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Marche de Adaxxx

Marche de Adaxxx accompagné par Etienne

Vendredi 2 juillet : Mezières sur Couesnon, stage avant marche

A : Première journée de marche sérieuse avec 10 kg sur le dos, on n’a pas couru aujourd’hui une douzaine de kilomètres et je peux vous assurer qu’on les sent les 12 km. Je me suis arrêté plusieurs fois à cause de mes pieds, mais franchement ça passe parce que j’ai pas encore l’habitude mais après ça va être plus simple, on mange bien, on dort bien et ça commence à m’aider intérieurement. Je vais bien et je profite .


Etienne: Après la planification de l’itinéraire manquant, nous sommes allés marcher avec nos sacs chargés pour nous mettre en situation. Le ciel était couvert avec une température plutôt agréable. Un petit café et quelques ampoules pour A. nous ont attendu à l’arrivée.


La veille nous avons fait notre première marche en tête-à-tête (sans sac). Adam aime discuter de tout sujet. Léger comme plus complexe. Il a été aidant pour la préparation du repas du soir, et est à l’écoute des consignes de la marche. Le rythme du lever et coucher n’est pas encore mis en place mais il semble désireux de suivre une discipline dans les jours suivants.

La marche d’aujourd’hui avec Clémence s’est déroulé principalement dans le silence, bien qu’il soit plutôt communicatif la plupart du temps. Nous bâtissons une relation fluide de respect et d’écoute. Nous plaisantons aisément en discutant de choses et d’autres. A. a quelques ampoules mais il ne s’en plaint pas et souhaite limiter les dépenses au minimum. Nous avons discuté de la manière dont il souhaite vivre et s’impliquer dans ce voyage.

Samedi 3 juillet : Mezières sur Couesnon

A : Deuxième jour très intense j’ai parcouru 14 km et je vais parcourir cette distance, parfois plus, parfois moins. Il y aura des jours où je vais parcourir 25 km en une journée et le superviseur me met au défi de faire 100 km en une journée. Comme j’aime pas refuser un défi j’ai accepté, Mais je dois voir avec mon accompagnant si il est partant. Mais j'avoue que ça va être chaud. Mais bon même si j’y arrive pas j’aurais essayé.


Etienne : Aujourd’hui, j’ai trouvé la marche plutôt agréable. Nous avons eu une pluie fine le matin puis un temps couvert, très doux pendant notre passage en forêt. Le quotidien s’organise paisiblement.






Dimanche 4 juillet : Vannes

A : Aujourd’hui on a pris le train pour Vannes, on a marché à peu près 6 km jusqu’au camping et c’est le début de l’aventure parce qu’avant c’était le stage mais là on commence le parcours et là maintenant j’allège mon sac parce qu’il est un peu beaucoup lourd.


Etienne : Départ du gîte pour une arrivée à Vannes, ville magnifique où j’ai vécu pendant un an. Nous avons croisé un de mes anciens voisins de palier. Nous campons près de la plage du Couleau. Pas de douleur pour ma part et Adam se porte bien. La véritable aventure commence demain.

Lundi 5 juillet : Baden

A : Le matin, réveil tranquille. Nous avons déjeuné et plier bagages car nous dormions en tente. On a marché 15 km jusqu’à un autre camping et le trajet était cool parce qu’on se racontait des films que l’autre n’avait pas vu (On a pas de vie MDR) bref, là on est installé, on a mangé une crêpe et là on se repose tranquille. À demain.


Etienne: Le paysage breton est toujours aussi beau avec une vraie météo locale : la pluie. Malgré tout, la marche a été agréable et de nombreux promeneurs en ont profité. Nous sommes de nouveau en camping pour cette deuxième nuit.


Mardi 6 juillet : Larmor-Baden


A : Petit réveil tranquille. On a déjeuné, pain au chocolat avec thé pour moi et Etienne, un café. On a lancé la marche vers 10h et on a marché 15 km, mais avec beaucoup de pauses, du coup on a marché 6h au plus. On a mangé des crêpes salées, ensuite sucrées, c’était bon, mais ça m’a un peu fatigué, mais là ça. Maintenant on est au camping, on s’est posé, on s’est douché et là on va manger. A demain.


Etienne : Cette journée a été plutôt éprouvante pour les pieds, bien que le moral soit au beau fixe. Nous continuons nos nuitées au camping sous un temps toujours couvert. Le paysage reste toujours magnifique et les gens sympathiques.


A et Étienne


Mercredi 7 juillet :


A : Dure journée vers la fin, mais le début c’était cool. On lève le camp, on commence la marche vers 10h. On a longé la mer, le paysage était magnifique mais à force mon tendon d’Achille se tend et il y a de quoi s’inquiéter parce que ça fait bien mal, mais là je me repose et ça devrait aller. A demain.


Etienne : Le temps est plus clément aujourd’hui. Nous sommes passés devant “Sept Iles” où j’ai randonné l’année dernière. Marais et forêts pour paysages, je me porte bien physiquement et nous dormons à l’hôtel pour nous reposer.


Jeudi 8 juillet :


A : Nous sommes allés chez le médecin pour voir mon mal au tendon d’Achille, mais finalement, c’est juste une contraction musculaire. J’ai à faire des étirements et un massage quotidien, mais ça ne m’empêche pas de marcher, donc ça va. Là, on a posé le campement et on se prépare à faire un festin. Sur ce, bon après-midi et à demain.


Etienne : En vérité, il est difficile pour moi d’écrire de nouveau. Les carnets de voyage s’amoncellent et les pensées se ressemblent. La randonnée est pour moi un quotidien paisible en dehors de la mélancolie ou de l'espérance. Je me plonge entièrement dans la contemplation, comme déambulant dans un tableau vivant qui aurait toujours existé. Bien que j’aie hâte de découvrir quels sentiments ou douleurs pourraient m'assaillir, je suis d’autant plus curieux de percevoir les effets du chemin sur les autres. J’ai conscience d’accompagner les autres autant qu’ils m’accompagnent dans toutes leurs actions et réflexions. Pour autant, j'ai la fierté de penser que vécus et connaissances sur le monde m’apportent de plus en plus la faculté d’entrevoir la beauté en chaque chose. Cela, en relativisant les tracas du quotidien. Je pense que la “vie sauvage” nous permet de retrouver cette faculté qui nous est nécessaire.

A et Étienne


Vendredi 9 juillet : Auray


A : Réveil tranquille, on a marché jusqu'à une boulangerie où on a pris du pain au chocolat. Ensuite, on a marché jusqu’au camping mais il était fermé. Il ouvrait un peu plus tard, du coup, on en a profité pour faire les courses. On est revenu au camping et là on mange. Bon appétit, à demain.

Étienne : Le camping c’est toute une vie réduite à l’essentiel. Un toit, un lit, déployer sur un espace restreint qui fait prendre conscience du peu qui nous est nécessaire. Douche et nourriture sont les seuls luxes qui nous attendent après la marche quotidienne. Il nous reste l’esprit et les rencontres pour nous occuper. Pour ma part j’espère mettre ce temps de marche à profit pour apprendre des chansons et quelques notions de psychologie et philosophie. La culture demeure le joyau de la civilisation qui me manque le plus dans ce mode de vie. Bien sûr, il y a l’apprentissage par l’expérience du chemin mais j’ai du mal à m’en satisfaire. D’autant plus, que nous avons peu marcher aujourd’hui et mon compagnon de route a dormi toute l’après-midi. En randonnée, la discussion a parfois du mal à concurrencer Morphée.


Samedi 10 juillet :Crac’h


A : Réveil mouillé, trempé par la pluie mais dans la bonne humeur. On a marché, 12 km environ jusqu’au camping dans les environs de Auray et là j’ai mal partout. Je me repose, on va manger et dormir. Bonne nuit. À demain.


Étienne : La matinée s’est passée sous la pluie. Bien loin de me poser problème, je suis plutôt enthousiaste à l’idée de me confronter aux éléments. Après quelques déboires, je suis désormais prêt à y faire face. Je pense par ailleurs que le climat breton est celui qui me correspond le plus ; glace et neige des pays scandinaves m’attirent également de par la rudesse que cette météo exige. À l’approche des lieux touristiques les campings sont d’autant plus peuplés et animés. Suite aux confinements successifs, il est étrange de retrouver des sensations de foule auxquelles nous étions habitués depuis toujours. Mon compagnon de route semble préférer la solitude de nos têtes à têtes et le vide d’une nature dépeuplée. Bien que ce ne soit pas pour me déplaire, je demeure dans l’acceptation de ce qui nous entoure jour après jour, quoi que cela puisse être.


Dimanche 11 juillet : Carnac


A : Réveil tranquille toujours au camping. Ça me fait péter un câble, les campings franchement mais bon. On a marché 16 km aujourd'hui, jusqu’à un hôtel très classe avec vue sur la mer. Je me suis douché, et là je vais manger et bien dormir je l’espère. À demain.


Étienne : Il n’en est pas de même pour mon compagnon, mais, pour moi, il s’agit de la première étape marquante de notre périple. Bien que je connaisse la ville traversée, les sentiers me sont inconnus. La pluie nous a épargné et nous avons été bers par une chaleur agréable tout au long de notre route. Je retrouve la monotonie des pas successifs qui plonge le marcheur dans une sorte de méditation passive. Souvenirs et émotions se succèdent doucement au gré des aléas du chemin. Alors que nous regardions l’horizon des habitants de la côte nous a offert des huîtres et lors de notre arrivée à La Trinité nous avons mangé une crêpe accompagnée d’un café. Marcher donne une impression de rêverie, comme d’être en décalage vis-à-vis des habitants et touristes qui mènent leur vie paisiblement, sans se soucier du voyageur. Ce vagabondage, cette sensation d'errance , m'a toujours plu je dois le reconnaître.


A et Étienne


Lundi 12 juillet : Erdeven


A : réveil parfait dans un bon lit d’hôtel, franchement super nuit. On a bougé vers 10 heures, on a marché 17 km jusqu'à un beau campement avec des chevaux à côté, c’est excellent. On s’est arrêté en cours de route pour manger un dessert et boire une boisson chaude. On a fait des pauses en face de la mer, c’est magnifique. Là on s'apprête à faire à manger, après une bonne nuit nous attend. Bon app, bonne nuit, à demain.


Etienne : l’hôtel où nous avons passé la nuit était vraiment plaisant. Notre tenue et démarche de randonneurs dénotaient un peu avec le standing présenté par le personnel. Nous avons cuisiné sur le tumulus qui surplombe la ville de Carnac offrant une vue panoramique sur les alentours et l’océan. Le soleil a fait quelques apparitions furtives aujourd’hui. Nous avons longé la côte en profitant de la brise ionisée portée par les vagues. La marche a été plutôt longue pour arriver dans un environnement plus rustique. Notre campement pour la nuit prend place dans une prairie bucolique entourée d’arbres et ponctuée d’installations sommaires. Bien que le confort de l'hôtel soit plaisant, je me sens plus à mon aise dans cet environnement épuré. Rien de tel que la douceur de l’herbe comme berceau.

Mardi 13 juillet : Etel


A : Réveil calme dans les environs de Sainte-Barbe. Nous avons dormi avec des chevaux justes à côté, j’ai un peu pris du temps pour me préparer parce que je ne suis pas matinal. D’ailleurs, Étienne m’en a voulu parce qu’il est toujours prêt avant moi. Et maintenant, j’ai à faire des efforts pour établir une bonne entente. Nous avons marché 15 km jusqu’à un hôtel cool, et là on s’apprête à manger. Bon appétit. À demain.


Etienne : Voyager avec quelqu’un est toujours une expérience à part entière. On rencontre l’autre dans ses paroles mais également sa corporalité au quotidien, son rapport au monde, ses humeurs. Malgré les différences, les concessions (les adaptations) doivent se faire pour que chacun trouve son équilibre. En dehors de nos zones de confort respectives, il nous faut faire front commun face aux aléas quotidiens. Que manger ? où dormir ? Quelle distance à parcourir ? Tout se négocie, tout se discute !

Même pour les choses les plus simples, il faut parfois veiller à ce que personne ne soit lésé ou laissé pour compte. Vivre avec l’autre, en voyage, avec un inconnu, en couple, en famille, au travail nous fait ressentir les difficultés à faire société. Il s’agit d’un engagement de chaque instant que seule l'écoute et le respect peuvent garantir. Cela m'apparaît comme une évidence chaque fois que je suis confronté à une altérité.



Mercredi 14 juillet : Plouhinec


A : réveil excellent à l’hôtel. Je me suis préparé un peu plus vite que d’habitude. On a marché jusqu’à un endroit calme pour déjeuner. Ensuite, on a marché jusqu’à la plage où je me suis baigné. Ça fait vraiment du bien, j’ai respiré et souffler c’était apaisant. Ensuite, on a marché jusqu’à un bar et nous avons dormi en camping sauvage ce soir. À demain.


Étienne : Aujourd’hui, fête nationale, nous sommes trop loin des villes pour nous en apercevoir. Pour nous qui sommes dans l’errance, il s’agit presque d’une journée normale seuls quelques commerces sont fermés et l'approvisionnement, plus complexe, doit être anticipé. La chaleur, ennemie du marcheur, nous assaille. J’en ressens d’oreset déjà la brûlure sur ma peau toujours pâlotte. Après une journée paisible, c’est la forêt qui nous offrira le repos. En camping sauvage, tout doit être préservé au maximum : eau, nourriture, gaz et batterie. Silence et discrétion sont les maîtres mots. Organisation et discipline, un protocole. Pour ce voyage, demain sera un retour au confort et commodité de la civilisation dont nous oublions bien souvent la valeur.


Jeudi 15 juillet : Lanester

A : Dure journée car c’est la première fois qu’on fait une longue durée en un journée (24 km). C’est dur et éprouvant à cause de mes ampoules et de mon mal au tendon, mais bon j’ai le mental et du coup nous sommes arrivés sans trop de dégâts et une bonne nuit de repos. Nous avons mangé et là nous nous reposons après ma journée extrême. A demain.


Etienne : Sur les sentiers poussiéreux, le soleil nous « assassine ». Chaque coin d’ombre, chaque gorgée d’eau est un sursis. Mon horloge interne me fait ressentir que chaque minute sous les coups des rayons est un danger pour le corps. Pourtant, c’est à cet instant que la volonté de persévérance se révèle. Confronté aux difficultés, je retrouve une force de ténacité qui me met en joie. Un pas après l’autre, les kilomètres ne se comptent plus. Marcher devient le seul but à atteindre. Pour ma part, j’ai la sensation de ne pas avoir besoin de m’arrêter, comme si marcher devenait un automatisme simple et nécessaire. J’ai hâte de poursuivre et mon rythme s’accélère naturellement. Une course folle à la distance parcourue s’installe. Néanmoins, je dois prendre garde à préserver mon compagnon.


Vendredi 16 juillet : Lomener

A : Réveil tranquille à l’hôtel, les douleurs aux pieds se font sentir, mais j’avance malgré le mal. On est parti dans la chaleur étouffante, on a traversé quasiment la ville de Lorient. On a fait de nombreuses pauses à cause du mal aux pieds et de la chaleur, mais toutefois, nous avons mangé de bons beignets au nutella, c’était un festin. Ensuite nous avons pris un cappuccino délicieux, ensuite c’est repos, dodo. Bonne nuit. A demain.


Etienne : Pour mon compagnon, réduire le poids du sac s’est rechercher le minimalisme. C’est une déconstruction sociale à entreprendre, presque une question philosophique. Qu’est-ce qui nous est vraiment nécessaire ? Que choisir pour ne posséder que le minimum ? En discuter avec l’autre est également un moyen d’y réfléchir encore, de réduire davantage sans pour autant se lancer dans l’ascétisme, une vie sans superflus est aussi une vie réduite en inquiétude. Pour ma part, je me débarrasse de plus en plus, suite aux déménagements successifs. Pour le sac à dos, même principe : réduire au minimum pour faciliter le nomadisme.

Aujourd’hui, chaleur et bitume, je suis dans le même état d’esprit que la veille. J’ai envie d’avaler les kilomètres, continuer à marcher plus loin.


Samedi 17 juillet : Guidel

A : n’a rien écrit


Etienne : Aujourd’hui a été une étape plutôt éprouvante. L’attente de mon compagnon, la marche sous un soleil de plomb et une légère fatigue accumulée. De nature attentive et dévouée, j’ai une propension à me focaliser sur l’autre au détriment de mon propre équilibre parfois. Poussière de chemin et brise marine se mélangent à la sueur. Nous avons déambulé devant une succession de plages. Ce jour, m’adapter à un rythme étranger a été coûteux.


Dimanche 18 juillet : Langlazic

A : j’ai décidé de ne plus écrire de blog

Etienne : Le sentier emprunté aujourd’hui était d’une beauté sauvage. Bien que nous soyons passés près de plages peuplées de vacanciers, forêts et des falaises étaient notre décor avec l’océan pour horizon. Sous le couvert des arbres, la chaleur était plus supportable. Avec mon compagnon de route, les jours se ressemblent : films d’actions et discussions philosophiques. Je suis plutôt soulagé de prendre une journée de repos pour m’occuper de mes affaires en suspens et donner plus de nouvelles à mes proches.


Lundi 19 juillet : repos à Langlazic

Etienne : Après avoir lu le livre de Mike Horn sur son expédition dans le Nord Canadien, je me prends à rêver de glacier et de neige. La chaleur de ces derniers jours est écrasante, chaque déplacement nous est coûteux et seule la piscine nous sera de refuge. Cette journée de repos et de silence était agréable, bien que je demeure fixé sur ce qu’il nous reste à accomplir. J’ai dû réparer ma tente et nous serons bientôt à court de gaz. Les ravitaillements sont compliqués dans cette partie de sentier, mais nous n’avons pas de besoins immédiats. Cela laisse quelques jours pour anticiper les manques avant le retour de la pluie prévue en fin de semaine. Pour ma part, j’ai hâte qu’elle revienne. Je ne suis pas en Bretagne pour me retrouver avec un temps nîmois !


NB: arrêt du blog

A et Étienne

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