Marche de Romxxx accompagné par Lison
Mardi 5 décembre :
R : Je m’appelle R, je démarre la marche aujourd’hui, j’ai 14 ans et je suis fier d’avoir cette chance de la faire. Je suis parti ce matin et me suis réveillé tôt. J’ai tout rangé avec mon accompagnante Lison. On a fait 7h30 de train et l’on est arrivé vers 19h35, puis on est descendu au Puy en Velay, on a marché 15 mn pour aller jusqu’à l’hébergement. Ensuite, on a mangé, on s’est douché et on est parti au lit.
Le lendemain, on s’est réveillé à 10h pour partir marcher jusqu’à l’autre hébergement. Je me suis senti zen tout d’un coup avec toujours un peu de stress, mais je suis capable de réussir.
Lison : Je m’appelle Lison, j’ai 33 ans et je suis heureuse d’accompagner R sur cette marche. Après avoir passé une semaine dans le gîte de Rennes, nous voilà dans le train, presque arrivés au Puy en Velay. Nous arriverons tard dans la soirée, alors nous prenons un peu d’avance sur nos écrits. Je n’y croyais plus à cette marche. R avait pris la décision de ne pas la faire, ne se sentant “pas prêt”; Hier, face à la réalité de la prison qui l’attendait, il a changé d’avis et nous avons pris des billets de train dans la foulée. Vite vite le sac à faire, le ménage, un petit briefing avec Anthony, responsable des marches, on saute dans le train. Je réalise à quel point cette marche représente une ultime chance donnée à R. Sera-t-il la saisir ? J’ai envie de lui donner ma pleine confiance et confiance dans le processus. Je sens aussi que cette confiance a été un peu ébranlée ces derniers jours et va se re-tisser progressivement. Début de la marche demain, en avant !
Mercredi 6 décembre :
R: Aujourd’hui, nous nous sommes réveillés à 9h50/10h. On s’est préparés et nous sommes partis à l’hébergement. Montbonnet. On a traversé de beaux chemins et plein de montées. On a fait 16 km en tout. Nous nous sommes arrêtés dans un bar pour boire un coup, puis nous avons attendu au bar de Saint Christophe sur Dolaison pour que les personnes de l’hébergement viennent nous chercher. Quand ils sont arrivés, nous sommes montés pour aller au gîte où je me suis lavé, puis posé dans mon lit jusqu’à l’heure du repas. On a mangé puis nous sommes partis au lit.
Lison : Premier jour de marche, nous y voilà ! A 7h, je me glisse hors du lit pendant que R se repose encore pour me rendre à la cathédrale et y allumer deux bougies pour nous porter chance sur le chemin. Nous recevons nos premiers tampons sur notre carnet de pèlerin, le crédential. Le réveil est un peu difficile, nous partons de l’auberge et il est déjà 10h30. Ce n’est pas grave car cette première étape est de 15 km et notre hôte du soir nous attend seulement à partir de 16h. Nous marchons d’un bon pas et suivons attentivement la signalétique. R comprend vite comment ça fonctionne jusqu’à ce que je comprenne que nous nous sommes “plantés” de signalétique ! Nous suivons un autre GR, le chemin de Stevenson qui est aussi très joli mais qui nous a bien fait grimper pour démarrer. N’ayant pas envie de faire demi-tour, nous faisons une belle boucle en 16 km qui nous amène à Saint Christophe sur Dolaison. Nous nous arrêtons dans un café, le seul ouvert (un peu glauque, ça sent le gazoil, mais accueillant) pour une boisson bien méritée. Nous voilà à nouveau sur les routes de Saint Jacques ! Mais quand même, 16 km pour une première journée, c’est déjà pas mal et R commence à en avoir assez. Anne et Didier qui nous accueillent chez eux ce soir, viennent nous récupérer à Saint Christophe. Merci à eux (bon, ce sera vraiment l’exception du déplacement motorisé dû à mon erreur de démarrage).
Il fait chaud dans la maison. On discute un peu avec nos hôtes puis hop la douche, les étirements (enfin pour moi, R n’avait pas envie, s’étire en me regardant), les comptes, un appel à la maman, le blog et c’est déjà l’heure du dîner. D’ailleurs, je vous laisse car on est appelés pour la soupe. Ça sent bon : Tant mieux, on a faim !
Jeudi 7 décembre :
R : Aujourd'hui, on s’est levés à 8h, on a déjeuné, préparé les affaires, discuté, puis on est partis. On a fait 15 km sans souci. Je commence à m’habituer au sac en deux jours seulement. J’aime bien le paysage, c’est joli. On est arrivés au gîte à 14h30. Sur la route, j’ai croisé plusieurs animaux, j’ai joué avec eux.
Lison : Une belle étape aujourd’hui parce que les chemins étaient très agréables. Nous avons démarré par monter 100 m jusqu’au Lac de l’Oeuf (un petit col sans lac) et puis nous avons terminé en descendant jusqu’à Monistrol d’Allier, les pieds dans les feuilles mortes.
Une belle étape aussi, car j’ai senti R qui se détendait et qui semblait apprécier marcher, ainsi que les paysages. Il regrette d’avoir oublié sa peluche qu’il aurait aimé photographier dans la neige. Elle va nous rejoindre par la poste d’ici peu !
Ce matin, nous avons pesé nos sacs avant de partir : 11,5 kg pour R et 12 kg pour moi. On aimerait bien s’alléger un peu, mais on ne sait pas encore de quoi. Peut-être de tout ce qu’on aura pas utilisé dans une semaine ?
Nous faisons halte ce soir chez André, au bord de l’Allier, un des derniers fleuves sauvages de France. Il n’a pas pas reçu de pèlerins depuis trois semaines et semble apprécier un peu de compagnie. Il parle beaucoup et nous prépare le fameux repas des pèlerins : soupe et spaghettis bolognaise. C’est rustique et sympathique. C’est vrai qu’il n’y a pas grand monde sur le chemin, nous n'avons croisé personne depuis deux jours et quasiment tout est fermé. On a eu de la chance de trouver de quoi se restaurer à midi. Demain matin, nous traverserons le vieux pont suspendu sur l’Allier pour entamer la “grimpette” de la Madeleine, en direction de Saugues. C’est la fille d’André, Cynthia, qui nous a accueillis.
Vendredi 8 décembre : Monistrol d’Allier - Saugues (13 km)
R : Aujourd’hui, on s’est levés à 8h. On a déjeuné, on s’est préparés, puis on est partis. On a marché 14 km. On est arrivés au gîte, puis on s'est installés. On est partis faire un tour dans la ville, puis on a posté mes lettres, puis on est rentrés au gîte.
Lison : Départ tôt à 8h45 de chez notre gentil hôte, André, qui nous a accompagnés jusqu’à devant la maison pour nous mettre sur le chemin, en direction de Saugues chez sa fille. Des malentendus et surprises pas faciles à gérer ce jour, mais la marche en tant que telle se passe bien. Nous finissons en pressant le pas car il pleut et arrivons tôt vers 18h chez Cynthia et Barbara qui nous accueillent les bras ouverts. En faisant un tour en ville, nous découvrons au sol des traces de pattes peintes de “la bête du Gévaudan”. Une sorte de légende de bête sauvage qui aurait dévoré des dizaines de paysans, femmes et enfants sous Louis XV dans la province du Gévaudan (l’actuelle Corrèze). On en a aussi appris sur Saint Bénilde, dont les sépultures sont dans l’église de Saugues. Les courses sont faites pour les trois prochains repas, car il faut anticiper un peu tout en veillant à ne pas trop se charger, très peu d’épiceries ou d’auberges seront ouvertes à venir.
Samedi 9 décembre : Le Sauvage (19 km))
R : Aujourd’hui, nous avons marché 20 km. On s’est levés à 8h pour partir vers 9h. Nous avons fait une pause pour manger puis, malgré la pluie et le vent, on a quand même réussi à la faire.
Lison : En passant devant la poste ce matin, nous décidons de nous alléger un peu, une bonne chose, avant d’entamer cette étape un peu plus longue que les précédentes. Et hop, R se sépare de son oreiller-doudou et quelques tubes de produits d’hygiène qui pourtant lui tenaient à cœur, ainsi que de son thermos qui n’avait pas vraiment servi.
Nous ne traînons pas en chemin car ça caille et il y a beaucoup de vent, du coup les 19 km sont rapidement avalés.
Nous traversons quelques hameaux déserts, les chapelles sont fermées à mon grand regret.
Nous arrivons au Sauvage bien trempés et contents de trouver une grande bâtisse chauffée. Deux pèlerins nous rejoignent. Incroyable ! C’est sympa de croiser un peu de monde. Nous profitons de la machine à laver et du sèche-linge à disposition pour y passer toute notre “garde robe”, nous repartirons comme des “sous neufs” demain matin.
Dimanche 10 décembre : Saint Alban sur Limagnole (13 km)
R : Aujourd’hui, on s’est levés à 8h et on est partis à 8h30. On a fait 3h de marche depuis le domaine du Sauvage jusqu’à Alban sur Limagnole. On a fait une petite étape, seulement 13 km.
Lison : Nous partons tôt ce matin, à 8h30 car bien que nous n’ayons que 13 km à faire, il nous faut arriver avant midi pour espérer pouvoir trouver de quoi manger à midi et le soir, c’est dimanche.
Une étape très agréable, sous le soleil, à travers la Margeride et ses beaux paysages vallonnés. Nous arrivons vers 11h déjà à notre étape. Je demande à R qui semble en forme, s’il souhaite faire une étape de plus (16 km) mais il choisit de rester cool cette après-midi; Un bon choix aussi. Nous partageons un grand appartement bien agréable avec Cinthia que nous avons eu le plaisir de retrouver depuis deux soirs déjà.
Lundi 11 décembre :
R : Aujourd'hui, nous nous sommes levés à 8h, puis nous sommes partis à 8h30 par là. On a fait 17 km pour arriver au Mont-Aubrac depuis Saint Alban sur Limagnole. Nous sommes arrivés vers 12h et quelques. On s’est installés, puis on est partis faire des courses pour manger.
Lison : R a besoin d’être encouragé ce matin, car il exprime avoir envie d’arrêter, ne plus vouloir marcher, pourtant c’est le premier jour où il se lève de lui-même et nous finissons par partir vers 9h. Nous marchons d’un bon pas sous une pluie fine. Le paysage est beau mais nous l’apprécierions sûrement plus avec quelques degrés et rayons de soleil en plus.
Nous arrivons à Aumont-Aubrac en début d'après-midi. Encore une journée à traverser des hameaux déserts et à ne pas croiser grand monde, même le gardien du gîte n’est pas là et nous explique par téléphone comment rejoindre notre chambre. Je me dis que ce n'est pas très stimulant pour un jeune ado comme environnement. Vivement l’Espagne pour y rencontrer un peu plus de vie.
Mardi 12 décembre :
R : Aujourd’hui, on s’est levés à 7h30. Nous sommes partis à 8 h 15 sous la pluie et le vent. On a fait du Mont Aubrac jusqu’à Nasbinals. On l’a fait jusqu’au bout, même si on n’était pas complètement prêts. Une journée assez dure, mais ça va. Demain 20 km, c’est parti !
Lison : Première grosse étape de 27 km à travers l’Aubrac.
L’Aubrac ça faisait un moment qu’on en entendait parler. C’était pas si pire ! Un plateau vallonné avec des blocs de granit éparpillés un peu partout, quelques croix et calvaires et un sol de tourbière bien spongieux, impossible de ne pas avoir les pieds trempés. Les derniers kilomètres sous la pluie et avec beaucoup de vent ont été un peu durs. Nous voilà contents d’arriver au sec et au chaud. Nasbinals est une jolie petite ville et nous y trouvons tout ce qu’il nous faut pour nous requinquer.
Mercredi 13 décembre :
R : Aujourd’hui, on s’est levés à 9h et nous sommes partis à 9h30 sous une tempête de vent, de pluie, de neige et de brouillard. On arrivait à peine à avancer, donc on a fait que 9 km sur les 20 km. On est venu nous chercher à la sortie du champ de l’Aubrac
Lison : What a day ? Nous quittons Nasbinals tranquilles vers 10h pensant que ce serait une journée cool d’à peine 20 km après les 27 km d’hier. Queni !
Finalement, on va en faire seulement 9 mais, mais ils auront été bien plus éprouvants que tout ce que l’on a déjà fait ensemble.
Nous démarrons avec un peu de vent et de pluie et très vite nous nous retrouvons dans une tempête de pluie, puis de neige et de glace avec un brouillard à couper au couteau. Nous marchons tête baissée à reculons, car nous avons le vent en pleine face et ça fait mal. Il devient difficile de suivre la signalétique. Quelques kilomètres plus loin, il y a les murs d’une ancienne ferme qui nous donnent un petit répit de vent. Nous n’avons pas le choix de continuer jusqu’à Aubrac, premier accès routier, difficilement, mais sûrement. Les chemins sont devenus des cours d'eau et on s’enfonce parfois jusqu’à mi-mollet dans les tourbières. Notre ange et hôte du jour, Nadège, nous récupère en voiture à Aubrac et nous épargne les dix derniers kilomètres. Une fois la douche prise, R s’endort et ne se réveillera que le soir. Je passe l’après-midi près du feu qui crépite joyeusement dans la cheminée en écoutant le vent fort qui souffle dehors. Soirée presque agréable quand on est douillettement au chaud.
Jeudi 14 décembre :
R : Aujourd’hui, on s’est levés à 8h30 et on est partis à 9h30. On a fait 20 km de Combassat jusqu’à Espalion. On est arrivés à 15h30. On a découvert de jolies choses sur la route, les paysages, les rivières, les forêts et encore (plus +)
Lison : La marche est très agréable aujourd'hui, nous descendons les contreforts de l’Aubrac et arrivons dans le Lot que l’on suivra jusqu’à Espalion à 21 km de notre départ du jour. La météo est aussi bien plus clémente et nous passons entre les gouttes. R est fatigué et ne souhaite pas sortir manger dehors, du coup on se prépare des galettes bretonnes, en souvenir de notre passage à Rennes. La ville d’Espalion est belle tout comme le magnifique village de Come que nous avons traversé. Il est déjà 21h30 et on ne va pas tarder à se coucher car demain une grosse étape nous attend : 32 km pour nous rendre à Soulier chez Michel qui nous attend.
Vendredi 15 décembre :
R : n’a pas écrit
Lison : Grosse étape de 32 km. Le temps est avec nous ! Nous nous faisons caresser par le soleil quasiment tout du long, ça donne du courage dans les grimpettes. On se fait inviter pour le goûter quelques kilomètres avant notre destination finale chez mimi, ce qui nous donne le boost pour arriver chez Michel juste à la tombée de la nuit, un monsieur atypique dans un cadre atypique. Une très bonne soirée.
Samedi 16 décembre :
R : Aujourd'hui, on s’est levé à 7h30 et nous sommes partis à 8h et quelques. On a fait 33 km depuis Espalion jusqu’à Soulier. On a fait beaucoup de montées et vers la fin du plat. Je suis un peu fatigué, mais ça va.
Lison : Nous partons légers vers Conques. On a accepté exceptionnellement du nous faire porter nos sacs par notre hôte qui se rend à la messe de Conques. Nous rejoignons l’abbaye après 4h de marche sous le soleil.. Je découvre que R joue du piano et nous obtenons l’autorisation d’utiliser le grand piano à queue de l’abbatiale, la classe ! Nous apprécions de nous mettre ce soir les pieds sous la table avec les hospitaliers.
Dimanche 17 décembre :
R : n’a pas écrit
Lison : Encore une très belle journée ensoleillée. Nous pique-niquons à côté de la chapelle Roch. R passe ensuite devant et il manque une bifurcation, il finit par me retrouver, ouf ! Je pense qu'il comprend mieux pourquoi c’est si important de rester “à vue”. Nous arrivons à Decazeville vers 16h et sommes très bien reçus par Jean-Marie qui nous propose même un massage. R qui se plaignait justement d’avoir mal au dos, épaules et pieds, accepte volontiers.
Lundi 18 décembre :
R : Aujourd’hui, on s’est levé à 8h et nous sommes partis à 9h. On a marché 30 km et nous sommes arrivés à 17h30. On s’est douché et on a mangé.
Lison : Nous arrivons à la tombée de la nuit à Figeac car R a eu un petit moment de découragement dans l’après-midi, mais il s’est ensuite un peu remotivé.. Nous sommes un peu fatigués pour explorer la ville ce soir qui a l’air très belle, nous le ferons demain, tranquillement, ce sera notre premier jour de repos depuis le départ et R a déjà prévu une bonne grasse matinée.
Mardi 19 décembre :
R : Aujourd’hui, journée de repos.; On a fait les courses, on a mangé, joué aux échecs, puis regardé la télé. Voilà. Demain, 23 km. Je me suis bien rétabli des maux de pied, du dos et des jambes.
Lison : Journée de repos à Figeac. L’occasion aussi de faire un tour à la laverie pour lancer une machine et de profiter du sèche linge.. Ce n’était pas du luxe car le lavage à la main a aussi ses limites. Nous en avons profité pour nous procurer le guide de la prochaine session Cahors - Roncevaux. Nous y serons bientôt. Figeac est une belle ville médiévale. R préfère ce jour rester au chaud et jouer aux échecs.
Mercredi 20 décembre :
R : Aujourd’hui, nous nous sommes levés à 8h pour partir à 9h à la poste, puis nous avons repris le chemin.
Nous avons fait 25 km de Figeac à la source d’Ussac. Nous sommes arrivés vers 16h et nous avons parlé et donné à manger aux animaux de la ferme. Nous avons mangé et je suis allé au lit.
Lison : Après 23 km nous arrivons à la source d’Ussac où nous sommes chaleureusement accueillis par un couple et leur fille. Nous avons quitté le GR sur les trois derniers kilomètres pour suivre les “coquilles” tout le long du chemin. Peu avant l’arrivée, un grand miroir avec marqué quelque chose comme “on est innocent par la tête qu’on a, mais responsable par la gueule que l’on fait” qui, je vois, interpelle R.
Jeudi 21 décembre
R : Aujourd’hui, on s’est levés à 8h et nous sommes partis de la source d'Ussac vers 9h pour faire 26 km au total et nous sommes arrivés à Limogne vers 16h. Il y a eu pas mal de pluie. On est arrivés au camping, puis nous nous sommes posés dans un mobil-home. Nous nous sommes douchés, avons mangé et sommes allés au lit.
Lison : Journée sous la pluie du départ à l’arrivée. Heureusement que nous avons trouvé des abris au sec et que nous avons eu de belles surprises sur le chemin : deux biches dans la forêt qui sont passées tout près de nous ; un baby-foot dans un hangar qui n’attendait que nous. Ce soir, nous dormons au camping de Limogne. Déjà 300 km d’effectuer depuis le départ, un beau chiffre.
Vendredi 22 décembre :
R : Aujourd’hui, on s’est levé à 9h et nous sommes partis à 9h45. Nous sommes allés manger à 12h, chez Chantal qui était à l’abbaye. Elle nous a invités à manger à Bach. On a fait 16 km pour arriver à Vaylats à l’hébergement des Soeurs. On a mangé à 19h et on s’est douché. Après nous sommes partis au lit.
Lison : Petite étape de 13 km sous la pluie mais pourtant elle m’a paru bien longue. Heureusement, Chantal à Bach, que nous avions rencontrée quelques jours auparavant nous avait préparé un succulent déjeuner que nous savourons auprès du feu avant de finir les quelques kilomètres qu’il nous restait pour rejoindre le couvent Vaylats, un très bel endroit, mais on dirait un peu comme une maison de retraite. R peut jouer de l’orgue dans la chapelle, puis nous entamons deux longues parties d’échecs, grandeur nature.
Samedi 23 décembre :
R : Aujourd’hui, on a marché 26 km pour aller à Cahors. On s’est levé à 8h30 pour partir à 9h et quelques. Nous sommes arrivés vers 16h et on s’est installé. On s’est douché, on a mangé, puis nous sommes partis au lit.
Lison : Arrivée à Cahors après 25 km depuis le couvent. Une marche, elle aussi pleine d’aléas, alors nous sommes contents d’arriver.
Soirée tranquille au gîte, peut-être que demain matin on aura plus d’énergie pour visiter un peu (après la grasse matinée autorisée).
Dimanche 31 décembre
R : Aujourd’hui, on s’est levés à 10h, puis nous sommes partis vers 10h30. Il pleuvait et il y avait beaucoup de boue. On a fait 14 km depuis Miradoux,et nous sommes arrivés vers 16h38 exactement au Airbnb avec Lison et Cynthia. Nous nous sommes douchés et avons fêté le nouvel an ensemble.
Lison : Après un réveil tardif, nous partons sous la pluie, en direction de Lectoure. Nous retrouvons Cynthia dans le village suivant, des habitants nous offrent des victuailles. On admire encore une très belle crèche et on arrive finalement à Lectoure sous le soleil. On s’attendait à trouver un endroit sympa pour fêter le réveillon,,mais rien d'ouvert dans nos prix. Un petit traîteur saura nous régaler dans le Airbnb loué, car pas de gîte. Nous irons voir le feu d'artifice un peu plus tard et passerons la soirée avec Cinthia
Lundi 1er janvier :
R :Aujourd’hui, on a 18 km à faire, nous sommes partis vers 10h30. On a marché longtemps dans la boue. Il y avait quelques montées, mais nous y sommes arrivés. Nous sommes arrivés vers 16h je pense ou un peu plus.
Lison : Nous partons de Lectoure en direction de La Romieu après une semi-grasse matinée (obligé, on est le 1er janvier quand même et on a un peu fêté la veille). Il fait beau, mais ça reste bien trempé et gadouilleux. Je réalise un beau plongeon en avant plus drôle que douloureux heureusement. .La Romieu est un joli petit village. Rien d’ouvert..Nous allons frapper à une porte pour récupérer des choses à manger et nous sommes chaleureusement accueillis.
Samedi 6 janvier :
R : Aujourd’hui nous nous sommes levés à 8h et sommes partis vers 8h30 de Nogaro. Nous avons fait 24 km sous la pluie et dans la boue. Nous sommes arrivés à 16h30 à Barcelonne du Gers. On a joué au foot, puis, le soir, on a mangé au McDo avec Cynthia, Lison et Gabrielle.
Lison : Nous voilà à Barcelonne du Gers après 22 km entre routes et chemins boueux entre averses et rayons de soleil. On a négocié avec notre hôte qu'il nous dépose au McDo pour se requinquer. On retrouve Cynthia dans la soirée et nous ferons des jeux.
Lundi 8 janvier :
R : Aujourd’hui, nous nous sommes levés vers 9h, puis nous sommes partis vers 9h45. On a fait 24 km depuis Miramont jusqu’à Fichou. On a été faire des courses au Carrefour Contact vers 12h pour prendre le repas du soir et le pique-nique du lendemain. Nous sommes arrivés vers 17h45. Nous avons mangé, pris notre douche, puis nous sommes partis au lit.
Lison : On sent que les températures commencent à descendre, nous marchons donc d’un bon pas. C’est beau les landes. On assiste au vol de nombreux hérons et à la course des biches dans les champs de maïs en friches. Nous sommes reçus ce soir dans une belle et grande bâtisse à Fichou.
Vendredi 2 février :
R : On a marché 19 km de Mansilla à Léon Je suis arrivé vers 12h et Lison 25 mn après. Nous sommes partis vers 8h et quelques. Puis je suis allé chez le coiffeur à Mansilla. On s’est posés, puis on s’est lavé. J’ai fait mon heure de quartier libre, puis je suis rentré pour aller acheter des clopes et j’ai mangé KFC, puis je suis parti au lit.
Lison : Après une petite vingtaine de kilomètres, nous arrivons dans cette grande ville de Léon. Je retrouve R à l’auberge. Il marchait devant moi d’un pas bien dynamique depuis ce matin. L'ambiance ce soir est différente, il n’y a pas que des pèlerins, mais aussi des travailleurs et des gens en week-end. On retrouve des coréennes croisées quelques jours avant et on passe une soirée détendue.
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