Marche de Julxxx
- pierresauge
- 30 juin
- 37 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 août
Marche de Julxxx accompagné par Pauline
Du 24 au 27 juin : Le Puy en Velay
J : Bonjour, je m’appelle J, j’ai 17 ans.
Au début de l’année, une éducatrice m’a proposé de faire une marche avec Seuil. J’ai accepté parce que je pense que cette marche peut avoir un impact positif.
Le stage de trois jours était bien
Pauline, Bonjour, ici Pauline en direct de l’un des trains qui va nous mener jusqu’au Puy en Velay.
Je vais accompagner J sur le chemin pour les trois prochains mois. Notre rencontre a eu lieu à Rennes en présence d’Anthony, notre référent de marche.
Durant ces journées caniculaires, nous avons : pris un bain de glaçons (véridique), acheté l’équipement de J, balade autour d’un lac + baignade dans ledit lac, petite randonnée dans une forêt + baignade dans une rivière.
De prime abord, J est taiseux, mais on s’accorde bien sur les repas, c’est plutôt une bonne nouvelle.
Je vous laisse car je n’arrive plus à écrire tellement il fait chaud dans le wagon.
A demain pour notre première étape.
Jeudi 28 juin - Le Puy - Bains (15 km)
J : La première était dure. Les paysages étaient beaux
Pauline : Après une bonne nuit de sommeil (au lit à 19h30), nous sommes fins prêts pour cette première étape.
Elle commence par la bénédiction des pèlerins à la cathédrale et surtout par l’ouverture des portes qui mènent aux escaliers. Il est 8h lorsque nous nous mettons en route et la chaleur est déjà là.
J absorbe les premiers kilomètres sans trop de difficultés. Mais très rapidement, il commence à être gêné par son sac à dos. Il faut dire qu’il pèse un âne mort, je ne sais pas ce qu’il a emporté pour que ce soit si lourd ! Nous allons y remédier.
On arrive au gîte vers 12h, ça nous laisse du temps libre pour vaquer à nos occupations : petite lessive à la main, sieste, lecture, courses.
Dimanche 29 juin : Brin --->Monistrol sur Allier 17 km
J : Le début de l’étape a été plus dur que l’ensemble de la première journée. Cela dit, après une bonne pause déjeuner, une boisson énergisante et un effet placebo (50/50), la suite de la marche était plus facile et agréable.
Pour dormir dans le camping, nous avons dû monter les tentes ce qui était loin d’être facile. Nous aurions aimé que le référent de marche basé à Rennes nous fasse au préalable une démonstration. J’espère passer une bonne nuit en compagnie des insectes.
Pauline : Ce matin, on part plus tôt pour marcher “à la fraîche”. Sachez qu’à 7h30 la fraîcheur n’est déjà plus là. Le silence, les kilomètres défilent et nous avons de la chance car il y a beaucoup de passages arborés.
A Saint Privat d’Allier, J pense que c’est la fin de l’étape. Et non, c’est seulement la pause repas. Franchement, je pensais que la deuxième partie serait plus difficile du fait de la chaleur mais ça s’est fait tout seul.
Nous avons écourté l’étape de 1 km car nos pieds fondaient sur le macadam. Pour cette 2ème nuit, nous avons opté pour le camping et c’est avec brio que nous avons monté nos tentes ! Il aurait été plus aisé de s’aider l’un l’autre mais nous étions lancés dans un petit concours de fierté respective. 😂 et j’avoue, sa tente est plus tendue que la mienne, laquelle s’apparenterait plus à un chapiteau en fin de vie. Verdict demain matin pour savoir qui aura passé la meilleure nuit. A vos pronostics.
Lundi 30 juin : Monistrol - Saugues (13 km)
J : L’étape d’aujourd’hui était difficile parce que le chemin était très exposé au soleil.
En arrivant dans la ville de Saugues, nous avons rencontré d’étranges statues en bois.
En marchant dans la ville, nous sommes tombés sur un champ d'épouvantails habillés de beaux manteaux.
Pauline : Verdict de la nuit : bien dans l’ensemble mis à part le coup de froid à 3h du mat’ et il a fallu aller chercher le sac de couchage. On a mis 1h à lever notre campement, on sera plus efficaces la prochaine fois.
Petit déjeuner à la boulangerie, en terrasse. Nous avons vu un scarabée aux reflets verts et dorés. Je pense qu’il venait d’Egypte. Il est tombé sur le dos mais il a été assez agile pour se remettre sur pattes de manière autonome.
Après cela, nous attendait la fameuse montée de 4 km. Franchement, c’était un peu dur surtout avec la chaleur.
J’avais annoncé à J que la suite de l’étape serait plus facile, mais je n’avais pas pensé qu’il n’y aurait pas d’ombre. Ne venant pas de la famille des lézards, nous avons clairement subi cette partie.
Mais nous avons été accueillis par la statue de la bête du Gévaudan, ça nous a redonné de l’énergie.
Notre principale mission en arrivant à Saugues, la poste. 3,5 kg pour J et 1,5 kg pour moi. Je pense que demain on va se sentir légers comme des papillons
Ce soir, on dort au gîte communal et on a une chambre pour deux, royal !
Mercredi 1er juillet : Le Sauvage - 19 km
J : Aujourd’hui, étonnamment, j’ai rencontré une cinquantenaire qui savait ce qu’était le RGPD. Nous sommes dans un grand domaine, dont certaines parties datent des templiers. Les hirondelles sont de sortie pour le coucher de soleil.
Pauline : Ce matin, on quitte à 7h30 car on avait quand même 19 km à parcourir.
On fait une pause sympathique dans une ferme de fromage où l’on achète un sandwich conséquent.
Il est seulement 10h30 mais le soleil cogne vraiment. La fin de l’étape est interminable. Bonheur ultime lorsque Le Sauvage apparaît enfin devant nous.
Après ces 4 premières journées de marche, je pense que J revoit sa copie au sujet de la randonnée, à savoir “c’est un sport de fainéants !!”.
Au repas de ce soir, il y avait beaucoup de monde, c’était très bruyant, j’avais mal aux oreilles. Allez à demain !
Mercredi 2 juillet : Le Sauvage ----> Saint Alban de limagnole (13 km)
J : Aujourd’hui, dans la ville de Saint Alban. J’ai découvert une nouvelle chaîne de commerces (SPAR). La scénovision m’a permis de m’immerger dans le travail de facteur des années d'antan.
Ce soir, nous avons mangé un repas frugal en compagnie de la pluie. Nous avons quitté l’Auvergne-Rhône-Alpes pour entrer dans les terres d'Occitanie.
Pauline : Petite étape aujourd’hui, mais les fortes chaleurs sont toujours là. On rêverait d’un bain de glaçons 😄
Cet après-midi, nous sommes allés à la scénovision. On écoute la voix d'Augets, un facteur qui va partir en retraite, nous raconter un peu l’histoire du village. A un moment donné, on monte sur des motocyclettes de poste et c’est comme si on allait poster du courrier. Franchement, c’était super. Nous avons mangé un goûter et l'orage est arrivé. Je pense que demain, l’air sera plus frais. Ah, j’ai oublié de vous dire : ça y est, nous avons changé de département, à nous la Lozère.
Jeudi 3 juillet : Saint Alban ---> Aumont Aubrac (15 km)
J : La journée s’est bien déroulée dans l’ensemble. En quittant Saint Alban, il y avait une piste de roller, j’aurais bien aimé y faire un tour. J’espère être en forme pour les 27 km de demain.
Pauline : Bon, il faisait un peu plus frais au départ mais tellement lourd et moite. On a quand même bouclé l’étape sereinement.
L’accès au gîte était possible dès notre arrivée. Un bonheur. On a pu faire une sieste, manger un goûter, laver nos vêtements.
J'attends que J se réveille pour faire nos étirements de fin d’étape (sachez que l’on a une routine bien rodée)
Vendredi 4 juillet : Aumont Aubrac ---> Nasbinals (27 km)
J : Le plateau de l’Aubrac était dur malgré lui à cause de la chaleur, il n’y avait pas une ombre à l’horizon. Aujourd’hui, j’ai rencontré une femme toute en couleurs, prénommée Annie, ma foi fort sympa.
Dans le gîte de ce soir (gîte Nada) j’ai trouvé un livre sur la cohérence cardiaque. Cela m’intéresse beaucoup. Nous allons essayer de le mettre en œuvre avec mon accompagnante.
Pauline : Ça y est, nous avons achevé notre grosse étape de la semaine de 27 km ! Et surtout nous passons ainsi la barre des 100 km déjà parcourus.
6 km avant la fin, j’ai dû retirer mes chaussures et enfiler mes sandalettes car j’avais les pieds qui me brûlaient, j’ai même cru qu’ils allaient prendre feu !
Nous avons rencontré un nouvel animal, une sauterelle qui se serait gavée de OGM et qui était de couleur ver clinquant, tout cela accompagné d’un bruit de moteur type mobylettes.
J a répété au moins 15 fois “c'est plus dur que la montée de Monistrol”, mais au final, il a géré cette fin d’étape comme un chef. Sinon, il m’a aussi conseillé de changer de rire car je cite “on dirait que tu vas envahir une cité grecque”.
PS Perrine : pas 3,5 kg de courrier, 3,5 kg d’affaires en surplus !!
Samedi 5 juillet : Nasbinals ---> Saint Chély d'Aubrac (17 km)
J : L’Aubrac est dur à traverser en raison des fortes chaleurs et du peu d’ombrage.
Il y avait une très longue descente qui faisait mal aux articulations.
Ce soir, nous dormons dans le plus beau camping de France “Chez Fanny et Jérémy”.
Je ne compte pas déplier ma tente et donc dormir à la belle étoile.
Pauline : Ce matin, pour la première fois, J était réveillé avant moi, il a trouvé judicieux d’allumer sa frontale devant mes yeux et de me demander “tu dors,”. De fait, nous sommes partis très tôt 😀 La traversée du plateau de l’Aubrac, c’est vraiment très beau. Nous devons passer dans des pâturages où il y a des vaches. Peu gaillards, nous avons eu un petit coup de stress et nous avons escaladé la barrière à vitesse grand V et nous avons un gros fou rire en apprenant que les vaches étaient des animaux sans animosité. A Aubrac, nous avons fait une pause en mangeant de la saucisse sèche de Lozère. On se remet en route pour Saint Chély. La descente est pleine de cailloux, c’est interminable. Heureusement, nous finissons par arriver au plus beau camping de France “Chez Fanny et Jérémy”.
J a des sorties qui me font éclater de rire, en voici deux pour aujourd’hui :
“mais qu’est-ce que tu mets dans ta banane ? On dirait la bibliothèque d’Alexandrie”.
“Ah bah c’est sûr qu’avec des appuis stables, l'armoire normande elle ne va pas vaciller”.
Ce soir, on dort sous la tente, montage en 5 mn chrono !
Dimanche 6 juillet Saint Chély d’Aubrac - Espalion (23 km)
J : Ma nuit à la belle étoile s’est plutôt bien déroulée dans l’ensemble.
Mon accompagnante est montée gymnastiquement sur une botte de foin. Je pense qu’elle est prête pour l’EHPAD.
Au détour d’un sentier, a soudain surgi un panneau nous promettant “l’Aveyron c’est fort en émotions”. Je confirme. D’après le référent basé à Rennes, le corps est le véhicule des émotions
Pauline : “Chapeau à J” qui a survécu à sa nuit à la belle étoile. Aujourd’hui, le temps est couvert, limite on a froid… Dans un petit hameau, nous faisons une pause mais les petits chats croquent dans mes barres de céréales… Ensuite, un chien a failli me manger.
A un moment donné, je droppe pour être sûre de trouver de quoi déjeuner (nous sommes dimanche).
J me rejoint donc ultérieurement après avoir franchi des barbelés, labouré un champ et trempé ses chaussures dans des hautes herbes. Je vais lui réexpliquer comment fonctionne le balisage 😀
Comme j’avais un peu mal aux genoux après cette étape, j’ai mis du baume de tigre. J m’a dit “mais tu as mis toute la savane ou quoi ?”
Ce soir, nos hôtes du gîte nous offrent le repas, un immense merci à elles deux.
En attendant, nous déambulons dans les rues de la ville.
Ah, j’ai oublié de vous dire : depuis notre départ, J porte ses lunettes de soleil, une sorte de jeune Gilbert Montagné.
Lundi 7 juillet : Espalion ---> Estaing (12 km en canoë)
J : L’église romane de Perse à Espalion était très belle.
Je trouve que l'activité canoë-kayak était une idée intéressante et innovante de la part de madame K. Demain, nous reprenons le chemin à pied de bonne heure.
Pauline : Aujourd’hui, la matinée est libre parce que notre étape va se dérouler sur l’eau.
Nous en profitons pour aller visiter l’église romane de Perse, elle est magnifique.
A 15h30, nous nous rendons à la base nautique pour prendre possession de notre moyen de locomotion, le canoë kayak !
J avait un peu d’appréhension quant au fait que nous puissions croiser des pierres déguisées en caïmans. Il n’en fut rien. Nous avons passé une après-midi géniale à pagayer et profiter du paysage. Parfois mon canoë restait coincé sur les cailloux et c’était drôle.
Avant la fin, nous avons fait les garnements et avons fini dans l’eau ! L’air fluvial m’a achevée. A demain
Mardi 8 juillet : Estaing - Espeyrac (23 km)
J : L'étape du jour nous menait à Espeyrac, 23 km parcourus. Nous avons rencontré d’autres pèlerins, Laura, Fabian, Sébastien, Manu
Au programme de la soirée : repas convivial, rires et surtout nuit à la belle étoile dans un très bon spot.
Pauline : Nous quittons Estaing sous une jolie brume qui se lève peu à peu. Aujourd’hui, il y a un peu de dénivelé, mais ça passe.
J’étais un peu dans le mal pour cette journée, mais J a été d’un très bon soutien !
Pause repas à Golinhac, mi-ombre, mi-soleil.
C’est reparti pour la suite, destination Espeyrac !
On rencontre Laura, Fabian et Sébastien et on les suit pour une nouvelle aventure : bivouaquer dans le bas du village. On vous racontera demain.
Jeudi 9 juillet : Espeyrac – Conques
J : Étape très rapide et pas trop difficile (13 km). Conques est une belle ville médiévale avec son abbaye, sa chapelle et son cloître.
Pauline : Petite étape aujourd’hui, 13 km pour rejoindre Conques et ainsi profiter de la ville.
Le midi, nous sommes allés au restaurant avec Laura et Sébastien. J’ai avalé de travers et manqué de m’étouffer. Quelle horrible sensation. Heureusement qu’un sauveur se trouvait à notre table.
L’après-midi, j’ai commencé la rédaction de mon rapport Seuil. Le soir, messe, explication du tympan, une telle soirée
Jeudi 10 juillet : Conques ---> Livinhac
J : Nous sommes partis à 7h et la place devant l’abbaye, alors dépourvue de monde, était belle.
Sur une aire de pique-nique, il y avait des coquilles Saint Jacques à disposition. J’en ai pris une pour l’accrocher à mon sac à dos. Je suis un vrai pèlerin en devenir.
Arrivés à Livinhac, mon accompagnante a repéré un spot où il y avait des bracelets. Nous en avons pris un chacun.
Dans le gîte de ce soir, il y a un surveillant de baignade qui cuisine très bien.
Pauline : Départ beaucoup trop tardif pour les grosses chaleurs. La sortie de Conques nous met tout de suite en jambes ! Après la montée, la suite de l’étape est plutôt plate. On a hâte d’arriver parce que nos pieds brûlent. 6 km avant la fin, on enfile nos sandales. A Livinhac, nous trouvons des bracelets brésiliens qui sont offerts et nous en choisissons un chacun. Ce soir, on plante les tentes dans le jardin de Camille, c’est un lieu magnifique.
Demain, on se lèvera plus tôt pour éviter les grosses chaleurs et surtout pour récupérer notre commande à la librairie.
Vendredi 11 juillet : Livinhac – Figeac
J : J’ai donc dormi dans ma tente cette nuit malgré un montage désastreux.
Aujourd’hui, j’ai réalisé 6 km en autonomie.
Nous sommes arrivés à un gîte, café, souvenirs. J’y ai acheté un t-shirt vert kaki où il est inscrit “j’ peux pas, j’ai GR65”
Pauline : Hier soir, nous avions acté d’un départ à 6h30 en vue des fortes chaleurs. Ce matin, J n’était pas du tout prêt, affairé à plier sa tente tel un maître origami. Je suis partie en lui disant que je l’attendrai au premier village à 6 km et je suis fière de vous annoncer qu’il a réussi à les parcourir de manière autonome. Bravo ! La fin d’étape est compliquée, nous sommes anesthésiés par la chaleur, on part en fou rire incontrôlé, il est temps que ça se termine…
En arrivant à Figeac, on va à la librairie récupérer nos commandes. J’ai aussi pris deux livres de poésie. Ensuite, l’après-midi passe vite : lessive + office de tourisme pour moi, courses du repas pour J.
Là on se boit un jus de fruit en mangeant des cacahuètes, bien mérité.
PS. Pendant une pause, nous avons fait halte à Bourdon chez Cécile, c’était drôle et farfelu
Samedi 12 juillet : Figeac
J : Je me suis bien reposé pendant ce jour de pause. Le matin, nous avons visité le quartier historique de Figeac. Nous sommes allés manger une glace. Je suis prêt pour repartir demain.
Pauline : C’est notre jour de repos ! On a fait une grasse matinée jusqu’à 8h.
Nous avons été à l’office de tourisme récupérer le plan du circuit des clefs. Cela nous a permis de parcourir le vieux Figeac.
C’était un jour de marché et nous avons vu un concert de troubadours vraiment de belle facture.
L’après-midi fut calme : sieste, lecture, courses pour demain.
Pour le goûter, nous avons mangé une glace !
En fin de journée, je suis allée faire un massage ”récupération sportive”. Je suis d'attaque pour reprendre le chemin demain matin. A nous Le Célé.
Dimanche 13 juillet : Figeac ---> Espagnac Ste Eulalie
J : Nous sommes partis vers 6h15. La ville de Figeac était très belle encore endormie.
L’accompagnante a fait du zèle pour que je trie mes déchets et mettre mes deux bocaux dans le tri du verre plutôt que dans les ordures ménagères.
Aujourd’hui, Pauline était aux anges avec sa nouvelle paire de sandales orthopédiques.
La fin de l'étape était un peu dure avec la chaleur et avec ma gourde presque vide.
Pauline : Départ au petit matin, il y a encore la pleine lune au-dessus de Figeac.
J’inaugure mes nouvelles chaussures, une paire de sandales de randonnée.
A Boussac, nous faisons un tour au vide-grenier, les déballeurs ont sorti leurs plus belles reliques.
En discutant avec un gendarme et le maire, on apprend qu’il y a un gars de Brest rentré au pays pour les vacances. Je ne le connaissais pas mais je connais ses voisins. Le monde est décidément très petit !
Le chemin est arboré et vraiment joli. Bon, par contre, il y avait 24 km annoncés et au final c’était 27. On a géré ! Ce soir, nous sommes au prieuré de Val Paradis, un endroit hors du temps.
Lundi 14 juillet : jour férié
Mardi 15 juillet : Marcellan- Le Célé ---> Cabrerets
J : Je me suis levé à 5h30. Pendant que je prenais mon petit déjeuner avec Olivier, un autre pèlerin, j’ai entendu un gros boum, c’était Pauline qui venait de faire tomber son cellulaire et par la même occasion réveiller tout le gîte.
Je remercie le référent de nous avoir conseillé de prendre la voie du Célé, car je cite “ça vaut le détour et c’est à peu près la même distance que le GR 65”. Il avait omis de nous parler du dénivelé et de ses sentiers rocailleux.
Pauline : 6h45, départ. La première montée plante tout de suite le décor. Heureusement, il y a une couverture nuageuse et un petit vent : une météo idéale.
À Sauliac sur Célé, nous faisons une pause. Les maisons sont dans la falaise et la vue est magnifique.
Nous repartons ! Destination d’arrivée : Cabrerets ! Nous nous offrons un petit verre en terrasse. Ensuite, bain de pieds dans Le Célé avec l’eau fraîche qui fait vraiment du bien.
Au centre du village, il y a des sculptures de mammouth, peut-être pour un défilé, j’en n’en sais pas plus.
Mercredi 16 juillet
J : La journée était très longue et fatigante : l’étape annoncée était de 26 km mais nous en avons marché 38. Je pense que celui qui a posé les panneaux a fait des erreurs.
Il faisait très chaud.
Le matin, en passant par Saint Cirq Lapopie, Pauline, mon accompagnante, a fait tomber sa gourde en métal sur les pavés et a réveillé tout le monde.
Pauline : Départ au petit matin avec un plan bien rodé Cabrerets/Saint Cyr (10 km annoncés + 2 gratos) + 25 km à Saint Cirq pour aller prendre le bus + 2 km pour rejoindre le GR à partir de Pasturat et là, au lieu des 16 km prévus c’est 19 affichés sur le panneau. Au final 38 bornes.
Le chemin vers Saint Cirq était sublime. L’après-midi est compliqué de par le comportement de J.
Jeudi 17 juillet :
J : C’est le jour de pause. J’ai beaucoup dormi après la grosse étape du jour précédent.
Nous sommes allés dans une zone commerciale pour faire des emplettes : appareil photos jetable, une serviette, vêtements, nourriture.
Cahors est une belle ville : le centre historique, les quartiers, l’architecture.
Nous avons également renvoyé des affaires par la poste pour alléger encore le sac.
Pauline : Un repos qui est le bienvenu surtout après l’étape d’hier. Passage à Intersport pour acheter une serviette de bain car je me suis fait subtiliser la mienne au camping.
Il fait au moins 35°c, le trajet en bus est laborieux.
Et sinon, journée classique, repos, lessive, lecture.
Nous avons convenu avec le référent d’une deuxième journée de repos pour récupérer.
Vendredi 18 juillet : Cahors
J : Nous sommes restés un jour de plus à Cahors en repos en raison de ma jambe.
Dans la matinée, nous passâmes à l’Octroi pour faire tamponner les credentials. Nous fûmes accueillis par une bénévole de bons conseils
Ce soir, nous logeons dans l'auberge de jeunesse de Cahors.
Etat des lieux : ressenti carcéral, cuisine macabre (perruque sur plan de travail) poêles avec des morceaux de Téflon qui se décollent à volonté. La chambre s’apparente à un four en surtension : un mouvement et Pauline transpirait comme un bœuf après le labourage d’un champ.
J’espère que le climat aride n’aura pas raison de nous.
D'ailleurs, les températures baissent dès demain : 25°c et pluie.
Pauline : Deuxième jour de repos. Nous sortons à 9h30, la chaleur est déjà accablante.
Mission Poste : encore moins à porter ! + achat de timbres pour J. Ensuite, nous prenons un café vers le marché, nous écrivons des cartes postales, des pèlerins se joignent à nous, c’est sympathique. L’après-midi, nous rejoignons l’auberge de jeunesse. La chaleur est torride. Nous pouvons à peine bouger tant nous sommes abattus. Je laisse la parole à J pour décrire la cuisine
Samedi 19 juillet : Cahors - → Lascabanes
J : Nous sommes partis de Cahors sous une pluie fine.
Ce soir, au gîte, Françoise qui est la propriétaire, nous a offert du melon, du poulet et une mousse au chocolat. C'est très gentil de sa part.
Pauline : Départ sous le crachin, j'avais oublié ce qu'était la pluie, ah ah ! Nous faisons une halte à LaBastide Marnhac et buvons une boisson. Il y a plein de pèlerins qui passent, on discute de ci de là.
Plusieurs fois, J part en autonomie et se débrouille très bien.
Nous arrivons à Lascabanes en début d’après-midi.
A 18h, je vais à une messe avec lavement des pieds, c’est une coutume d’époque.
Au gîte, Françoise nous offre du melon et une excellente mousse au chocolat. Nous sommes gâtés.
Dimanche 20 juillet : Lascabanes ---> Lauzerte
J : Nous sommes allés au marché de Montcuq.
L’accompagnante y a acheté un porte-monnaie de qualité. Elle m’a aussi fait goûter des pâtisseries orientales, très bonnes d’ailleurs.
Ce midi, nous avons mangé thailandais.
Ce soir, nous sommes allés manger une pizza.
Pauline : Ce matin, nous partons vers 7h30, ça fait du bien de se lever un peu plus tard.
Les cieux sont si beaux, parsemés de nuages poétiques.
En milieu de matinée, nous arrivons à Montcuq et c’est jour de marché. On profite bien de l’ambiance et des stands. Pour le midi, on achète des plats thaï et pour le dessert, je prends des pâtisseries orientales. Un festin. La deuxième partie est un peu fatigante, ça monte et il y a des pierres. Mais nous arrivons guilleret à Lauzerte. Ce soir, on a mangé à la pizzeria.
Lundi 21 juillet : Lauzerte ---> Moissac
J : Ce matin, j’ai mangé du miel de lavande. C’est Nicole qui l’a apporté de sa Provence. Elle nous a offert un paquet de madeleines ainsi que le petit déjeuner. C’est très gentil de sa part.
Nous avons fait une pause durant laquelle nous avons bu un verre en compagnie de Vladimir, un pèlerin. Nous avons parlé de rollers.
Aujourd’hui et hier, nous avons croisé des pèlerins et nous leur avons demandé le nombre de kilomètres pour l’étape d’aujourd’hui. Tout le monde avait un chiffre différent. Au final, c’était une étape de 25 km
Pauline : Ce matin, nous partons dès potron-minet car l’étape est grande Nous disons au revoir à Nicole qui nous a accueillis avec tant de gentillesse.
Dans un champ, il y avait un stand avec des petits melons sous un parasol, j’en ai acheté un.
A un moment donné, nos longeons des champs de tournesols et quelqu’un s'était amusé à dessiner des visages sur la partie jaune, c’était si drôle.
A Durfort Lacapelette, nous faisons une pause avec Vladimir que nous avons rencontré la veille.
Quatre kilomètres avant Moissac, il y a une tempête de vent et nous manquons de nous envoler. L’entrée dans la ville n’est pas du tout agréable et surtout interminable.
Nous sommes vraiment contents d’arriver.
Mardi 22 juillet : Moissac – Auvillar
J : Aujourd’hui, nous avons longé le Canal du Midi. Nous nous sommes arrêtés à l’Ecluse 28, un gîte/donativo.
L’accompagnante espérait voir Rémy, le propriétaire du gîte, mais il était en vacances. Il avait confié les clés à un parisien. En discutant avec lui, nous nous apercevons que nous étions dans la même école primaire. L’accompagnante s’exclame alors “tu vois comment le monde est petit”.
Pauline : Petite grasse matinée jusqu’à 7h, ça faisait du bien !
Ensuite, direction le chemin de halage pour une balade plate et bucolique. A l'Ecluse 28, nous faisons une pause en mangeant des crêpes. Et surtout, nous rigolons bien avec le jeune qui remplace Rémy.
Une fois à Auvillar, nous allons à la librairie-salon de thé pour manger une glace.
Ce soir, nous avons mangé des chips et bu un soda pour fêter le 1er mois de l’aventure
Mercredi 23 juillet : Auvillar ---> Castet Arrouy
J : J’ai fait la majorité de l’étape en autonomie (15 km). A partir de Miradoux, les sols étaient très humides après une pluie d’orage.
L’accompagnante, ayant des sandales, avait les pieds noirs comme du mazout et une épaisse couche de terre et de paille sous ses semelles.
Pauline : Ce matin, J partait en autonomie pour 18 km. Je lui avais confié un petit sou pour qu’il s’achète un goûter si besoin.
Après Saint Jean Pont d’Arratz, il y avait un donativo et j’ai bu un café et pris une part de clafoutis.
Avant d’arriver à Miradoux, l’orage a éclaté. J m’attendait pour les courses à l’épicerie. Sinon, pas grand-chose à raconter aujourd’hui. A demain
Jeudi 24 juillet : Castet Arrouy --- La Romieu
J :C’est une étape un peu longue, mais bon. De plus Pauline, l’accompagnante, avait un beau chignon. Nous avons acheté deux sandwichs à la boulangerie, Pauline était déçue et l’a trouvé sec, le mien était parfait.
A La Romieu, j’ai acheté un tote-bag “GR 65 sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle”
Pauline : Nous levons le camp tôt ce matin car l’étape est longue. En arrivant à Lectoure, nous nous baladons dans le centre-ville et nous achetons nos sandwichs.
Avant d’arriver à La Romieu, nous croisons une vieille guimbarde tout droit sortie de l’après-guerre.
Bien mérité, nous nous offrons un verre en terrasse et partons ensuite à la recherche des statues de chat. Le soir, je propose à J d’aller au Babylon Circus, mais ça ne le branchait pas.
Vendredi 25 juillet : La Romieu ---> Condom
J : J’ai bien dormi. Aujourd’hui, l’accompagnante avait l’air épuisé. Le Gers est avare en balisage. Nous avions cru être sortis du GR plus d’une fois. Le gîte de ce soir est très beau avec son grand jardin, ses poules, sa rivière.
Pauline : J’avais prévu de faire une grasse matinée car l’étape du jour était courte, mais rien à faire : debout à 6h30.
Le Gers que nous traversons est rempli de tournesols, certains plus en forme que d’autres. J’ai réussi à transporter deux œufs jusqu’à l’arrivée ! Ce soir, je vais me préparer une omelette. Nous sommes dans un gîte avec un immense jardin et tout au bout une rivière.
Samedi 26 juillet : Condom - jour de repos
J : Aujourd’hui, Pauline, l'accompagnante, s'est bien reposée. Matinée très calme et apaisante. L’après-midi, nous sommes allés chez Sandrine et Michelle, des amies de Pauline. Elles avaient une piscine et m’ont proposé d’aller me baigner. J’ai accepté et c’était très rafraîchissant. Au gîte, nous retrouvons Vladimir, un pèlerin de longue date. J’espère que l’accompagnante sera en forme demain, si ce n’est pas le cas, je prendrai soin d’elle. C’est une belle conclusion pour aujourd’hui
Pauline : Aujourd’hui, c’est jour de repos. Nous en profitons pour aller faire des courses, bouquiner et profiter du jardin du gîte.
Cet après-midi, nous sommes allés voir Michelle et Sandrine, des amies de mes connaissances. Nous avons mangé du raisin et des beignets au chocolat.
En rentrant au gîte, nous retrouvons Vladimir que nous avions rencontré à Lascabanes.
Dimanche 27 juillet : Condom ---> Eauze (34 km)
J : Au petit déjeuner, nous passons un moment agréable avec Florian, le gérant du gîte.
Il m’a donné une cape de pluie neuve en échange de la mienne qui était trouée.
A Montréal du Gers, Pauline découvre l’existence du paiement par téléphone.
Aujourd’hui, j’ai des jambes en mousse. Je suis donc allé à mon rythme.
Pauline : Ce matin, nous avons pris le petit-déjeuner avec Florian, notre hôte. Nous avons passé deux jours merveilleux dans son gîte. Une longue étape nous attend. 34 km pour atteindre Eauze.
A Montreuil du Gers, nous faisons une pause sur la place du village. J a découvert ce qu'est une “bruschetta” et a apprécié !
Nous passons entre les vignobles et c’est très joli. Nous avons pris une photo devant le panneau qui annonce que nous sommes à 1000 km de Saint Jacques !!!
Nous terminons l’étape sous la pluie et je suis quelque peu énervée car j’ai bloqué la fermeture éclair de ma veste de pluie.
Ce soir, nous sommes tellement fatigués que le repas n’a ni queue ni tête : pain de mie, saucisson, abricots secs. Je bois un yogi tea et la phrase du jour est “seule nous pouvons faire si peu, ensemble nous pouvons faire beaucoup”.
Lundi 28 juillet : Nogaro
J : Aujourd’hui, je voulais partir en autonomie mais le sourire et la bonhomie de Pauline, l’accompagnante me manquaient (elle est très drôle). (si si vous avez bien lu).
Dans la journée, nous avons vu des vaches. J’ai l’impression que la dernière fois qu’il y en avait, c’était dans l’Aubrac, soit environ plus de trois semaines.
Pauline : Aujourd’hui, J est parti deux fois en autonomie, mais a seulement effectué 50 m à chaque fois 😂 Soi-disant “les plans n’étaient pas clairs”. Ce sera pour une autre fois !
Petite halte à Manciet en face des arènes, mais nous avons changé de place car plein d’insectes venaient sur nos sacs.
A Nogaro, nous n’avons pas trouvé le centre-ville, mais nous avons vu de petits avions voleter.
Nous avons également rencontré des plantes parasols tout droit sortis de “Jack et le haricot magique “.
Demain, nous serons dans les Landes
Mardi 29 juillet : Nogaro ---> Aire sur l’Adour
J : Bonne étape. Ce qu'il faut retenir de la journée, c’est qu’il y a Stéphane, l’hôte trop sympa, son gîte est très beau, ainsi que son jardin.
Dans le dortoir, il y avait du parquet brut. L’accompagnante étant très studieuse pour les étirements et l’application de crèmes en tous genres, a mis de la crème NOK sur ses pieds.
A ce moment-là, le directeur l’appelle et comme il voulait me parler, elle s’est donc levée pieds nus sur le parquet. Ses empreintes sont donc imprimées dedans.
L’accompagnante avait de l’appréhension pour ce qui était de dire son “exploit“ à Stéphane. Il l’a rassurée en disant qu’elle n’était ni la première et ne serait pas la dernière.
Pauline : Hier, nous avons rencontré un philosophe qui nous a dit “ne pense plus au fait que tu as mal et tu n’auras plus mal”. Je trouve cette phrase très pertinente et, en effet, je n’avais plus de douleur.
Sinon, voici le résumé de la journée : du maïs, du maïs, du maïs. Ah ! un pied de vigne. Nous faisons une pause/sieste dans un petit endroit où J fait tomber sa gourde, pour une fois que c’est lui !
A Aire sur l’Adour, nous arrivons chez Stéphane et comme son nom l’indique c’est “comme à la maison”. Il y a trois chats dans le jardin très bucolique : un hamac, des poissons, des fauteuils de-ci de-là et un grand arbre aux feuilles roses. Nous passons une soirée géniale autour d’un apéritif dinatoire somptueux. Nous rencontrons Lucie, une pèlerine, avec qui nous discutons bien.
Mercredi 30 juillet : Aire sur l’Adour ---> Pimbo
J : Cette nuit, j’ai bien dormi.
L’accompagnante un peu moins. Il y avait un peu de pluie en quittant Aire sur l’Adour.
Ce midi, nous avons rencontré un boulanger qui est sorti de sa retraite pour continuer de travailler. Il s’appelle Jean-Pierre et est très sympa.
Il nous a cuisinés le sandwich de ce midi (pain - jambon du pays - beurre - cornichons).
Ce soir, nous logeons à Pimbo, le nom de cette ville nous a fait rire depuis le début de la marche.
Pauline : Nous quittons Aire sur l’Adour sous une pluie fine ; c’est une étape béton, béton, béton et champs de maïs. Ça ne me plaisait pas trop.
A Miramont-Sensacq, nous retrouvons Lucie et déjeunons avec elle. C’est Jean-Pierre, le boulanger, qui nous prépare nos sandwichs. Ensuite, il nous fait visiter la boulangerie et nous raconte qu’il a voulu revenir dans la ville où il est né. En partant, il me dit “tu m'accompagneras aussi un jour, Pauline ?” Etant donné que ce n’est pas le premier “ancien” à me le demander, je vais peut-être réfléchir à créer une association ! (dédicace à Philippe et Christian).
Ensuite, cap vers Pimbo. Ce nom me fait rire depuis le départ car il donne l’impression que des clowns vont nous accueillir. Sachez qu’il n’en est rien. Cependant, il y a un très joli lieu appelé “Chez Rosette” où nous avons acheté un bracelet chacun.
Jeudi 31 juillet : Pimbo ---> Pomps
J : Journée dure. Il y avait beaucoup de montées et je n’avais plus l’habitude.
Aujourd’hui, j’ai constaté comment les agriculteurs de maïs des Pyrénées Atlantique arrosaient bien leurs cultures (nous avons pris une douche …)
A partir de demain, nous ferons des petites étapes jusqu’à Saint Jean Pied de Port
Pauline : Départ en autonomie pour J le temps de 7 km. Il m’attendait à Arzacq comme prévu. On profite d’écrire des cartes postales en buvant un verre.
Il y a encore beaucoup de béton aujourd’hui. A un moment, nous entrons dans une chapelle et une musique se met en route “Compostelle” de Anne Sylvestre. C’était un moment hors du temps et inattendu, comme souvent sur le chemin
Vendredi 1er aout : Pomps ---> Maslacq
J : Aujourd’hui, à Arthez de Béarn, l’accompagnante était émue de voir les Pyrénées après environ un mois et demi de marche.
Cet après-midi, l’accompagnante s’est goinfrée de raisin et de tomates cerises.
Ce soir, nous logeons chez Béatrix, très sympa. Elle nous a raconté l’histoire des bâtisses béarnaises.
Pauline : J’ai passé une bonne nuit dans l’ensemble mis à part quelques pèlerins qui n’arrêtaient pas de faire claquer une porte.
Pässage à Arthez de Béarn où nous profitons de la vue sur les Pyrénées.
Nous prenons notre temps car nous n'avons pas tant de chemin à parcourir.
Ville d’arrivée : Maslacq !
Nous sommes chaleureusement accueillis par Béatrix, notre hôte de ce soir.
Alors que je lisais dans le jardin, je vois apparaître un maharadjah. Ce n’était autre que J qui arrivait avec une serviette de bain posée telle un couvre-chef.
Dans le jardin de Béatrix, on peut manger du raisin (je me suis goinfrée) et des tomates cerise.
Je sens que nous allons passer une très belle soirée.
Samedi 2 août : Maslacq ---> Navarrenx
J : Hier soir, nous avons très bien mangé. Béatrix cuisine très bien. Ce matin, nous avons posé une petite pierre avec un texte de notre choix. Navarrenx était soi-disant une ville avec tous services, tous commerces, mais il n’y avait que des distributeurs.
Nous allons donc au restaurant. L’accompagnante prend une salade César et je prends une entrecôte de bœuf avec des frites. C’était très bon. Je recommande.
Pauline : En effet, nous avons passé une très belle soirée en compagnie de Beatrix. Il a été question de concerts, d’arbres, de maisons béarnaises, de partage, d'anecdotes, de sourires. Ce matin, avant de la quitter, nous avons chacun posé une petite pierre avec notre prénom au sein d’une grande étoile dans le jardin. Au 7ème kilomètre, nous nous arrêtons à l’abbaye de Sauvelade et regardons un film qui retrace l’histoire du village. Fort intéressant. Plus loin, nous tombons sur une alcôve dans la forêt où sont accrochées plein de jolies phrases. En voici une : “Le monde va tellement mal que ça me donne envie d’aller loin…. histoire de foutre la m…”
Nous arrivons à Navarrenx en début d’après-midi, un joli village fortifié. Nous voyons les Pyrénées se rapprocher de jour en jour.
Dimanche 3 août : Navarrenx ---> Aroue
J : Belle journée avec de beaux paysages.
Nous avons grimpé une grosse montée. Une fois arrivés en haut, il y avait un panorama à 360°. C’était très beau.
L’accompagnante était très contente “quand j’ai marché sur la voie d’Arles, je ne voyais pas toute la chaîne de montagnes”. De mon point de vue, elle était émue, mais nie en bloc mes propos.
Le soir, Manu, un des hôtes du gîte, m’aide et m’explique des notions de maths. Pour la suite de la soirée, le repas était très bon. Et pour finir la journée, il y avait un coucher de soleil visible depuis le dortoir.
Pauline : Nous voulions aller au marché pour nous réapprovisionner, mais ça n’en finissait pas de se mettre en place. Nous sommes donc allés à la boulangerie, allez ! un sandwich de plus !
Avant de quitter le gîte, je laisse une intention et j’en prends une pour la faire voyager.
Le chemin passait par des sous-bois, c’était très agréable.
Le soleil cogne vraiment à partir de 13h.
Notre étape se termine par une montée interminable. J’ai même cru un instant que nous allions sur la lune. Nous passons une fin de journée agréable au gîte, je bouquine et je regarde les paysages.
Lundi 4 août : Aroue ---> Ostabat
J : Ce jour-là, il y avait une grosse montée. Au sommet, il y avait une chapelle. J’ai marché environ une demi-heure. Une fois arrivé en haut, je voulais attendre l’accompagnante pour prendre une photo panoramique, mais celle-ci peinait à arriver. Finalement, j’ai failli faire un malaise. Quand elle est enfin arrivée, elle m'a dit “tu es tout rouge comme un coquelicot”.
Pauline : L’étape du jour est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous passons par la chapelle de Soyarza. Sachez que pour y accéder il faut grimper une montée caillouteuse et sous le cagnard. La vue sur les pics Pyrénées est à couper le souffle. Pour terminer l’étape, nous tenons compagnie à André, un pèlerin chevronné.
Ce soir, nous dormons chez Amélia et Alain, des finistériens ! Il y a une piscine, ça fait un bien fou.
Dans notre chambre, il y a François qui est parti du Puy le même jour que nous. Nous avons chanté “Santiano”.
Mardi 5 août : Ostabat ---> Saint Jean Pied de Port
J : Nous sommes partis à 6h47. J’ai réalisé 19 km en autonomie sur 21.
L’accompagnante a pu faire de l’introspection.
A Saint Jean Pied de Port, j’ai attendu 10 mn, puis je suis revenu sur mes pas parce que je pensais que l’accompagnante avait encore fait un malaise.
J’ai récupéré un colis en poste restante, cela m’a fait plaisir. Merci à la personne qui m’a envoyé le colis.
Dans le colis, il y avait une lettre qui disait que Pauline était de bons conseils. C’est bien vrai. J’espère être de bons conseils également.
Nous sommes allés à la pizzeria. C’était très bon. Comme d’habitude, elle a pris une 4 fromages. Elle m’a dit “on change pour une équipe qui gagne”.
Pauline : Hier soir, nous avons pris la décision collégiale de nous réveiller à 6h.
Ainsi, nous parcourons l’étape sans grosse chaleur et arrivons à Saint Jean Pied de Port par la porte Saint Jacques. Ça grouille de monde dans la rue principale, nous n’étions plus habitués. Nous déambulons sur les petits pavés et achetons des cartes postales.
Ce soir, nous jouons les grands princes et allons à la pizzeria. Il y a de la musique qui fait vraiment plaisir !
Mercredi 6 août : Saint Jean Pied de Port – Repos
J : C’était une bonne journée de repos
Pauline : C’est notre jour de repos ! bien mérité, vous en conviendrez.
Nous avons un programme bien établi :
- grande lessive (sac à dos + tous nos vêtements)
- courses pour midi et ce soir
- J achète un souvenir
- nous filons à la Poste
- passage à la boutique du pèlerin pour racheter deux bricoles à J.
- on refait le stock de Nok et de tigre à la pharmacie
En fin de matinée, je m’attèle à la rédaction du 3ème rapport Seuil. Pendant ce temps, J prépare la salade fraîcheur pour le repas.
Nous terminerons la journée par un tour à la rivière et sur le chemin de ronde de la citadelle. J’espère que demain nous aurons des “ailes à nos chaussures” comme l'a promis le “miam-miam dodo”.
Jeudi 7 août : Saint Jean Pied de Port ---> Roncevaux
J : Roncevaux n’était pas si difficile que ça à grimper. Je verrai les effets secondaires demain. J’espère que l’accompagnante et moi-même serons en forme.
Je suis fatigué et j’ai déjà dormi 2h (17h05 heure d’écriture)
J’espère bien dormir
Pauline : Réveil à 5h. Départ avant 6h. Nous quittons Saint Jean Pied de Port dans la nuit.
Le dénivelé arrive tout de suite et ça pique un peu les mollets après un jour de repos. C’est magnifique de voir le soleil se lever. Il y a beaucoup d’animaux en liberté, moutons, chevaux, vaches. Nous arrivons à Roncevaux peu après 12h. Le repos est de mise.
Vendredi 8 août : Roncevaux ---> Zubiri
J : Nous devons prendre un petit déjeuner à 7h, mais les grosses lumières du dortoir et une musique de chants religieux nous ont réveillés à 6h. Comme nous n’avons pas pris de petit déjeuner et qu’il me restait deux bananes dans mon sac, j’en ai proposé une à l’accompagnante qui accepta. Elle éplucha la banane et la fit tomber. La banane s’est éclatée sur les pavés de la collégiale de Roncevaux. Je me suis donc dit “belle journée en perspective pour Pauline”.
Cet après-midi, nous sommes allés nous baigner à Zubiri. Après la baignade, nous sommes revenus dans le dortoir. J’ai fait une sieste.
A 17h, quand je me réveille et descends du lit superposé, je vois l'accompagnante qui me dit avoir une faim pantagruélique (extrêmement faim)
J’espère que l'accompagnante va bien dormir, elle m’a l’air vidé.
J’ai hâte d’arriver à Pampelune.
Pauline : Nous avons prévu un réveil à 6h30 pour un petit déjeuner à 7h. C’était sans compter les chants grégoriens et la lumière plein phare dès 6h.
Nous avons quitté Roncevaux sans plus attendre. Finalement, c’était très bien, nous avons vu le jour se lever, une vache courir dans un champ et découvert le balisage espagnol. L’arrivée à Zubiri se fait par une descente interminable.
Nous sommes en file indienne car depuis hier, nous sommes très nombreux sur le chemin.
La bonne surprise, c’est la rivière fraîche qui s’offre à nous ! Je n’aurais pu rêver meilleur divertissement. Il y a Laetitia qui nous a rejoints (on la connaît depuis Nogaro) et nous rigolons franchement.
Par la suite, J va faire une sieste tandis que je bouquine. A 17h, nous allons au supermarché car je suis affamée… 3 muffins et des cacahuètes, un bon goûter pour patienter jusqu’au dîner.
Samedi 9 août : Zubiri ---> Pampelune
J : A Pampelune, Pauline m'a proposé de dormir soit dans une auberge qui peut accueillir plus de 150 pèlerins ou une auberge de 80 places. Nous avons choisi la petite auberge.
Je remercie très sincèrement Pauline d’avoir eu des bons plans en France et en Espagne. La cathédrale de Pampelune est sublime (comme Pauline quand elle a bien dormi). C’est une belle conclusion pour aujourd’hui.
J'espère qu'elle va bien dormir encore, cela ne peut lui faire que du bien.
Excellente nouvelle : l'accompagnante a bien dormi.
Nous sommes partis vers 5h45 et comptons faire de même demain, voire même plus tôt pour éviter les grosses chaleurs.
Comme je voulais que l’accompagnante puisse avoir du temps pour elle, réfléchir à sa vie, je suis parti en autonomie. Le balisage espagnol est très facile à suivre.
Avant d’arriver à Pampelune, j’ai attendu l’accompagnante. Elle est arrivée très vite. Cela prouve qu'elle était en forme.
Pauline : Dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, nous partîmes. Affublés de nos lampes frontales, nous quittons Zubiri. Nous avons vu la pleine lune aller se coucher. Quel spectacle !
Tels des natifs d’Espagne, nous prenons un croissant/jambon/fromage au premier village. Par la suite, J part en autonomie, à la vitesse d’un appaloosa au galop. Je le retrouve à Pampelune, assis sur un banc, lisant studieusement son roman. Ainsi, il ressemblait au célèbre tableau d’Auguste Renoir.
Nous avons décidé de loger à la casa Paderborn. Une albergue de petite taille, proche de la rivière, au calme, tout ce qu'il nous fallait.
Après que J eut terminé de faire son loir, nous pûmes partir à la découverte de la cité. Pour nous donner du cœur à l'ouvrage, nous mangeons une glace.
Direction la cathédrale de Pampelune, une véritable œuvre d’art.
En sortant, nous sommes tombés sur Priscillia que nous avons rencontrée hier. On se marre bien et elle a chargé J d’une mission, à savoir : trouver un nom pour notre binôme. J’ai hâte de savoir de quel patronyme il va nous affubler… Je vous laisse car je suis passée à la librairie et trois nouveaux livres m’attendent !
Dimanche 10 août : Pampelune ---> Puente la Reina
J : Bonne nouvelle, l’accompagnante a bien dormi. Nous nous sommes levés à 5h et nous partons 5 mn plus tôt qu’hier. En Espagne, l'accompagnante souhaitait que je l’invite à boire un jus d’orange pressée (je voulais l'inviter quelque part). C’était aujourd’hui. L’accompagnante a adoré. J’ai trouvé le jus, bon, mais sans plus.
Les paysages, l'architecture, les édifices religieux sont très beaux.
L’après-midi, il faisait extrêmement chaud dans la ville.
Le soir, nous sommes allés manger au restaurant avec Priscillia, une pèlerine de longue date.
Pauline : Nous avions mis le réveil 30 minutes plus tôt qu’hier mais notre départ se fit à la même heure car encore une fois j’ai dû attendre. Je ne comprends pas ce qu'il farfouille avec son sac, soi-disant il le prépare le soir et chaque matin, j’assiste à la même scène : le rangement du sac à nouveau…. Interminable. Après une grande montée, nous découvrons la fameuse sculpture de métal représentant 12 pèlerins.
La descente qui suit est raide faite de cailloux plus ronds les uns que les autres, gare à la chute. Heureusement, nous avons de solides appuis.
En arrivant à Puente la Reina, nous dévorons une tortilla. J doit admettre qu'elle est meilleure que la sienne.
Ce soir, nous mangeons avec Priscillia !
Lundi 11 août : Puente la Reina ---> Estella
J : Ce matin, nous partons vers 5h30 avec Priscillia. La partie de l’étape effectuée avec elle était bien. Nous avons pris un café ensemble.
Aujourd’hui, le référent de Rennes a appelé.
Je pense que c'est mémorable.
J’ai été très content de pouvoir lui parler.
J’ai fait une sieste de 3h, sans commentaire
C’est une belle conclusion pour aujourd’hui
Pauline : Nous avons passé une super soirée avec Priscillia ! Des bavardages, des questions tant que tant, des fous rires…
Ce matin, nous nous sommes donc mis en route tous les trois. J avait sorti sa frontale pour nous servir de phare dans la nuit. On aurait dit le Créac’h en pleine pampa espagnole.
L’arrivée sur Cirauqui est toujours aussi magique : on l’aperçoit au loin un peu suspendu, les petites lumières aux fenêtres. Une véritable image de conte sortie tout droit des mille et une nuits.
Après un café, nous continuons tous les deux avec J.
Estella arrive rapidement et nous allons boire un verre et manger un sandwich à l’omelette.
En fin de journée, J révise ses maths (oui, oui, ce n’est pas les vacances) tandis que je prépare une grande salade de riz.
Rendez-vous est pris à 5h30 demain avec Priscillia.
Mardi 12 août : Estella ---> Los Arcos
J : La veille, nous avions fixé un lieu et une heure de rendez-vous à Estella avec Priscillia pour partir en même temps. Nous avons réalisé la totalité de l’étape avec Priscillia. C’était bien.
Cet après-midi, pendant que je faisais ma sieste à 12h40, Pauline a passé du temps avec Priscillia.
Apparemment, elles se sont racontées leur vie pleine d'anecdotes et d'histoires personnelles.
Je pense que cette thérapie de groupe a été bénéfique envers Pauline. Je l’ai retrouvée toute souriante et elle m’avait l’air épanouie.
C’est une bonne conclusion pour aujourd’hui.
Pauline : Comme prévu, nous nous retrouvons devant le musée à 5h30. J et Priscilla ont sorti leurs loupiotes.
Nous passons devant la fontaine de vin et notre compagnonne en prend un verre “pas mal”, on dirait du rosé ?”
Seul bémol aujourd’hui aucun café pour se poser. On se contente de nos barres de céréales et de nos gourdes… Un avant-goût de la meseta ?!
Pendant la sieste de J on s’est fait un goûter avec Priscillia : pain, houmous, fromage, royal !
Là, on va aller se préparer un repas commun et passer un bon moment, je pense !
Mercredi 13 août : Los Arcos ---> Logroño
J : Une nouvelle étape avec Priscillia. Il faisait bon et nous avons fait deux pauses.
Logroño est une belle ville.
Le déjeuner et le dîner étaient très bons.
Le soir, Pauline a crié “could you speak, moins fort” dans le dortoir.
Mine de rien l’accompagnante a repris du poil de la bête.
Pauline : Aujourd’hui, c’était notre première grosse étape en Espagne. La météo a été de notre côté : temps moins lourd et couvert. Heureusement !
En plus, nous avons croisé des villages nous permettant de nous restaurer. Nous avons un peu déambulé dans Logroño et admiré l’art urbain ornant les murs.
Le soir, j’ai dû “gueuler” dans le dortoir car des pèlerins se croyaient seuls au monde faisant un bruit monstre.
Jeudi 14 août : Logroño ---> Najera
J : Je ne vous la présente plus : Priscilla a de nouveau fait une étape avec nous. Nous avons fait deux pauses et elles ont été rafraîchissantes.
Les repos sont de très bons moments passés avec l’accompagnante et Priscilla.
L’air de rien, l’accompagnante me semble récupérer ses heures de sommeil et a un visage moins marqué.
Pauline : Bon, sans surprise, la nuit a été catastrophique. J’avais du mal à imaginer que je pourrais parcourir 29 km.
En bonne compagnie de J et de Priscilla et avec de bonnes pauses, tout s'est bien passé !
Ce soir, nous avons mangé une pizza et une glace au dessert.
PS : JFK : nous n'en sommes pas encore à marcher 100 km par jour donc il reste un peu de chemin !!
Vendredi 15 août : Najera ---> Santo Domingo de la Calzada
J : Excellente journée. Impeccable. Courte étape de 20 km.
Déjeuner très bon et moments d’échange de qualité
Bonne sieste
Très bon dîner
J’espère que nous passerons encore une bonne nuit.
Pauline : Comme nous avions “seulement” 20 km à parcourir, nous nous sommes offert le luxe de mettre le réveil à 5h30 (ça fait la différence, je vous assure !!!)
L’étape fut merveilleuse : le petit matin qui se lève, les champs de part et d’autre et le silence.
Nous sommes arrivés à 11h et notre albergue était déjà ouverte. Génial !
Nous avons passé un super après-midi : bain de pieds d’eau froide, lecture pour moi, sieste pour J (classique !)
Et c’est assez incroyable mais dans l’albergue, tout un chacun chuchote. J’ai repris foi en l’être humain 😀
Samedi 16 août : Santo Domingo de la Calzada ---> Belorado
J : Hier, l’accompagnante a eu la gentillesse de me rappeler de faire des maths. Je trouve qu’elle radote beaucoup, mais je sais que c'est pour mon bien.
Aujourd’hui, c’était loin d’être la meilleure étape : longer la route et beaucoup de lignes droites.
Ce soir, nous avons payé deux lits en dortoir avec “un moteur et une tronçonneuse” offerts. Je me demande comment sera la nuit.
Pauline : Un nouveau départ dans le petit matin. Nous faisons halte dans un food truck et je mange une tartine avec du beurre et de la confiture. L’étape du jour n’était pas folichonne : longer une nationale sous une chaleur accablante.
J’ai terminé un livre cet après-midi.
Rien à ajouter
Dimanche 17 août : Belorado ---> Ages
J : Très belle étape : dans les bois à l’ombre.
Demain, nous arrivons à Burgos.
J’ai hâte parce que c'est le jour de repos.
Je remercie Pauline avec son doctorat en maths de m’avoir aidé.
Pauline : Au dernier moment hier soir, nous avons changé de dortoir. Ce fut une excellente décision car nous avons appris par nos amis coréens qu’un ronfleur avait sévi toute la nuit.
Le chemin est bordé de pins, c’est très agréable.
Cet après-midi, j’ai aidé J pour ses matchs (PS Aurélia et Catherine, oui vous avez bien lu 😀)
Si la météo tient parole demain il devrait faire 10 degrés de moins !
Lundi 18 août : Ages ---> Burgos
J : Très bonne nuit et réveil à 6h.
Matinée très brumeuse et arrivée à Burgos très belle par un grand parc.
La cathédrale est belle. Nous irons la visiter demain. J’espère que nous passerons un bon jour de repos.
Ah, j’oubliais de vous dire, Priscilla (la cinquième roue du carrosse) nous a trouvé un surnom “Grand Soleil et Petit Tonnerre”. C’est une belle conclusion pour aujourd’hui.
Pauline : Vous n’allez pas le croire : ce matin le réveil était à 6h. Une grasse matinée due au fait que les températures étaient prévues à la baisse. Et en effet, nous nous sommes mis en route sous un crachin digne de mon Finistère natal. Nous croisons et recroisons des pèlerins et disons au revoir à certains car nous ne les reverrons pas du fait de notre jour de repos.
Nous arrivons à Burgos par un chemin boisé et ensuite un grand parc.
Nous mangeons des churros avec du chocolat, un régal. Je suis passée à la librairie pour acheter de nouveaux livres.
Ensuite, petit tour en ville avec J.
Ce soir, nous avons mangé une bonne salade fraîcheur.
Demain, ce sera un repos bien mérité.
Mardi 19 août : Burgos
J : Belle journée de repos.
Merci à Priscilla pour le petit déjeuner avec du beurre et de la confiture.
Pendant cette journée, j’ai beaucoup dormi.
Nous avons pris plein de photos à côté de la cathédrale, ainsi que dans un photomaton.
Ce soir, Pauline et Priscilla débattent à propos du ratio du nombre d’hommes et de femmes sur le chemin.
C’est une belle conclusion pour aujourd’hui
Pauline : Ce matin, Priscilla a été nous chercher le petit déjeuner, pain, beurre salé 🧡 et confiture. Autant vous dire que ça promettait une belle journée de repos.
Ensuite, je suis allée dans un café afin de rédiger mon rapport Seuil.
Cet après-midi, nous voulions aller visiter la cathédrale mais il y avait une queue de plusieurs centaines de personnes. Nous avons pris plein de photos souvenirs avec Priscilla et même nous avons trouvé un photomaton ! Certes, il sentait la semelle de randonneurs, mais nous avons maintenant nos trombines dans nos sacs à dos.
Priscilla nous quitte demain, elle rentre chez elle. J’ai hâte de reprendre le chemin, j’espère que J aussi !
Mercredi 20 août : Burgos ---> Hornillos del camino
J : Le départ de Priscilla a été dur, mais nous avons passé de bons moments. Premier jour dans la meseta et Pauline casse une fontaine. Elle repart en rigolant….
Ce soir, il fait froid. Des pèlerins disent que nous paraissons frais après 1000 km et nous demandent comment nous faisons.
Catherine. Pauline était très contente de t’avoir parlé.
Pauline : ça y est, nous avons dit au revoir à Priscilla. Nous partons chacun de notre côté en nous rappelant tous les bons moments.
Avec J nous débutons notre première étape dans la meseta. Franchement c’était super 20 degrés, un petit zef agréable, une météo parfaite en somme.
Arrivés à destination, le village n’a plus d’électricité mais ce n’est pas important. Nous parlons avec Steve un néo-zélandais et avec J nous avons l’impression d’être bilingues car nous comprenons tout.
Là, nous sommes dehors et il fait froid. Véridique.
Jeudi 21 août : Hornillos del Camino ---> Castrojeriz
J : Excellente nuit. Les gens dans le dortoir n’ont fait aucun bruit.
Ce matin, dans la meseta, il faisait froid. Pauline m’a conseillé de mettre le K-way (seul vêtement à manches longues depuis Saugues (3ème étape) car nous avions renvoyé ce que nous considérions être du surplus).
Pauline voulait partir en autonomie. Nous avons donc pu faire chacun de l’introspection pendant 1h. Quand je l’ai retrouvée, elle était toute contente.
Pauline : Nous avons quitté l’albergue avant 8h et il faisait glacial, mais avec un bon rythme, ça l’a fait. Après notre pause-café, nous avons marché 1h chacun de notre côté afin de faire de l’introspection. Le village est sympathique. Nous avons mangé une salade chez Rosa.
Ce soir, je cherchais un récipient pour mettre mon souper et lorsque j’en ai trouvé un, J me dit “mais pourquoi tu prends une soucoupe pour les plantes ? C’est comme si je mangeais dans une jardinière”. Ah Ah, ça m’a fait beaucoup rire !
Je vais bouquiner. A demain.
L'Etat finance cette marche à hauteur de 80 %.
Le reste est financé par vos dons
(Ces dons ne constituent pas de l'argent de poche supplémentaire pour le binôme
mais permettent réellement de financer leur marche)
_____________________________________
« Pour des raisons de confidentialité, les commentaires mentionnant des informations personnelles concernant les jeunes (prénom, photos, etc…) seront supprimés. Merci d’anonymiser vos commentaires ! »

IL reste environ 6 jours de marche !!! çà va le faire !
Bonjour les pélerins, vous avancez formidablement vite sous la chaleur! bonne continuation!
çà commence à sentir l'Espagne bon courage !
Je vois que la doublette avance bien ! bon courage à vous deux !
Salut Jul...tu prends soin de ton accompagnante Pauline c'est sympa; nous on veut la retrouver en pleine forme et ,surtout en ayant été au bout de votre projet .C'est quand on a terminé que l'on mesure combien ces km à pieds ont transformé les uns et les autres .