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Marche de Wesxxx

Marche de Wesxxx accompagné par Philippe


Mardi 20 juillet : Le Puy en Velay


W : Chers lecteurs, chères lectrices. nous sommes le 20 juillet 2021, ma journée a débuté à partir de 5h du matin car aujourd’hui c’est le jour du départ pour cette longue marche de 1000 km. A partir de 6h du matin, moi et mon accompagnant, Philippe, avons quitté l’appartement où nous cohabitions qui se situe à Fougères, pour nous rendre à la gare de Rennes.

De Rennes nous sommes allés jusqu’à la gare de Paris Montparnasse. Nous avons mangé dans un kébab (restaurant) la viande était très bonne. Suite à ça, nous avons pris le train à la gare de Lyon Diderot (Paris). Pendant le trajet, j’ai écouté de la musique et j’ai aussi joué au “8 Américain” avec Philippe sur à peu près 40 parties, Philippe n’a gagné qu’une seule fois, mais ça va, il n’est pas mauvais perdant.

Arrivés à la gare de Lyon, nous avons repris un train en direction de Saint Etienne. Arrivés à la gare de Saint Etienne mes yeux prennent du plaisir, car elle est magnifique et puis de Saint Etienne nous sommes allés jusqu’au Puy en Velay. Pendant le trajet nous avons pu discuter avec des marcheurs qui allaient dans la même direction. Ils étaient fort agréables, comme le paysage que je voyais de ma fenêtre. A l’arrivée, ce fut un soulagement. Après cette journée de voyage ferroviaire, nous nous installons dans une auberge de jeunesse où nous allons y passer la nuit. Je vous dis “au revoir” et à demain pour ceux qui suivent mon blog !


Philippe : C’est le grand jour ! Départ de Fougères ce matin à 6h pour rejoindre le Puy en Velay. Dès notre départ en train à Rennes, nous entamons des parties de “8 Américain” au cours desquelles W nous montre ses talents. Puis lecture en regardant les vaches au pré.

Arrivés à Paris avec Clémence, nous passons à Seuil pour faire la photo de départ. W se prête au jeu et Paul nous trouve une belle devanture fleurie pour la photo-souvenir. Nous disons au revoir à toute l’équipe etc… Ça y est, on est “lâché” tous les deux, direction la gare de Lyon et le Puy en Velay. Notre “longue route” commence. Le voyage est long et le sommeil nous envahit entre Paris et Lyon.

Puis nous quittons les grands axes, direction Le Puy en Velay, la vallée de la Loire. Nous traversons de merveilleux paysages au rythme du TGV. W goûte les couleurs et les reliefs qui nous entourent. Dans le train entre Saint-Etienne et le Puy en Velay, premières rencontres avec deux pèlerins super motivés qui invitent W à se rendre à la messe demain matin, à la cathédrale, avant le départ.

A notre arrivée, nous filons à l’auberge de jeunesse nous défaire de nos sacs et prendre une douche bien méritée.

Demain c’est le grand départ pour ce chemin qui s’ouvre devant nous. Le crédencieal” est prêt.


Mercredi 21 juillet 2021 : Montbonnet


W : Chers lecteurs, chères lectrices, nous sommes mercredi 21 juin 2021. Ma journée a débuté à partir de sept heures, heure à laquelle je me suis levé. Nous sommes partis de l’auberge de jeunesse à 8h pour nous rendre à la messe. Petit rituel des pèlerins avant de partir du Puy-en-Velay. La cathédrale était magnifique. J’ai pu prendre plusieurs photos à la fin de la messe. Nous avons pris un petit déjeuner et un sandwich avant de partir. Au bout de 7,5 km nous nous sommes arrêtés pour pique-niquer. Il y avait plein de pèlerins, même une famille new-yorkaise, pour vous dire que la France est un pays assez connu dans le monde. Après avoir mangé, nous avons terminé les 7,5 km qu’il nous restait à faire pour arriver finalement au gîte. Nous avons eu le droit à un accueil chaleureux. Épuisés, nous avons pris un sirop autour d’une table sur la terrasse du gîte, et avons pu discuter avec plusieurs personnes qui exercent le métier de professeur. À l’heure où je vous écris, les responsables du gîte sont en train de faire à manger, ça sent bon. Ça me donne faim. Je vais donc vous laisser et vous dire à demain.


Philippe : Nous avons mal dormi cette nuit. Hier soir, nous avons assisté à la procession vers notre Dame de France, nous avons pu admirer le Puy en Velay by night, les monuments religieux éclairés, de toute beauté. Ce matin, la messe des pèlerins est célébrée à 7h en la cathédrale et la cérémonie protocolaire marque vraiment le “départ”. Après avoir fait estampiller notre crédencial, nous quittons la cathédrale par un escalier secret et débouchons sur l’escalier magistral duquel nous embrassons la ville du Puy. Après un petit déjeuner en ville, les dernières courses, nous nous mettons en route pour la première étape. Le soleil est déjà haut et très fort. Une sévère montée nous amène sur une plaine d’altitude parsemée de champs et de bois. Nous sommes nombreux sur le chemin et les rencontres sont fort agréables. Nous nous arrêtons déjeuner et jouons aux cartes près de la Chapelle Saint Roch, puis c’est l’arrivée au gîte après 4h de marche. W est heureux et repu de cette journée. Nous sommes enfin en route. Le gîte est bien rempli et Anne, notre hôte, est très conviviale. Nous faisons d’agréables connaissances autour de la table.



Jeudi 22 juillet : Monistrol sur Allier


W : Chers lecteurs, chères lectrices, Nous sommes jeudi 22 juillet 2021. Ma journée débute à 7h30, heure à laquelle je me suis levé. Nous sommes partis vers neuf heures pour entamer une journée de 15 km. Le début de la marche était un peu compliqué car il y avait beaucoup de montées très rudes. Vers 11 heures nous sommes arrivés dans un petit village pour acheter du pain et deux tranches de jambon dans une charcuterie très réputée dans l’Europe. Nous avons pris la route jusqu’à une chapelle où nous avons décidé de pique-niquer. Nous avons d’ailleurs croisé à nouveau deux américaines que nous avons vu la veille et aussi des personnes du gîte que nous avons vu à plusieurs reprises sur la route. Vers le début d’après-midi, nous sommes arrivés dans notre second gîte et avons décidé de nous installer. Une fois installé, nous avons mis nos maillots de bain et sommes allés à la plage, elle était très jolie, il y avait des rochers où j’ai sauté de tout en haut.


Philippe : La soirée d’hier fut très agréable. À la demande de W. nous avons fait une séance de sport supplémentaire après le repas. Il va me tuer ! Le repas était assez convivial et nous avons goûté le plat typique du Velay: les lentilles. Belle rencontre aussi, celle de Didier en particulier, qui est aussi sur une marche de «rupture» personnelle et professionnelle. W. l’a beaucoup apprécié. Anne et Didier (l’autre !) sont adorables, hôtes emplis de bienveillance et d’empathie mais aussi de spiritualité… Ah ce «Camino». Ce matin, départ les derniers du gîte, on a pris notre temps, belle séance d’échauffement face au Mont Gerbier de Jonc , source de la Loire. Nous grimpons sec jusqu’à une belle forêt au pins qui nous abritent des rayons du soleil déjà violent. Au débouché du couvert forestier, un splendide panorama sur les Margeride et le Gévaudan s’offrent à nous. W. est super sensible à la beauté des paysages et chaque fois qu’un endroit lui parles, Il y retourne et me fait le petit signe qui veut dire : photo ! Puis nous descendons vers Saint Privat d'allier où nous achetons de quoi déjeuner chez un boucher, super médaillé , ce qui interpelle W.

Ensuite nous sommes montés vers la chapelle de Rochegude, de laquelle on domine toute la vallée de l’Allier.

Après le casse-croûte, W. est pressé de prendre un bain à Monistrol sur Allier, fin de notre étape. Nous arrivons tôt dans un charmant gîte, près d’un pont Eiffel. Puis nous passons la majeure partie de l’après-midi au bord de lot : baignade, saut et farniente…

Le soir, dîner au gîte, nous n’avons pas encore goûté à la « gestion libre » mais cela ne va pas tarder. La météo reste chaude mais le ciel est toujours d’un bleu intense… Pourvu que ça dure.


Vendredi 23 juillet : Saugues


W : chers lecteurs, chères lectrices, nous sommes le vendredi 23 juillet 2021, ma journée a débuté à partir de huit heures, heure à laquelle je me suis levé. À 9h nous sommes partis du gîte et avons entamé une grande montée jusqu’à une chapelle. C’était magnifique, nous avons repris la route jusqu’à 12h15 puis avons mangé le repas du midi avec des personnes originaires d’Angers. Une heure après, nous avons repris la route jusqu’à notre deuxième gîte qui était à peu près à 2 km. Une fois arrivée, c'était un soulagement car j’ai très mal au dos et une ampoule sur chaque pied. Mon accompagnant Philippe me les a d’ailleurs soignés. Je vous dis à demain !


Philippe : Hier soir, nous sommes revenus à la plage pour un dernier bain avant de nous coucher. La nuit a été très bonne dans un hôtel particulièrement charmant. Nous partons particulièrement tôt pour éviter la chaleur dans la montée qui nous attend pour accéder au plateau de la Margeride, Le fameux « Gévaudan » ! La montée est douce et régulière, nous nous arrêtons à une petite et magnifique chapelle sur le chemin. Nous repartons, moi dans un sens W. à l’opposé… Demi-tour, je crie « W.… » À tue-tête et le retrouve quelques centaines de mètres plus loin. Je lui explique la signalétique et le balisage et nous nous remettons en route pour entrer en Margeride. Nous croisons un troupeau de vaches montbéliardes qui sortent de la traite. Celui-ci nous promet la pire des spéculations quand le pays sera tout en bio, brrrr… W. souffre de deux ampoules aux pieds, dommage que l’on ne marche pas de nuit, pas besoin de frontale !

Après un pique-nique avec Patrick et son épouse, nous entamons la descente sur Saugues « Capitale » du Gévaudan où régnait il y a plusieurs siècles l’affreuse «bête du Gévaudan». À part cela, la ville et l’étape en particulier ne méritent pas un arrêt. Le gîte réservé s’avère beaucoup plus cher que prévu et nous nous replions sur un centre d’hébergement municipal, moins cher et plus « propre ». À ce sujet, le budget « Camino » est quand même assez important par rapport à l’Espagne : les hébergements sont chers, et avec la COVID-19, beaucoup refusent la gestion libre, ce qui augmente les coûts. On a essayé notre premier repos pour aller se baigner au lac. Pas de passe sanitaire, pas de baignade…

W. et moi allons bien dormir ce soir, demain neuvième journée « orage et pluie »…


Samedi 24 juillet : Chazeaux


W : Chers lecteurs, chères lectrices. Nous sommes le samedi 24 juillet. Ma journée à partir de 7h, heure à laquelle je me suis levé. Nous sommes partis du gîte à 8h30; En début de chemin nous avons croisé deux personnes de 25-30 ans que nous connaissons déjà. Nous avons marché avec eux jusqu’au repas du midi où nos chemins se sont séparés. A l’endroit où nous nous sommes posés pour manger, il y avait plus de gens que nous connaissons du gîte précédent. J’ai même rencontré une personne un peu plus âgée que moi, mais pas beaucoup. Nous avons joué aux cartes, puis sommes repartis vers notre prochain gîte. Sur la route, nous avons croisé deux vipères (serpents). A l’arrivée au gîte, nous avons fait la connaissance de Marie-René et Louis qui nous ont très bien accueillis. Nous avons très bien mangé et allons bien dormir. Bonne nuit.


Philippe : Nous avons bien fait hier de changer de gîte. À la «Margeride », accueil municipal, nous nous régalons d’une bonne table et retrouvons pas mal de nouvelles connaissances. À l’issue du repas, session collective d’étirements, W. est aux anges ! Puis lecture et bonne nuit… Ce matin, nous partons sous un ciel voilé, en compagnie de Théodore et son copain. Nous formons un groupe sympathique et devisons en marchant au milieu du bocage de la

«Margeride». Le chemin déroule ses charmes, W discute calmement et se renseigne sur la vie de chacun de nos compagnons de route. Nous nous régalons de ces paysages où un horizon est toujours présent. Une vipère se dore au soleil, une truite joue avec le courant, l’ambiance est détendue et très agréable.

Arrivée au “Falzet”, nous faisons une longue halte amicale et gastronomique. L’accueil fermier est excellent, beaucoup de pèlerins sont présents. Nous déjeunons, discutons et une partie en 8 Américain finie ce bon moment sur la route.

Puis nous nous remettons en route, tous les deux et une deuxième vipère croise notre route.

W est un peu sur ses gardes, car il ne l’a vue qu’au dernier moment… !

Puis nous prenons le chemin qui mène au « Chazeaux » et laissons tomber nos sacs chez Louis et Marie Aimée qui nous accueillent avec une gentillesse et une générosité sans pareil. C’est notre premier « donativo », le pèlerin donne ce qu’il peut…

Cette journée était très ensoleillée par son rythme bien que le ciel fut chargé de nuages toute la journée !



Dimanche 25 juillet : Saint Alban sur Limagne


W : chers lecteurs, chères lectrices, nous sommes le dimanche 25 juillet 2021. Ma journée a débuté à partir de 6h30, heure à laquelle je me suis levé. Nous sommes partis vers 8h30, avons croisé énormément de personnes sur la route et avons fait pratiquement tout le chemin avec eux, dont Didier, la mascotte du pèlerinage. Nous sommes arrivés à 14h30, nous avons posé nos affaires. Nous nous couchons à 22h30 comme avant !


Philippe : L’accueil de Louis et Marie Aimée ne nous a pas laissé indifférent ! Nous avons expérimenté ce que voulait dire le terme « accueil Pèlerins »… Après un solide petit déjeuner avec le pain maison de Louis et la confiture de sureau de Marie Aimée «Ah, quel délice ! » , Nous nous mettons en route, destination Saint-Albans de Limagne. La piste est extrêmement agréable, chemine sous le couvert forestier, traverse les domaines du Sauvage et nous mène à la fontaine Saint-Roch. Le vainqueur de la peser nous accueille au pied d’une source «miraculeuse». J’en profite pour arroser mon coude douloureux (Qui d’ailleurs va beaucoup mieux) avant de repartir pour la chapelle Saint-Roch. Petite précision géographique : nous venons de passer la ligne du partage des eaux et rentrons en même temps en terre lozérienne. W. fait tamponner et discute avec le prêtre présent à La Chapelle. Puis nous repartons et retrouvons en fin de matinée, des «vieilles connaissances». Didier, Loïc, Théodore, et deux nouvelles venues ! Nous posons nos sacs à terre et déjeunons ensemble, au cœur de cette splendide Margeride. Nous nous remettons en groupe, et expérimentons, pour la première fois, une marche en groupe. On discute, on rigole, L’ambiance est au beau fixe… Puis c’est l’arrivée sur St Alban, un peu étrange puisque le GR traverse dans son intégralité… l’hôpital. Au bout, un verre ensemble et on rejoint le gîte du Lièvre et la Tortue, une heure de montée pour se voir refouler ! Seuil n’est pas accepté sur cet hébergement… Mais le bon vieil hôtel au centre nous offre un dortoir XXL pour la nuit et une demi-pension au tarif plus que raisonnable. La soirée et la nuit furent délicieuses. Demain nous franchirons les portes de l’Aubrac !


Lundi 26 juillet : Aumont-Aubrac


W : Chers lecteurs, chères lectrices, nous sommes le lundi 26 juillet. Ma journée a débuté à partir de 8h, l’heure à laquelle je me suis levé. Suite à ça, j’ai pris mon petit déjeuner dans le gîte du centre avec deux pèlerins fort agréables. Nous avons quitté le gîte vers 9h15 pour entamer notre marche de 17 km. Sur la route, nous avons croisé plusieurs pèlerins que nous prenons l’habitude de côtoyer, dont la mascotte de la route de Saint Jacques, Didier.

En marchant, nous avons eu la chance de goûter les fameuses framboises sauvages, un vrai délice. Nous croisons aussi beaucoup de vaches, un âne et pour compléter un magnifique paysage. Une fois arrivé au village de Aumont Aubrac, ce fut un soulagement et comme nous le disons si bien en France “après l’effort, le réconfort”. Nous avons donc bu un soda sur une terrasse en attendant le gérant du gîte qui nous a amené dans son hébergement, 3 petits kilomètres plus loin. Une fois arrivé, je suis excité à la vue de la piscine et m’empresse d'aller prendre une douche pour aller ensuite me baigner. Sur ces dernières paroles, je vous dis "bonne soirée et à demain pour suivre mon long périple”.


Philippe :

Douce nuit à l’hôtel du Centre. Super accueil, puis repas du soir et super nuit en dortoir, le tout à un prix plus que raisonnable. Nous reviendrons.

Après quelques courses pour assurer notre premier gîte en gestion libre, nous nous remettons en route. Le chemin du jour nous amène vers les portes de l’Aubrac et mon enthousiasme, en traversant un de mes endroits préférés est à son comble. C’est apparemment communicatif puisque que W est de bonne humeur ce matin. Cette journée sera placée sous le signe du binôme que nous formons puisque que nous marcherons pratiquement seuls tout le long des 17 km à parcourir. Au gré des virages et des clôtures nous dégustons : groseilles, framboises, myrtilles et des paysages magnifiques. Nous avons toujours un point de vue et des panoramas fantastiques. Nos pas sont rythmés par une conversation agréable avec des périodes de silence où chacun laisse son esprit se détacher du mouvement physique. Nous avons l’impression d’être sur “un tapis roulant de pèlerins”. On se rattrape, on se regarde, on se perd de vue, on se retrouve.

Aumont-Aubrac se profile à l’horizon comme une promesse. Les vaches ne sont plus les mêmes, les maisons non plus. Nous posons sac à terre au cœur du village avant de rejoindre notre gîte du soir ; la vie coule comme la Truyère au milieu des prés.


W et Philippe

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