- pierresauge
Marche de Maexxx
Marche de Maexxx accompagnée par Léa
Samedi 14 octobre ;
M : Salut, moi c’est M, je viens du Nord. J’ai eu 17 ans. L’aventure pour moi commence demain matin pour réaliser une marche de 6 mois avec mon accompagnante Léa. Avant de pouvoir marcher, on a dû faire un stage de 3 jours pour avoir des bons conseils pour la marche et on s’est entraînées à marcher de bonnes distances avec la compagnie de Clémence, notre référente de stage et de son chien Gaia.qui est un amour. Après chaque marche, je profitais de la piscine.
Avec Léa, on s’est trouvées une passion pour la cuisine, donc chacune propose plein de plats à faire.Avoir deux bonnes cheffes cuisto, c’est-à-dire menus. Je peux vous dire qu’on se régale. A plus pour de nouvelles aventures
Léa : Bonjour. Je suis Léa et je vais accompagner M pendant ces trois premiers mois de marche. Après une rencontre à Rennes et quatre jours passés à nous préparer au grand départ, nous voilà dans le train, direction Arles. Nous y arriverons en fin d’après-midi. Véronique et Philippe, les personnes qui nous accueillent cette nuit, nous attendent à la gare. Ils prennent nos sacs et nous conseillent sur les endroits à visiter dans Arles. Nous flânons dans les belles ruelles de la ville et M déguste une glace à la cannelle. On est bien ici ! Nous passons ensuite la soirée chez Véronique et Philippe. Un chouette moment de partage.
Dimanche 15 octobre :
M ..Me re-voilà aujourd’hui pour vous raconter ma première journée de marche. On a passé la nuit chez des hôtes (Philippe et Véronique), c’était super sympa. Ils sont gentils et dans le partage.
J’ai fait 22 km, chose que je ne pensais pas pouvoir faire, ça m’a fait du bien de voir que j’ai tenu jusqu’au bout, même si je ne vous cache pas qu’à la fin ,je suis tombée par terre dans l’herbe, Léa et moi on en a d’ailleurs bien rigolé.
Puis la soirée avec Marc s’est bien passée entre la discussion et les rires.
Léa : C’est parti pour le premier jour de marche. Et quelle étape ! 22 km nous attendent. Nous abordons tout de même cette journée sereinement après avoir passé une belle soirée avec Véronique et Philippe. Ce dernier nous a d’ailleurs conseillé de suivre la variante du chemin entre Arles et Saint Gilles pour éviter une longue ligne droite sur le goudron. Nous voilà donc en train de longer le Petit Rhône à la place. La matinée passe vite, les kilomètres défilent. A la pause déjeuner, nous avons déjà parcouru un peu plus de la moitié du chemin. C’est après que ça se complique. Les premières douleurs apparaissent et la fatigue commence à se faire sentir. Mais on ne lâche rien ! L’arrivée à Saint Gilles est une délivrance.
Nous retrouvons Marc, l’hôte de l’accueil pèlerins, avec qui nous partagerons le repas du soir avant de se coucher tôt pour être en forme demain. Nous avons le dortoir pour nous toutes seules.
Lundi 16 octobre :
M : Deuxième jour de marche. J’étais très courbaturée toute la journée, mais j’ai tenu les 19 km. Je suis restée forte. Sur la route, pendant la pause du midi, j’ai croisé 4 escargots, 2 mamans et 2 petits accrochés à leur mère. Je leur ai donné de l’eau, vu que c’est la sècheresse. Les deux petits ont rampé sur ma route et sur ma main. C’était beau. J’ai vu des cochons qui me regardaient et des chevaux qui n’étaient pas en manque d’affection. Je pense qu’ils voulaient être tranquilles.
Léa : Nous quittons Saint Gilles en compagnie de Marc qui nous ouvre la voie. Les “au revoir” sont chaleureux. Aujourd’hui, le paysage est moins monotone que la veille. Nous traversons une “jungle” de bambous avant de retrouver la lumière du jour en longeant le canal du Bas-Rhône. Puis, le chemin serpente au milieu de vergers et de vignes.
Par chance, nous avons échappé à la “drache” (la pluie) comme dirait M. Le temps est avec nous pour l’instant. Il fait lourd. Le sol sec et rocailleux met nos chevilles à rude épreuve.
Mardi 17 octobre :
M : Troisième jour de marche, pendant la première heure, c'était nickel, puis la pluie nous est tombée dessus. C’est devenu compliqué. Pour s’apaiser l’esprit et le ventre, on est parti manger un hot-dog dans une boulangerie et j’ai pris un muffin au caramel beurre salé, quel régal. On a repris la route. C’était compliqué, mais on est arrivé à destination. Ce soir, je suis la cheffe “pâtes au saumon”
Léa : Après une première heure de marche agréable, la pluie fait son apparition. Elle ne cessera pas jusqu’à la pause déjeuner. C’est trempées et glacées que nous trouvons refuge dans une boulangerie. Seulement 1h nous sépare de notre point d’arrivée. La pluie s’est arrêtée, nous pouvons repartir tranquillement.
Heureusement, les excellentes pâtes au saumon que M nous a cuisinées ce soir nous remettent du baume au cœur !
Mercredi 18 octobre :
M : Quatrième jour de marche. J’ai réussi à tenir 1h30 sans faire de pause. Je suis contente, pas de pluie aujourd’hui, c’est assez merveilleux ! Le food truck qu’on a vu pour le midi n’était pas là, donc on s’est contentées de manger une banane plus une barre de céréales, en s’imaginant manger un bon burger. A 16h, on a trouvé une boulangerie, on a bien mangé. Ce soir, je vais dormir tôt, la fatigue est là.
PS. J’ai vu un beau paysage en haut d’une montagne.
Léa : Contrairement à ce que la météo annonçait, nous marchons au sec aujourd’hui. Pas de pluie !. On aime bien quand les prévisions se trompent dans ce sens.
Les paysages rencontrés sont beaux. Avant Saturargues, le sentier, très rocailleux, domine la vallée de la Vidourle. C’est magnifique ! Pour redescendre, la concentration est à son maximum pour éviter les glissades.
Un passage rapide de nuages noirs laisse place au soleil à notre arrivée à Saint Christol où nous posons les sacs pour la nuit.
Jeudi 19 octobre
M : Ce matin, petit déjeuner à la boulangerie. Vraiment horrible, des guêpes sur les viennoiseries, seul le café allait.
Petit sandwich mexicain au poulet ce midi, très bon. Belle allée d’arbres sur le chemin. On se repose. Désolée, j’ai pas grand chose à dire aujourd’hui.
Léa : Une matinée agréable à marcher à travers les vignes, puis des sous-bois. Arrivée animée à Saint Geniès des Mourgues où les habitants du village se retrouvent autour d’un café sur la place centrale.
Pause ravitaillement avant de poursuivre notre chemin entre les vignes. Encore des vignes, toujours des vignes.
La fin de la marche sera beaucoup moins agréable, non loin de l’autoroute, avec le bruit sourd de la circulation.
Vendredi 20 octobre :
M : Journée de repos, grasse matinée jusqu’à 10h, arrivée à Montpellier.
On va au ciné, le film était super nul. Achat de claquettes car j’en ai perdu une le premier jour de marche. J’ai vu ma sœur, rencontre organisée, on a mangé dans un resto italien. Je ne saurais pas comment vous expliquer mon après-midi et ma soirée aussi bien que je les ai vécus, car c’était génial. Ça m’a reboostée.
Léa : Journée détente à Montpellier : cinéma et shopping.
Nous passons ensuite la soirée avec la sœur de M. au restaurant. Très bon moment sous le signe des retrouvailles.
Samedi 21 octobre :
M : Aujourd’hui, les 22 km parcourus, je l’ai fait. C’était dur, mais j'y suis arrivée. Mon esprit n’est pas encore apaisé. Physiquement, c’est dur, mais je m’accroche. J’ai vu de beaux paysages, un cheval qui a bien voulu que le caresse. Dîtes-vous qu’on est 5 dans le gîte, c’est génial de pouvoir discuter avec des pèlerins.
PS. J’ai dépassé la barre des 100 km de marche !
Léa : Lorsque nous quittons Montpellier, la ville est encore endormie. Le contraste est saisissant avec l’effervescence de la veille au soir. En sortant de Grabels, le chemin nous amène dans la garrigue avec ses odeurs de thym et le rose des bruyères. C’est beau.
En arrivant au gîte, nous rencontrons trois autres pèlerins, dont Lucas qui nous a doublées sur la route. Aujourd’hui, on ne s’y attendait pas, c’est drôle comme situation.
Dimanche : 22 octobre
M : Septième jour de marche, super beau temps, montée de ouf dès le début de la marche,assez fatiguant, mais ça a été. Sur la route, j’ai vu un lac magnifique. On est passé dans un tunnel de 200 m dans le noir, heureusement qu’on avait nos lampes torche. Puis,nous sommes arrivées au Pont du Diable, la vue était spectaculaire. J’ai jamais vu quelque chose d’aussi beau. Après 22 km de marche, un resto avec des pèlerins s’impose, moi j’ai pris une raclette avec une salade et charcuterie . Quel régal ! Très belle journée.
Léa : Nous prenons la route après un petit déjeuner convivial avec Lucas, Danielle et Maryse, les trois autres pèlerins. C’est le moment d’échanger sur l’itinéraire du jour. Lucas nous parle d’une variante passant par un tunnel d’une ancienne voie de chemin de fer pour rejoindre Aniane. Nous décidons tous de suivre cette option là.
Chacun part de son côté, à son rythme. Nous re-croisons plusieurs fois Lucas et finissons l’étape avec lui.
Cette étape était longue mais tellement incroyable. Les paysages sont magnifiques. Arrivées au Pont du Diable, nous sommes fatiguées. La plage de galets en contrebas nous appelle. C’est le moment idéal pour faire une pause. Nous en profitons pour tremper nos pieds dans l’eau glacée, ce qui fait un bien fou !
Nous longeons ensuite les gorges de l’Hérault jusqu’à Saint-Guilhem le Désert.
Lundi 23 octobre : jour de repos
Mardi 24 octobre
M : Huitième jour de marche. 24 km de Saint Guilhem le Désert à Saint Jean de la Blaquière, une très longue montée de marche de 1h30, mais ça en valait le coup. Le paysage était incroyable. Toute la journée des supers paysages. Très fatiguée, mais on a fini l’étape. Une bonne pizza pour réchauffer le cœur et combler la faim.
Léa : Départ en silence ce matin. Le chemin est trop étroit pour marcher à côté. Et ça grimpe. Chacune est dans sa bulle pour gérer au mieux l’effort. Le sentier monte en lacets sur le flanc du cirque de l'Infernet. Le spectacle qui s’offre à nous est incroyable ! Le soleil, tout juste levé, éclaire les falaises tout autour de nous. Le sentiment d’être toutes petites et seules au monde dans ce décor est bien présent.
Cette longue étape de 24 km nous en aura fait baver, mais cela vaut le coup. Cela monte, ça descend, ça remonte et ça redescend. Nos pieds nous font souffrir mais le paysage qui défile devant nous, nous fait vite oublier les douleurs. Nos yeux s’écarquillent devant la beauté de la nature.
Mercredi 25 octobre :
M : Neuvième journée de marche, 15 km de prévus. On a marché comme des escargots, on a pris notre temps, il faisait assez nuageux, mais il faisait bon.
Quelques beaux paysages dont un à Soumont, une vue incroyable sur cette ville, des montagnes qui l’entourent et un lac magnifique au loin.
Super accueil au gîte, nous sommes accueillies comme des reines par un ancien accompagnant de cette association. Au programme repas : steak/frites
Léa : Petite promenade de santé aujourd’hui. Nous avons le temps et nous le prenons. A chaque belle vue rencontrée, nous profitons d’une pause pour admirer le paysage. Sous les conseils de Laure, une pèlerine rencontrée à Saint Guilhem le Désert, nous dégustons les petits fruits rouges et sucrés,des arbousiers présents en quantité sur le chemin. Je n'en avais jamais goûté, c’est un délice. Nous traversons une pinède. Cela me rappelle celles de chez moi… sans l’océan à l’horizon. Puis, nous nous retrouvons à marcher sur des roches plates qui sont, en fait, le sommet de petites falaises. Nous sommes à 400 m d’altitude à ce moment-là. Pour arriver à Lodève, il faut tout redescendre. La fin est donc sportive..
Jeudi 26 octobre : pas de blog
Vendredi 27 octobre : blog écrit ensemble
M et Léa : Je crois qu’on l’a fait. Tu crois ? non ! On l’a fait !
Une étape redoutable et redoutée qui nous a mis KO. Mais on peut être fières. Bravo M. Deux records aujourd’hui :
. On a dépassé les 200 km de marche
. Étape la plus longue depuis le début : 28 km, 10h de marche, dont 6h de montée… d’enfer.
Si on avait des doutes sur l’existence de nos pieds, il n’y en a plus ! Ils sont bel et bien là… et en feu !
On fait des pauses. Beaucoup de pauses. Pas les mêmes que d’habitude. Celles-ci sont vitales. La fatigue s’accumule. Les fous rires s’enchaînent. Ça en devient nerveux. Nos pieds brûlent. Je m’imagine marcher sur de la mousse, mes pieds qui s’enfoncent, pour oublier la douleur.
Arrivées à Mècle, on pensait que c'était enfin fini. Mais non ! On croise un monsieur qui nous dit qu’il y en a encore pour 1h jusqu’à Saint Gervais Sur Mare. “Quoi ? Mais ça ne va pas être possible en fait”. On trouve de quoi se motiver comme on peut.
Léa : “on n’est pas fatiguées !”
M : Oui, on est fatiguées !
Léa : on n’a pas mal aux pieds !
M : oui, on a mal aux pieds.!
Arrivées au gîte, Nicolas, un autre pèlerin rencontré à Saint Guilhem le Désert, nous attend. La journée est terminée. Petit resto bien mérité et dodo.
Samedi 28 octobre :
M : n’a pas écrit
Léa : ça grimpe encore aujourd'hui, on se demande quand ça va se finir.
Finalement, ça se fait bien. Les pentes sont beaucoup moins raides que la veille.
Nous marchons par intermittence avec Nicolas. Il n'avance pas au même rythme que nous et préfère accélérer le pas.
Petite pause fort agréable dans un champ au soleil. C’est le moment de faire le plein de vitamine D, de reposer ses pieds et de reprendre des forces pour les derniers kilomètres du jour. Autre record battu aujourd’hui, on a atteint les 1017 m d’altitude.
Dimanche 29 octobre :
M : Désolée de ne pas avoir écrit. J’étais en manque d'inspiration, puis Lea a tout dit dans ses blogs. 21 km aujourd’hui, c’était beaucoup moins compliqué que les deux jours d’avant qu’on s’est tapés.
Douleur aux chevilles et aux pieds, mais à part ça va.
Le gîte dans lequel on est est sale. Il n’a pas été nettoyé et ça pue ! Mais bon, c’est l’aventure comme on dit.
Léa : Avec seulement 22 km aujourd’hui, c’est plus tranquille.
En préparant l’itinéraire du jour, nous voyons que le chemin nous fait passer au bord du lac du Laouzas. Chouette ! On devrait y être pour la pause déjeuner. Quelle déception quand on y arrive… Le lac est réduit à un pauvre ruisseau. Il n’y a pas d’eau ! Tout est sec. Serait-ce la conséquence du réchauffement climatique ? En tout cas, le décor qui s’offre à nous est désolant.
Ce soir, toujours en compagnie de Nicolas, nous retrouvons Lucas qui a pris de l'avance sur nous depuis Saint Guilhem. C’est un plaisir de le revoir et de continuer un bout du chemin avec lui.
Lundi 30 octobre :
M : 20 km prévus aujourd’hui. Après 1h10 de marche, on s'assoit sur un banc devant un lac presque vide, puis je me décide d’aller voir les panneaux GR et ils disent qu'il reste 20 km pour aller là où l’on doit aller, c’est assez marrant. Rien de spécial pour aujourd’hui à part la pluie en début d’après-midi jusqu’à notre arrivée et un pèlerin super gentil qui a fait la route avec nous.
Léa : Aujourd’hui, Nicolas marche avec nous. Il apprend la chanson du pèlerin à M, Presque en choeur ,il chante :
”Chaque jour, nous prenons le chemin
chaque jour, nous allons plus loin
Jour après jour, Saint Jacques nous appelle
C’est la voix de Compostelle”
Mardi 31 octobre :
M : n’a pas écrit
Léa : En marchant, M joue au Petit Poucet. Après avoir perdu une claquette dès le premier jour et laissé tomber son sandwich hier…. elle perd le briquet aujourd'hui ! Et là, c’est le drame. Il est 11h et elle se demande bien comment elle va pouvoir tenir sans pouvoir fumer. Elle y parvient sans problème ! Bravo.
Mercredi 1er novembre
M : 16 km aujourd’hui. Je me suis dit que ça irait, mais physiquement j’étais fatiguée, je marchais comme une mamie ! Après être arrivée à destination d’une grande ville, direction la laverie. Hum ! qu’est-ce que c’est trop bien d’avoir son linge qui sent bon. Ce soir, un kébab entre pèlerins, ça fait toujours plaisir. Ils rentrent chez eux demain. C'étaient de super bonnes rencontres !!
Léa : Depuis quelques jours, la pluie s’immisce dans nos étapes, mais cela ne perturbe en rien notre moral. Par contre, il commence à faire vraiment froid.
Après plus de 300 km parcourus depuis le 15 octobre, nous voilà à Castres. C’est ici que s'arrête le chemin entrepris par les autres pèlerins. Une dernière soirée à cinq, puis l’heure des “au revoir” a sonné. Que de belles rencontres sur ce chemin.
La fatigue se fait ressentir … La journée de repos de demain sera bien mérité.
Du jeudi 2 au vendredi 3 novembre : Jours de repos
Samedi 4 novembre :
M : n’a pas écrit
Léa : Après deux jours de repos à Castres, nous reprenons le chemin ce matin sous la pluie!
La sortie de Castres ne se fait pas en douceur. Nous longeons des routes où la circulation est dangereuse. Les voitures roulent vite et nous frôlent. Un régal !
Quelques kilomètres plus loin, nous retrouvons la nature et des routes plus calmes. Nous traversons quelques hameaux paisibles. Une odeur de barbecue nous chatouille les narines. La pluie s’arrête. Les rayons du soleil, timides, nous réchauffent. C’est furtif mais tellement agréable.
Dimanche 5 novembre ;
M : Etape de 17 km aujourd’hui. C’était une étape très plate, ça fait du bien, c’est reposant.
Il n’a pas plu aujourd’hui, ce qui est rare de nos jours. C’était agréable. Pas de douleurs particulières aujourd'hui, c’est super ! Après avoir fini l’étape assez tôt, nous sommes allées boire un café et j’ai fait des mots mêlés pour attendre l’ouverture du gîte. Mon échappatoire, c’est la lecture !
Léa : Aujourd’hui, Eole est de la partie. Il joue avec nous ou plutôt contre nous ! Le vent nous pousse fort mais rarement dans le bon sens. Un coup de côté, un coup de face. On dirait presque que l’on fait du surplace. Personnellement, le vent me glace le sang. Je suis tout emmitouflée de la tête aux pieds quand, à côté, M se promène en tee-shirt. On est bien différentes là-dessus; Elle vient du Nord, comme elle dit, c’est pour ça qu’elle n’est pas frileuse. Arrivées à Revel, nous profitons d’un banc en plein soleil. Un moment détente, pause lecture. Une bien belle étape.
Lundi 6 novembre :
M : Etape de 19 km. Pas de pluie, du vent et un peu de soleil par moments. On a longé le canal pendant 19 km. C’était dur parce que la route était la même, à part vers la fin où on a vu un lac magnifique.
Super accueil au gîte, un bon cassoulet préparé par l’hôte, c’est la spécialité du coin et un bon dessert,crème laitière avec des spéculos et du sirop d’agave. C’était bon !
Léa : Une étape bien monotone aujourd’hui. Nous longeons la Rigole du Canal du Midi. Pendant 19 km, le paysage ne change pas. Imaginez le cours d’eau sur votre gauche, une rangée d'arbres sur votre droite et au centre un chemin de terre. Vous y êtes ! A chaque virage, j’imagine un changement de décor, mais en vain. Bon, ça a le mérite d'être plat. On cavale et les kilomètres défilent sans qu’on s’en rende compte.
Petite folie du chemin, nous traversons la Rigole à l’aide d’un pont pour passer de l’autre côté ! On inverse tout. Le cours d’eau est maintenant sur notre droite.
4 km avant la fin de l’étape, un lac apparaît, tel un mirage. C’est beau ici. Une pause s’impose
Mardi 7 novembre :
M : n’a pas écrit
Léa : Ce matin, ça papote et ça chante sur le chemin. Rencontre lunaire avec Ludovic,un pèlerin en vélo électrique.
On continue à longer la Rigole du Canal du Midi. C’est le moment de lancer le “pilotage automatique”. On avance et je ne vois pas passer les kilomètres. Un pas après l’autre, les pensées s’envolent.
Passé le seuil de Naurouze, ça y est, nous atteignons le Canal du Midi et apercevons les premières péniches.
Mercredi 8 novembre :
M : Étape de 25 km. Journée super bien. Quelle ironie ! C’était une journée de m… On a longé le Canal pendant 25 km. On a marché sur du béton, mes cloques me faisaient super mal, les gens étaient malpolis et ceux qui te frôlent à vélo ! Pourtant c'était plat et il faisait beau. Mentalement, c’était dur dur, mais bon, je suis quand même arrivée à destination.
Super accueil chez Philippe. qui a une belle joie de pouvoir partager et discuter. Je l’adore
Léa : On voulait du plat…. et bien, on l’a eu ! servi sur un plateau d’argent. C’est loin d’être un cadeau finalement !
Nous voilà en train de longer le Canal du Midi pendant 25 km. C’est long, très long. Interminable. C’est d’un ennui mortel.
Nous arrivons à Montgiscard, chez Philippe, épuisées. Quelle rencontre ! Il est aux petits soins avec nous. Merci pour son accueil et le repas qu’il a partagé avec nous. Le corps est fatigué, mais le cœur est réchauffé après une si belle