Marche de Dylxxx accompagné par Pierre
Samedi 2 mars :
D : Bonsoir je m'appelle D et content de marcher avec Pierre. Nous nous sommes rejoints à Rennes, puis nous avons pris le train ensemble pour Hendaye, puis Burgos. Nous nous sommes levés à 6h50 pour partir à 8h10 pour commencer notre premier marche ensemble très contents de découvrir la région, puis nous sommes partis en marche un peu stressés au début en se disant “est-ce que je vais réussir” mais je suis resté dans ma tête en disant “ je vais arriver, je vais arriver” . Puis nous sommes arrivés avec des petits problèmes sur la route : vent, pluies, mais j'ai réussi. A bientôt pour de nouvelles aventures. Cordialement
Pierre : : Je m'appelle Pierre et suis heureux de marcher avec D pendant 3 mois.
Partis de Rennes en train, nous avons rejoint Burgos en Espagne.
Ce matin, lever à 6h50, Petit déjeuner et départ à 8h10.
D,.très observateur m'a fait remarquer deux cigognes dans un champ et des restes de neige à flanc de colline. D. a des yeux de lynx !!
Au départ, quasiment pas de pluie, puis tempête avec pluies intenses et glacées qui nous fouettaient le visage.
D. peu à peu prend une cadence plus rapide que moi et s'éloigne de 100m, puis 200m... Avec 3 barres de céréales, notre jeune sportif fait preuve d'une énergie considérable et une belle détermination. Les bras écartés par moments, D semble décoller et survoler les sommets des vallées, tel un albatros !!
Nous arrivons à Hornillos del Camino trempés à 13h. Petite sieste pour D, puis participation à la mise en place du couvert pour 12 personnes. Super soirée internationale.
Dimanche 3 mars :
D : Bonsoir. Lever 7h30 départ 8h50 début de marche un peu compliqué pour moi car mon dos me fait mal, mais, au fur à mesure, je me suis adapté au rythme de la marche. Très beaux paysages. Très satisfait de la découverte de l'Espagne. Des courbatures dans les cuisses et mollets le dos me fait mal, mais sinon, satisfait. Cordialement
Pierre : Lever à 7h30. L’auberge nous a offert un petit déjeuner léger. Départ sous un beau soleil. Il fait -3°C. Nous marchons sur des chemins enneigés et verglacés. D a mal au dos et a du mal à marcher. Puis, peu à peu, sa marche s’accélère. Les paysages vallonnés sont magnifiques. Nous marchons avec François qui nous a payé hier soir l'auberge et le repas car nous n’avions plus d’argent liquide. Vue splendide du village de Castrojeriz. Nous arrivons vers 13h30 juste avant la fermeture d’une supérette. Visite de 16h à 18h de Clémence (responsable du suivi de marche). Nous avons passé ces 2h en très bonne entente. D à 18h30 vient me voir pour me dire qu'il va cuisiner le repas de ce soir.
Lundi 4 mars :
D : Hier, nous sommes partis à 8h10 pour faire 25 km. Nous commençons avec un beau temps, malheureusement, début de tempête, je suis tombé. Arrivé à l’auberge, je n’arrivais plus à marcher, donc nous sommes allés chez le docteur qui a appelé une ambulance, direction l’hôpital. Nous sommes partis -1 après. Miracle, je n’ai rien de méchant.
Pierre : Lever à 7h. Un gros pain nous attendait pour le petit déjeuner. Le gite San Esteban est de qualité, lumineux avec un bon accueil (9 € la nuit). Rapport qualité/prix imbattable. D après un départ à 8h20 un peu difficile s’est mis à marcher d’un bon rythme. Ascension d’une belle colline d’où l’on pouvait observer le village de Castrojeriz. Pluie et vent sont au rendez-vous. Nous avons vu deux belles cigognes. Nous avons fait la connaissance d’Olivier avec sa chienne (qui porte sa nourriture sur son dos). Olivier, ostéopathe, a remis en place le genou gauche de D qui en souffrait. D arrive très fatigué à la fin de l’étape et s’est mis dans le salon de l’auberge bien chauffée et s’est endormi.
A 17h, D se plaint de son genou. Nous allons au centre de soins du village. Le médecin demande une radio. Nous partons à l’hôpital en ambulance. Après la radio qui ne montre rien, nous rentrons à l’auberge à 21h45
Nous avons marché 25 km de Castrojeriz à Fromista. A l’auberge, nous retrouvons François, Olivier a dû partir trouver une autre auberge, car là où nous sommes il n’accepte pas les chiens. Belle étape mais nous commençons à ressentir la fatigue.
Mardi 5 mars :
D : Aujourd’hui départ 9h pour 18 km. Nous commençons par des petites viennoiseries. Après nous sommes partis, en route j’avais un peu de mal. Mais heureusement, nous nous sommes arrêtés dans un restaurant, ce qui m’a fait beaucoup de bien. Puis, nous sommes repartis en direction de l’auberge où nous avons été bien accueillis, ensuite, nous sommes partis faire les courses.
Pierre : Lever à 7h30. D se plaint de son genou, nous pensons rester nous reposer à l’auberge, mais on nous met dehors, car ce n’est pas possible de rester plusieurs jours. Nous rencontrons Olivier, prenons un petit déjeuner copieux dans une boulangerie. Finalement, D pense marcher malgré tout. Nous faisons une pause d’une heure et demie à 13h30. Il nous reste 5 km à faire… D est OK pour continuer. Nous avons fait cette étape lentement sous un soleil radieux. Le terrain était pratiquement plat et nous avons eu la joie de voir de nombreuses cigognes.
Mercredi 6 mars :
D : Aujourd’hui, nous sommes partis pour faire 17 km au lieu de 27, car ma jambe me faisait mal. Nous avons croisé un serpent, très joli. J’ai essayé de l’attraper, mais il était trop rapide pour moi. Très beau temps.
Pierre : Lever à 7h. Bonne nuit. D a mal à son genou gauche. Nous marchons très lentement pendant 7 km. Nous faisons une bonne pause d’une heure sous un soleil radieux. Ce matin, il y avait une bonne gelée blanche. Nous avons suivi une ancienne route romaine. Pratiquement 17 km tout droit. Après cette pause, D a retrouvé de l’énergie et dit qu’en marchant plus vite, il avait moins mal. Nous finissons l’étape vers 14h.
Jeudi 7 mars :
D : Aujourd’hui, nous sommes partis à 8h10. Nous nous sommes arrêtés dans une auberge pour déjeuner, puis nous avons repris la route pour finir les 13 km qui restaient. Puis nous avons bien parlé avec Pierre. Arrivé à Sahagun finalement j’avais pas envie d’arrêter de marcher malgré les 21 km. Nous décidons de s’arrêter à l’auberge. Ensuite, nous sommes partis faire les courses.
Pierre : Lever à 7h. Petit déjeuner très peu copieux et espérons trouver une boulangerie sur le chemin. Nous traversons deux villages, mais nous ne trouvons rien. C’est seulement à Moratino que nous trouvons une auberge ouverte. Nous dévorons nos gros sandwichs. Le chemin ne présente pas de difficultés. D ne souffre plus de son genou et garde un rythme de croisière partagé.
Nous avons fait 17 km sans souci, mais ressentons quand même une certaine fatigue. Nous allons manger ce soir, au grand plaisir de D, des steaks hachés avec de la purée mousseline.
Vendredi 8 mars :
Nous sommes partis de Sahagun. Malheureusement, nous nous sommes perdus avec Pierre. J’ai dit que j’allais aux toilettes mais quand je suis revenu plus personne. Je commence à m’inquiéter car je ne connais pas ici, sans téléphone, ni passeport et je ne parle pas trop espagnol. Avec la tempête de neige, le froid, le stress, j’ai vomi toutes les pâtes de la veille. Je me suis rendu dans un supermarché où une dame parlait français, soulagement. Finalement on s’est retrouvés et nous avons fini les 16 km ensemble.
Pierre : Lever à 6h45. Départ à 8h20. D souffre de ses deux talons. Nous marchons doucement, il fait froid, il pleut. Nous nous arrêtons, puis D débute la marche à la croisée de deux itinéraires possibles. Je mets mon sac à dos et démarre 1 mn après. Je vois deux chemins et ne vois plus D. J’appelle, pas de réponse. Je vois au loin un homme. Je cours, mais pas de D. Je rebrousse chemin pour prendre le chemin que nous avions convenu. Je marche, marche, la neige commence à tomber fortement, 45 mn après, je rencontre Serge qui est en train de ramasser des déchets sur le chemin (revenant de Compostelle, il retourne à Burgos), français, il m’explique qu’il a vu D marcher bon train vers le village de Bercianos. Clémence, responsable de marche, m’appelle et me dit que D m’attend à l’épicerie du village. Arrivé à l’épicerie, pas de D. L’épicière me fait attendre et me conduit chez Espéranza. Cette dernière, très chaleureuse, a proposé à D de se restaurer et se réchauffer, française vivant en Espagne, cette rencontre fut très riche humainement. Nous arrivons à El Burgo Ranero après 20 km de marche bien éprouvé par cette aventure.
Samedi 9 mars :
D : Aujourd'hui, j’ai fait 17,2 km au lieu de 24 car si on avait continué il n’y avait pas d’auberge ouverte. Nous sommes arrêtés au supermarché, puis je me suis reposé ; Demain 18 km
Pierre : Lever 7h15 - départ 9h10. D a du mal à se lever, douleurs multiples mais courageux, il sort du lit. Il faut dire que la température dans le salon est de 12°c et dans les dortoirs ? Pas à pas, le ruban des chemins rectilignes se déroule. l’oscillation de nos bâtons crochant la terre mètre après mètre
.Le balancement des bras, des jambes, des pieds se synchronisent dans la ronde du temps. Aujourd’hui, défilement lent des rideaux de peupliers à la lisière des champs. A l’horizon, apparition furtive de dentelles blanches des montagnes
Dimanche 10 mars :
D : Aujourd’hui, nous sommes partis pour faire 19 km pour aller à Léon. Nous nous sommes arrêtés dans une pizzeria pour manger, puis j’ai fait une grande sieste. J’ai goûté de l’agneau avec des pois chiche que les Bonnes Soeurs avaient faits. Très bon,
Pierre : Lever 6h45 - Départ 8h. Il fait zéro degré. Beau lever de soleil, mais très vite le ciel se couvre et traversons des giboulées ; marche de 18 km jusqu’à Léon. Nous trouvons une auberge. Nous allons manger une bonne pizza et sommes heureux de revoir “nos” deux italiens (frère et soeur), compagnons de marche depuis plusieurs étapes. Promenade dans la ville. A l’accueil de l’auberge, deux bénévoles charmantes nous ont offert ce soir des restes de la communauté religieuse bénédictine (pois chiches, deux côtes d'agneau). D s’est régalé.
Lundi 11 mars :
D : Nous avons fait du VTT dans Léon. C’était bien. Il faisait beau. Je vais bien dormir cette nuit.
Pierre : Nous sommes restés dans l’auberge, mais nous avons été invités à la quitter à 8h. Nous sommes allés manger deux fameux pains aux raisins. Nous avons cherché sur internet un magasin d’appareils photos. Pas facile de trouver. Un couple à la boulangerie nous a indiqué un grand magasin, mais il n’y a que des appareils photos de haut gamme. D accepte de visiter la cathédrale, il m’exprime après qu’il a perçu une vive émotion à l’intérieur de celle-ci. Nous avons loué deux vélos. D retrouve des sensations passées et s’amuse comme un fou. De mon côté, je ne suis pas très rassuré de le voir rouler sur une roue. A 17h, nous rendons les vélos car je suis très fatigué. Nous avons donné notre linge sale à laver en début d’après-midi. C’était vraiment nécessaire.
Mardi 12 mars :
D : Aujourd’hui, nous avons fait 26 km - départ à 8h. C’était un peu compliqué au début car j’avais mal aux jambes et aussi avec le sac qui pèse plus lourd que mon casier judiciaire. Lol. Mais quand même nous sommes arrivés jusqu’au bout.
Pierre : Lever 7h - Départ 8h. Il fait un temps magnifique, la température est avoisinante de zéro. D n’est pas en forme et pense à arrêter la marche. Après un arrêt de 45 mn, nous repartons. Nous avons la joie de découvrir les chaînes de montagne enneigées sur presque 180°. Nous nous arrêtons à un resto routier et pour 13 € nous faisons le plein d’énergie. 2 km plus loin, nous arrivons à l’auberge municipale de Villadangos del Paramo.
Mercredi 13 mars :
D : Aujourd'hui, nous sommes partis pour faire 20 km. Malheureusement dès que nous sommes arrivés à l’auberge, celle-ci était fermée, donc j’étais contrarié, je ne voulais plus marcher. Donc, nous sommes partis en voiture jusqu’à Astorga. Demain, nous devons faire les kilomètres que nous n’avons pas pu faire.
Pierre : Lever 6h45 è Départ 8h. La température avoisine zéro degré. Il fait très beau. Nous suivons le chemin rectiligne sur des kilomètres le long d’une nationale très fréquentée. Heureusement qu’à l’horizon, nous pouvons contempler les massifs montagneux enneigés. Après avoir fait 20 km, la seule auberge qui était marquée “ouverte” sur internet à Villares de Orbigo était fermée. D, contrarié, ne voulait pas continuer à marcher. Un homme voyant que nous étions embarrassés devant l’auberge, nous a proposé de nous emmener jusqu’à Astorga. Avec l’accord de l’éducateur, nous avons fait le trajet en voiture. Demain, nous rejoindrons notre point d’arrivée (en stop ?) de ce jour.
Jeudi 14 mars :
D : Hier, nous sommes partis faire 21 km. La vue était incroyable. Comme j’étais en forme à l’arrivée à Rabanal del camino, je voulais continuer, mais nous nous sommes arrêtés ici car l'auberge était trop loin pour continuer.
Pierre : Lever 7h. Nuit pas très facile pour nous deux car un homme proche de nous dans le dortoir a regardé son portable toute la nuit. Nous avons essayé de trouver un véhicule pour revenir à l’étape d’hier. Pas de voiture, nous attendons et je dis à D que nous (l'éducateur et moi) avons un plan B : c’est de partir d’Astorga à pied pour la prochaine étape. D, un grand sourire aux lèvres part faire l’étape sans difficulté (21 km).
Nous marchons à allure soutenue parmi les chênes liège, thym, genêts, pins infestés de chenilles processionnaires. Beau temps le matin, puis couvert l’après-midi. Nous arrivons à l’auberge où nous recevons un très bon accueil. D s’est préparé des tacos qu’il mangea goulûment.
Vendredi 15 mars :
D : Aujourd'hui, nous sommes partis à 8h20 pour faire 4h de marche, donc 18 km. La vue des montagnes était très belle à voir et j'en ai même pris une photo. J’étais torse nu dans la neige. On est monté en altitude d’où l’on voyait les montagnes avec une couche de nuages.
Pierre : Lever à 7h15 - Départ à 8h30. Il fait beau. Nous grimpons lentement, nous côtoyons de plus en plus de neige. Après 5 km de marche, nous prenons un chocolat chaud à Foncebadon et retrouvons des pèlerins que nous connaissons. D est très heureux de voir les paysages et marcher dans la neige et jouer avec elle. Arrivé à El Acebo, D aimerait continuer mais l’étape prochaine est trop éloignée pour trouver une auberge ouverte. Après un déjeuner copieux mangé à 15h30, D est allé se reposer. D aime bien discuter avec des étrangers et surtout avec un brésilien.
Samedi 16 mars :
D : Aujourd’hui, nous sommes partis à 8h20 pour Ponferrada, mais on ne pouvait pas dormir jusqu’à 10h. Dès que je me suis levé, j’ai vu que tout le monde était prêt, sauf un français qui dormait encore. Ça ne m’a pas trop plu parce que moi je me suis levé à 7h30, alors que le français dormait encore, j’ai donc pris une fleur et j’ai chatouillé ses pieds pour qu'il se lève. Lol. Nous nous sommes arrêtés à Ponferrada. ,
Pierre : Lever à 7h20. Tout le monde se lève. D aurait aimé rester au lit, mais l’effet de groupe a eu raison de lui. L’auberge/resto était fermée pour avoir un petit déjeuner, alors nous sommes partis le ventre vide. La descente fut assez longue et nous pouvions voir Ponferrada au loin. Très beau spectacle avec les mimosas, camélias, amandiers et pêches en pleines fleurs. D est heureux d’avoir caressé deux ânes et un chat très docile. En fin de marche, D est en forme et aimerait continuer à marcher “oui Pierre, je commence à aimer à marcher !!”. Très bonne étape sous un soleil voilé et avec environ 12-14°c. de température.
Dimanche 17 mars :
D : Aujourd’hui, nous sommes partis pour faire 23 km. Lever à 7h pour arriver à 15h. Petit resto. Ensuite, nous sommes retournés à l’auberge où nous avons rencontré une française très sympa.
Pierre : Lever à 7h20.Départ à 8h30.Quelques rayons de soleil, il fait entre 12-14°c. Montée progressive à 3 Km avant d’arriver à Villafranca De Acio, nous contemplons de beaux vallons recouverts de vignobles et parsemés de cerisiers en fleurs sans oublier les mimosas. Avec nos sacs bien chargés, nous commençons à souffrir de la chaleur. Nous ne pouvons pas préparer à manger à l’auberge et tous les commerces sont fermés. A midi, pizza et le soir un petit resto pour marquer le dimanche. En soirée, nous avons rencontré une jeune femme qui était partie de Paris. Elle dort une fois par semaine dans une auberge, sinon couche dehors
Lundi 18 mars :
D : Hier, nous sommes partis pour 28 km. Au début, c'était un peu difficile, mais j’ai gardé le mental, une côte, puis deux côtes. Je n’en pouvais plus. Nous sommes partis à 7h50 pour arriver à 16h50 et c’était long.
Pierre : Lever à 7h15 - Départ à 7h55. Beau temps pendant les 10 premiers 10 km. Nous suivons une route qui sillonne le fond des vallées verdoyantes avec de nombreux troupeaux de vaches. Puis nous entamons une longue montée. D a montré, encore ce jour, qu'il est bon marcheur et grimpeur. Nous sommes très heureux d’arriver à l’auberge municipale après 28 km de marche. Celle-ci se trouve dans un site magnifique qui domine la Galice d’un côté et la Castille de l’autre.
Mardi 19 mars :
D : Aujourd’hui, nous sommes partis pour faire 21 km. A l’arrivée, j’ai remarqué que j'avais un début d’ampoule, mais je tiens le coup !
Pierre : Départ à 8h45 sous le brouillard qui disparaît très vite pour laisser apparaître la beauté des collines et montagnes enneigées avoisinantes. D a du mal à se lever, il a mal dormi à cause d’un groupe d’espagnols bruyants dans le dortoir. En fait, il n’y a pas de magasin pour se ravitailler. Nous partons pour faire 20 km jusqu’à Triacastela. D, à la sortie d’un hameau, a glissé sur un chemin en pente avec des dalles recouvertes de boue. Chute sans gravité. Pour D, les premières ampoules commencent à apparaître sous les orteils du pied droit. Bonne nouvelle, nous devrions aller sur Porto après Compostelle.
Mercredi 20 mars :
D : Nous sommes partis pour 18 km. Je me suis levé du bon pied (lol) Le paysage était incroyable.
Pierre : Départ à 9h30. Nous nous sommes bien reposés car nous étions que tous les deux dans le dortoir. Après la disparition rapide du brouillard, nous avons rapidement pris un bon rythme de marche. D est en forme. A mi-chemin, nous avons porté le sac contenant notre nourriture. Nous ne faisons que des pauses très courtes pour nous hydrater. D me pose beaucoup de questions sur mon métier d’infirmier à l’hôpital quand j’étais en activité. Arrivés à Sarria vers 14h, nous sommes allés à l'auberge municipale.
Jeudi 21 mars :
D : Aujourd’hui, je me suis levé du bon pied. J’ai bien dormi. Nous avons fait 21 km, c’était un peu dur avec les ampoules, la chaleur, le poids du sac, mais avec Pierre on a gardé le moral, puis nous sommes arrivés.
Pierre : Départ à 9h15. Le temps est magnifique. Nous traversons de nombreuses fermes avec les odeurs les plus “diverses”. Il y a beaucoup de maisons abandonnées. Quel régal pour les yeux de voir ses petits vallonnements avec des champs entourés de pierre. D est ravi de rencontrer de nombreux animaux (vaches,moutons) et d’aller vers les chats et les chiens pour les caresser. Maintenant, c’est ritualisé, nous portons chacun notre tour un sac ventral contenant de la nourriture. Cette journée fut chaude et nous en avons souffert. De mon côté, une douleur plantaire du pied gauche, tendinite ?
Vendredi 22 mars :
D : Hier, nous sommes partis pour Palas de Rei. Il faisait très chaud. On n’en pouvait plus, mais nous sommes arrivés quand même
Pierre : D se lève de bonne heure. Fatigué par une nuit courte, je me lève à 7h30. Départ à 8h30 pour Palas de Rei à 28 km. Nous marchons doucement. Nous rencontrons de nombreux groupes de jeunes et de plus en plus de pèlerins. D arrive à la fin de l'étape, épuisé.
Samedi 23 mars :
D : Aujourd'hui, nous sommes partis pour 29 km. Il faisait très chaud. J'avais des ampoules au pied et le sac à dos était lourd, mais il fallait finir l'étape.
Pierre : Lever à 7h30. Départ à 9h15. Il fait beau, nous traversons maintenant des forêts d’eucalyptus, quel parfum ! Nous marchons doucement mais assurément avec des pauses toutes les heures ½ ou 2h. Les 29 km parcourus sous une chaleur modérée (18°c) sont durs surtout sur la fin. Nous avons hâte d’arriver à Santiago.; Ce sera lundi
Dimanche 24 mars :
D : Aujourd’hui, nous sommes partis pour 19 km. Il faisait très chaud. Dès que nous sommes arrivés à O’Pedrouzo, les supermarchés étaient fermés, donc ce soir, resto.
Pierre : Lever 7h30 - Réfection de nombreux pansements d’orteils pour D avant de partir. Finalement, comme il dit “en marchant vite, j’ai moins mal !?” Départ à 9h15, il fait beau, nous traversons toujours de magnifiques forêts d’eucalyptus géants et surtout rectilignes. De mon côté, la voûte plantaire de mon pied gauche m’a fait souffrir au début de la marche. D marche d’un bon pas et m'a attendu à plusieurs reprises. Nous arrivons à 14h à O'Pedrouzo.
Lundi 25 mars :
D : Hier, nous sommes arrivés à Santiago. Enfin, j’en pouvais plus. Lol. Nous sommes arrivés à l’auberge qui ressemble à un manoir.
Pierre : Départ à 8h10. Peu de temps après notre départ, il s’est mis à pleuvoir. D est tout excité à l’idée d'arriver ce jour à Santiago. Sur le parvis de la cathédrale, nous avons rencontré Arnaud et V de Seuil et avons mangé ensemble. Arrivés à l’auberge, D s’est mis à chercher une location de vélo, mais les locations sont prévues pour trois jours.
Heureux d’arriver à Santiago pour nous reposer. Avant de continuer la marche, je vais essayer de trouver un médecin du Sport pour régler mes douleurs persistantes au pied gauche.
Mardi 26 mars :
D : Aujourd’hui, nous nous sommes reposés. Pierre s’est reposé, moi j’ai fait du vélo dans le centre de Santiago. Je me suis enfin amusé.
Pierre : Nous quittons l’auberge seminario à 10h30 pour nous rendre à une nouvelle auberge dans Santiago. Il pleut. A priori, nous restons trois jours à Santiago pour nous reposer. D est très content de faire du vélo que nous avons loué. Sa première sortie fut sous une pluie battante. De mon côté, je suis allé faire faire la compostela. Le soir, à 21h30, je vais voir un médecin du Sport. Rendez-vous raté, car il y avait un autre lieu de consultation.
Mercredi 27 mars :
D : Aujourd’hui, je suis parti faire du vélo.
Pierre : D est très heureux de faire du vélo et d’avoir une certaine indépendance. Nous allons rester quatre jours obligatoires pour repos après avoir eu une consultation du médecin du Sport ce matin.
Jeudi 28 mars :
D : Aujourd’hui, je suis parti faire du vélo avec un temps de m…mais ça va, rien de méchant
Pierre : Sommeil très moyen avec les ronfleurs dans le dortoir. Sous la pluie et une température de 8°c, D va faire des tours de vélo pendant une heure jusqu’à 1h30. Même trempé, il a le sourire aux lèvres. Ce matin, je suis allé visiter la cathédrale. Demain, D fera l’étape seul et de mon côté, pour faire une journée de plus de repos, je prendrai un bus jusqu’à Negreira pour rejoindre D à l’auberge qu’on s’est fixée (21 km).
Vendredi 29 mars :
D : Je me suis levé à 6h pour partir à 6h50 pour faire 21 km tout seul car Pierre avait mal à un pied. Nous nous sommes rejoints à Negreira, puis direct je suis parti dormir
Pierre : D s’est levé à 6h, mais la pluie est tellement forte qu’il part à 6h50. Je prends un bus à 10h pour Negreira. D arrive à 13h30 dans cette petite ville. Pour l’accueillir, je lui achète un gros morceau de brioche. En soirée, bonne discussion sur les tensions vécues dans l’après-midi.
Samedi 30 mars :
D : Nous sommes partis pour 12 km, car c’était la reprise de Pierre. On est arrivés dans un bled paumé.
Pierre : Lever 8h30. Départ à 10h pour faire 12 km afin de ménager mon pied gauche et voir comment il se comporte. Nous marchons sous la pluie presque continuellement. Nous arrivons à 13h à l’auberge. Nous mangeons quelques restes et le soir nous prenons un bon petit repas au bar/resto. D a bien apprécié et sort de table rassasié.
Dimanche 31 mars :
D : Aujourd’hui, nous sommes partis à 10h car la nuit a été compliquée pour moi, du coup, j’ai attendu que tout le monde parte le matin pour que je puisse dormir de 8h à 9h35, puis à 10h nous sommes partis pour arriver à 16h.
Pierre : Réveil difficile pour D. Nous partons à 10h ; Marche par monts et vallées qui font penser au centre de la Bretagne. Les saveurs colorées printanières sont là avec des cui-cui tout azimut. Mon pied gauche me fait un peu souffrir dans les descentes. Petit repas dans un bar/resto et D est redynamisé pour finir les 6,5 km restant sous une pluie torrentielle et vent fort.
Lundi 1er avril :
D : Aujourd’hui, nous sommes partis pour 17 km pour arriver à Cée au bord de la mer. Puis nous sommes partis faire les courses et ensuite au lit.
Pierre : Départ à 9h50 sous la grêle et orage, le temps s’améliore, puis tout à coup “Mer - Mer - en vue !” Nous descendons lentement jusqu’à Cée après 18 km de marche. Nous trouvons une petite auberge avec un accueil sympathique. Je retrouve le cri des goélands. Youpi !
Mardi 2 avril :
D : n’a pas écrit
Pierre : Départ vers 9h30. Étape éprouvante et l’on pourrait dire plus. D, en manque de sommeil, plus une météo très hostile, des trombes d’eau incessantes, plus tempête, ne nous ont pas fait profiter des paysages côtiers. Après l’intervention de deux éducateurs, D est prêt à continuer à marcher. Demain, bus pour retourner à Santiago et jeudi bus pour Lisbonne
Mercredi 3 avril :
D : n’a pas écrit
Pierre : Nous prenons le bus de 9h45 pour Santiago. Pluie et brouillard. Chouette, nous sommes à l’abri !! Arrivés à 13h à Santiago, nous prenons nos billets de bus pour Lisbonne demain.
Jeudi 4 avril :
D : Nous sommes arrivés au Portugal après 9h de bus, puis nous avons pris un hôtel.
Pierre : A 11h départ en bus pour Lisbonne avec plusieurs escales, dont Porto. Pour D, ces 9h de bus furent une épreuve. Arrivés à Lisbonne, nous avons eu des difficultés avec notre hébergement réservé. Nous avons dû rechercher à 22h30, un autre hôtel.
Vendredi 5 avril :
D : Nous sommes partis en ville pour découvrir le Portugal. Je suis parti chez un barbier, puis je me suis acheté un bob noir.
Pierre : Coiffeur pour D et déambulation ensuite direction vers le Tage. Écoute le soir pour D d’une vidéo de relaxation, après quelques minutes, il s’endort sur le téléphone.
Samedi 6 avril
D : Nous sommes partis faire 17 km pour arriver à Sacavem. Ensuite nous sommes allés à l’hôtel.
Pierre : Lever à 8h15. D est souriant. La femme d’hier soir, dit-il, avait une voix envoûtante. Nous sommes allés à la cathédrale pour obtenir une nouvelle crédentiale. Puis nous avons longé les rives du Tage sur de nombreux kilomètres pour arriver à Sacavem.
Dimanche : 7 avril :
D ; Aujourd'hui, nous sommes partis à 10h pour arriver vers 19h30. Ensuite, nous sommes partis au McDo, puis à l’hôtel.
Pierre : Lever tard. La marche a commencé tard car nous avons eu du mal à trouver le chemin portugais vers Santiago. Il fait beau. Nous sommes en tee-shirt. D est en bonne forme et nous avons marché 5h. Nous allons manger au McDo en arrivant, au grand bonheur de D
Lundi 8 avril :
D : Nous sommes partis à 10 h. Nous avons pas mal marché. Nous nous sommes posés un peu, puis nous sommes repartis pour faire 8,7 km pour arriver à Vila Franca de Xira. Sur la route, nous avons eu une très belle vue sur l’eau trouble avec le bruit des mouettes
Pierre : Belle marche en terrain plat au bord du Tage sous un soleil généreux et un petit vent frais. D est détendu, mais aime bien être rassuré sur les kilomètres à parcourir.
Nous avons rencontré un couple d’anglais et deux jeunes filles (l’une australienne et l’autre hollandaise). Nous pensions être les seuls à faire ce trajet, mais non ! Les faïences bleutées du marché municipal et de la gare sont vraiment magnifiques.
Mardi 9 avril :
D : Aujourd’hui, nous avons fait 29 km et sommes arrivés vers 13h30 à l’auberge, mais malheureusement très peu de places, nous avons donc été dans une autre auberge. Demain 32 km.
Pierre : Après un décollage un peu difficile, nous sommes partis à 10h pour Azambuja. D est parti bon train dès le départ. Il semblerait qu’il ait pris un autre chemin que moi. Arrivé avant D, j’ai rebroussé chemin et nous nous sommes retrouvés. L’auberge communale étant complète, nous avons dormi dans un dortoir d’une garderie d’enfants. D très inquiet de ce lieu s’est rassuré par le silence de celui-ci par la suite.
Samedi 13 avril :
D : n’a pas écrit
Pierre : Nous avons marché sous un soleil généreux avec des températures autour de 30°c. Ces deux derniers jours, D a marché seul durant toute l’étape et nous nous retrouvions à un endroit précis fixé à l’avance. L’accueil d'Antonio cet après-midi fut exemplaire. Sa casa avec son frigo plein de nourriture fut pour moi d'un grand plaisir.
Dimanche 14 avril :
D : Nous sommes partis pour 17 km avec 32°c. Il faisait très chaud et en plus avec un sac de 20 kg. C’était insupportable.
Pierre : Départ à 9h pour 21 km sous une chaleur importante. Nous nous retrouvons deux fois au cours de l’étape. D n’est pas en forme. Ce soir, on a fait un coup de chaleur.
Lundi 15 avril :
D : Aujourd’hui, nous sommes allés à l’hôpital pour mon insolation. On m’a fait une prise de sang, puis on m’a perfusé du liquide pour les vomissements et pour m'hydrater, dans les veines.
Pierre : Ce matin, D est très fatigué, nauséeux avec des cernes aux yeux. Nous sommes allés à l’hôpital de Tomar. Malgré le nombre de personnes dans les salles d’attente, nous passons assez vite. Il a fait une insolation avec déshydratation. La prise de sang est normale. Il a reçu deux perfusions. Trois heures et demie après, nous sortions de l’hôpital. D est en forme, ce soir, il s’est préparé à manger. Soif +++
Mardi 16 avril : Tomar
D : Aujourd’hui, nous sommes restés un jour de plus à Tomar. Je me suis bien reposé. Demain, nous repartons pour 27 km.
Pierre : Lever à 8h30. Journée de repos. D est resté tranquille à l’auberge. Par contre, je suis allé me promener ce matin jusqu’à l'aqueduc qui fait 8 km de long. Impressionnant. Repos également cet après-midi pour D, avec une petite balade. Il fait un temps d’été.
Mercredi 17 avril :
D : Nous avons fait 15 km au lieu de 31, car j’ai eu super mal au dos. Ensuite, nous sommes allés à l’auberge. Puis, mon éducateur est venu me rendre visite vers 18h30. Nous avons passé la soirée ensemble.
Pierre : Départ à 7h30 pour faire, en principe, 31 km. D se plaint du dos. Nous faisons 12 km, puis il s’arrête et dit qu’il ne peut pas aller plus loin. Grâce à un couple de colombiens, nous trouvons une maison d’hôte deux kilomètres plus loin. Arrivée de Baptiste à 18h30 (son éducateur qui le suit). Nous mangeons tous ensemble.
Jeudi 18 avril :
D : Départ un peu avant 8h. Nous sommes partis pour 15 km. Après avoir marché environ 2h, nous avons attendu Pierre. Vu qu’on était en forme, nous avons hésité à enchaîner l’étape prévue demain. Nous avons préféré économiser notre énergie.
Pour profiter de la venue de Baptiste, nous avons visité un musée, puis nous sommes montés (en taxi) pour voir un point de vue célèbre de la ville et avons pu profiter de la vue sur une balançoire géante. La descente était sportive et pleine de rebondissements, j’ai même vu un renard sur le chemin. Nous avons retrouvé Pierre au restaurant où nous avons bien mangé et bien discuté tous les trois.
Pierre : Lever à 6h15. 6h30 petit déjeuner - départ à 7h50. Baptiste et D marchent en avant et 2h après de marche, nous nous retrouvons et faisons une petite pause. Après 15 km de marche à travers de belles forêts d’eucalyptus poussant dans une terre rouge, nous sommes arrivés à Alvaiazere. D a fait de la balançoire sur le portique géant dominant la vallée. Petit resto ce soir avec des plats locaux.
Vendredi 19 avril :
D : Aujourd’hui, nous avons fait 15 km. Départ à 7h30, et sommes arrivés 12h30. Sur le chemin, j’ai croisé un gros serpent, un chat qui s’est fait percuter devant moi “super réveil, dis donc !! “
Pierre : Départ de Baptiste à 6h30. Départ vers 8h30. D est détendu. Soudain, devant lui un chat se fait “buter” par une voiture. Sous le choc, il reprend la marche avec courage. Très beau chemin balisé avec des murs en pierre. Les oliveraies sont nombreuses avec de magnifiques chênes-liège. Nous arrivons à 12h30 à Ansiao. En se promenant dans l’après-midi, nous avons découvert dans la rivière de nombreuses écrevisses. D fut ravi d’en attraper plusieurs sans se faire pincer.
Samedi 20 avril :
D n’a pas écrit
Pierre : Départ vers 8h. D prend son petit déjeuner dans une pâtisserie pendant que je commence la marche. Nous nous retrouvons 20 km plus loin à Azambuja. Nous terminons l’étape de 31 km vers 17h30 à Condeixa-a-Nova. Nous avons commencé l'étape sous la pluie d’orage. Nous l’avons terminée avec un beau ciel bleu.
Dimanche 21 avril
D n’a pas écrit
Pierre : Départ vers 8h30. Après environ 13 km de marche D s’arrête et ne désire plus continuer et veut prendre le bus pour finir l’étape de 19 km. Après l’intervention de son éducateur en soirée, D semble reprendre des forces morales pour continuer.
Lundi 22 avril
D n’a pas écrit
Pierre : Jour de repos. Ce matin nous sommes allés faire des courses dans un magasin de sport pour D. Avons besoin de short, tee-shirt… D a pris un quartier libre en début d’après-midi, puis s’est reposé. De mon côté, balade à l’ancienne université de Coimbra, puis au jardin botanique. Ce soir, nous mangerons à l’auberge avec un couple d’anglais que nous connaissons depuis quelques semaines.
Mardi 23 avril
D n’a pas écrit
Pierre : D a passé une mauvaise nuit. Il a vomi et a des maux de tête. Il n’a pas voulu marcher et nous avons fait 1,5 km et trouvé un nouveau logement. D dit qu’il n’a plus les ressources nécessaires pour marcher.
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