voiture et en bus et arrivons à Burgos à l’heure du déjeuner pour un repas bien mérité.
Du 22 au 29 août
LH : Il s'est passé plein de choses. Je me suis ennuyée à marcher toute seule. Je ne pensais à rien, c’était nul ! Pour arriver jusqu’à Burgos le 26 août, on a galéré. Le début de San Ortega, quelque chose à Villalva, je me suis trompée de chemin, puis de ville (un homme m’a proposé de m’amener en voiture) alors j’ai fait du stop en sens inverse du coup je n’ai pas vu les messages de Jeanne disant de se rejoindre 1 km plus loin. J’y suis allée en voyant qu’elle n’était pas au point de rendez-vous et je me suis fait une mini entorse au pied gauche. Le reste se fait en stop.
Arrivée à Burgos, on voit W et Séverine, puis on prévoit la journée du lendemain (repos). On mange un sushi au bar pour mon plus grand régal. Nous passons l’après-midi à nous promener, le jour de notre repos.
Le lendemain, on prend le bus jusqu’à Ponferrada car il nous reste deux semaines et que l’on est late !!!
Aujourd’hui, on a repris en faisant 23 km. Arrivée à l’auberge située à 19 km de Ponferrada on voit qu’elle est fermée. Alors on va à la ville d’après.
Là-bas, on est dans un gîte avec un chaton trop mimi !
Mercredi 27 août : Burgos – Repos
LH : pas de blog
Jeanne : Jour de repos à Burgos qui est une très belle ville. On se balade un peu, on glande pas mal et on mange beaucoup.
Jeudi 28 août : Burgos – Ponferrada
LH : pas de blog
Jeanne : Aujourd’hui, nous prenons un bus pour avancer de presque 300 km sur le chemin. Le but étant d’une part de nous laisser le temps pour arriver à Santiago et d’autre part pour remotiver les troupes. L’objectif final se rapprocher et avec cet objectif le retour tant attendu chez soi.
Nous nous rendons donc directement à Ponferrada, grosse ville pas très loin de la Galice. Plus que 200 km jusqu’à Saint Jacques.
Vendredi 29 août : Ponferrada ---> Villafranca del Bierzo
LH : pas de blog
Jeanne : Reprise de la marche ce matin sous un ciel gris bien agréable. Les paysages sont montagneux et bien plus verts que ceux que nous avions eus ces derniers temps, c’est très beau.
Samedi 30 août : Villafranca del Bierzo ---> La Faba
LH : Le chemin a été long !!! Heureusement mon espace me fait des scenarios qui m’occupent
Jeanne : Pause déjeuner au bord d’une rivière puis baignade dans une autre rivière bien fraîche en fin de journée, les paysages actuels ressemblent à ceux du début quand nous traversions le massif central.
Nous arrivons tous au gîte après une belle montée, juste le temps de prendre une douche, dîner et hop au lit !
Dimanche 31 août : La Faba ---> Triacastela
LH : Il nous est arrivé la même chose que le 29. C’est selon !
Jeanne : Départ sous la pluie. Le paysage montagneux est pris dans les nuages et un ciel très gris, c’est lugubre et beau à la fois.
Ça monte et ça descend et petite surprise à la fin, le gîte où nous pensions dormir est finalement fermé et comme c'était le seul du village, il nous faut continuer 3,5 km jusqu’au prochain village. LH accuse la bonne nouvelle de manière mitigée mais se remet courageusement en route après un coca-cola dans un bar pour se remonter le moral. Un restaurant nous attend à l’arrivée.
Lundi 1er septembre : Triacastela ---> Sarria
LH : On arrive à Sarria à 15h30 et on file manger une pizza pour moi et une salade pour Jeanne
Jeanne : De nouveau une marche sous la pluie et surtout dans le froid. On ne nous avait pas prévenues que la Galice c’était pire que la Bretagne.
Nous faisons une pause dans une “halte pèlerins” en donativo mise à disposition par des hospitaliers pour que LH qui a eu une courte nuit puisse dormir un peu. Le lieu est génial avec des fauteuils d’extérieur, une partie salon abritée par un auvent, et surtout un grand buffet avec plein de trucs à manger. L'étape est plutôt courte aujourd’hui mais nous paraît bien longue à l’une et à l’autre et nous sommes contentes d’arriver pas trop tard pour pouvoir nous reposer.
Mardi 2 septembre : Sarria ---> Portomarin
LH : n’a pas écrit
Jeanne : ça y est aujourd’hui nous franchissons la borne des 100 km avant Saint Jacques, les 100 km qu’il faut avoir fait à pied, preuve à l’appui (grâce aux tampons de la credencial) pour obtenir la compostela, le diplôme qui atteste que vous avez fait le chemin de Saint Jacques. C’est donc l’endroit à partir duquel beaucoup de touristes et de jeunes espagnols commencent la marche. Nous nous retrouvons à faire l'étape au milieu d’une marée humaine, sous la pluie et dans le vent qui plus est, c’est sympa. Il y a tellement de marcheurs que toutes les auberges sont complètes à l’arrivée malgré les nombreux logements qui proposent parfois plus de 100 lits. Après 2h d’attente dans l’incertitude d’avoir un lit pour le soir, nous finissons par avoir un lit dans un logement ouvert d’urgence pour les personnes “sur le carreau” comme nous : le gymnase de la commune. Au final, on y dort plutôt bien, c’est pas mal !
Mercredi 3 septembre : Portomarin ---> Palas de Rei
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Le fonctionnement des auberges publiques est le premier arrivé, premier servi. Du coup ce matin, c’est départ 5h30 pour arriver le plus tôt possible à notre étape et s'assurer un lit. Les premières heures de marche dans la nuit et dans le silence sont très agréables. La 2ème partie de l’étape se fait sous une pluie battante.
Heureusement, LH fait la rencontre de Lucia, une jeune espagnole, ce qui rend la marche plus sympa.
A l’arrivée, les auberges municipales sont déjà complètes bien que nous soyons là dès midi. Nous trouvons finalement des places dans une auberge où il y a des annulations.
Première activité de l’après-midi réserver les auberges pour les jours à venir, quitte à payer un peu plus cher dans les auberges privées…
Jeudi 4 septembre : Palas de Rei ---> Boente
LH : n’a pas écrit
Jeanne : LH fait la marche en autonomie pour la première partie de l’étape, nous nous retrouvons pour le déjeuner. Il y a toujours autant de monde sur le chemin, on a hâte d’arriver à Santiago
Vendredi 5 septembre : Boente ---> Santa Irene
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Avant dernière étape avant notre destination finale.
Le chemin est très sympa aujourd’hui, on marche dans la brume le matin, puis le soleil se lève, les températures remontent enfin. Le paysage ressemble beaucoup à la Bretagne avec des sentiers qui passent alternativement des champs de maïs aux sous-bois et aux petits villages mignons. Moins de 30 km avant Saint Jacques de Compostelle, l’excitation à l’idée de l'arrivée est bien présente. On commence déjà à planifier le programme de nos jours de repos à venir
Samedi 6 septembre : Santa Irene - Saint Jean de Compostelle
LH : Nous, on y est ! A Santiago. C’est assez joli, mais je voulais une glace alors je ne suis pas restée sur le moment présent. Lol
Jeanne : Dernière vraie étape aujourd’hui, on a hâte d'arriver et de faire rapidement l'étape.
Comme à chaque grosse ville, les derniers kilomètres en zone urbaine nous paraissent interminables, on pense être arrivées mais pas du tout, pourtant on sent l’effervescence de la ville et des autres pèlerins qui nous indiquent la fin imminente. Une tour apparaît au loin, puis une 2ème, ça y est on voit la cathédrale. Nous arrivons sur le parvis où les pèlerins se serrent dans les bras ou sont allongés sur le sol pour savourer leur arrivée.
Comme les autres, nous sommes gagnées par l’émotion, on se serre dans les bras en se disant que “ça y est, on l’a fait !!!”
L’euphorie passée, on est vite ramenées à la réalité par des considérations plus matérielles, une glace était promise à l’arrivée, LH s’impatiente de l’avoir.
Ensuite, nous nous rendons au gîte pour y passer le reste de la soirée.
C'était une belle arrivée, teintée d’une petite frustration de ne l’avoir fêtée qu’à deux alors qu’on aurait aimé partager cette victoire avec toutes celles et ceux qui nous ont accompagnées et soutenues pendant le chemin
Dimanche 7 septembre : Repos
LH : Aujourd’hui, on a été voir la messe, les prêtres ont fait voler un encens, puis on a mangé des tapas, on a fait du tourisme pour Jeanne et vu les magasins pour moi, puis on a vu un film en mangeant des cookies ! Bisous
Jeanne : Après un petit déjeuner de churros, la messe des pèlerins pour voir le mythique encensoir énorme de la cathédrale se balancer, nous profitons de notre journée de repos pour visiter la ville, récupérer notre compostella et aller au cinéma
Lundi 8 septembre : Repos
LH : Aujourd’hui, on voulait faire nos ongles mais personne n’avait de place pour nous, du coup on a pris un bus plus tôt pour arriver à Cee à 13 km de Finisterre. Tandis que je dors, Jeanne fait les courses. On parle avec Marie-Claude, une pèlerine du Canada puis on file se coucher. Bisous
Jeanne : Nous prenons un bus pour nous rendre à Cee, petite ville balnéaire sur le chemin qui va de Saint Jacques à Fisterra “le bout du monde”, là où autrefois les pèlerins finissaient leur chemin pour aller brûler leurs vêtements et chercher une coquille Saint Jacques qu’ils ramenaient chez eux en souvenir du pèlerinage accompli.
Ce soir, nous rencontrons Marie-Claude, une pèlerine québécoise qui sera notre dernière rencontre du voyage touchée par le projet Seuil et par LH, elle nous partage un bout de son histoire, qui fait un peu écho à celle de LH. C’est une belle discussion qui arrive à point nommé dans ce voyage.
Mardi 9 septembre : Cee – Fisterra
LH : On arrive à Finisterre, les pieds pour moi et les chaussures dans le sable pour Jeanne.
Jeanne : Nous marchons les 12 derniers kilomètres jusqu’à Fisterra sous un temps maussade mais sur un très joli chemin qui longe la côte.
En arrivant au village de Fisterra, nous nous faisons refuser l’entrée au gîte communal car n’ayant pas marché le chemin entier entre Santiago et Fisterra, nous ne sommes pas considérées comme pèlerines. Comme c’est vexant après trois mois de marche !!!
Nous allons donc dans un autre gîte passer une bonne partie de l’après-midi sous la couette car il pleut à torrent. Nous faisons quand même une sortie baignade en fin de journée.
Mercredi 10 septembre : Fisterra
LH : Nous sommes allées au phare aujourd’hui, la vraie signature de la fin de ce voyage se fait maintenant pour moi, en regardant la terre disparaître dans l’eau. Nos intentions de voyage brûlées à cet endroit. Merci de nous avoir accompagnées durant ce voyage, de nous avoir laissé des commentaires encourageants et pour ceux qui étaient sur le chemin, merci pour tous ces souvenirs incroyables. Gros bisous sur vous
Jeanne : Ce matin nous nous rendons au phare de Fisterra, lieu symbolique du pèlerinage. Cette fois c’est bien fini, on ne peut plus aller plus loin. On y brûle nos intentions de voyage écrites au début du chemin, ainsi que celles d’une autre pèlerine qu’on nous avait confiées. Je vois LH poser sa dernière sur le calvaire, symbole de tout ce dont elle se sera délestée pendant ce voyage.
Nous prenons ensuite un bus pour rentrer à Santiago. Le soir, nous retrouvons Marie-Claude qui nous invite au restaurant pour dîner
Jeudi 11 septembre : Fisterra ---> Porto
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Au programme aujourd’hui, rendez-vous manucure pour LH (qui se fait poser des faux ongles, malheureusement de courte durée car elle se retourne un ongle deux jours plus tard… et pédicure pour moi.
Après avoir troqué nos ongles légèrement crasseux par des ongles de princesse, nous prenons un bus pour Porto d’où nous reprendrons notre avion pour la France
Vendredi 12 septembre : Porto
LH : n’a pas écrit
Jeanne : Aujourd’hui, c’est visite de Porto, une première pour nous deux. Personnellement je suis séduite par cette ville.
Samedi 13 septembre : Douai
LH : n’a pas écrit
Jeanne : ça y est nous sommes de retour en France. Célestin, notre responsable de marche, vient nous récupérer à l’aéroport et nous emmène à Douai où nous prenons deux jours pour le séjour de retour. Au programme : spa, vérification des comptes, débrief de la marche et repos.
La marche se clôture ici pour nous. Ce fut pour moi une expérience intense et très riche.
Merci à toutes les personnes qui nous ont soutenues de près ou de loin pendant ces trois mois, ça a été précieux pour nous.
L'Etat finance cette marche à hauteur de 80 %.
Le reste est financé par vos dons
(Ces dons ne constituent pas de l'argent de poche supplémentaire pour le binôme
mais permettent réellement de financer leur marche)
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Coucou les meufs ! On m'a volé mon téléphone peu de temps après mon retour... J'espère pouvoir garder mon numéro, sinon je te le redonnerai J. :) Je suis bien contente de pouvoir découvrir vos écrits, et de voir que nos aventures ensemble y sont retranscrites !!! Nos anniversaires <3 J'espérais votre suite heureuse, donc ce blog me permet de le savoir même si je n'ai plus de téléphone, c'est cool ^^ Mais je m'inquiète pour vous au vu des nouvelles ! Tenez bon ! LH tiens bon !!! J'aurais aimé t'appeler pour qu'on parle de tout ça mais comme je ne peux pas actuellement j'espère que tu me liras : LH ce chemin est venu à toi pour que tu te dépasses,…
Dernière ligne droite ma LH ! Allez baisse pas les bras je t’envoie toute ma force bisous !!
Coucou LH, tout d'abord je te souhaite un très joyeux anniversaire avec un peu de retard. On avait parlé de tes souvenirs d'anniversaire juste avant ton départ, je suis heureuse de lire qu'aujourd'hui, tu auras un vrai souvenir d'anniversaire ... l'anniversaire de tes 17 ans est marqué à vie dans ta mémoire. J'étais très émue lorsque j'ai lu toute l'organisation de cette journée particulière, faite par Jeanne et Marie. Merci à vous 2 d'avoir offert à LH cette belle journée.
Je lis les hauts et les bas de votre motivation après plus de 2 mois de marche et vraiment je vous transmets toute ma force et mon courage pour la suite. LH, je suis fière de toi !!!
coucou LH je suis toujours tes aventures avec assiduité ! Si l’envie de rentrer revient ne l’écoute pas ! Finit cette belle aventure, profite de l’Espagne, va jusqu’au bout de ta marche. Il n’y a aucune raison qui fait que tu doit rentrer. Je suis très fière de toi tu m’impressionnes ! Bon courage ma belle, continue à marcher, tu seras fière de toi !!
Coucou ma LH ! Bonne anniversaire on pense fort à toi ( petit coucou de Nouhaila aussi qui te souhaite un joyeux anniversaire ! Elle s’ennuie s’en toi elle a personne avec qui se chamailler 😂)
Aller grosse force à toi bon courage je crois en toi bisous !!! 😘