Marche de Enzxxx accompagné par Etienne
Du Vendredi 3 juin au lundi 6 juin : Montreuil sur Ille
E : Je m’appelle E. J’ai 18 ans. Depuis le 3 juin, j’ai commencé ma première grande randonnée. On a commencé par un stage qui a duré trois jours, ce qui a permis d’acheter tout le matériel nécessaire (tente, duvet, blouson, chaussures, montre). Nous sommes arrivés dans un gîte immense. C'était trop bien, en plus, il y avait Netflix, des chambres avec des lits gigantesques. Bref, la totale. Ensuite on a fait une randonnée de 8 km et une autre de 15 pour habituer notre corps au poids du sac qui fait 15 kg. J’en suis revenu avec une ampoule, ça m’a rendu fou (mdr)
Etienne : Je suis Etienne, salarié dans le domaine social et en partance pour ma deuxième marche d’accompagnant avec Seuil. Bien que nécessaires, je trouve les quelques jours de stage plutôt longs et chargés car je suis souvent désireux de rejoindre le sentier rapidement. Stressé avant le départ, je suis désormais enthousiaste pour ce nouveau voyage qui s’annonce.
Samedi 7 juin : Le Puy en Velay
E : Aujourd’hui, nous sommes partis de la Bretagne pour rejoindre le Puy en Velay. On a fait toute une journée de train. C’était presque aussi fatiguant que la marche.
On a rejoint un gîte où il y avait une piscine et une cabane dans les arbres. C’était sympa, mais pour y arriver on a dû monter une côte de 1,5 km avec le sac (mdr). Bref, après le soir on est parti en ville manger un kébab et puis on est rentré. Voilà
Etienne : Le trajet pour rejoindre le Puy en Velay a été une épopée : une correspondance supplémentaire nous a fait arriver dans la soirée à notre gîte. Bien que la vue soit magnifique, le tarif est un peu excessif et je me console en sachant que nous avons gagné un kilomètre sur notre parcours du lendemain
Mercredi 8 juin : Le Monastier sur Gazelle
E : On s’est levés à 7h, on a pris un café, puis on a directement attaqué le chemin de Stevenson à 8 h, j’étais vraiment crevé car il y avait je ne sais pas combien de côtes. J’en pouvais plus. Quand je suis arrivé, j’avais mal partout. On a monté nos tentes dans un camping. Elles sont vraiment petites, mais bon on n’a pas le choix, c’est l’aventure. Ensuite on est allé manger dans un resto 3 étoiles. C’était vraiment extraordinaire et en plus la serveuse était trop belle.
Etienne : Nous avons pris le petit déjeuner au gîte avant de prendre la route sous une pluie légère, mais constante. A travers des collines et forêts, nous arrivons au camping où notre après-midi est ponctuée de jeux qui coupent notre nouvelle routine. Je suis très heureux de partager cette expérience avec mon nouveau compagnon de route.
Jeudi 9 juin : Costaros
E : Aujourd’hui, on s’est levés à 7h et nous avons rangé les tentes et tout notre matériel. On a été plutôt efficaces. Ensuite on est partis à 8h15 pour rejoindre Costards. Il y avait beaucoup de montées. J’étais épuisé. Nous sommes arrivés au gîte, on a fait quelques courses pour manger et voilà on attend demain pour repartir à Landos.
Etienne : Alors que la routine de marche s’installe, nous en avons bien évidemment des perceptions différentes. Je suis serein et dans mon élément, alors que mon compagnon se confronte peu à peu à la rudesse de la marche. Il faisait frais et venteux à cette altitude et le chemin rocailleux, complexe à appréhender. Nous retrouvons le confort du gîte ce soir.
Vendredi 10 juin : Landos
E : Lever à 7h45 aujourd’hui car c’était une petite étape de 13 km. Nous sommes partis tranquillement, en plus il n’y avait pas de dénivelé sur le chemin, étape plutôt simple je trouve. On est arrivés vers 12h, on a mangé à Landos et puis on a rejoint le gîte où la nuitée revient chère en plus par rapport à notre budget, mais on se débrouille.
Etienne : L’étape étant réduite, nous sommes partis sur le tard. Le parcours sans relief était agréable, la météo clémente. Nous avons pris un casse-croûte avant de nous rendre au gîte d’ Anici. Mon camarade a des douleurs au tendon d’Achille qui nous impose de consulter un spécialiste le lendemain.
En dehors de cela, tout se passe bien et nous profitons de la soirée pour nous reposer.
Du samedi 11 au vendredi 24 juin ; Le Puy en Velay
Suspension de la marche pour soigner la tendinite de E., convalescence avec des allers et retours à Lyon pour visites médicales et IRM.
Samedi 25 juin : Pradelles
E : Après deux semaines de repos forcé suite à une blessure, nous sommes enfin repartis. De Landos du coup jusqu’au village de Pradelles. Nous sommes dans un camping où il n’y a même pas d’eau chaude. On a mangé au restaurant La Renaissance, vraiment excellent même au niveau qualité/prix. De la pluie et des orages sont prévus pour cette nuit et demain. Espérons que l’on survive.
Etienne : En perte de sens sur ces jours de convalescence, je suis heureux de reprendre la marche pour retrouver un quotidien d’actions et de découvertes. Le sentier était agréable et le village moyenâgeux de Pradelles, charmant.
Pour ma part, j’ai hâte de me retrouver, de nouveau, confronté à la pluie.
Dimanche 26 juin : L’herm
Enzo :On s’est levé à 7h. On a passé une nuit terrible avec le bruit des vaches et le déluge sur la tente. Petite étape de 15 km. On a mangé dans un bon resto. On est arrivé au camping sur les coups de 15h. Le cadre est magnifique et voilà.
Etienne : Après une nuit de déluge, nous reprenons la route par un temps couvert. La journée paisible et contemplative sur la route a été riche de rencontres. Les commerçants et randonneurs curieux tout autant que bavards ne manquent pas d’humour non plus. Suite à cette journée à travers plaines et forêts, nous profitons de la douceur du soir pour contempler l’horizon où le soleil se meurt.
Lundi 27 juin : Luc - Mardi 28 juin : la Bastide
E : Lever à 7h30, étape avec beaucoup de reliefs. La nuit se passe en tente. C’était tranquille. Aujourd’hui, nuit à l’hôtel avec Netflix et grands lits. C’est super.
Relation extraordinaire avec mon accompagnant. Respect mutuel, très bonne entente. Je le recommande pour la marche, c’est un dieu.
Etienne : Ces derniers jours ont été tranquilles. Nous reprenons peu à peu le rythme du nomadisme pèlerin. Avec un temps couvert et une pluie fine par intermittence, nous arpentons les collines boisées du Gévaudan. J’apprécie les nuitées rustiques en tente et mon compagnon commence à s’y habituer.
Ce soir, nous retrouvons un hébergement plus confortable dans le village isolé de la Bastide. J’ai hâte de m’attaquer à l’ascension du Mont Lozère dans quelques jours.
Mercredi 29 juin : Chasseradès
E : Aujourd’hui, levés à 8h tranquillement après une nuit paisible, nous buvons un petit café avant de prendre la route. Étape relativement courte, arrivés vers 12h avec une petite pause en milieu de parcours. Arrivés à Chasseradès, nous sommes allés manger au restaurant après s’être installés dans un chalet commun. J’ai hâte de voir ce que demain nous réserve.
Etienne : Habitués au bivouac en pleine nature, le réveil me semble étrangement plus difficile après une nuit de confort. Sur les sentiers, je me sens dans une accoutumance paisible, malgré l’inquiétude de voir les douleurs de mon camarade refaire leur apparition. Mon sac, trop lourd, ne me pose pas de réelles difficultés sur le relief absent des dernières étapes. Entre restaurants et hébergements divers, je me laisse porter en confiance sur les pas de Stevenson
Jeudi 30 juin : Bleymard
E : Etape avec beaucoup de relief en positif. Lever 7h20 - départ 9h30 - Arrivée 13h30 à Bleymard. On a fait 17 km, quelques courses, un casse-croûte pour midi et voilà.
Demain on gravira le Mont-Lozère.
Etienne : La nuit dans le chalet a été fraîche avec ma maigre couverture. Nous avons pris la route dans la fraîcheur du matin pour aller chercher notre petit déjeuner au bar du village. L’étape était agréablement vallonnée. A travers les forêts et porté par quelques chansons, nous sommes passés proches de la source du Lot, maigre ruisseau avant de prendre sa puissance. Le soir, l’orage nous a ramené à l'humilité de nos tentes.
Vendredi 1er juillet :
E : Etape de 15 km. Tranquillement, on a fait une pause dans une station de ski du Mont-Lozère. On a joué au billard et aux fléchettes. J’ai gagné, bien évidemment. Ensuite, on a repris la route et gravi la montagne avec des paysages magnifiques. Le beau temps était au rendez-vous.
Etienne : Etape tant attendue du Mont Lozère. Après une ascension ardue jusqu’à la station, la pente se fait plus douce et nous accueille dans un environnement alpin propice à la contemplation. Sur le Mont, l’horizon explose de grandeur et la sensation d’accomplissement m’assaille. Le chemin prend toute sa majesté dans le recul induit par les sommets.
Samedi 2 juillet : Mijavols
E : :Lever 7h30 - départ 9h sous le soleil fracassant. Petite pause au Pont de Montvert. On a pris un café avec des croissants, puis on est repartis sur une étape vraiment compliquée au niveau du dénivelé. J’étais vraiment en sevrage, heureusement que j’ai un super accompagnant qui a su me redonner le moral. Ensuite, nous sommes arrivés au gîte qui était vraiment sympa où nous avons rencontré plusieurs randonneuses vraiment bavardes et puis voilà !
Etienne : Au départ de Finiels, nous avons descendu la vallée jusqu’au Pont de Montvert. S'ensuit une ascension d’une douzaine de kilomètres avec un plateau et dans les bois. Nous avons fait quelques pauses, mais la difficulté du chemin, la chaleur et les insectes impactent le moral de mon compagnon.
Portés par les chants militaires et une fois le sommet passé, nous arrivons enfin au gîte, épuisés.
Dimanche 3 juillet : Camping du Pont du Tarn
E : Lever 8 h - départ 9h pour une étape relativement simple dans la bonne humeur et la rigolade. Nous sommes arrivés vers 12h30. Là, j’ai eu droit un cours de diabolo, ensuite nous nous sommes installés. On a fait plusieurs parties de billard où j’ai encore gagné bien évidemment et le soir, petit resto vraiment sympa aussi
Etienne : Cette étape de descente plus paisible était agréable à arpenter. Quelques chansons et discussions nous amènent rapidement au Pont du Tarn où nous passerons la nuit. Le cadre apaisant aux abords de la rivière est propice aux rêveries et nous passons notre après-midi à lire et à jouer. Le soir, nous allons au restaurant, faute de ravitaillement de proximité. Des guirlandes colorées nous entourent dans la douceur du soir tombant.
Lundi 4 juillet : Repos
E :. Etape repos dans un hôtel 3*. Magnifique.
Etienne : Cette journée de repos permet de relâcher la vigilance quelque peu. Le corps aussi se relâche avec l’apparition de quelques douleurs pour moi. Aimer le camping ne signifie pas qu’on ne peut apprécier les hébergements plus onéreux. Le cadre de l’hôtel de prix semble idéal pour les écrivains en retraite. J’apprécie le temps suspendu aux clapotis de la piscine qui s’étend entre les arbres, face aux collines qui nous entourent
Mardi 5 juillet : Camping Aire naturelle l’Aigoual
E : Etape de 25 km qui s’est fait ressentir au niveau du mental avec pas mal de côtes et une chaleur étouffante, beaucoup de bitumes, donc ampoules, mais à part ça, vive la marche !
Etienne : L’étape présentait son lot de difficultés avec du relief et un temps ensoleillé. Si je redouble de détermination dans l’effort, mon compagnon de route a eu plus de mal moralement. Soucieux de la suite du chemin, il n’y a qu’un pas pour passer la barrière mentale vers un chemin plus apaisé.
Le soir, nous sommes confrontés à la solitude des vallées de pâturages lozériens.
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