Marche de Joaxxx accompagné par Bastien
Vendredi 29 octobre au jeudi 4 novembre : Stage de préparation à Bain de Bretagne
J : Paix et salut sur vous. Je m’appelle J. J’ai 15 ans dans deux mois. 15 ans et ces écrits sont ce qu’il va rester de cette marche. Je suis en quête de vérité et je n’aime pas les gens vides d’esprit. Cela fait cinq jours que je suis en stage de préparation de marche, je suis allé pour la première fois à Paris, ville que j’ai trouvé spéciale sur le peu que j’ai observé, j’ai pris le train de Lyon pour y aller et dans la même journée j’ai découvert Seuil et ses locaux à Paris. Dans L'aprèm, nous avons pris le bus de la gare de Paris Bercy pour Rennes avec mon accompagnant, ville en plein essor économique et bon vivre par son calme. À notre arrivée tardive à la gare « vers 20h30 » nous sommes allés à l’hôtel Paris Brest juste en face pour poser nos affaires et chercher à manger. Nous avons mangé un kebab et sommes partis se coucher pour le lendemain. C’était un bon hôtel, j'ai bien aimé.
Le lendemain, nous avons pris le petit déjeuner, il y avait de tout, les cookies étaient bons. Dans la journée, nous avons visité Rennes, nous sommes allés au marché, pris le métro, acheté des dattes excellentes et bu du thé. En attendant que l'agence de location de voiture ouvre, nous sommes allés à Bain-de-Bretagne pour aller dans un gîte, nous avons acheté de quoi cuisiner dans l’aprèm.
Le jour suivant, nous avons marché aux alentours du lac proche. Le jour suivant nous sommes allés à Saint-Malo manger des galettes et crêpes bretonnes au restaurant. Nous avons discuté avec un ancien qui nous a raconté quelques anecdotes, ce qui a j’ai eu l’impression agacé Bastien « mon accompagnant » mais c’était quelqu’un de très gentil. L’après-midi, nous sommes allés au Mont-Saint-Michel, c'était magnifique une sorte de petite Babylone car des gens du monde entier viennent visiter. Nous avons rencontré un photographe qui vendait ses photos splendides du Mont-Saint-Michel, il louait un magasin sur le mont pour vendre ses photos. J’ai longuement discuté avec cet homme de beaucoup de choses sur la vie, son travail… C’était quelqu’un de sage et doux j’ai vraiment aimé cette rencontre. Il m’a donné une photo et j’ai acheté son livre avec plein de photos qu’il a fait du mont. Il s'appelle Vincent M. Il m’a raconté l’histoire de Saint-Michel, la statue dorée à la pointe du mont. Je trouve que c’est un début de notre vie, Saint-Michel tuer le dragon qui représente le côté mauvais bestial de l’homme en tout cas……
Le jour suivant j’ai rencontré notre responsable de marche, Clémence, nous avons bien mangé. Nous sommes allés faire des achats pour la marche. Ce jeudi matin, je pars à Paris Montparnasse pour partir au Puy-en-Velay pour commencer la marche.
Bastien : Hallo, hello, buongiorno, bonjour, buenos dias, salam aleykoum, bom dia…
Je m’appelle Bastien, cet accompagnement est le 12e ou 14e ou 18e, je ne compte plus…
Après l’Espagne et ses nombreux chemins, l’Italie du Nord au Sud, le Portugal puis la France en Bretagne et aujourd’hui sur le chemin du Puy-en-Velay avec J.
De chaque marche et de chaque jeune j’apprends, je m’enrichis, j'introspecte, je jubile, je médite, je survole, je souffre, je me dépasse, bref je suis vivant !
Voilà pourquoi je suis là et avec Seuil ! Partager ça avec un jeune, peut être une chance pour lui à travers tout ce qu’on vit au quotidien et des rencontres qui fleurissent sur le chemin, de vivre une expérience unique.
La marche commence…
Vendredi 5 novembre : du Puy en Velay à Montbonnet (15 km)
J : Ce matin je me suis réveillé à l’auberge de jeunesse vers 7h10. Nous devions aller à 7h30 à la messe. J’ai voulu y aller pour découvrir quelque chose qui peut-être symbolique, mais du coup on a raté la messe, on est arrivé à la cathédrale à 8h10. Mais, nous avons discuté avec une sœur Néo-zélandaise très gentille, elle m’a offert un chapelet et un médaillon Saint-Jacques.
En sortant de l'église, il y avait des montgolfières dans le ciel. Nous avons commencé le chemin à 9h50. J’ai traversé de beaux paysages, vers 15 heures on est arrivé au gîte. Des gens souriant et bon parleur nous accueillent.
Bastien : Réveil vers 7h pour cette première journée de marche dans l’idée d’aller à la messe des pèlerins à la cathédrale. Nous partons un peu tard de l’auberge de jeunesse, donc lorsque nous arrivons à la cathédrale, la messe vient de finir, mais nous avons un échange très agréable avec la sœur qui nous apprend plein de choses sur l’édifice. Nous partons vers 10h après avoir pris un bon petit déjeuner.
J. est enthousiaste et ceci même dans la montée qui nous permet de sortir du Puy-en-Velay. Il marche avec entrain, prend de nombreuses photos, apprécie les paysages qui nous entourent…
Un premier jour idéal ! Nous arrivons au gîte vers 15h. Rapidement un autre pèlerin arrive, Joël parti pour marcher cinq jours. Nous parlons un bon moment ensemble avant d’aller prendre les douches et faire les étirements. Puis J. s’intéresse à nôtre chemin, regardant le guide, les étapes, une carte accrochée au mur… Nous écrivons le blog et passons à table avec nos deux hôtes Didier et Anne, et Joël le pèlerin. Repas animé de débat autour de la vie, la société, son sens ou non sens…
Samedi 6 novembre : de Montbonnet à Monistrol d’Allier (15 km)
J : Je me suis réveillé vers huit heures. Je me suis habillé et je suis parti prendre le petit déjeuner. Après avoir pris le déjeuner et discuté, nous sommes partis à 11h avec une coquille Saint-Jacques chacun ainsi que Joël un pèlerin arrivé un peu après nous vendredi. Nous avons fait le chemin avec lui jusqu’à Monistrol. J’ai vu de beaux paysages sur le chemin. Nous sommes passés par Rochegude, un hameau qui surplombe au loin Monistrol et ses alentours. Il y avait une chapelle et un ancien donjon qui culminait ce hameau . Nous sommes arrivés chez André à 16h15, il m’a servi un thé à la menthe, et après être installé, nous avons visité ce petit village que l’on croirait abandonné, dont le pont qui relie les deux parties du village construit par Eiffel, la société Eiffel pratiquement en même temps que la célèbre Tour Eiffel. Ce soir on a mangé une soupe, des pâtes bolognaise maison, spécialité d’André avec de l’huile qu’il a pressé lui-même avec des olives du Maroc de Marseille et de l'ail piloc.
Bastien : Levé vers 8h pour le petit déjeuner que nous prenons avec Didier et Anne, nos hôtes et Joël le pèlerin. Nous passons un bon moment ensemble, nous avons même du mal à quitter la bonne chaleur du lieu et sa chaleur humaine. Au final, nous partons vers 11h avec Joël . Le vent froid vient nous raviver le sang. J. est plein d’entrain comme la veille, il survole presque le chemin, courant même visiblement, il prend plaisir. Il prend aussi le temps de prendre de nombreuses photos et vidéos, d'admirer le paysage, d’observer la nature et même de faire un peu d’escalade sur des rochers qui jalonnent le chemin qui slalom sur ce haut plateau volcanique. Nous visiterons dans l’après-midi une petite chapelle, vraiment minuscule. Nous grimpons sur un mirador rocheux où nous avons une vue imprenable sur les montagnes et la vallée en contrebas. Puis le chemin descend le long du versant pour finir dans le fond de la vallée où se trouve notre village étape. Là nous traversons le Pont Eiffel, (du célèbre constructeur de la tour du même nom) pour arriver à notre gîte du jour, où André nous accueille chaleureusement.
Puis nous allons nous promener dans le village avec Joël. De retour à l’auberge, une bonne douche chaude et un repas pris tous ensemble. Puis parties de tarot…
Dimanche 7 novembre : de Monistrol d’Allier à Saugues (12 km)
J : Je me suis levé à 8h30 pour déjeuner, nous sommes partis vers 10h. Au début, il y avait beaucoup de montées car il fallait rejoindre le plateau, on est passé à côté d’une chapelle dans une grotte. Sur le chemin, j’ai découvert l’histoire de la bête du Gévaudan, un loup probablement qui avait attaqué pendant deux ans avant de se faire abattre d’une balle. En arrivant à Saugues, je me suis rendu compte que c’est le symbole du coin. En arrivant vers 13h30, on a cherché un endroit où manger. On s’est arrêté chez Sophie où on a beaucoup mangé et nous sommes allés au gîte.
Bastien : Levé vers 8h30 pour J., puis nous prenons le petit déjeuner avec Joel et André notre hôte, qui nous raconte quelques anecdotes sur les pèlerins qu’il a accueilli. Nous partons avec le soleil vers 10 heures. Le chemin démarre par une belle montée qui s’étale sur environ 3 km pour un dénivelé de quatre cents mètres. Elle se fait lentement. Arrivée en haut, nous profitons du panorama qui nous est offert. J. prend des photos mais rapidement la batterie le lâche. Grosse frustration !. Nous poursuivons notre chemin sur le plateau à 1000 m d’altitude où la bête du Gevaudan rôde apparemment ! Les kilomètres se font tranquillement avec quelques arrêts pour profiter des paysages, faire des « papouilles » à des chiens et des chevaux et même rencontrer un troupeau de vaches. Nous arrivons à Saugues vers 14 heures où par chance nous trouvons un restaurant où Sophie, la maîtresse des lieux, nous restaure d’un repas très copieux et tout fait maison. Vers 16h, direction le gîte, où après une bonne douche, nous faisons nos étirements, quelques exercices de musculation puis les comptes et le blog.
Ce soir nous mangeons une truffade avec nos hôtes, Maud et Flavien, sans oublier Joël bien sûr ! Bonne soirée en perspective.
Lundi 8 novembre : de Saugues à Le Sauvage (20 km)
J : Réveil à 7h30, je descends pour le petit déjeuner où Maud nous a mis des petits gâteaux et du pain, confiture, beurre, thé…
Je prépare ensuite mon sac pendant ce temps Bastien joue avec Achille et Gabriel les enfants de Maud. On part vers 10h30, problème, pas de pass sanitaire et aucune possibilité d’en avoir un. J’avais besoin de pass car pour dormir au gîte, une dame le demande. Pendant que Bastien cherche une solution, on est allé chez Sophie « au Gévaudan » le restaurant où l’on avait mangé hier, j’ai pris un chocolat chaud et Joël m’avait payé un gâteau au chocolat à la boulangerie. Midi on va acheter de quoi manger pour le chemin. Je prends une salade et Joël m'achète du chocolat, on part de Saugues vers 12h20. On s’est arrêté à La Clauze pour manger, il était 14 heures en face d'un donjon médiéval perdu au milieu de petites collines et de On s’est arrêté à la pause pour manger, il était 14 heures en face de donjon médiéval perdu au milieu de petites collines et forêts. Entre Chanaleilles et Chazeaux c’était magnifique, petite vallée avec de la broussaille et une forêt de sapins en hauteur.
Arrivée à Le Sauvage, paysage totalement nouveau et fantastique, des plaines délimitées par les forêts de sapin et une petite maison en pierre perdue, des chevaux et le domaine qui est massif. Les premières neiges sont tombées aux alentours, à l’arrivée au domaine ce qui était prévu c’était de prendre le taxi jusqu’à Saint-Alban à 13 km plus loin à cause de l’histoire du pass. Mais je décide d’alerter une habitante du domaine « la même à qui s’adresser pour le gîte », Bastien arrive et du coup négocie facilement pour l’histoire du pass sanitaire. Au final on peut dormir tous les 3. On attend Joël au domaine pour lui dire. Réunis, on prend de quoi manger des pâtes, avec de la viande cuisiné par les agriculteurs du domaine et des yaourts d’eux-mêmes, d’ici. On aura bien mangé, prêt pour le lendemain.
Bastien : Réveil matinal pour le petit déjeuner à 7h30. J. se lève rapidement. Une fois restauré et les affaires prétes, en ayant joué au passage avec les enfants Achille et Gabriel (8 et 4 ans) à l’ardoise magique, nous partons. Il est 10h. Direction le centre du village pour faire un test antigénique à J. pour l’hébergement du soir.
Après moultes pérégrinations impossible de faire ce test dans ce village. Et l’hébergement dans lequel nous devons aller le soir, le demande. Donc changement de plan, nous irons au Sauvage à pied comme prévu et prendrons un taxi pour rejoindre Saint-Albans où j’ai trouvé un logement sans problème de pass. Enfin nous pouvons partir, une fois les courses pour le pique-nique faites, il est 12 heures passées. J. marche en arrière, s'arrêtant souvent pour profiter du paysage, caresser des animaux (chiens, chevaux, chat…) Ou tant d’autres choses titillant sa curiosité. Le rythme est donc plutôt lent une bonne partie de l’après-midi. Nous pique-niquons vers 14 heures et repartons assez vite car le vent est glacial et l’heure tourne ! La marche se poursuit lentement jusqu'aux 5 derniers kilomètres où J. passe devant et file. Il court même parfois. Au final nous arrivons vers 17h30 à Le Sauvage, la nuit est en train de tomber.
Et là, on discute avec la dame du gîte (pas la même que j’ai eu hôtel le matin) qui nous dit que nous pouvons rester ! Évidemment c’est ce que nous faisons, toujours avec Joël. Puis ce sera nos petits rituels qui commenceront à se mettre en place. C’est-à-dire , Douche, lessive (à la machine, ici car il y en a une à disposition) puis étirements, blog, comptes et pour finir le repas ! Nous nous régalons d’ailleurs avec un plat artisanal acheté au gîte. La soirée devrait être plutôt calme.
Mardi 9 novembre : De le Sauvage à Saint-Alban (13 km)
J : Je me suis réveillé à 9h et on a commencé la marche vers 12h. Sur le chemin, Joël nous a accompagnés pour 1 km, il avait laissé son sac au gîte, car il avait un BlaBlaCar pour retourner au Puy-en-Velay, où il a garé sa voiture pour rentrer chez lui à Marseille. Il nous a donc accompagné dans la forêt pendant cinq minutes et est reparti sans retour. Sur le chemin, à seulement 2 km du domaine, on s’arrête à la Chapelle Saint-Roch pendant 20 minutes. Je fais le tour.
Cette journée de marche était que du plaisir car pas de difficulté mais que de beaux paysages.
Bastien : J. se lève vers 10h. Nous prenons un bon petit déjeuner avec Joël. Nous partons avec lui vers midi. Il fait un temps superbe. Il nous accompagne sur le début du chemin puis nous nous séparons car il doit repartir chez lui pour le boulot. Nous marchons ensemble, J. est super enthousiaste, il prend de nombreuses photos. Il se sent bien, vivant, ce qu’il exprime.
Nous arrivons vers 17h à Saint-Alban. Une fois au gîte et la douche prise, direction la supérette pour faire nos courses.
De retour à l’auberge, étirements, comptes, blog et préparation du repas. Une autre pèlerine est avec nous. Soirée agréable en perspective.
Dimanche 14 novembre : Espalion à Fonteilles (27 km)
J : Parti plus tard que prévu à 11h on quitte la ville d’Espalion pour un hameau de montagne On a eu beaucoup de montées et de descentes tout le long du trajet, c’était long car il n’y avait rien d’exceptionnel à part le beau village d’Estaing. Avec comme point culminant, un château qui surplombe tout et quelques vignes autour. On s’est arrêté pour manger, c’était pain, fromage frais, avocat, rillettes de saumon. On a ensuite repris la route. Les 4 derniers kilomètres étaient à la fois ennuyants car ça montait beaucoup mais j’étais seul à observer le paysage.
Bastien : Réveil un peu difficile pour J il se couche tard. Il est peu motivé ce matin et les choses traînent en longueur. Au final, nous partons vers 11h avec des éclaircies.
Nous marchons ensemble au début, puis J. change de rythme se retrouvant soit devant, soit derrière. Sur la fin, il traîne carrément.
Au final, nous arrivons au gîte avec la nuit. Super accueil de Léon, notre hôte de la journée.
Puis, comme habituellement, douche, lessive, étirements, repos, blog et si J. est d’accord, les comptes (ça fait deux fois qu’il ne veut plus les faire).
Soirée télé en perspective au programme “Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu”, avec Christian Clavier.
Lundi 15 novembre : Fonteilles à Conques (26 km)
J : Aujourd’hui je me suis réveillé à 8h10. On avait dormi en haut d’une montagne dans un mobil home. Pendant la nuit j’ai pu entendre un tas d’animaux car j’ai lu et fait mon sac avant de dormir. Au réveil, je sors pour observer le magnifique paysage qui nous est offert. On n’y voit entre les montagnes en vallée de la brume et au-dessus les nuages. Le tout illuminé par le soleil. 8h44 on est parti. On commence sur une route plutôt plate sans montée. À notre arrivée au premier village, on achète de quoi manger et on repart après une pause. Le long du chemin c’est montée, descente, vaches, tracteur, chien, montée, vaches, tracteur, descente et encore et encore…Au final la destination valait le coup car à mon arrivée je suis retourné au Moyen Âge. Rues pavées, vieilles maisons médiévales en pierre, et services de même dans un style médiéval. On s’est installé à l’Abri du Pèlerin, une sorte d’accueil de l’abbaye du village pour marcheur. On pourra dormir mais pas manger avec eux car pas de pass sanitaire majoritairement.
On a mangé avec ce que l’on a acheté, du riz avec du chili. Ensuite on est allé à la messe du soir, moi par curiosité, jamais vu avant. Il y avait des chants bibliques ensuite de l’orgue c’était apaisant. Un prêtre nous a « béni » pour la marche, c’était une bonne journée de découverte
Bastien : Nous nous levons avec un superbe paysage : des montagnes avec leurs vallées emplies d’une brume épaisse et le soleil qui se lève.
Nous partons vers 9h, J. est peu bavard. Il alterne les moments où il marche avec moi.et les moments où il marche de son côté, admirant le paysage, prenant des photos. Il sera avec moi pas mal provocateur, à me titiller. Le chemin, après avoir été plutôt plat, se met à monter et à descendre sur des pentes par endroits abruptes.
Nous arrivons à Conques, village médiéval avec son Abbaye, vers 17h. J. est ravi.
Une fois installés, douche et étirements faits, nous allons nous promener. Avec la nuit, s’est presque mystique. Puis, nous mangeons et à 20h, direction l’Abbaye pour la messe des pèlerins. Le prêtre nous bénira et nous aurons la chance d’assister à un concert d’orgue dans ce lieu majestueux. Nous ferons même la visite des hauteurs du monument.
Mardi 16 novembre : de Conques à Decazeville (20 km)
J : Aujourd’hui en partant on a eu combo, grosse descente et grosse montée. Sur les premiers kilomètres de montée de la montagne, il y avait une chapelle et j’ai sonné la cloche. Le chemin je l’ai trouvé ennuyant et j’ai pris mon temps. Arrivée sur les hauteurs de Decazeville, j’apprends que c’était une ancienne ville minière et industrielle très active. Le bruit de la ville est devenu plutôt rare ces derniers jours. Installés, on est allé faire les courses à Casino ça m’a fait bizarre d’être dans un grand magasin. Au final donc j’ai fait des pizzas maison et j’ai fait pour le dessert des verrines, spéculoos, mascarpone, gâteau, banane et mangue.
Bastien : Nous partons vers 9h de l’Abbaye encouragés par le prêtre. Le chemin commence par une montée abrupte. J. a du mal. Vers le milieu du versant de montagne que nous “grimpons”, il y a une chapelle. Nous sonnons les cloches, enfin surtout J. et le prêtre nous répond avec la cloche de l'abbaye. Une première pour moi cet appel de montagne à montagne, avec des cloches d’église !!!
J. a du mal à repartir, puis il part hors du chemin. Il met pas mal de temps à crapahuter sur la montagne avant de rejoindre le chemin. Toute la journée sera du même acabit. Il marche en arrière en flânant, s'arrêtant, contemplant. Et pour finir, il prend un “raccourci” (où ce qu’il pense être un raccourci) juste avant l’arrivée à Decazeville. Je le retrouve une heure plus tard avec l’aide de Thierry en train de discuter avec un monsieur en ville.
Accueil très sympathique de Thierry, notre hôte. Puis nos rituels habituels avant d’aller se promener en ville (qui, d’ailleurs, fait également partie de nos rituels quotidiens).
Pour le repas, J. nous prépare des pizzas faites maison et des desserts d’inspiration tiramisu, revisités. On se régale. Et demain jour de repos.
J : Je me lève à 10h. Vers 11h on part visiter la ville. On a vu l’ancienne mine, des graffitis un peu partout dans la ville par plusieurs artistes. Pour le repas j’ai utilisé de la pâte à pain de la veille pour faire une pizza au saumon. D’ailleurs une des meilleures que j’ai mangé, et le soir on est ressorties un peu.
Bastien : Ce matin, lever vers 10h, puis super petit déjeuner pour J. : pizza, marbré, donuts, orange, jus de fruit, puis nous allons nous promener en ville où nous découvrons un parcours de Street Art qui jalonne la ville, puis retour à l’auberge pour manger. J. se fait une pizza au saumon avec du pain. Nous nous poserons tranquillement à bouquiner, puis retournerons en ville; de retour au gîte, nous discuterons avec Thierry, notre hôte, puis repos, blog et comptes.
Jeudi 18 novembre : de Decazeville à Saint Félix (20 km)
J : Aujourd’hui, on est parti tard à 11h30. Le chemin était plutôt facile à part quelques montées raides. À notre arrivée près du village, Thierry la personne qui devait nous accueillir promener son chien Toby. Et nous sommes allés au gîte. Il a des brebis, poulets, oies, canards, une sorte de ferme mais juste pour son plaisir personnel de s’occuper des animaux. On a bien mangé, discuté, c’est quelqu’un de sympa et on a les mêmes idées.
Bastien : Réveil difficile pour J. qui se lève à 10h30 pour un réveil à 7h.
Nous irons à Saint Félix (20 km) au lieu de Figeac (30 km). Il fait un temps superbe. Nous marchons à un bon rythme ensemble. J. est content, il se sent bien et l’exprime. Vers 13h, nous faisons la pause pique-nique au soleil.
Avec les kilomètres qui avancent, il marche plus en arrière et il est visiblement pressé d’arriver.
Vers 17h, nous arrivons à Saint Félix où nous croisons Thierry et Jeanne, nos hôtes du jour avec leurs deux chiens. Une fois la douche prise, nous discuterons jusqu’au repas et après soirée au calme en perspective.
Vendredi 19 novembre : de Saint Félix à Figeac (10 km)
J : Aujourd’hui départ à 9h, petite étape pas dure, c’était plutôt plat et à l’arrivée sur Figeac vers 10h30 ça descendait beaucoup. On a visité la ville, C’est à Figeac que Champollion un homme qui est connu pour avoir traduit et décrypté les hiéroglyphes égyptiens est né et a grandi. Il était égyptologue, mais avait tout de même étudié un tas de langues anciennes. Dans la rue où il est né, il y a trois grandes dalles noires surélevées les unes aux autres avec des écritures égyptienne, grecque et du démotique, l'écriture de la pierre de rosette qui lui a permis de finaliser le décryptage des hiéroglyphes. Ce soir, nous avons mangé dans un restaurant sénégalais, on a mangé du poulet yassa plat à base de riz, oignons, poulet évidemment avec de la sauce. Moi, j’ai mangé avec du piment et Bastien n’a pas supporté. Avec ça on a bu une boisson avec de l’hibiscus et du sucre et au dessert du Thiakry, c’est une boisson à base de lait caillé et de mil, c’est une céréale.
Bastien : Réveil à 7h15, puis petit déjeuner avec Thierry et Jeanne. Nous partons vers 9h20 avec la fraîcheur et le soleil.
La marche se fait d'abord ensemble, puis J. marche en arrière. Nous arrivons à Figeac vers 11h. Comme le gîte est fermé, direction l’office de tourisme, puis magasins pour trouver des claquettes à J. Ensuite, courses pour le pique-nique, puis le monsieur du gîte me dit que c’est “ok” pour venir, donc nous y allons. Nous mangeons, puis direction la pharmacie pour faire un test (nous voulons aller au resto et au musée).
Dans l’après-midi, nous allons nous promener en ville et essayer de trouver une solution à notre problème de réchaud, en vain. Je vais devoir en racheter un (à Cahors j’espère).
Nous allons au musée, trop tard ! Il va bientôt fermer. Dommage ! Ça avait l’air super intéressant, c’est un musée sur Champollion, grand anthropologue du 19°s.
Le soir, nous allons manger dans un restaurant africain où nous nous régalons. Puis, soirée calme au gîte, tout le monde est déjà couché.
Samedi 20 novembre : de Figeac à La Source d’Ussac (25 km)
J : Vite on a pris du retard car il y avait le marché. On a discuté avec une dame qui vendait des épices et des plantes du monde entier, ça nous a retardés. Sur le chemin, je suis allé dans un champ pour une photo, au final j’ai improvisé, berger avec des vaches. À notre arrivée à Ussac, Dominique, celui qui tient le gîte de La Source d’Ussac, a dit qu’il allait s’occuper des brebis, j’ai proposé de l’accompagner et il a accepté. Je les ai nourries, donné de l’eau, c’était simple, mais j’ai adoré. Première fois que je voyais comment c’était. J’ai même pris un agneau dans mes bras.
Ce soir on a bien mangé. Belle découverte de ce lieu et de la façon de vivre et de son histoire.
Bastien : Nous partons vers 9h30 avec le soleil. Nous marchons ensemble à une bonne allure. J. est un peu déçu par le chemin au niveau des paysages. Petit à petit, il est ralenti, il se retrouve derrière, s’arrêtant fréquemment. Dans l'après-midi, il flânait de plus en plus. Le temps reste au beau fixe toute la journée. Nous arrivons au gîte vers 17h30. J. pose le sac et va avec notre hôte s’occuper des brebis. Il adorera. Et le soir, repas tous ensemble. Nous apprécions.
Dimanche 21 novembre : de La Source d'Ussac à Limogne en Quercy (25 km)
J : Au départ, on rejoint Dominique à la bergerie. Deux agneaux sont nés dans la nuit au matin. J’ai repris un agneau dans mes bras ce matin pour une photo et on est parti pour Limogne. Un peu avant Cajarc, il y avait une grotte avec deux hommes qui y vivaient depuis déjà deux semaines. Ils buvaient même l’eau de la source en remplissant une bouteille avec les gouttes d’eau qui venaient du haut de la grotte. Étonnant, mais bonne rencontre. On continue à Cajarc et sa mini Tour Eiffel et puis sinon, arrivé à Limogne, vivant.
Bastien : Nous partons avec Philippe après avoir fait des câlins à un agneau. D’ailleurs deux agneaux sont nés dans la nuit, absolument adorables. Le temps est couvert mais la température est plutôt agréable. Le chemin est pas mal caillouteux. Arrivée à Cajarc nous faisons une grosse pause pour discuter… Dans l’après-midi, J. marche plus en arrière. Sur la fin, les kilomètres lui semblent longs. Nous arrivons à Limogne vers 17h30 où nous sommes chaleureusement accueillis par Nathalie, notre hôte. Nous retrouvons Philippe, Doris et Lydia. Nous mangeons tous ensemble et nous passons un moment agréable.
Lundi 22 novembre : de Limogne en Quercy à Lalbenque (23 km)
J : On est parti avec Philippe et comme lui, j’ai jeûné toute la journée sur le chemin. On a longuement discuté mais on a dû se séparer en chemin car Bastien voulait faire une pause. Je rejoins plus tard Philippe à Mas de Vers en attendant Bastien, et les deux autres personnes autrichienne et suisse. L’hôte du gîte viendra nous chercher sur le chemin pour rentrer au gîte.
Bastien : Nous partons à 9h avec Philippe. Nous marchons à une bonne allure tout en discutant théologie. Deux heures plus tard, nous faisons une pause, Philippe poursuit, J. aurait voulu le suivre.
Nous repartons ensemble, puis J. se retrouve en arrière, peu de temps après, je m’arrête pour le pique-nique avec Doris et Lydia, nos deux amies suisse et autrichienne. Quand J. arrive, il ne s'arrête pas et poursuit. Je le retrouve deux heures plus tard à l’arrivée avec Philippe.
Une fois au gîte, nous nous poserons ensemble, au calme, moment apprécié. Puis nous irons faire des courses et nous promener. Le soir nous mangerons tous ensemble. Puis soirée télé, ça faisait longtemps!.
Mardi 23 novembre : de Lalbenque à Cahors (18 km)
J : Notre hôte nous ramènera de là d’où on venait pour continuer la marche. Bastien et moi sommes seuls dans la forêt encore avec du givre. De beaux paysages surtout vers Cahors avec un décor type maquis et des villas Blanche sur les montagnes.
Arrivés à Cahors, nous faisons ce que nous devions faire. Ce soir nous avons mangé un bon couscous dans un restaurant pas loin de l’auberge de jeunesse, on a bien discuté avec Yussef, celui qui a cuisiné avec ses anecdotes intéressantes. Super fin de journée avant de rentrer.
Bastien : Nous partons avec le soleil et la fraîcheur matinale. D’ailleurs, pendant la nuit, il a gelé, ce qui sublime la nature avec tous ces cristaux de glace qui ornementent les plantes, les arbres et l’herbe. C’est d’autant plus beau avec les rayons du soleil qui s’y reflètent.
Nous marchons dans ce beau paysage qui a changé. En effet, depuis hier le paysage semble plus aride, ressemblant au maquis, avec ses plantes caractéristiques.
Les habitations aussi commencent à changer par leur couleur et matériaux plus typiques du sud.
Les discussions s’enchaînent et l’allure est plutôt soutenue.
Les kilomètres défilent, mais Cahors se cache. En effet, nous ne la découvrons qu’à la fin de l’étape, à peine 2 kilomètres de l’arrivée en contrebas de notre position.
Une fois passé le pont, nous retrouvons Philippe, notre acolyte. Dans l’après-midi, nous irons faire des achats nécessaires et le soir, nous irons manger dans un restaurant marocain où nous savourerons un bon couscous. Fin de journée très agréable.
Mercredi 24 novembre : de Cahors à Lascabannes (22 km)
J : Ce matin on devait partir vers 8h30, mais un problème d’appareil photo nous en a empêchés. On a dû se faire rembourser, au final on atteindra Darty pour en acheter un à 10h à l’ouverture, mais trop cher, donc perte de temps, on devait rejoindre Philippe à Mont-Cuga, 33 km, mais le retard nous a obligé à raccourcir donc pour Lascabanes où se trouve Doris et Lydia les germanophones. En plus, on a dû marcher sous la pluie. On est parti à midi et on est arrivé à 18h, super journée !
Bastien : Ce matin, nous nous rendons compte que l’appareil photos que nous avons acheté ne fonctionne pas, donc nous allons devoir retourner au Carrefour. Et là-bas, il n’y a pas d’autre exemplaire, donc après remboursement, nous allons chez Darty, mais ils sont trop chers. Au final, nous partons vers 12h. J. est démotivé, d’autant plus qu’il pleut. Il avance donc plus au rythme de la tortue que du lièvre.
La journée s’étire… A un moment donné, il est devant et prend la route à la place du chemin, je le suis donc. Comme l’heure avance, la nuit commence à tomber. Nous sortons donc les gilets jaunes et j’essaye même de faire du stop en vain. Au final, nous arrivons à 18h15 au gîte, complètement trempés. Après une bonne douche chaude, ça va beaucoup mieux. Et nous sommes contents de retrouver Lydia et Doris.
J. s’amusera avec le piano. Et comme depuis plusieurs jours, il a du mal à faire le blog et les comptes qu’il n’a pas fait depuis trois jours.
Jeudi 25 novembre : de Lascabannes à Lauzerte (24km)
J : . On est parti à 10h, départ ennuyant à cause des pentes. En arrivant à Montcuq à la moitié de l'étape, j'ai attendu Bastien et on a mangé une pizza.
Au dernier kilomètre, un magnifique coucher de soleil après une journée nuageuse, c’est la récompense de la marche.
Bastien : Réveil difficile puis on aura du mal à partir du gîte. Il manque visiblement de motivation. Sur le chemin, il marche devant puis se retrouve derrière. Un peu plus tard, alors que je l’attends, il m'appelle pour me dire qu’il est à Montcuq, donc devant. Je le rejoins et nous allons manger une pizza. Il est à fond dans la provoc. Reparti, J. prends son temps…
Nous arrivons à destination vers 18h30. Nicole, notre hôte du jour nous accueille chaleureusement. Pendant que je fais la popote, J. est devant la télé. Et en mangeant nous regardons un super film tiré d’une histoire vraie sur un jeune malawite qui grâce à un livre sur l’énergie éolienne sauvera sa famille de la famine. Puis J. aura du mal à aller se coucher comme toujours.
Vendredi 26 novembre : de Lauzerte à Moissac (28km)
J : . Beaucoup de montées au départ jusqu’à Durfort où on s’arrête manger. Le reste du chemin était moins dur. Sur le chemin, sans faire attention, je suis passé par un autre endroit, donc à mon arrivée à Moissac j’ai cherché Bastien. Lorsque nous nous sommes retrouvés, on est allé à l’ancien pour la nuit où un super chat nous a tenu compagnie toute la soirée.
Bastien : Après un très bon petit déjeuner offert par Nicole. Nous partons dans un froid vivifiant. Après Durfort, il prend la route puis il revient sur le chemin, cette fois-ci, je ne l’ai pas suivi. Et plus tard dans la journée, je l’ai attendu plus de 45 minutes et merci ! Il m’appelle pour me dire qu’il est déjà à Moissac. Et pour conclure cette journée, alors que nous venons d’arriver au gîte, il part sans me prévenir. Je le retrouve 1h plus tard en ville !!!
Nous allons manger un kebab comme tout est fermé, puis retour dans notre gîte. Et là, J. fait des câlins au chat du lieu qui est adorable…
Samedi 27 novembre : de Moissac à Auvillar ( 21km)
J : Aujourd’hui on est parti plus tard vers 10h30. On a longé le canal du midi qui relie l’océan Atlantique à la mer Méditerranée par Bordeaux et Toulouse. On a marché au bord pendant 12 km en passant par Malause . Au loin, j'apercevais la centrale nucléaire et à notre arrivée à Espalais, Frédéric nous accueille avec bienveillance. Je pars à 17h30 visiter le village au-dessus d’Espalais à 1 km. Fred m’avait déposé et je suis revenu après 1h30 environ pour manger. On aura bien rigolé et échangé avec Fred, super soirée.
Bastien : Ce matin, J. a du mal à se lever et traîne pour se préparer. Nous partons vers 10h30 avec la pluie, rapidement le ciel se dégage pour laisser apparaître un beau soleil d’hiver. Il fait un froid mordant. J., comme depuis plusieurs jours, avance lentement, s'arrête régulièrement. Il dit d’ailleurs être moins motivé. Dans l’après-midi, la pluie revient. Nous faisons l’étape ensemble pour arriver vers 16h. Il prend sa douche, puis se pose avec Frédéric, notre hôte autour d’un breuvage chaud. Vers 17h30, il part prendre son quartier libre. Et ce soir, nous mangerons tous ensemble dans cette charmante habitation. Nous passons une super soirée. On a bien rigolé tous ensemble !
Dimanche 28 novembre : de Auvillar à Castet Arrouy (24 km)
J : Départ après un petit déjeuner copieux avec des produits naturels. On part à 10h30. On passe par Auvillar et y restons plus d’une heure. Bastien est allé voir une exposition contemporaine, ensuite il est passé à la petite halle du village, sympa. J’ai pris des samoussas, des nems et un beignet aux crevettes. On a fait les courses et nous sommes partis.
À 9 km plus loin, Bastien s’arrête manger à Saint-Antoine où, en voiture, s’arrête à côté de la table, Frédéric et sa femme Anika que l’on avait vu au gîte le soir dernier, pour rapporter mon pull que j’avais oublié. Anika a marché jusqu’à Castet Arrouy avec nous. Arrivée vers 17 heures, j’ai rencontré un ami, PEPS un petit Yorkshire. Même si je n’aime pas les petits chiens bas, il était très affectueux, alors…
Bastien : Merci à Frédéric d’avoir bien voulu réveiller J. car mes multiples réveils n’ont pas eu beaucoup d’effet !
Après une longue préparation, nous partons vers 10h. Rapidement le ciel se dégage mais le vent est mordant. Au village, nous faisons le tour du marché et visitons une exposition d’art contemporain (et oui ça n’existe pas seulement en ville !)
Les 10 premiers kilomètres se font lentement pour J. À notre pause pique-nique, nous voyons Frédéric arriver en voiture avec sa femme Anika. J. a oublié son pull et surprise Anika va faire le reste de l’étape avec nous ! J. repars avec enthousiasme. Il discute beaucoup avec elle, blague aussi pas mal. Il est en pleine forme. Nous arrivons à Castet Arrouy vers 17h30. Nous prenons une boisson chaude tous ensemble puis Frédéric et Anika nous quittent. Nous nous posons dans la chambre à bouquiner. Puis ce sera raclette party avec Nathalie, notre hôte du jour. Et peut-être que ce soir J. arrivera à se coucher plus tôt …
Lundi 29 novembre : de Castet Arrouy à La Romieu (26km)
J : Départ à 10h. Vers midi on passe par Lectoure pour manger et repartir. Le chemin sera plein de boue, de montées et de descentes jusqu’à La Romieu où une grosse collégiale me la fait repérer au loin.
Bastien : Départ avec un froid mordant. Dans la journée le ciel se découvre. Nous avons droit à un joli soleil. J. marche plutôt bien sur l’ensemble de la journée. Le chemin serpente entre collines et vallons. En revanche, nous marchons beaucoup sur le bitume depuis plusieurs jours. Nous arrivons à La Romieu vers 16h30. Puis à 18h, Laurent, l’hospitalier arrive. Nous discutons un moment ensemble, puis un bon plat de pâtes pour clore cette journée.
Mardi 30 novembre : de La Romieu à Condom (14km)
J : Départ tardif à 11h. On a marché tout le long dans la brume. Sur le chemin, un magnifique lac, celui de Bousquetara avec des oiseaux sauvages, l’aigrette, le héron, le martin-pêcheur et des poissons comme le brochet, le poisson-chat. Arrivés au bout des 2 km, au loin de Condom, le soleil prend place sur le brouillard qui part. Magnifique arrivée. Arrivés vers 14h, il était trop tard pour trouver un truc à manger à part le supermarché. Le soir, on va chercher à manger. J’ai pris des ramens avec des mochis et aussi des boules de crème glacée où l’homme qui y travaille avait voyagé dans le monde entier, et avec lequel j’ai adoré discuter mais totalement en anglais. C’est quelqu’un de passionnant et de bavard, bonne fin de journée au final.
Bastien : Nous partons avec la brume sur le chemin qui en devient presque mystique. Le soleil aura beaucoup de mal à prendre. J. n’est visiblement pas très motivé. Il marche en arrière. Je l’attends régulièrement. Nous arrivons vers 14h30 à Condom. Une fois au gîte nous allons rapidement faire des courses car nous n’avons pas de quoi manger. D’ailleurs J. n’a rien mangé de la journée. Il se prépare des Fajitas. Puis nous sommes allés en ville pour essayer de trouver un appareil photo, en vain. Et pour finir, retour au gîte pour une soirée calme (après l’énergie débordante de J. de fin d’après-midi).
Mercredi 1er décembre : de Condom à Montréal du Gers 17km
J : Après avoir dit au revoir à la famille de notre hôte. On est parti pour récupérer mes lettres et go direction Montréal après quelques courses. On partira tardivement vers 11h-12h.
La marche ne sera pas là plus agréable car il pleuvait sur le chemin. J’ai appris des choses sur les ponts, les histoires liées à la religion, mythologie, et des citations bien.
J’ai aussi médité. Sur le chemin, j’ai récolté quelques pommes . A mon arrivée à Montréal, un lotissement de maisons en bois ébène m’a étonnamment fait penser à Montréal au Canada. Étonnamment aussi car ce type d’habitation n’est pas commun dans le coin. Puisque nous n’avons pas de gîte, Bastien a trouvé à l’arrivée une chambre d’hôte.
Bastien : Ce matin, avant de partir, nous passons à la poste au J. aura deux lettres, puis nous passerons chez l’opticien car il a cassé ses branches de lunettes. Malheureusement, il ne pourra pas les lui changer car il n’a pas le bon modèle. Puis, J. ne voudra pas me rendre sa carte d’identité. Au bout d’un certain temps il se décide puis nous allons faire des courses. Au final nous partons vers 12 heures avec la pluie. J. marche en arrière et traîne plus que d’habitude. Nous passons par une cité médiévale, plus petits villages de France du Moyen Âge. Je l’attends un long moment à l’arrivée. Puis direction la chambre d’hôte où nous arrivons bien mouillés. Ça ira mieux après la douche chaude.
Jeudi 2 décembre : de Montréal du Gers à Eauze 14km
J : Ce matin après le petit déjeuner, j’ai discuté au moins 1h avec l’hôte avant de partir pour Eauze à 11h. Le chemin sera apaisant car le soleil est présent. À la montée 1h30 après notre départ on s’arrête pour une pause au « 1000 Bornes », le nom du gîte, c’est un abri aménagé comme il y a beaucoup sur le chemin
Léonard, un belge qui a repris le gîte depuis 4 mois. Nous offre l’hospitalité, une soupe, un thé et m’a fait découvrir le gâteau Basque. C’est le nom du gâteau qui est donc devinette…. On sera resté chez lui près de 2h avec Louna sa chienne à discuter avant de terminer les 7 derniers kms. Arrivés à Eauze, on ira à l’accueil chrétien, un donativo, c’est à dire il n’y pas de prix, c’est nous qui déterminons le prix pour dormir et manger. C’était une famille comme à Condom, ils étaient tous très joyeux et l’air à se soucier de rien surtout Marcel, le père qui a essayé de nous faire rire.
Bastien : Nous partons vers 11h avec le soleil, et après un long échange avec notre hôte du jour sur la vie. Nous marchons ensemble, J. en super forme, blaguant, faisant ses sketchs… Vers midi, nous faisons une pause et Bernard, un belge qui tient un gîte, nous invite à manger une soupe, très bonne et nous offre une boisson chaude. Moment très sympathique à discuter. Dans l’après-midi, J. marche en arrière. Nous arrivons vers 16h à Eauze où nous mangerons puis direction notre hébergement, chez Marcel et Claudine. En soirée, nous allons en ville pour essayer de trouver un appareil photo et un moyen de faire réparer les lunettes de J. qui sont cassés. De retour à notre hébergement, repas convivial avec nos hôtes.
Vendredi 3 décembre : de Eauze à Nogaro 20 km
J : ce matin, on partira vers 10h-11h après avoir changé ma monture de lunettes cassée et acheter des jumelles… On aura commencé avec le soleil pour les nuages à quelques km. Sur les hauteurs, j’ai vu au loin les Pyrénées à 200 km à pied de nous. Au début, je croyais que ça n’était pas réel, Mais oui les montagnes étaient hautes et enneigées. Après on a dû aller en chambre d’hôtes, car il n’y avait pas de gîte.
Bastien : Nous allons en ville pour changer la monture des lunettes de J. qui sont cassés avant de partir. Le temps est mitigé, mais il ne fait pas froid. J. pète le feu. Il marchera en arrière toute la journée. Nous arrivons à Nougaro vers 16h30. Enfin plutôt lui, car ça faisait 45 minutes que j’étais arrivé. Une fois la douche prise et les étirements faits, J. prend son quartier après avoir regardé un peu la télévision. Ce soir nous allons manger en ville car il n’y a pas de cuisine où nous sommes et ça fera plaisir à J.
Samedi 4 décembre : de Nogaro à Aire sur l'Adour 28 km
J : Départ à 11h30 après les quelques courses on aura marcher du début à la fin sous la pluie. Il y aura des moments d'éclaircies, mais vers 14h la pluie est tombée fortement avec le vent. Arrivé vers 17h30, ma première impression est celle d’une ville plutôt dense.
Petit moment désagréable où il a fallu faire preuve de patience afin de trouver le gîte dans la ville, pour qu’après avoir tourné autour du gîte pendant près de 30 min 1h, je l’ai enfin trouvé. Au final, on avait un appartement pour nous tout seul.
Bastien : Nous partons vers 11h, J. ayant eu du mal à se lever. Il pleut, ce qui ne donne pas envie. J. marche avec moi, très provocateur. À la pause du pique-nique , il sera très désagréable, m’insultant, me menaçant…
Les kilomètres de l’après-midi se font, lui derrière et moi devant . Nous arrivons vers 18h30 à destination et rebelote avec l’agressivité… Tout le reste de la soirée.
Dimanche 5 décembre : de Aire sur l’Adour à Miramont-Sensacq 17km
J : Avant de partir, on passe en ville pour prendre de quoi manger. Mais tout était fermé à par l’épicerie, alors j’ai pris de quoi faire un sandwich. Ensuite on est passé à la boulangerie pour prendre du pain et j'ai pris un tiramisu caramel chocolat. En partant vers 12h-13h, ça monte beaucoup . Mais on passe à côté du lac de Brousseau qui abrite une biodiversité truc entre marais et forêt humide et tortue, vison, écrevisses et au niveau des poissons, il y en a beaucoup, certains comme la silure, le poisson chat, et plein d’autre aux régimes variés, de la silure qui mange oiseaux, poissons chat, et le petit poisson qui se nourrit d’algues. En continuant plus loin. Je croise une ferme de taureaux et me trompe en sortant où j’ai dû me rattraper pour finir sur de la marche au milieu d’immenses champs plats interminables, avec un gros nuage gris et de la pluie pour l’ambiance cool.
Arrivé au gîte, c'est gros salon, dortoir de 12 par chambre. Cuisine pour 2 car il n’y a pas beaucoup de marcheurs en cette période.
Au final, ce soir je me suis cuisiné un riz avec sauce curry, légume, ail, cacher, mais avec de l'harissa. C’était bon pour une première, j’ai cuisiné avec ce que j’avais, ce n’était pas prévu.
Bastien : Ce matin, J. ne veut pas se lever. Au final, nous partons à 13h, avec un soleil hivernal. Le chemin n’est pas très agréable car c’est surtout des grandes lignes droites sur du bitume. J. est en arrière. Curieusement, quand j’arrive au gîte, il est déjà là. Aujourd’hui, nous sommes dans un gîte municipal, encore seuls, ça commence à peser pour J. Il ne sait pas quoi faire pour s’occuper.
Lundi 6 décembre : de Miramont-Sensacq à Larreule 27 km
J : Réveil mouvementé pour Bastien qui se fait agresser par une employée de la mairie qui s’occupe du gîte communal. Du fait que l’on est pas parti pour huit heures Max. Mais après avoir été réveillé en force par cette dame en gilet jaune, Bastien légèrement tendu et moi détendu partons après avoir tamponner le credencial. On démarre avec le soleil pour finir avec les nuages. On s'y habitue. Pour la première partie, ça sera de la montée descente jusqu’à Arzacq. Pour le midi on a mangé un poulet dehors devant l’office du tourisme. Une étude raconte que voir deux marcheurs devant un office de tourisme manger un poulet est attractif pour la commune. Arrivée à Larreule ou au zoo car arrivée au gîte, je vois Patricia, faire sortir un perroquet d’Amazonie en plus des chiens, poules, des cochons d’Inde, poissons, et autre chose bref, le parc animalier mais dans la maison et le jardin. Après avoir admiré le perroquet qui volait dans le salon, l'écouter parler l’humain et l’avoir après sur mon épaule tel Johnny Depp dans Pirates des Caraïbes, Je me dirige vers la chambre et mon ami à plumes vert fluo me suit. Ce soir on s’est fait un couscous avec de la viande de la boucherie et pas de la poissonnerie.
Bastien : Nous partons vers 9h10 avec le soleil. J. part devant et le reste jusqu’à Arzacq où nous faisons la pause du pique-nique. Puis nous marchons ensemble à discuter. Le chemin monte et descend sur les vallons. A un moment de notre échange, J. prend mal quelque chose que j’ai dit, s’énerve et m’insulte. Je m’arrête faire une pause le laissant partir devant. Arrivé au gîte, les choses sont apaisées. Nous nous posons à lire des magazines. Nous faisons la rencontre des nombreux animaux du gîte: chien, chat poisson, hamster, perruche et perroquet. Et ce soir nous mangerons un bon couscous.
Mardi 7 décembre : de Larreule à Argagnon 25 km
J : Départ pluvieux et les montées sont plus fatigantes car la nuit dernière j’ai lu une encyclopédie de tout l’univers de Hachette, tome 1 J’ai mis 4h mais c'était très intéressant. j’ai dû dormir vers 3h et je me suis réveillé à 7h30 ce qui explique la difficulté avec la pluie, les descentes et les montées. D’ailleurs en descendant la pente forestière et humide de feuilles mortes, Bastien est tombé vers l’avant avec les 17 kg de son sac, il a controlé difficilement sa chute. Réflexe et agilité à revoir de sa part. Arrivés à Orthez on ira manger dans un restaurant où je prendrai une salade mangue, noix, fromage avec boeuf épicé et semoule, avec une glace de caramel et de pistache artisanale, et pour finir un thé du Japon à base de fruits exotiques. En repartant c’est une vue au loin sur la vallée de Béarn avec une des 4 départements des Pyrénées Atlantiques, et le pays basque.
J’ai vu une énorme usine Total d’extraction du gaz et du pétrole et sur les hauteurs une ville créée spécifiquement pour les travailleurs Morenx, avec une grande tour et surplombant ce désastre capitaliste, la chaine de montagnes des Pyrénées longue de 430 km de l’Atlantique à la Méditerranée, haute et enneigée. C’est magnifique. Le reste du chemin sera 7 km de descentes, j’ai pris mon temps à nourrir les animaux, chiens avec des restes d’os de poulet et d’agneau d’hier, poule et chèvre avec pomme et des noix que je ne mange pas. Arrivés 1 heure plus tard à 16 heures c’est Nicolas qui nous accueille. Le lieu est vraiment chouette et accompagnés du chien, c’est sympa.
Bastien : Nous partons vers 9h10 avec un superbe panorama des Pyrénées. Ce matin nous avons mangé ensemble un moment puis il s’est retrouvé en arrière. Pour la pause du midi, nous avons mangé dans un super petit restaurant où nous nous sommes régalés. Et J. a fini les kilomètres restants sur la route qui était un raccourci. Il était étonné de me voir au gîte avant lui à son arrivée vers 16h30. Dans la soirée, il a discuté avec l’hospitalier qui lui a joué du banjo. Puis, il s’amusait à explorer les alentours du gîte sous la pluie ! !
Mercredi 8 décembre : de Argagnon à Navarrenx 24 km
J : À peine sorti cinq minutes plus tard j’étais mouillé et plus tard j’avais vraiment froid. Après avoir rejoint la route, on est parti pour 2 km de route presque inondée. En passant par le pont, le fleuve était d’une force impressionnante. Arrivé à Maslacq, le village sur le chemin après les 2 km, on cherche un endroit pour déjeuner et se poser. Il y avait une épicerie et la surprise à marcher. Ce marcheur c’est sylvain et on en avait entendu parler car il comptait passer dans le gîte à Aire sur Adour le jour suivant.
Mais Sylvain, malgré la saison, dort dehors en trouvant des abris à moins qu’on ne lui offre l’hospitalité, mais donc il dort peu en gîte. Sylvain est un homme qui a beaucoup voyagé ces dernières années. Avant il n’était jamais parti. Il fait preuve de sagesse et de bienveillance et tolérance dans sa manière d’être. On continue donc le chemin ensemble après avoir bien réfléchi. Le chemin était déjà bien inondé, après quelques kilomètres sous la pluie, on s’arrête pour manger. Bastien a eu une altercation musclée avec le propriétaire quand il est allé jeter les déchets dans sa poubelle. Ça a failli en venir aux mains. Lorsque nous arrivons à Navarrenx, Sylvain décide tout de même de venir avec nous. Avec chance, le lieu où nous dormons est un donativo et Augustine, l’hôte, nous a fait des courses.
Bastien : Départ avec une pluie battante et glaciale qui nous détrempe en 10 minutes. Au village, nous allons faire des courses au bar épicerie où nous rencontrons un marcheur, Sylvain avec lequel nous prenons le petit déjeuner. Nous repartons ensemble. J. et lui marche tout en discutant sous la pluie qui ne s’arrête pas. À midi, nous faisons une pause au chaud. Quand nous repartons nous avons droit à une éclaircie puis la pluie reviendra pour le reste de la journée. Nous arrivons à Navarrenx vers 17h30 totalement imbibé d’eau ! Nous sommes très généreusement accueillis par Augustine au gîte qui a même fait des courses pour nous. La soirée sera animée de débats houleux.
jeudi 9 décembre : Navarrenx à Lichos 14km
J : Après avoir fait quelques courses, on est reparti. Encore un jour de plus sous la pluie. Sur le chemin, Plusieurs parties seront inondées par des coulées dos rapide et haute même en pleine forêt. Ce qui a valu à Sylvain et moi de trouver des façons de passer telle des aventuriers. J’aurais longuement discuté avec Sylvain, ce qui m'a permis de ne pas voir les kilomètres défiler. Arrivé à Lichos, Sylvain continue jusqu’à Aroue.
Bastien : Nous partons avec la pluie vers 11h. J. et Sylvain marchent ensemble, moi devant. Le sol est complètement engorgé. Le chemin est d’ailleurs inondé à plusieurs endroits. La marche se fait bien, au vu du peu de kilomètres à parcourir. Arrivé à Lichos, nous nous arrêtons et Sylvain poursuit. J. m’insulte généreusement sans raison apparente. Il sera désagréable toute la soirée. Nous partageons le dîner avec nos hôtes et leurs deux chiens, Smiley et Lorca.
Vendredi 10 décembre : de Lichos à Ostabat 26 km
J : Réveil tardif pour départ tardif. À 12h25 on est parti en passant parler les horribles serres vertes qui servent à gaver les oies pour le foie gras, j’ai vu en longeant la route une sorte de grosse poubelle avec plein de cadavres morts d’oies. Bref, au départ Bastien était devant et je l’ai retrouvé en passant par un autre chemin vers Aroue. A Aroue, je pars par un autre chemin encore pour le retrouver derrière moi vers Etxeberria. Je passerai le reste du chemin seul et au lieu de passer par la stèle de Gibraltar ou Xibaltara, je passe par Vhor Tahiri ou la langue basque y est très présente et je ne sais même pas comment on prononce pour l’instant. Je suis arrivé vers 17h. Les pieds inondés chez Marie qui m’accueille gentiment. 30-40 minutes plus tard, Bastien arrive plus trempé que moi. Ce soir on mangera bien, poulet basquaise et Bastien et moi avons fait un feu dans la cheminée.
Bastien : Ce matin, J. ne veut pas se lever. Vers 12h30 nous finissons par partir avec la pluie. Comme ça fait plusieurs jours qu’il pleut, les sols sont totalement engorgés. D’ailleurs sur certaines parties le chemin est transformé en ruisseau, joli certes, mais peu pratique ! Peu après le départ, J. « fait » son chemin. C’est-à-dire qu’il prend des raccourcis de sa propre initiative. Après s’être trouvé derrière, je le vois apparaître devant puis il disparaît, je le retrouve à l’arrivée au gîte, en pleine discussion avec notre hôte du jour, Marie. Le soir nous mangeons ensemble devant un bon feu de cheminée. Super agréable après cette journée sous la pluie.
Samedi 11 décembre : de Ostabat à Saint Jean Pied de Port 26 km
J : Cette nuit, en lisant un livre sur le Basque et ce que Marie dit, car elle apprend le Basque. Le Basque a déjà aucune origine dans la famille indo-européenne. Cette langue serait un mystère linguistique dont les origines les plus probables seraient situées entre le Pakistan et la Sibérie. Elle ressemble au hongrois qui est de même, pas une langue un indo-européenne mais d’origine mongol. D’ailleurs beaucoup de mots ressemblent au basque chez les Mongols. Le basque est aussi la langue la plus ancienne parlée encore aujourd’hui en Europe, elle fait partie des trois langues qui en Europe n’ont pas d’origine en commun avec les langues indo-européennes. Les deux autres sont le finlandais et le hongrois. Après, selon les provinces basques, il y a des variantes linguistiques. En prenant le petit déjeuner, un chien aboie et Marie dit que c’est sûrement un pèlerin lorsque le chien aboie. Je jette donc un coup d’œil à l’extérieur et surprise ! C’est Sylvain. Je l’invite donc aussitôt à venir avec nous. On repartira donc ensemble après avoir visité la chapelle. Ce jour là pas de pluie donc c’est mieux. Je marcherais tout le trajet avec Sylvain et Bastien est devant nous. Sylvain et sa connaissance des oiseaux me font d’autant plus les observer sur le chemin. Les beaux paysages, de vieille montagne arrondi par l'érosion, sont magnifiques. Arrivés à St-Jean, une ville basque blanc et rouge pour la plupart des bâtiments entouré de remparts.
Bastien : Pendant que nous prenons le petit déjeuner, Sylvain passe devant l’auberge ! Bonne surprise. Il vient prendre un café avec nous. Nous allons visiter la chapelle, avant de partir. J’ai le droit à des insultes de la part de J. Il marchera avec Sylvain toute la journée. Il pleut légèrement ce qui n’empêche pas de profiter des paysages basques. Nous arrivons à Saint Jean Pied de Port vers 17h30. Le soir nous allons nous promener dans la vieille ville. J. prendra pas mal de photos. Puis soirée au chaud à l’auberge.
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