Marche de Fatxxx accompagnée par Josselin, puis Emilie
Vendredi 10 et samedi 11 novembre :
F : Après une journée interminable, nous sommes bien arrivés à notre point de départ : le Puy en Velay. Comme nous avons eu un peu de temps, on a visité le centre ville et on a fait un tour de manège, bien énervés, à la fête foraine. On s’est levé de bon matin. Il faisait très beau. Enfin le grand départ ! Mon sac était hyper lourd. Je soupçonne Anthony, responsable de marches, d’avoir mis des briques dans mon sac et Yvon, le Directeur de Seuil, un ours mort. Après une marche qui m’a paru interminable, nous sommes arrivés au gîte “hamdoulah le chaud”..
Josselin : Ça y est, c’est le grand départ. Nous partons du grand séminaire du Puy en Velay sous un soleil radieux. L’aventure commence pour nous deux. Beaucoup de questions se bousculent dans ma tête. Est-ce qu'on va faire de magnifiques rencontres. Est-ce qu’on va passer des moments qui resteront gravés dans notre esprit etc… ? Au début, nous avons dû affronter ma pire ennemie de toujours : la montée, cette ennemie nous a affaiblis, mais pas terrassés et une fois en haut, nous avons eu le souffle coupé, non pas à cause de la pente raide que nous avions grimpée, mais parce que nous avions devant nous, un paysage magnifique et pur.
Ensuite, dans ce décor fabuleux, nous avons tranquillement continué notre route vers la prochaine étape en discutant de toutes sortes de choses (F est extrêmement curieux de tout et ça franchement, c’est cool). Enfin, après une bonne marche, nous sommes arrivés au gîte où nous avons pris un repos bien mérité.
Dimanche 12 novembre :
F ; Après une très bonne nuit de sommeil, on attaque une journée assez (simple) comparée aux autres. Beaucoup de beaux paysages, un temps incroyable, mais avec pas mal de pierres à mon goût. Beaucoup de personnes âgées, beaucoup de descentes, mais bien arrivé chez le fameux “DD la bolo”.
Josselin : La dream team, F et Josselin, est repartie sur les belles routes françaises. Objectif : arriver à temps dans les prochains villages afin de se sustenter avant la fermeture des commerces, dimanche oblige. .
Malgré un vent puissant capable de faire s’envoler F, nous arrivons à bon port et partageons une super bonne pizza. La suite est plus tranquille, nous descendons dans la vallée pour profiter des fameuses pâtes bolognaises de Dédé. Il nous reçoit très bien dans son gîte situé juste au bord de l’Allier, entre deux montagnes. La suite au prochain épisode !!!
Lundi 13 novembre :
F : Après le fameux départ de chez DD la bolo, j’étais encore calé de ses pâtes bolo. Superbe. On a attaqué la montée la plus dure depuis le départ, plus facile que prévu au final. On s’est arrêtés pour manger pain, fromage, banane. Puis on a repris le chemin. Beaucoup de vaches, de chats et de chiens. Il s’agirait de rajouter de la difficulté. Un peu trop simple pour Josselin et moi.
Josselin : n’a pas écrit
Mardi 14 novembre :
F : Après une nuit avec peu de sommeil, on prend le chemin le plus compliqué jusque là. 20 km à faire avec beaucoup de vent, un peu de pluie. On s’est pris la tête avec Josselin. Cela m’a permis de marcher 5 km sans pause sans m’en rendre compte,en disant “pauvre Josselin qui a suivi sans faire de pause aussi” et avec la colère, j’ai cassé les bâtons de marche. La dernière montée était interminable.
Josselin : Nous sommes désormais au 43ème kilomètre de notre périple et aujourd’hui, nous avons notre première grosse étape depuis le début. 20 km en montée tout le long, mais en faisant ça, on se rapproche doucement, mais sûrement de notre objectif.
On commence la journée en faisant des courses parce qu’on a un projet de grande ampleur. On veut cuisiner des burgers au prochain gîte, le kiff ultime !!
Malheureusement, on s’est un peu embrouillé avec F au moment du déjeuner pour une broutille, mais avec la fatigue et le mauvais temps c’est parti un peu loin et on a fini la marche en silence chacun dans son coin.
Mais bon, on est arrivé à bon port et on a pu se faire les burgers (d’ailleurs on a déclenché l’alarme incendie du gîte à cause de la cuisson au beurre des steaks).
La suite au prochain épisode.
Mercredi 15 novembre :
F : Après un bon jus d’orange, l’orange du ciel nous tape en pleine face. Aujourd’hui, 13 km à faire, pas trop compliqué pour moi et Josselin.. Une fois arrivés au gîte, on s’est fait un restaurant chez un couple âgé super sympathique et le soir deux bonnes pizzas.
J’ai aussi remarqué que le poids de mon sac pouvait être comparé à la charge que la vie m’impose sur les épaules et au fil du temps, que le poids se dissipe.
Josselin : Nous nous sommes réveillés avec un décor remarquable qui contrastait avec la pluie de la veille, un magnifique soleil qui nous a fait apprécier l’endroit où nous étions. Après quoi, nous voila repartis pour une journée de marche assez facile, et qui nous rapproche inlassablement de notre objectif, être accompli par cette marche de trois mois.
Le soir, nous avons bien mangé pour recharger le moral pour les prochains jours. La suite au prochain épisode.
Jeudi 16 novembre :
F : n’a pas écrit ce jour
Josselin : Aujourd’hui, nous partons sous une pluie fine qui me rappelle ma chère Bretagne, mais rapidement le ciel se découvre laissant admirer une fois de plus les belles collines de l’Aubrac. Belles, oui !! mais sacrément dures à monter. Qu’à cela ne tienne, nous en viendrons à bout lentement, mais sûrement.
Un peu plus tard, nous arrivons au gîte où un homme taciturne nous accueille. Nous avons un peu discuté avec lui car, il faut dire qu’à part des chasseurs, nous n’avons pas croisé grand monde.
Vendredi 17 novembre :
F; Après un réveil dégueulasse. Je n’étais pas bien, ma tête, mon ventre qui me font mal, mais on prend la route quand même. Je reste confiant après 2-3 km, je me suis assis, car la douleur devenait importante. Grâce à Josselin, une voiture s’est arrêtée et nous a déposés chez le médecin. Donc, après, il nous a dit d’aller à l’hôpital, une ambulance est venue et nous a déposés à 40 km du GR 65, après une prise de sang et 2h30 d’attente. Finalement, rien. Je me retrouve à manger avec plein de médocs...À la sortie un taxi nous a récupérés. Il nous a dit que 80 € c’était pas cher pour un taxi. Une fois revenus au même gîte que la veille, on s’est fait des pâtes au saumon. Voilà. :)
Josselin : Nous avons démarré la journée sous les meilleures auspices, beau temps, bonne nuit de sommeil etc… pourtant F ne se sent pas hyper bien en partant. Il avance vraiment lentement. J’aurais dû comprendre que quelque chose n’allait pas et, en effet, ça n’a pas loupé, 3 km plus loin, F a eu très mal au ventre. Donc là, je n’ai pas pris de risque. On a arrêté la marche aujourd’hui et on est allé chez le médecin qui soupçonne une appendicite. On va donc à l'hôpital en ambulance (première fois de ma vie que je monte dedans). A l'hôpital, F est analysé de toutes parts et finalement plus de peur que de mal. Ce n’était qu’une petite gastro. Après retour en taxi, à Aumont-Aubrac..
Samedi 18 novembre :
F : Après un super dodo, une petite journée nous attend de 16 km avec un bon petit rythme. J’instaure la pause “plaisir - pain au chocolat". Au milieu de la campagne désertique, un snack se présente à nous comme si Seuil l’avait placé pour nous. Pile à l’heure du déjeuner, nous avons eu de la chance, car on a croisé un marcheur super gentil qui nous a tenu compagnie pendant 9 km sans pause et pour une fois j’ai perdu la notion du temps, car il y avait de la compagnie.
Josselin : Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà repartis pour 16 km de marche sous un grand soleil. Je ne vais pas m’épancher sur le déroulé de la journée que F a déjà fait, mais plutôt sur la coïncidence de fou que j’ai eue aujourd’hui. Nous avons rencontré deux marcheurs, donc un qui passe le même concours que moi, donc potentiellement je serai dans la même promo que lui. On a marché 8 km avec lui, puis nos routes se sont quittées pour regagner nos gîtes.
Dimanche 19 novembre :
F : Après une bonne grasse matinée jusqu’à 9h30, on s’est fait un bon petit déjeuner. Aujourd’hui, 11 km, donc la journée la plus courte, que du plat. Donc voilà, je me suis fait un pote cheval qui m’a redonné la pêche. J’ai aussi remarqué que le paysage a changé du jour au lendemain. Plein de forêts, ha ! le désert pas possible.
Josselin : n’a pas écrit
Lundi 20 novembre :
F : La journée commence mal pour moi, car j’ai mal dormi, en tout cas, très peu. Il y avait beaucoup de brouillard et du vent. On a aussi trouvé un abri paumé. Il y avait trois chats qui ont fait que m’entourer pour de la nourriture. Une fois arrivés au gîte, il y avait deux marcheurs. Sympas :)
Josselin : Aujourd’hui F se lève de mauvais poil. Il n’a pas bien dormi ou peu dormi, mais rapidement, il retrouve son enthousiasme en avançant. Nous nous retrouvons dans un décor digne du film du Seigneur des Anneaux. Une lande magnifique, désertique et perdue dans la brume… Un vrai poème de Dame Nature. A la pause déjeuner, nous nous sommes fait attaquer par une armée de chats qui voulaient notre casse-croûte. Ensuite, nous descendons tout l’après-midi de 1350 à 700 m d’altitude.
Le soir, nous arrivons dans un super gîte où nous retrouvons deux autres marcheurs avec qui nous jouons aux cartes autour d’un bon feu de cheminée.
Mardi 21 novembre :
F : Aujourd’hui, j’ai encore mal dormi, car la chambre était super froide. Je me suis réveillé pas mal de fois. On a commencé une bonne journée avec de la pluie et de la boue, mais ça ne m’empêche pas d’avoir un bon rythme. Je suis tombé deux fois dans une descente, ça m’a fait mal,mais ça ne me freine toujours pas. Une fois arrivé au gîte, j’ai sauté sur le lit, j’étais épuisé.
Aujourd’hui, j’ai rencontré quelqu’un qui va sûrement me marquer. Il m’a donné beaucoup de conseils. On a beaucoup échangé. Je trouve qu’il ne voyait pas les choses de la même manière que tout le monde. D’ailleurs, c’est chez lui qu’on a mangé le fameux el kebabisto.
D’ailleurs Josselin devrait faire le clown, il me fait tout le temps rire.
Josselin : Après une nuit dans un gîte glacial, nous partons direction Espalion. 21 km en descente. En apparence, ça a l’air simple, mais les multiples “gamelles” dans la descente m’ont fait presque regretter les montées. Enfin, il n’y a pas eu “mort d’homme”. Nous sommes bien arrivés en bas. Par la suite, nous avons vu le Lot et nous avons hésité à nous baigner, mais 5 secondes d’analyse m’ont permis de déterminer qu’il nous serait impossible de nager avec le courant. La suite demain !
Mercredi 22 novembre
F : Aujourd’hui, c’était repos, donc on s’est levés vers 10h pour une fois depuis le début, Josselin m’a laissé dormir. Nous sommes sortis visiter la ville, avons fait quelques boutiques, manger etc… Puis on est rentrés et j’ai fait une petite sieste. On a fait un jeu de cartes, puis nous sommes allés au cinéma. On a regardé “Complètement cramé”, super marrant. J’ai adoré le film, puis on s’est fait un tacos, histoire de finir la journée en beauté.
Josselin : Aujourd’hui, c’est repos et qui dit repos dit grasse matinée. Donc, après avoir rechargé les “batteries”, nous avons décidé de faire un tour en ville pour faire les boutiques et visiter un peu (c’est une très jolie ville de campagne). Après avoir fait le plein de cadeaux de Noël, nous avons choisi d’aller au cinéma. Il n’y avait pas beaucoup de choix, mais nous sommes bien tombés sur une comédie très sympa. La suite au prochain épisode.
Jeudi 23 novembre :
F : Bon aujourd’hui, je n’étais pas du tout déterminé à faire la prochaine étape. J’ai aussi eu l’envie d’arrêter cette marche. Donc j’ai dû parler avec Clémence et Anthony , responsables des marches, et beaucoup avec Josselin. Mes idées étaient claires et précises, revenir du bon pied et plus fort qu’avant. Donc, ils m'ont donné un jour de réflexion. J’ai beaucoup réfléchi et je suis vraiment indécis, car continuer la marche est vraiment bénéfique, mais je me dis que je suis prêt à changer, à reprendre ma vie en main.
C’est vraiment un moment compliqué pour moi. Beaucoup de pression, peur de décevoir mon entourage. C’est aussi un moment compliqué car, comme dit Anthony, “mon avenir est en jeu”. Je pense qu’il faut parfois prendre des risques et des décisions. J'aurais aimé parler à quelqu’un de mon âge assez mature pour voir ce qu’il en pense, ce qu’il aurait fait à ma place, pour me donner une idée.. J’ai aussi l’impression qu’il faut que je continue car peut-être que je mens à moi-même sans le vouloir. Il y a une partie de moi qui me dit reste et l’autre part. Je suis indécis. J’avoue que ça me saoule. J’ai aussi peur de prendre la mauvaise décision, mais faut prendre des risques pour ne pas regretter.
Josselin : Aujourd’hui, F est rempli de doutes concernant la marche. Il considère qu’il a compris le but de la marche et est prêt à repartir avec de bonnes résolutions. Moi de mon côté, je me dis que dix jours, c'est trop court d’autant que je le sens encore avec un immense manque de confiance en lui. Donc, la journée a été rythmée par beaucoup de discussions et de réflexions. Je sens qu’il est en proie à de nombreuses questions. J’espère qu’il va trouver des réponses dans la marche. La suite au prochain épisode.
Samedi 25 novembre :
F : Aujourd’hui, je n’ai pas aimé cette journée car elle était longue. J’avais froid. J’étais déçu, en colère et triste mais ça ira avec un peu de temps. Il y avait du soleil toute la journée, mais il ne faisait même pas un peu chaud. Une fois arrivé devant le gîte, on s'est rendu compte qu’il ouvrait vers 16h30, donc 1h30 d’attente. Nous sommes partis au bar c'est comme ça que j'ai fait tomber mon diabolo
Josselin : Aujourd’hui, levé à 8h30, mais pour F ça a été vers 10h (plus compliqué pour certains apparemment), mais je ne l’ai pas poussé hors de son lit parce que c’est une petite journée qui nous attendait. Nous avançons sous un soleil magnifique mais avec un froid sec. Nous avons longé le Lot toute la journée et nous avons vu des villages, fermes, châteaux ou autres demeures vraiment magnifiques. Je me vois bien habiter dans ce genre de belles bâtisses en pierre. Une fois arrivés, nous avons dû attendre que le gîte ouvre pour nous réchauffer
Dimanche 26 novembre:
F : Aujourd’hui, il fait 0 degré. J'avais un peu froid, mais il y avait du soleil qui nous a donné envie de marcher et il a apporté une douce chaleur. On a beaucoup parlé de tout et de n’importe quoi. J’avais un paysage magnifique. On s’est arrêtés pique-niquer. Il y avait un oiseau qui n’avait pas peur du tout de nous. Il s’est même posé auprès de nous. C’était marrant; On a aussi rencontré une marcheuse sympathique et aussi Mimi qui nous a concocté un super repas. On a aussi joué au jeu du mime avec Justine, une marcheuse. On se dit à demain.
Josselin : n’a pas écrit
Lundi 27 novembre :
F : Alors aujourd’hui, je me suis levé super tôt. J’avais la pêche. Aujourd’hui 20 km, donc ça va. D’ailleurs Justine m’a beaucoup parlé (la marcheuse qui est avec nous pour l’instant). Ça m'a un peu changé. Je ne suis pas prêt de l’oublier. On a fait un jeu, le “Devine qui je suis” Superbe. Josselin est trop fort ah ah ! On s’est beaucoup “marrés”. Je trouve que c’est une des meilleures journées pour moi. Une fois arrivés dans l’Hôtel Dieu, le meilleur accueil et j’insiste, on a vraiment aimé. On nous a proposé de venir assister à une prière et on m’a proposé de lire trois phrases de la bible, en tant que musulman. ça ne m’a pas du tout dérangé, ni gêné, au contraire, je me sentais concerné. On nous a même bénis pour le long de la marche.
Josselin : Ce matin, je me suis levé bon pied bon œil car nous allons marcher avec Justine que nous avons rencontrée la veille, elle est très sympathique et créative. Elle a fait de nombreux petits jeux pour occuper la marche et les 23 km sont passés très vite grâce à elle. Malheureusement en fin de journée, il a commencé à pleuvoir et nous étions contents d’arriver à Conques où nous avons été très bien accueillis par les moines qui nous ont proposé de participer à la prière du soir. Que faire de plus pour terminer la journée sereinement.
Mardi 28 novembre :
F : Aujourd’hui, je me suis levé à 7h pour les laudes. J’ai bien aimé. J’ai aussi rencontré un marcheur qui a rejoint notre petit groupe, Godefroy, super sympa. D'ailleurs, nous avons marché à quatre. C’était bien. On a beaucoup parlé. J’ai même pu nourrir un cheval grâce à Justine. J'ai vaincu ma peur. Ça m'a chatouillé les doigts. J’ai aussi compris un peu le but de la marche, j’ai réfléchi et causé dans les pauses, vaincre l’ennui, s’adapter. On a pique-niqué devant une belle vue. J’ai bien aimé ce petit moment. D’ailleurs, j’en ai appris des choses aujourd’hui. Voilà à demain.
Josselin : Aujourd’hui, nous nous sommes levés tôt pour assister aux laudes, la prière du matin des moines et nous sommes partis de Conques avec d’autres pèlerins, Godefroy et Justine. Conques est placé dans une cuvette et pour en sortir, il faut grimper une énorme montée, mais en contrepartie on a une vue magnifique sur Conques. Ensuite, nous avons opté pour une route qui serpentait sur la crête de la montagne, ce qui me donne l’impression d’être que le toit du monde
Mercredi 29 novembre :
F : Aujourd’hui, jour compliqué mentalement car c’est le dernier jour avec Justine à qui je me suis un peu attaché. D’ailleurs, on a passé une super journée. J”ai aimé. On s’est fait un bon pique-nique. D'ailleurs, une fois arrivé au gîte, j’étais content car il y avait une télé que j’ai regardée, j’avais la flemme. On a visité le musée des hiéroglyphes. On a passé une soirée inoubliable. Je préfère qu’elle reste gravée dans ma tête. A demain.
Josselin : Aujourd’hui, nous avons attaqué une grosse montée dès le matin (moins dure que celle de Conques quand même), on a marché avec Justine, la marcheuse que nous avions rencontrée quelques jours plus tôt. La journée était très belle et nous avions des sandwichs excellents de la boulangerie. Nous sommes arrivés suffisamment tôt pour visiter le musée Champollion de Figeac (l’homme qui a décrypté les hiéroglyphes), puis nous avons passé une soirée formidable en compagnie des autres pèlerins
Jeudi 30 novembre :
F : Aujourd'hui, c’est pause. Pas de grasse matinée pour moi, donc je me suis baladé. Je suis fatigué mentalement. D’ailleurs, je cogite beaucoup. J’ai regardé la télé. Voilà, on a cuisiné des burgers superbes et le soir un aligot.
J’ai rencontré Sylvie que j’ai bien aimée. Hyper sympa qui a deviné que c’étaitpas la forme. Elle m’a conseillé. Bref, une jeune fille incroyable. J’étais en colère et triste. Josselin l’a ressenti, mais je ne voulais pas en parler. Voilà à demain.
Josselin : n’a pas écrit
Vendredi 1er décembre :
F . : Aujourd’hui, nous sommes de nouveau seuls après avoir quitté Justine, Vincent et Godefroy. Une journée assez chargée en dénivelés. Il a plu toute la journée. Super ch…. car ça démotive, mais un pas de plus, c’est un pas de moins. Une fois arrivés au gîte, super accueillant. On a même visité sa ferme.
Josselin : Aujourd’hui, nous recommençons la marche en solitaire car tous les marcheurs que nous avons croisés ont arrêté de marcher. On doit, à nouveau, s’habituer à notre seule compagnie. Je sens que F n’a pas le moral à cause de ça, mais plus on avance et mieux ça va pour lui. Une fois arrivés à la source d’Ussac, on a pu visiter la bergerie et tenir les agneaux qui venaient de naître dans nos bras. C’était génial. En plus, dans le gîte, on avait le chauffage au sol, le top !!
Samedi 2 décembre :
F : Après une courte nuit, 25 km pas mal. J’étais un peu “saoulé”, je ne sais pas trop pourquoi. Donc j’avance pas trop vite. On a croisé deux marcheurs un peu âgés. Ça m'a un peu remotivé, mais pas sur un long moment. Puis les derniers 10 km ont été compliqués pour moi car c'était de la montée progressive. J’aime pas. Nous sommes arrivés de nuit. D’ailleurs, j’avais froid. Il y avait un marché de Noël qui fermait lorsque l’on est arrivé.
Josselin : ..Ce matin, je me rends compte que nous avons déjà parcouru 300 km, ça me motive à marcher aujourd’hui, même si c’est une grosse journée qui nous attend. Une fois partis, il s’est mis à pleuvoir, ce qui a rajouté de la difficulté. J’ai glissé plusieurs fois dans la journée et nous sommes arrivés finalement de nuit et non pas dans un gîte, mais dans un mobil home cette fois-ci.
Dimanche 3 décembre :
F : n’a pas écrit
Josselin : En se réveillant ce matin dans le mobil home, on a constaté que l’eau ne coulait plus et pour cause les tuyaux avaient gelé pendant la nuit. Nous sommes partis sous un magnifique soleil prévu pour toute la journée. Nous avons croisé des chasseurs ; le chemin était très agréable quoique un peu long et monotone. Le soir, nous avons été très bien accueillis par un retraité qui avait un triple doctorat.
Samedi 9 décembre
:
F : Après une bonne pause à Cahors, on a repris le chemin avec trois bonnes montées. Pendant que nous montons, nous avons croisé une marcheuse qui nous a fait comprendre qu'on n’était pas sur le GR 65 mais sur celui du 36, donc on s’est rajouté 5 km de plus. Après une journée ch…. avec de la pluie toute l’après-midi, nous sommes bien arrivés au gîte.
Josselin : Après une pause très mouvementée à Cahors, nous repartons enfin sur le chemin (je souffle car la marche me permet d’être plus apaisé). On re-commence plutôt mal car après deux montées, nous nous rendons compte que nous sommes sur le mauvais chemin, donc nous rebroussons chemin sous la pluie.
F est de mauvaise humeur et il le fait savoir au monde entier. La journée passe très lentement et nous arrivons à Montcuq sans le moral, donc nous oublions de faire la photo devant le panneau de la ville.
Dimanche 10 décembre :
F : Aujourd’hui, journée de marche : pluie, boue et terre dénivelée. Donc bon.
J’avais bien dormi, mais pas assez pour tout ça, mais comme dit Josselin “allez t’inquiète ça va aller, on a fait pire”. Je me suis ennuyé tout l’après-midi. C’était long et ch…. D'ailleurs Josselin me fait marrer, car il déteste la pluie.
Josselin : Nous partons de Montcuq sous la pluie (pour changer). F est toujours de mauvaise humeur. Un passant nous prévient qu’il y aura beaucoup de boue jusqu’à Lauzerte et en effet ! Nous croisons des chasseurs sur la route, j’ai pu discuter un peu avec eux étant moi-même chasseur et pour me changer un peu les idées avec la morosité et l'ambiance pesante de F. Par contre, à l’arrivée nous avons eu le meilleur accueil possible, donc ça m’aide à continuer
Lundi 11 décembre :
F : Bon aujourd’hui, journée nulle car il y a eu de la pluie toute la journée. C’était aussi la plus grosse étape depuis le début de cette marche. Journée très fatigante. Je n’ai pas grand chose à dire.
Josselin : Aujourd’hui, nous avons une grosse étape et nous partons sous la pluie. On a eu les pieds dans la boue toute la journée. D’ailleurs, je n’ai fait que glisser en permanence. Nous avons rencontré un homme très bavard qui était très intéressant, mais qui nous a fait perdre pas mal de temps. Nous sommes arrivés de nuit, mais heureusement, nous sommes tombés sur le meilleur gîte possible rempli de décoration de Noël.
Mardi 12 décembre :
F : Bon aujourd’hui que du plat sur 20 km, journée “pépère”. C’était très beau comme environnement. On a marché à côté du canal toute la journée. J’ai remarqué que ce n’était pas idéal de marcher que sur du plat, ça défonce les pieds, mais pire que faire 40 km. Bon voilà à demain
Josselin : Nous partons de Moissac plutôt de bonne humeur car nous n’avons quasiment que du plat. On longe un canal avec une magnifique allée d’arbres. Mais bon au bout d’un moment le plat c’est ennuyeux, donc j’étais content d’arriver à Auvillar, une petite cité médiévale de caractère.
Vendredi 15 décembre :
F : Bon aujourd’hui, départ de Josselin. J’étais un peu triste mais bon, qui dit nouvelle accompagnante, dit nouveau départ. Donc 18 km à faire avec Anthony, responsable des marches et Emilie. On a beaucoup bavardé. Anthony a pris son temps avec nous. On a traversé une rivière pieds nus et jusqu’aux genoux, mais j'y suis parvenu quand même. Il y avait un grand soleil. Voilà, désolé pour le retard des blogs, j'avais un petit coup de mou, mais je repars fort.
Emilie : Je m’appelle Emilie, j’ai 40 ans. Je rejoins à Condom , en effet, Josselin, son accompagnant avec qui F a parcouru la moitié de sa marche, a dû quitter l’aventure pour raison personnelle. Avec F, nous avons donc foulé nos premiers pas sur les chemins de Saint Jacques en compagnie d’Anthony pour rejoindre Montréal sur Gers ; Une belle journée ensoleillée parsemée d’aventures sur ces chemins en crue. La journée s’est clôturée avec un super burger maison et un chifoumy pour décider du choix des lits (j’ai perdu)
Samedi 16 décembre :
F : Bon aujourd’hui, 24 km.On a fait 4 km sur la route, car le GR était impraticable, donc on a dû faire un détour.. Une fois sur le chemin, on a appris à se connaître avec Emilie. C’est drôle car elle est super débrouillarde.
On a vu un sanglier avec son bébé tout petit. A 2 km de la fin, il y avait un beau soleil et on voyait très bien les Pyrénées, on se serait cru en Alaska. Voilà journée” Ko tique”. A demain
Emilie : Marche qui débute par la rencontre de sympathiques commerçantes montréalaises. Beaucoup de brume et de gros passages inondés. Mais le soleil nous réchauffe et nous emballe dans la marche, beaucoup de discussions riches.
F a déjà fait un mois et demi et a beaucoup d’anecdotes à raconter. Nous avons 18 km, mais nous trouvons un gîte 6 km plus loin qui s’appelle “La cabane du bonheur”, ce nom nous donne envie. On rémunère en donativo. Nous prenons le temps, beaucoup de douces pauses au soleil. A l’entrée d’Eauze, sur la voie verte, coureurs, cyclistes nous saluent et nous regardent avec admiration. (il n’est pas fréquenté en hiver et avec ces crues, les chemins peuvent être un peu plus éprouvants). Je suis contente pour F qu’il reçoive ces regards, il est beau son chemin déjà parcouru.
Dimanche 17 décembre :
F : Aujourd’hui 14 km. Journée “pépère” sous la brume. Il faisait -4 à notre départ, mais on était bien couverts. Tout était gelé. Une journée très rapide. Une fois arrivés à Nogaro, on s’est mis d’accord pour passer mon jour de repos, car depuis Cahors je ne l’avais pas pris. Voilà à demain chers lecteurs et lectrices
Emilie : Nous avons dormi chez Elie et Alexandra et leurs deux jeunes enfants. Ils nous ont invité à manger dans leur jolie petite maison éco responsable (panneaux solaires phytoépuration). Soupe et lasagnes, quelle chance !
Nous séjournons dans un mobile home à côté. Etant actuellement artisane, j’ai pris quelques objets.On leur a laissé une croix en genévrier anti-mites, plus un montant convenu avec eux. C’est parti pour 14 km. Départ sublime sous une brume épaisse qui laisse passer le soleil. Nous traversons des étangs, hérons, canards volant au-dessus de nous.
F marche devant d’un bon pas, on sent qu'il a des kilomètres derrière lui. Le soleil dissipe la brume à mesure qu'il s’élève. Nous traversons des champs de moutons et chevaux.Arrivés à Nogaro, le gîte communal nous ouvre exceptionnellement ses portes pour deux jours car demain, c’est repos. Un grand merci à Martine.
Lundi 18 décembre :
F : n’a pas écrit
Emilie : Aujourd’hui, c'est la pause. Nous envisageons de faire le jeu de l’orange sur Nogaro mais avec une des croix en bois que j’avais fabriquées pour une fête traditionnelle corse. F relève qu”elle est bien trop jolie pour la troquer contre peut être un simple stylo. Bon, l'idée était d'échanger contre un symbole de Compostelle. Il me propose plutôt de faire ce jeu mais en passant par les gîtes. Je valide, puis nous sommes lundi, tous les magasins sont fermés.
Nous nous retournerons sur l’achat d’un ballon de foot, moi-même étant footballeuse. Deuxième mission, réussir à le gonfler. On trouvera cela dans un de mes magasins préférés,une enseigne de bricolage. Nous avons fait quelques passes en déambulant, mais F est fatigué.
Le matin, nous avons pris le temps d’écrire le blog des trois premiers jours ensemble, dehors en profitant du soleil.
En milieu d’après-midi, nous rentrons au gîte. Nous jouons à un jeu que j’ai appelé “le Skibo”
F se sent vraiment fatigué. Il se laisse aller à une sieste. Je prépare un bon repas et on regarde un film rétrospectif sur la deuxième guerre mondiale. Un peu d’histoire…
Nous discutons des tensions de la veille. On apprend à se connaître. J’espère sincèrement que nous irons jusqu’au bout. Ce n'est pas simple pour F. Je fais de mon mieux pour le rassurer dans son chemin de vie.
19 décembre :
F : Aujourd’hui, journée bof. Je suis fatigué. Je cogite un peu trop. J’essaie quand même de positiver, mais bon, journée dure quoi. Voilà à demain.
Emilie : Nogaro direction Barcelone sur Gers. C’est grisaille aujourd’hui mais nous partons motivés avec notre nouveau compagnon, le ballon (il a pas de petit nom pour le moment).
On s’est demandé s’il serait avec nous à la fin de la marche. Va-t-il être croqué par un chien ? Allons-nous l’oublier ? Une frappe et il finit dans un champ !
Nous avons traversé une forêt de gui. J’en prends un morceau afin de faire une offrande au prochain gîte.
Nous faisons halte pour manger.
F fait un coup de mou, son environnement lui manque. Il se laisse envahir par le froid et la grisaille ambiante. Malgré tout, nous arrivons au gîte à Barcelone sur Gers où Fabio, un italien, qui parle très bien français, nous attend. F me dit vous dire qu’il a perdu sa gourde.
Mercredi 20 décembre :
F : Aujourd’hui 28 km. Normalement on démarre avec un marcheur italien. On a fait 500 m avec lui ! Bref, on marche d’un bon pied sous un grand soleil. On a croisé un pêcheur super bavard mais bon ça ne fait pas de mal déjà qu’on ne voit personne. D’ailleurs, Emilie m’a demandé de porter mon sac en plus du sien, moi gentil garçon que je suis, j’ai dit “oui avec plaisir !!” donc elle l’a porté pendant 1 km, puis on a fait le jeu “devine ce que je pense”. C’était marrant. Une fois arrivés dans un village un peu en hauteur, on voyait les Pyrénées de très près. On n’est qu’à 40 km. Bref, c'était beau. D’ailleurs, on s'est trompés sur 2 km, donc on a dû faire 4 km de plus,mais on a vu des étourneaux (des oiseaux). Il y en avait vraiment beaucoup. Fin. Bref. Le mec du gîte super aigri. Je le recommande à personne. Bref au final on a fait 32 km. On est arrivé de nuit avec la frontale. Journée longue. Bon moi, je vais au dodo. A demain.
Emilie : Nous partons vers Pimbo, grosse étape de 28 km.
Beaucoup de discussions et de jeux en marchant.
Nous croisons un pêcheur. Je lance à F “cap ou pas cap de tenir cet énorme brochet”. Bon et bien “pas cap”. Nous attaquons une bonne côte. Je propose à F de porter son sac, histoire de voir si sans son sac il grimperait plus vite selon ses dires.
J’avais envie de travailler un peu mon mental physiquement. J’ai appris la veille que mon équipe de Bastia discutera les 16èmes de finale. C’est ultra motivant.
Nous faisons une pause repas au milieu de nulle part avec des champs à perte de vue sous le soleil.
Le monsieur du gîte où nous allons nous reposer nous signale qu’une piste bleue raccourcit l’étape de 3 km et que nous passerions par un endroit bitumé où le point de vue n’est pas fantastique.
On prend cette piste bleue, mais dans le mauvais sens. On s’amuse à regarder la danse fantastique des étourneaux au-dessus de nos têtes.
On s’aperçoit après 2 km que nous sommes complètement à contre-sens.
F déterminé me dit “tant pis cette fois on reste sur le GR 65”. Belle motivation. Petite anecdote rigolote : au moment de tourner pour un autre chemin, encore plein d’étourneaux.
F “c'est bon on vous suit plus, on va encore se tromper de chemin.” Cela m’a fait rire.
C’est vrai que c’était interminable la fin à la frontale dans cette forêt accidentée et qui plus est avec une sacrée dernière côte.
Nous arriverons à Pimbo bien en sueur, lessivés mais vraiment ravis de l’avoir fait ensemble. Nous rigolons le soir sur notre démarche de pingouins. On mangera froid mais bien au chaud.
Jeudi 21 décembre
F : Bon, aujourd’hui journée tranquille 20 km sous la pluie. On démarre assez lentement car j’avais mal, mais je me suis vite habitué aux douleurs depuis le début de cette marche. On s’est arrêtés dans un assez gros village. On s’est fait une pizza. (il n’y avait pas ma préférée mais le pizzaiolo m’a dit “t'inquiète, installe-toi , elle va être magique la pizza”. Donc au final, il me l’a fait avec des pommes de terre et du poulet, avec de la crème fraîche. Bon, bref, super bonne. Puis on a pris un verre au bar. J’ai envie de dire ”comme d’habitude” car j’ai un problème avec le diabolo/fraise. Bon, une fois sur le chemin, on a vu une borne qui disait que j’étais déjà à 613 km. J'avoue que ça commence à faire. Une fois dans le gîte, on a mangé avec une famille sympa, puis on s’est fait un billard. Voilà à demain.
Emilie : Réveil à 9h30. J’ai besoin de récupérer. Nous sommes légèrement courbaturés, mais ça va.
Le patron du resto du gîte est là, petit café et chocolat pour F qui le motive pour notre première étape de la journée. 1h30 de marche puis nous mangeons un bon plat chaud.
Nous arrivons trempés chez un pizzaiolo; Gilles est super intéressé par l’aventure de F, il lui posera beaucoup de questions et dira à plusieurs reprises qu’il est content d’avoir découvert Seuil et de la motivation de F.
Nous sommes restés chez lui le temps de contacter des gîtes pour fêter noël.
Nous laisserons plusieurs messages sur répondeur : “nous sommes F, adolescent sympathique et son accompagnante, Emilie, recherchons de la chaleur humaine afin de passer le réveillon”. En à peine 30 mn, trois appels favorables et chaleureux. En fin de journée, sous la brume humide et cette belle pluie, le prêtre de Navarrenx nous a appelés afin de nous proposer aussi le couvert avec une famille de sa paroisse. Croyants ou pas quand quelqu’un qui vous dit “que dieu vous bénisse”, je sais pas, mais moi ça me fait chaud au coeur.
A un moment aussi, nous avons commencé à être bien trempés, il devait être 15h, nous entendons “excusez-moi, vous voulez boire un café ?”. F. me dit “si tu veux, on y va”. Nous rentrons chez Bernard qui a 77 ans (On lui en donne 60). Chocolat chaud et café et c’est parti pour une heure de belle discussion. Il nous offrira une très belle carte du petit prince, version Compostelle.
Nous arriverons toujours sous la pluie accueillis par Patricia, ses chiens et son perroquet et surtout un super poêle à bois accompagné d’une verveine citronnée. Nous mangeons avec Patricia, son mari et son fils, à leur table (le perroquet mange du poulet) une bonne paella, soupe aux carottes et une bonne semoule aux framboises. Pour la digestion : billard, ping-pong sur une table en bois et jeu d’adresse. Dodo, petit déjeuner 8h30.
PS 1. Il y a deux jours, je disais à F en cueillant de la menthe sauvage que la verveine citronnée était ma tisane préférée.
PS 2 Il y a trois jours, F m’a demandé qui était Maryline Monroe affichée dans les toilettes de Bernard.
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