Marche de Gabxxx accompagnée par Nathalie
Vendredi 14 février
G : J’ai mal aux pieds, aux genoux et aux cuisses avec la marche, mais je pense que je vais prendre l’habitude de marcher. Sinon, c’était cool. J’ai vu deux chats noirs qui se pavanaient dans la rue. C’était très drôle. J’ai également vu la grande statue de Marie brillant au soleil couchant.
Nathalie : Après une longue journée passée dans le train, nous sommes arrivées au Puy en Velay sans encombre. G a découvert la grande côte qui nous a mené à notre hébergement et elle s’est demandé si elle était prête à continuer (débuter (?) l’aventure car elle avait mal aux pieds. En quête d'un crédential introuvable, nous avons fini par acheter de quoi nous restaurer et avons passé un bon moment à dîner en tête à tête d’une soupe avec du pain. Demain est un autre jour.
Samedi 15 février
G : On s’est réveillées ce matin et nous sommes parties marcher pendant 7h et j’ai eu mal aux pieds, aux jambes et aux épaules. C’était bien pendant une grande partie mais à la fin je souffrais beaucoup. Nous sommes enfin arrivées dans un gîte que j’ai beaucoup aimé et j’ai bien mangé. Demain on se lève à 7h pour repartir.
Nathalie : Une journée bien remplie avec une sortie du Puy en Velay tout en douceur afin de garder la motivation de G intacte. Le soleil nous a accompagnées et nous avons opté pour plusieurs micro-pauses, en profitant pour échanger avec les promeneurs locaux, charmants.
Malgré une erreur de parcours qui nous a fait marcher quelques kilomètres de plus, G s’est montré très courageuse.
Une soirée avec des hôtes sympathiques et G qui a découvert la BD de Seuil a conclu cette “1ère étape”.
Dimanche 16 février
G: Ce matin, nous nous sommes réveillées à 7h et avons pris notre petit déjeuner. J’étais en forme et motivée pour marcher. J’ai bien aimé voir des chevaux et des vaches sans barrière pour les retenir. Nous avons aussi vu des chèvres en liberté. Comme il faisait très chaud, j’ai enlevé mon sweat et je l’ai perdu en marchant, mais quand je m’en suis aperçue, c’était trop tard pour retourner le chercher. Je l’aimais bien mais j’avais déjà beaucoup trop mal aux jambes et aux pieds pour faire demi-tour car il nous restait encore beaucoup de route à faire. J’aime bien discuter avec Nathalie
Nathalie : Un beau soleil nous a accompagnées entre Montbonnet et Monistrol/Allier. Le voyage fut rythmé de nombreuses pauses car G souffrait de douleurs aux pieds et aux jambes, alors nous avons pris le temps qu’il nous fallait pour arriver vers 17h15 à Monistrol.
Demain, une étape importante nous attend : 500 m de dénivelé positif entre Monistrol et Saugues.
Lundi 17 février
G : Ce matin, j’étais fatiguée, mais motivée. Nous avons monté pendant longtemps et c’était bien et puis ensuite plus dur. J’ai vu des moutons et des vaches et aussi des chiens en liberté. J’ai eu peur d’un chien à cause de son regard même s’il était gentil. Nous avons marché pendant 7h avec des petites pauses pour ne pas nous refroidir. Demain, nous marchons 19 km.
Nathalie : Aujourd’hui, G s’est réveillée inquiète mais déterminée. Elle a franchi avec courage le dénivelé de 500 m positif qui nous attendait à la sortie de Monistrol d'allier. Nous avons réellement pris notre temps pour atteindre notre objectif sans encombre et en bon état.
Les massages et autres étirements sont devenus notre routine et notre corps nous remercie. En arrivant à Saugues, G a prononcé cette phrase “ nous ne sommes pas fortes mais nous sommes courageuses”. Un pas, toujours un pas.
Mardi 18 février
G : Aujourd’hui le parcours m’a plu, mais nous avons eu beaucoup de montées et la neige nous a ralenties. J’ai mal, mais la douleur ne m’empêche pas de continuer. C’était bien d’être encouragée par les habitants sur le chemin. Ce soir, nous sommes seules entre filles dans un immense gîte où nous nous sommes fait à manger et c’était cool.
Nathalie : Nous avons fait le parcours de Saugues au domaine du Sauvage en plus de 8h. G ne s’est pas plainte et a tenu la distance en prenant parfois la tête. Je suis fière d’elle et des progrès qu’elle a accomplis en 4 jours. Nos corps ont besoin de récupérer alors demain nous prévoyons une plus petite étape.
Mercredi 19 février
G : Ce matin, j’étais fatiguée au réveil mais motivée pour le chemin. Tout m'a semblé plus facile que d'habitude, même si j’ai mal sous les pieds. Ce midi, il y avait une pancarte qui vous invitait à entrer dans un jardin pour nous reposer. Un coq et des chiens sont venus nous voir. Maintenant, je suis fatiguée et je vais me reposer pour demain🧡
Nathalie : Aujourd’hui, l’étape était de 13 km environ, car nous avons dû rebrousser chemin. Occupées à des exercices de prononciation pendant la marche, pas toujours facile de rester concentrées sur les indications du GR 65.
G a encore mal sous la plante des pieds. Nous avons essayé plusieurs techniques, semelles changées, chaussettes plus fines, lacets plus détendus. Pour le moment pas de résultat. Nous allons encore attendre que les chaussures “se cassent” et sinon, nous aviserons. Ce soir, nous nous préparons à manger en autonomie.
Jeudi 20 février
G : Aujourd’hui, j’ai encore progressé car j’avance plus vite, les douleurs sont moins intenses, mais je déteste toujours les montées. J’étais contente d’arriver et je suis fière de moi
Nathalie : J’ai peu dormi cette nuit. La pénurie d’hébergements abordables aux endroits où nous avons besoin de faire une étape m’a tracassée. En effet, G n’est pas encore prête pour des étapes de 27 km comme celle de Aumont-Aubrac/Nasbinals et trouver des alternatives avec des étapes plus courtes est véritablement un parcours du combattant.
Nous sommes cependant arrivées et cette nuit sera, je l’espère, plus sereine.
G s’est montré entreprenante et résistante aujourd’hui et ne se désespère pas de réussir prochainement à cheminer sur de parcours plus longs.
Vendredi 21 février
G : Aujourd’hui, je me suis réveillée fatiguée, mais ça va et pour la marche, j’ai pas mal aux pieds 🧡
Nathalie : Malgré une mauvaise nuit due à un méchant rhume et un matin où G et moi-même, n’étions pas de super humeur, nous avons pris le chemin à la rencontre du vent froid des plateaux de l’Aubrac.
Le temps et les pas passants, nous nous sommes rassérénées malgré un pique-nique dehors à l’abri des pins avec un ressenti 0°c. Nous avons ensuite terminé notre chemin d’un rythme soutenu pour nous mettre au plus vite au chaud et en profiter pour laver notre linge. G a réussi à tenir la cadence mais ses talons sont gonflés. J’espère que les plus petites distances prévues ces deux prochains jours auront raison de ce désagrément. Sinon, nous prendrons notre premier jour de repos en début de semaine prochaine. J'oubliais, nous marchons maintenant depuis une semaine.
Samedi 22 février
G : Aujourd’hui, je me suis réveillée fatiguée et nous avons réalisé que l’étape serait plus longue que prévue, mais la pluie m’a motivée à avancer sur le chemin. Elle ne s'est pas arrêtée de la journée. Heureusement, nous avons trouvé un abri pour nous reposer 10 mn, puis un bar pour manger le midi et nous réchauffer, mais tous les commerces pour acheter à manger pour le soir étaient fermés jusqu’à 15h, donc nous avons dû repartir sans rien. Ensuite, j’ai eu très très mal aux pieds et j’ai cru que j’allais arrêter, mais Nathalie m’a donné la force d’avancer. Encore une victoire.
Nathalie : Encore une journée qui pique ! Matin : après un lever maussade, nous avons pris notre petit déjeuner avec du retard car notre hébergeur n‘était pas là à 8h et nous sommes parties à 9h15. Puis la pluie et le vent, sans discontinuer sur les plateaux de l’Aubrac.
Pas de lieu pour s’abriter, excepté un abri bienvenu où j’avais déjà vu des randonneurs passer la nuit.
Un constat général : pourquoi l’hiver n’a-t-on pas le droit, la possibilité d’aller au petit coin dans les toilettes publiques indiquées par les municipalités ? Elles sont à 90% fermées.
Bref, après quelques aléas, nous sommes (courageusement pour G) arrivées à Aubrac où notre hôte nous a accueillies dans un établissement qui nous a réchauffé le cœur, le corps et nos vêtements. Nous y goûtons un repos bien mérité !
Dimanche 23 février
G : Aujourd’hui, nous devions aller dans une boulangerie-épicerie avant sa fermeture à midi. Mais comme je me suis réveillée tard et que je n’avance pas vite, Nathalie a dû effectuer le dernier…kilomètre en avant en me laissant derrière. Mais je n’ai pas vu la boulangerie et j’ai demandé à un monsieur de l’appeler pour lui dire où j’étais, mais le téléphone Seuil ne captait pas, alors j’ai dû appeler Célestin, notre responsable de marche, pour qu’il appelle Nathalie sur son téléphone personnel. Tout s’est bien terminé et nous avons continué notre chemin jusqu’au gîte :
Nathalie : Très beau début de journée avec un ciel aussi bleu qu’il était pluvieux hier.
Grosse descente vers Saint Chély d’Aubrac puis remontée vers notre gîte où nous avions prévu de passer notre jour de repos.
Mais nous avons changé d’avis car la seule chaleur que nous a procuré la cheminée n’a pas suffi à nous convaincre d’y rester deux nuits.
Nous avons rebattu les cartes et décidé avec G d’effectuer notre pause à Espalion où nous partons demain.
Lundi 24 février
G : n’a pas écrit
Nathalie : Aujourd’hui, une étape de 21 km. G a encore eu mal aux pieds. Nous sommes allées consulter dans une pharmacie. En fait, elle souffre d’oedème au niveau des chevilles, des mollets et des talons.
Nous essayons un traitement pour la circulation veineuse et allons aussi consulter demain un vendeur de chaussures pour la randonnée. Demain, journée de repos à Espalion.
Mardi 25 février
G : Hier, c’était dur entre Saint Chély d’Aubrac et Espalion, mais nous y sommes arrivées.
Aujourd’hui, c’est notre jour de repos et j’en ai profité pour dormir plus que d’habitude et ce matin, je suis allée chez le coiffeur pour couper mes cheveux et ensuite à l’église pour faire tamponner notre crédential. Nous avons aussi vu une pharmacienne pour m’aider à soigner mon problème de pieds gonflés et j’espère que ça va marcher. Ce soir, nous mangeons avec d’autres randonneurs et Florian le propriétaire du gîte. Demain, nous partons tôt car nous avons une grosse étape.:
Nathalie : Une journée de repos consacrée à prendre soin de G (coiffeur, nouvelles chaussures) et également à quelques exercices de français, puis à préparer le repas du soir et à échanger avec d’autres pèlerins (enfin !). Ce soir, on ne traîne pas car demain une longue étape (pour nous) nous attend avec un lever plus tôt
Mercredi 26 février : Campuac
G : Aujourd’hui entre Espalion et Campuac, c’était dur, voire très dur parce que c’était la première marche la plus longue que nous avons faite (23 km) avec beaucoup de montées et de descentes. J’avais mal aux pieds et du mal à marcher. J’ai baigné mes pieds dans l’eau de source pour qu’ils dégonflent et ce soir dans une cuvette d’eau froide avec du gros sel. J’ai quand même réussi à terminer cette étape !!! Demain, une autre étape entre Campuac et Conques 💙
Nathalie : Cette journée était éprouvante tant sur le plan physique que psychologique. J’ai dû pousser G dans ses retranchements pour qu’elle trouve la force nécessaire afin de terminer cette étape de 23 km, que j’ai trouvée également difficile.
Nous n’avons pas le même rythme et je passe du temps à l’attendre, alors que physiquement mon corps a besoin d’une certaine dynamique pour éviter la fatigue et il est important qu’elle intègre certaines règles de randonnée, par exemple, ne pas s’arrêter dans les montées quitte à marcher lentement, réaliser la plus grande partie du chemin le matin quand on est frais, avant la pause déjeuner etc… La récompense a été de réussir cette étape ensemble, malgré ses douleurs aux pieds. J’espère vraiment que nous allons finir par soigner cela.
Jeudi 27 février : Conques
G Je me suis réveillée très fatiguée car j’ai eu du mal à m’endormir à cause d’un pèlerin qui ronflait. Nathalie est même partie dormir dans le canapé en bas. A part mon mal aux pieds et aussi à mes genoux, la marche m’a plu. J’ai vu des agneaux avec leurs mamans, trop mignons. ! La descente vers Conques n’était pas si difficile que les gens le disent. Le village est magnifique et nous dormons dans une chambre dans le dortoir de l’abbaye. Nous y avons bien mangé
Nathalie : Après une mauvaise nuit due aux ronflements d’un pèlerin, nous avons entamé la journée sous un temps clément.
Les douleurs aux pieds de G persistent mais avec de la patience et parfois de l’insistance, nous avons terminé l’étape et avons dépassé les 200 km de marche depuis notre départ du Puy en Velay.
A Espeyrac, Isabelle, qui tient un gîte-épicerie, a confié une mission à G : déposer une médaille à Saint Jacques de Compostelle pour le salut d’une de ses proches et des pèlerins. Nous avons toutes, les deux, été très émues.
Une fois arrivées à Conques, j’ai montré à G la montée que nous aurons à gravir demain matin pour la préparer psychologiquement.
Ah oui, j’oubliais, j’ai composé une chanson ce matin, sur le chemin. Je vous en ferai part bientôt.
Vendredi 28 février et Samedi 1er mars
G : Hier, c’était l’enfer ! Nous sommes parties de Conques à 9h et avons fini la montée à 11h. J’avais trop mal aux pieds et je n'arrivais plus à avancer. En arrivant à Decazeville, nous avons décidé d’appeler le 15 pour avoir un avis médical après avoir consulté une pharmacie. Un médecin nous a rappelées vers 21h et il a dit que mes pieds étaient enflammés parce que je marchais et que je n’étais pas habituée et il a dit de prendre de l'ibuprofène. Aujourd’hui, j’ai dit OK pour me reposer. Demain et après-demain, on fera une petite étape.
Nathalie : Ah ! Ces deux jours, surtout ce vendredi, je m’en souviendrai. Fatiguées, démoralisation, frustration, tout était difficile. Fatigue, car mal dormi ; Démoralisation, car G n'avançait pas (normalement) malgré les efforts. Frustration, car je ne savais plus que faire pour aider et soigner G. Heureusement, nous sommes arrivées au gîte de La Petite Tribu où nous avons pu nous remettre les idées en place, échanger avec notre correspondant de marche. Je suis à nouveau allée prendre conseil auprès d’une pharmacie qui m’a dit que comme il n’y avait pas de médecin, qu’il fallait appeler le 15 et en fin de soirée, nous avons eu un diagnostic. Aujourd’hui, je suis allée acheter médicaments, chaussettes etc… pour le confort de G et elle avait comme ordre de se reposer.
Nous avons décidé ensemble de faire, dans un premier temps, des petites étapes ces prochains jours (10 km)
Dimanche 2 mars
G : C’était bien aujourd’hui. Je me suis réveillée en forme pour la marche et je n’avais pas mal aux pieds comme ces derniers jours. J’ai bien aimé regarder les vaches et leurs petits.
On a pris le temps de pique-niquer au soleil et de profiter de la pause ❤️
Nathalie : Comme prévu, nous avons réalisé une étape de 11 km, sous un magnifique soleil, à tel point que nous avons pique-niqué en short et en tee-shirt. G a bien moins souffert de ses pieds aujourd’hui ; c’est encore un peu sensible, mais à un moment, elle m’a dit qu’elle appréciait cette étape de marche.
Demain nous prévoyons 15 km et nous verrons ensuite
Lundi 3 mars : gîte La Mariotte à Montredon → Le Relais de la Bourrache – Seyrignac
G : J’étais fatiguée ce matin. J’ai, à nouveau, eu mal aux pieds. On a marché, on s’est arrêtées, on a mangé, on s’est arrêtées et après un monsieur est venu me chercher pour finir l’étape à cause de mes pieds. Mes chevilles étaient très gonflées.
Nathalie : Cette nuit, j’ai à nouveau eu une insomnie et cela ne m’a pas empêchée d’être opérationnelle pour notre trajet du jour, 15 km de Montredon à Seyrignac. Malheureusement G a de nouveau eu mal aux pieds et nous avons décidé à 3 km de l’arrivée, qu’elle continuerait en voiture jusqu’au gîte, l’hébergeur nous ayant gentiment proposé de passer la chercher devant l’église de Saint Jean Mirabel. J’ai souhaité finir l’étape à pied car rien ne m’en empêchait. Je pense à la vue des chevilles de G qu’elle souffre d’un problème de retour veineux, car on ne voit plus sa malléole. Nous irons demain commander des chaussettes de contention à Figeac, mais pour prendre les mesures elle ne devra pas avoir marché avant. Notre hébergeur va donc nous emmener jusqu'à la pharmacie, en espérant qu’elle aura la bonne taille. Sinon, nous demanderons aux autres. Nous avons donc prévu de dormir à quelques kilomètres de Figeac.
Mardi 4 mars
G : Ce matin, Alain, notre hébergeur a bien voulu nous amener dans une pharmacie à Figeac car il ne fallait pas que je marche avant qu'on prenne mes mesures de mollet pour avoir des chaussettes de contention. Je suis repartie avec et j’ai marché pendant 2h. J’ai eu encore mal, mais c’était moins douloureux. Nous avons fait quelques courses puis une fois arrivées au gîte, j’ai appris que nous avions des chambres individuelles séparées. Je n’y suis pas habituée. Puis Nathalie est venue me proposer de rencontrer une dame qui s’appelle aussi Nathalie qui s’est occupée de soigner mes pieds et mes épaules. Nous avons discuté et cela m’a fait aussi du bien. J’espère pouvoir aller mieux maintenant.
Nathalie : Tout roule comme sur des roulettes. Avant de nous rendre au gîte du Relais Saint Jacques où nous avons été accueillies avec bonheur, nous sommes passées par Figeac. G m’a semblé mieux marcher avec ses chaussettes de contention.
Nous en avons profité pour passer par le centre de cette ville et admirer son architecture, échanger avec les passants qui nous questionnent et pour faire les courses
G a profité de l’attention de nos hôtes et je pense qu’elle va repartir reboostée. J'espère que nous passerons une bonne journée demain à marcher vers notre objectif.
Mercredi 5 mars
G : Aujourd’hui avec mes chaussettes de contention, j’ai bien marché même si l’étape était longue. Nous sommes arrivées dans une ferme où il y avait des brebis avec des agneaux et j’ai aidé à mettre le foin pour les nourrir. Le soir, il faisait froid car il n’y avait pas de chauffage dans le gîte, heureusement, nous avons bien mangé.
Nathalie : Nous avons bien marché. G était plus à l’aise, seuls les derniers kilomètres ont été plus pénibles car nous n’avons plus d’eau et le dernier hameau où nous sommes passées n’avait pas d’épicerie ; l’eau potable à côté de l’école était coupée, l’eau potable du cimetière était coupée et on ne nous pas répondu lorsque nous avons sonné chez l’habitant. Le causse est magnifique et l’accès à la source d’Ussac, hameau et gîte où nous avons fait étape est très plaisant. Nous avons été accueillies avec gentillesse et générosité par Didier, notre hébergeur et Dominique, le propriétaire de la ferme, de la bergerie et des animaux nous environnant, notamment de magnifiques paons très curieux. J’aurais bien fait une pause dans cet endroit apaisant. Mais voilà, c’est le moment de repartir après avoir un peu “galéré” pour trouver nos hébergements des prochains jours, mais le bouche à l’oreille a fonctionné
Jeudi 6 mars
G : Aujourd’hui, je n’ai pas grand-chose à dire. J’étais motivée pour reprendre une marche régulière car j’ai de moins en moins mal aux pieds. Le chemin était agréable et ce soir il y a enfin une télé dans le gîte !!! ❤️
Nathalie : La marche s’est bien déroulée. Le soleil était au rendez-vous, ainsi que le vent.
Nous avons été dépannées pour notre hébergement de ce soir grâce à “radio camino” et nous dormons dans un petit gîte typique, mais flambant neuf. On va bien récupérer j’espère. G a bien tenu la distance. Maintenant repos !
Vendredi 7 mars :
G : Nathalie m’a dit qu’aujourd’hui nous avons dépassé les 300 km de marche. Je suis très contente et fière de ce que nous avons accompli car au début, je ne pensais pas continuer aussi longtemps.
A la question qu’est-ce qui m’a plu : tout.
On a marché à bonne allure mais aussi parfois plus doucement pour profiter du paysage et des jolis chemins. Ce soir, on va au restaurant manger des pizzas. Miam - Miam - Miam et dodo - dodo
Nathalie : Quelle belle journée pour randonner sur le chemin. Le Quercy est exquis. Petits chemins ensorcelants avec ses murets de pierre et ses lézards. Les conversations variées avec G et une rencontre avec un vieux monsieur en arrivant à Varaire qui nous a raconté les passages de sangliers dans ses pâtures, la disparition des truffes à cause de cette espèce.
Et puis un accueil amical de la patronne des Marronniers et ce soir pizzas dans le petit restaurant du village.
Samedi 8 mars
G J’avais toujours mal aux pieds ce matin mais j’ai continué à avancer ; pendant la marche nous avons vu des chevaux dans une pâture et aussi des cavaliers qui faisaient une course d'endurance avec leurs chevaux. Nathalie m’a dit que c'était une habitude dans les environs de Vaylats. Nous avons eu un rendez-vous avec une dame médecin pour mes pieds. Je vais continuer avec des chaussettes de contention.
Nathalie : Le vent nous a accompagnées toute la journée. Nous avons marché presque 17 km et sommes arrivées tôt dans l’après-midi. Je me suis consacrée une bonne partie de la matinée à essayer de trouver un spécialiste angiologue ou un médecin qui pourrait faire une vraie consultation à G pour ses pieds. Après plusieurs appels et d’attente au téléphone, j’ai pu obtenir le numéro du service de la maison médicale de Lalbenque là où nous dormons ce soir. Je suis tombée sur un répondeur téléphonique mais un médecin m’a rappelée et nous a proposé un rendez-vous ce soir à 18h15. J’étais tellement contente que mes efforts payent enfin. Nous allons avoir enfin un vrai dialogue et peut-être pouvoir mieux traiter les douleurs de G. Résultat : manque d’habitude de marcher, peut-être besoin de semelles podologiques et maintien des chaussettes de contention avec anti-inflammatoires si G continue à avancer.
Dimanche 9 mars : Cahors
G n’a pas écrit
Nathalie : Ah la pluie ! 6h de pluie, une mini pause dans un abri de pierre bienvenu, le temps de manger un bout et de sécher les capes de pluie, puis re-pluie jusqu’à Cahors.
Mais enfin la pause demain, lavage des vêtements et l’achat de médicaments, chaussettes, “miam miam dodo” pour préparer la suite de notre marche
Lundi 10 mars : Cahors
G n’a pas écrit
Nathalie : journée de repos…. enfin presque ! Rendez-vous obtenu avec un podologue pour l’après-midi. Préparation des nouvelles étapes après Cahors en respectant des distances moyennes, en acceptant des refus ; quête de tampons pour la crédentiale, achat pour G de nouvelles chaussettes de contention etc…
Mes pieds sont moins fatigués à marcher une journée lol. Bref un moral plutôt en berne.
Mardi 11 mars : Lhospitalet
G : Mes pieds vont de mieux en mieux et j’aurais bientôt des semelles podologiques. Mais le moral, bof ! Je suis fatiguée. Les montées m’avaient manqué et ça m’a fait du bien d’en faire aujourd’hui. Le repas était super et je me suis régalée
Nathalie : Dotée de nouvelles paires de chaussettes de contention, G a attaqué la fameuse montée à la sortie de Cahors et s’en est plutôt bien tirée. Qui aurait pu s’en douter il y a bientôt un mois ? Pas elle ! Nous traversons cependant quelques vents mauvais depuis quelques jours au niveau relationnel. Nous sommes frustrées, l’une parce qu’elle souhaiterait tant aider l’autre à rattraper ses années délicates et l’autre parce qu’elle voudrait y arriver. Mais il n’y a pas de miracle ! Et pas de baguette magique. Seul le temps fera son affaire et le chemin également.
Sinon cette marche entre Cahors et Lhospitalet fut un bonheur entrecoupé bien sûr de montées et descentes, sinon ce ne serait pas drôle ! Nous avons été gâtées par nos hôtes qui nous ont concocté de bons plats dont un hachis parmentier de canard. J'avoue, j’ai trop mangé
Mercredi 12 mars
G : Je suis fatiguée, mais l’étape n’était pas dure. J’ai bien aimé. Quand nous sommes arrivées au gîte, il s’est mis à pleuvoir.
Nathalie : Je me suis réveillée en petite forme. 20 km… encore 20 km. Parfois, je me demande pourquoi… et puis, nous avons avancé toutes deux, puis l’une devant l’autre et l’autre devant l’une. Après 5 h de marche, nous avons pique-niqué et avons fini la dernière heure à marche forcée, car nous voyions poindre l’orage au-dessus de Montcuq. Et badaboum ! 5 mn avant d’atteindre notre but, une méga averse de grêle. Mais enfin arrivées, nous profitons d’une accalmie pour faire quelques courses dans le village. Et surprise, un jeune pèlerin s’est joint à nous pour le dîner. Ça change !
Nos hôtes, ce soir, nous ont préparé un repas qui va recharger nos batteries pour demain.
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